Table des matières
NOUVEAU: LE
SOLEIL : Grève des étudiants : le mouvement s’accentue - Mercredi 23
février 2005
NOUVEAU: MÉTRO :
Près de 25 000 étudiants en grève demain - Mercredi 23 février 2005
NOUVEAU: 24
HEURES : Grève des étudiants - Mercredi 23 février 2005
NOUVEAU: LCN :
Éducation : Près de 25 000 étudiants en grève jeudi - Mise à jour:
22/02/2005 10h10
NOUVEAU: RADIO-CANADA :
Grève des étudiants jeudi - Mise à jour le mardi 22 février 2005 à 7 h 48
NOUVEAU: CNW :
L'AGECVM, en route vers la grève générale illimitée – Lundi 21 février 2005
NOUVEAU: LE
DEVOIR : Charest veut se consacrer aux baisses d'impôts - Édition du lundi
21 février 2005
NOUVEAU: LA
PRESSE : Grève des étudiants dès cette semaine ? – Lundi 21 février
2005
LE DEVOIR : Une manifestation étudiante vire à
l’émeute– Jeudi 17 février 2005
JOURNAL DE MONTRÉAL : Matraquage et poivre de Cayenne
au caucus libéral– Jeudi 17 février 2005
24 HEURES : De la casse à Montebello– Jeudi 17
février 2005
MÉTRO : Les étudiants sont en colère– Jeudi 17
février 2005
NATIONAL
POST : Students vow to dog education minister– Thursday, February 17, 2005
LCN : Montebello : Charest dénonce la
manifestation étudiante - Mise à jour: 16/02/2005 17:11
LA PRESSE : Vote de grève des étudiants – Vendredi 11
février 2005
24 HEURES : Ça gronde à l’UQAM – Vendredi 11 février
2005
LE SOLEIL : Un cégep vert – Mardi 08 février 2005
LE SOLEIL : Éditorial : Effets du gel, par
Brigitte Breton – Mercredi 02 février 2005
LE SOLEIL : Débrayage des enseignants : Les
cégeps n’y échapperont pas – Mardi 1er février 2005
LE SOLEIL : Les cégépiens emboîtent le pas à leurs
profs – Mardi 1er février
2005
24 HEURES : Nouvelle coalition étudiante – Mardi 1er février 2005
LA PRESSE : Les profs préparent des moyens de
pression – Mardi 1er février
2005
LA PRESSE : Les enseignants s’entendent sur des
moyens de pression - Samedi 29 janvier 2005
JOURNAL DE MONTRÉAL : Les profs de cégep veulent un
mandat de grève - Samedi 29 janvier 2005
Prêts
et Bourses : Manifestation et remboursement proportionnel au revenu
LE DEVOIR : En bref: Des souris et des étudiants -
Édition du jeudi 3 février 2005
LA TRIBUNE : Manifestation : Des souris chez les
députés! – Jeudi 03 février 2005
THE
GAZETTE : 103 mice let loose in premier’s office – Thrsday, February 03,
2005
RADIO CANADA : Des souris pour les ministres - Mise à
jour le mercredi 2 février 2005 à 15 h 57
24 Heures : Manifestation d’étudiants – Vendredi 28
janvier 2005
LA PRESSE : Forum : Juste, le RPR ? – Jeudi
20 janvier 2005
LE DEVOIR : En bref : Contestation – Édition du
Mercredi 19 janvier 2005
LE SOLEIL: Caricature – Vendredi 14 janvier 2005
LE SOLEIL : Éditorial : Aide incomplète, par
Brigitte Breton – Jeudi 13 janvier 2005
LE SOLEIL : Tableau : Programme de remboursement
proportionnel au revenu – Jeudi 13 janvier 2005
LA PRESSE : Prêts et bourses : Les étudiants
auront droit à un répit – Jeudi 13 janvier 2002
24 HEURES : Québec accorde un allègement fiscal à
60 000 étudiants – Jeudi 13 janvier 2005
MÉTRO : Rembourser selon le revenu – Jeudi 13 janvier
2005
RADIO-CANADA : le fardeau des étudiants - Mise à jour
le mercredi 12 janvier 2005, 11 h 01 .
CYBERPRESSE : PRÊTS ÉTUDIANTS : Québec desserre
l'étau – Mercredi 12 janvier 2005, matin
LE SOLEIL : Aide financière aux étudiants – Mercredi
12 janvier 2005
Enseignement
collégial: Orientations ministérielles
LE SOLEIL: Éditorial : Le cégep selon Reid, par
Brigitte Breton – Mercredi 19 janvier 2005
JOURNAL DE MONTRÉAL: Pas de secousse appréhendée : photo
du Vieux Montréal – Mardi 18 janvier 2005
LE DEVOIR : Éditorial : mi figue, mi-raisin, par
Josée Boileau – Édition du Mardi 18 janvier 2005
THE
GAZETTE : Editorial : No strong vision in CEGEP plan – Tuesday,
january 18, 2005
LE DEVOIR : Reid crée un sous-diplôme au cégep -
Édition du mardi 18 janvier 2005
LA PRESSE : ÉDUCATION : «Réformette» dans les
cégeps du Québec – Mardi 18 janvier 2005
LA PRESSE : Réactions au plan – Mardi 18 janvier 2005
JOURNAL DE MONTRÉAL : Ce qu’ils ont dit – Mardi 18
janvier 2005
JOURNAL DE MONTRÉAL : Les cégeps – Mardi 18 janvier
2005
24 HEURES: 1ère page : National: Plus de
souplesse au cégep – Mardi 18 janvier 2005
24 HEURES: Le projet sur l’Avenir des cégeps ne fait pas
l’unanimité – Mardi 18 janvier 2005
MÉTRO: Plus facile d’entrer au cégep – Mardi 18 janvier
2005
RADIO-CANADA: Québec veut développer les cégeps - Mise à
jour le lundi 17 janvier 2005, 12 h 09.
LCN : Éducation : Plus de souplesse pour les
cégeps - Mise à jour: 17/01/2005 11:04.
CYBERPRESSE : ÉDUCATION : Plus d'autonomie pour
les cégeps – Lundi 17 janvier 2005
Rapport
annuel du Conseil supérieur de l’Éducation
LA PRESSE : Cinq projets de collaboration entre le
secondaire et les cégeps – Jeudi 13 janvier 2005
JOURNAL DE MONTRÉAL : Chronique : Il est urgent
d’attendre, par Lise Payette – Lundi 10 janvier 2005
Près 25 000 élèves de différents cégeps et
universités du Québec déclencheront une grève générale illimitée dès jeudi.
Les étudiants veulent ainsi protester contre les
compressions de 103 millions de dollars dans le régime de prêts et bourses du
gouvernement du Québec, qui a décidé de verser cette somme sous forme de prêts
plutôt que de bourses.
Quatre associations de l'Université du Québec à
Montréal cesseront d'aller à leurs cours, à l'instar des étudiants des cégeps
de Saint-Laurent, du Vieux-Montréal et de Sherbrooke.
D'autres associations étudiantes pourraient grossir
le mouvement de grève d'ici quelques jours
Environ 25 000 étudiants de cégeps et d'universités
devraient déclencher une grève générale illimitée jeudi. Ils veulent protester,
entre autres, contre la décision de Québec de transformer 103 millions de
dollars de bourses en prêts étudiants.
La Coalition de l'Association pour une solidarité
syndicale étudiante élargie, la CASSE, a convenu de se mettre en grève dès que
sept associations étudiantes auront voté en faveur de la grève.
Sept l'ont déjà fait lundi, dont celles des cégeps
Saint-Laurent, du Vieux-Montréal et de Sherbrooke, ainsi que des associations
d'étudiants de facultés et modules de l'UQAM. Les 400 membres de l'Association
étudiante d'Anthropologie de l'Université de Montréal sont déjà en grève.
Patrick Duquette, Le Droit
Pauline Marois a bravé la poudrerie et la tempête,
hier midi, pour mobiliser des étudiants de Gatineau contre le gouvernement
Charest et ses coupes de 103 millions $ dans les bourses aux étudiants.
Devant un parterre d'une quarantaine de cégépiens
et d'universitaires réunis à l'Université du Québec en Outaouais (UQO), la
députée péquiste de Taillon a dénoncé les coupes décrétées par Québec.
Celles-ci auront pour effet, selon Mme Marois,
d'endetter les étudiants de 10 000 $ à 12 000 $ de plus au terme de leurs trois
années d'études universitaires.
« C'est une perte nette importante pour les
étudiants », a-t-elle lancé, en invitant le nouveau ministre de l'Éducation, Jean-Marc
Fournier, « à corriger le tir ».
Mme Marois a par ailleurs déclaré qu'elle
n'encouragera pas la grève que pourraient déclencher plus de 20 000 étudiants
québécois, cette semaine, afin de protester contre les coupes dans le programme
de bourses.
« Je ne peux encourager une grève étudiante qui va
à l'encontre de nos lois. Mais je peux comprendre que les étudiants en viennent
à utiliser des moyens pareils contre un gouvernement qui ne veut rien entendre
», a-t-elle déclaré. Si elle est déclenchée, cette grève réunira des étudiants
collégiaux et universitaires de partout au Québec. Mais pas à Gatineau, où la
mobilisation sur cette question serait plutôt faible.
La Tribune et La Presse
Sherbrooke
Comme environ 25 000 élèves de différents cégeps et
universités du Québec, les étudiants du Collège de Sherbrooke seront en grève
générale illimité jeudi de cette semaine, pour protester contre plusieurs
décisions et orientations du ministère de l'Éducation, dont la transformation
de 103 millions de dollars de bourses en prêts.
Une première association étudiante, celle
d'anthropologie de l'Université de Montréal, a ouvert le bal. Ses 400 membres
sont en grève depuis lundi. Sept autres associations étudiantes regroupant 24
500 personnes feront de même jeudi ayant déjà obtenu leur mandat de grève la
semaine dernière.
Ainsi, les cégeps du Vieux Montréal, de Saint-Laurent,
de Sherbrooke et quatre associations facultaires et modulaires de l'UQAM
cesseront d'aller à leurs cours jeudi. Une manifestation est également prévue
vers 16 h cette journée-là à la place Émilie-Gamelin, pour souligner le début
de la grève.
On se rappellera que le vote a été très serré la
semaine dernière au Collège de Sherbrooke.
Certaines de ces associations sont membres de
l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSE), la branche
radicale du mouvement étudiant qui représente 20 000 membres. Les autres, non
membres, ont décidé de se joindre, le temps de la grève, à une coalition
élargie du même mouvement: la CASSEE. Elles prévoient tenir des assemblées
générales tous les deux ou trois jours durant la grève pour laisser leurs membres
décider s'ils veulent la prolonger ou y mettre fin.
D'autres associations étudiantes pourraient venir
grossir le mouvement puisque des dizaines d'entre elles ont prévu se prononcer
sur la question en assemblée générale ou à l'occasion d'un référendum d'ici les
prochains jours. Même des membres de la Fédération étudiante universitaire du
Québec (FEUQ) et son pendant collégial (FECQ)- les deux plus importants
regroupements étudiants de la province avec leur 270 000 membres- tiennent des
votes cette semaine.
MONTREAL, le 21 fév. /CNW Telbec/ - Suite aux attaques
scandaleuses du gouvernement Charest dans le régime des prêts et bourses, et à
plus large échelle à l'accessibilité aux études post-secondaires, l'AGECVM
tient à affirmer que seule la grève générale illimitée permettra de faire plier
le gouvernement, et d'injecter massivement des fonds dans le système
d'éducation.
En effet, après un référendum qui s'est terminé vendredi soir,
près de deux mille étudiantes et étudiants du cégep du Vieux Montréal ont votés
un mandat en faveur de la grève générale illimitée. Ce mandat s'inscrit dans
une escalade des moyens de pression entrepris dès la session dernière. Une assemblée
générale d'organisation de grève aura lieu jeudi le 24 février, à partir de
12h00.
Nous rejoignons donc les cinq associations étudiantes, soit
celles du cégep de St-Laurent, de la faculté des sciences humaines et de la
faculté des lettres, langues et communications de l'UQAM, du Collège de Sherbrooke,
ainsi que l'association étudiante d'anthropologie de l'Université de Montréal (AECSL,
AFELLC-UQAM, AFESH-UQAM, AECS, AEAUM) au sein du plancher de sept associations
étudiantes qui ont adoptés le mandat de grève. L'AGECVM participera également
activement au sein de la Coalition de l'Association pour une solidarité
syndicale étudiante élargie (CASSEE). Cette coalition s'est formée afin de ne
pas répéter de vieilles erreurs qui ont bien souvent nuies au mouvement
étudiant.
Nous rappelons par le fait même que l'AGECVM possède toujours
un mandat d'assemblée générale qui stipule clairement que les deux fédérations nationales
étudiantes (FECQ, FEUQ) ne la représentent aucunement, et qu'ainsi donc, il est
hors de question d'envisager que ces deux fédérations puissent entrer dans
d'éventuelles négociations avec le gouvernement en notre nom. Après avoir
adopté l'ultimatum lancé par l'Association pour une solidarité syndicale
étudiante (ASSE), l'AGECVM croit que l'ouverture des structures de l'ASSE, afin
de permettre une plus ample participation des associations en grève, est un
meilleur concept de démocratie que ce qui a pu se faire dans le passé.
C'est donc en ce sens que l'AGECVM incite fortement l'ensemble
des associations étudiantes à rejoindre le mouvement de grève générale
illimitée. La grève se veut être un moyen concret afin de renverser la tendance
destructrice qui sévit dans le système d'éducation québécois.
L'éducation est un droit, non pas un privilège : que ce slogan
n'en soit plus un, que l'action dépasse les mots.
Résolument vers la grève générale illimitée !
Renseignements: Pour de plus amples informations
concernant le mouvement de grève, consultez le site internet de l'ASSE :
www.asse-solidarite.qc.ca; AGECVM, (514) 982-3437 (2249), FAX (514) 982-6107, AGECVM@HOTMAIL.COM, SITE WEB :
WWW.CVM.QC.CA/AGECVM
Brian Myles
La tâche pénible de remanier le gouvernement étant maintenant
derrière lui, le premier ministre Jean Charest a l'intention de se consacrer à
l'un de ses principaux objectifs: des baisses d'impôts pour tous les Québécois.
Sans jamais miner la crédibilité de son ex-ministre des
Finances, Yves Séguin, M. Charest a clairement exprimé, hier, lors de son
passage à l'émission Larocque Auger, à TVA, qu'il restera intraitable sur la
question. «Les baisses d'impôts, c'est ce qu'on a promis à la population du
Québec. On a déjà commencé un retour d'un milliard», a-t-il dit.
«On parle de baisses d'impôts ?», a demandé l'animateur Paul
Larocque. «On parle de baisses d'impôts», a confirmé M. Charest.
Le différend entre M. Charest et Yves Séguin n'est un secret
pour personne. M. Séguin, l'un des grands perdants du remaniement ministériel
de vendredi, n'accordait pas aux baisses d'impôts une place prioritaire dans le
budget libéral, à la grande insatisfaction de son patron. À cet égard, M.
Charest a confirmé en entrevue que le «coup de tonnerre» du remaniement vise à obtenir
plus d'unité de ses troupes. «Il y avait, dans le gouvernement, le besoin de
recentrer toute l'équipe sur la raison principale de notre élection. C'est vrai
pour M. Séguin et c'est vrai pour tous les ministres du gouvernement», a-t-il
dit, énumérant la santé, l'éducation, et la redéfinition du rôle de l'État
comme autant de priorités.
Le premier ministre a bel et bien offert la responsabilité du
ministère de la Justice à M. Séguin, mais celui-ci a refusé. «C'est dommage,
parce que ça lui aurait permis de rester dans l'équipe, et un gouvernement,
c'est une affaire d'équipe», a commenté M. Charest.
Jugées incertaines vendredi par le nouveau ministre des
Finances, Michel Audet, les baisses d'impôts deviennent, à la lumière des
commentaires du premier ministre, un objectif à atteindre dans les meilleurs
délais.
Les libéraux ont promis, en campagne électorale, des baisses
d'impôts annuelles de un milliard pendant cinq ans, mais ils ne sont pas
arrivés à respecter leur engagement lors de la présentation du premier budget.
Les réductions ont donc touché en priorité les familles avec enfants de la
classe moyenne, et non pas l'ensemble des contribuables.
Sans renier cette promesse en faveur de baisses d'impôts
universelles, les libéraux l'ont sérieusement reconsidérée à l'issue du Forum
des générations l'automne dernier. Dans l'une de ses dernières entrevues à
titre de ministre des Finances, Yves Séguin annonçait, par ailleurs, son
intention de favoriser les familles et la classe moyenne pour le budget 2005,
s'estimant incapable de consentir des réductions aux plus fortunés.
Une insignifiante insatisfaction
En chute libre dans les sondages, comparé par des commentateurs
à l'un des pires gouvernement de l'histoire du Québec, celui de Jean-Jacques
Bertrand, M. Charest s'est montré imperméable aux critiques. «Quand j'entends
des grossièretés comme ça, ça ne m'affecte pas beaucoup, tellement c'est une
exagération qui rend insignifiant le propos», a-t-il déclaré.
Questionné sur les dérapages de son gouvernement, le premier
ministre a attaqué en évoquant «les délires dans les médias». «Dans le dossier
du CHUM, c'est rendu que les salles de presse s'invectivent entre elles»,
a-t-il dit.
À ce sujet, M. Charest a réfuté les allégations voulant qu'il
affiche un parti pris pour le site d'Outremont, faisant l'objet d'une campagne
de promotion par des gens d'affaires et proches du Parti libéral du Québec
(PLQ). «Ça n'a rien à voir avec ça. Il n'y a pas d'intérêt particulier
là-dedans», a-t-il assuré. Le recteur de l'Université de Montréal, Robert
Lacroix, a présenté le 7 décembre seulement son projet de technopole de la
santé à Outremont, et il faut donner au gouvernement le temps d'examiner la
valeur des projets sur les deux sites (Hôpital Saint-Luc et Outremont) avant de
prendre une décision, a rappelé M. Charest.
Au sujet des mesures de sécurité sur les barrages
d'Hydro-Québec, mises à mal par des incursions spontanées de la presse cette
semaine, M. Charest a exprimé sa certitude que des correctifs seront apportés
dans les plus brefs délais. Il n'a pas voulu spéculer sur le sort qui sera
réservé au p.-d.g. d'Hydro-Québec, André Caillé, dont le mandat arrive à
échéance cet automne. «J'ai confiance en M. Caillé et, en temps et lieu, on va
faire l'examen du renouvellement du mandat. Ça n'a pas été soulevé, ce n'est
pas un sujet», a-t-il affirmé.
Les étudiants n'ont rien fait pour accroître leur capital de
sympathie auprès de M. Charest, qui a condamné la violence de la manifestation
qui s'est déroulée mercredi à Montebello, lors du caucus libéral. «Je suis
profondément choqué par l'attitude de ces personnes. Trois autobus qui
débarquent à un endroit avec un bélier pour défoncer les portes, c'est
inacceptable, a-t-il dit. Les leaders étudiants doivent assumer la responsabilité
de ce qui est arrivé et de la violence utilisée, parce qu'il y a eu des
blessés.»
Une trentaine de manifestants ont reçu des coups de matraque et
du poivre de Cayenne lorsqu'ils ont tenté d'entrer de force dans les locaux où
discutaient les membres du PLQ. À l'instigation de la Fédération étudiante
universitaire du Québec (FEUQ) et de la Fédération étudiante collégiale du
Québec (FECQ), ils dénonçaient les coupes de 103 millions de dollars au régime
des prêts et bourses. Cette impopulaire mesure du gouvernement Charest pourrait
mener à une grève générale illimitée des étudiants dans les prochaines
semaines. Pour le premier ministre, les compressions sont définitives.
Plusieurs personnes ont été blessées
Le ministre de la Sécurité publique du Québec, Jacques Chagnon,
a jugé totalement acceptable et justifiée l'intervention policière, mercredi,
lors d'une manifestation de quelque 150 étudiants à Montebello, en Outaouais,
où était réuni le caucus du Parti libéral du Québec.
La manifestation a dégénéré quand une poignée d'étudiants a
tenté d'entrer de force dans le château Montebello, affrontant les forces de
l'ordre et les gardes du corps des ministres du gouvernement durant près d'une
heure. Du poivre de Cayenne et des matraques ont été utilisés pour repousser
les jeunes manifestants.
Selon le ministre, 17 gardes du corps de ministres, sept
policiers de la Sûreté du Québec et au moins huit étudiants ont été blessés
lors de ces affrontements. Par ailleurs, sept personnes ont été arrêtées.
Les étudiants manifestaient contre les compressions de 103
millions de dollars imposés au programme de prêts et bourses.
Les étudiants pourraient poursuivre la SQ
Les policiers ont procédé à sept arrestations.
La Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et la
Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) ont accusé la Sûreté du Québec
d'avoir utilisé une force excessive en blessant à coup de matraque une
trentaine de leurs membres.
Elles ont fait savoir jeudi qu'elles envisageaient d'intenter
des recours légaux contre les forces de l'ordre et de porter plainte devant le
commissaire à la déontologie policière.
Par ailleurs, la présidente de la FECQ, Julie Bouchard, a
expliqué l'échauffourée de mercredi par l'attitude agressive des forces de
sécurité et l'exaspération des étudiants.
Un comportement intolérable, selon Charest et Reid
Le ministre de l'Éducation, Pierre Reid, a qualifié d'«
intolérable » la violence qui a marqué la manifestation étudiante.
De son côté, le premier ministre Charest a ajouté qu'aucun
prétexte ne pouvait justifier un tel comportement.
« L'intimidation n'a
aucun impact sur le jugement du gouvernement », a-t-il déclaré.
Jean Charest a en outre indiqué que les frais de scolarité au
Québec étaient peut-être « les plus bas au monde », et que les étudiants québécois
étaient les moins endettés au Canada.
|
Jean Charest LCN |
(PC) - À la suite de la bousculade impliquant des
étudiants, mercredi midi, à Montebello, en Outaouais, le premier ministre Jean
Charest a déclaré qu'il était intolérable dans une société comme le Québec, de
voir de tels comportements.
Dans un point de presse à
la fin du caucus des députés libéraux, M. Charest a ajouté que l'intimidation
n'a aucun impact sur le jugement des membres du gouvernement.
Le premier ministre
rappelle que le Québec a des frais de scolarité gelés, ce qui représente, par
rapport à l'Ontario, une somme d'un demi-milliard dans les poches des
étudiants.
Il rappelle que le système
de prêts et bourses demeurera généreux, et que cette «valeur québécoise» va
continuer.
M. Charest souligne que la
Commission permanente de la jeunesse a reçu le mandat du gouvernement de faire
l'étude des frais de scolarité et la révision du régime de prêts et bourses.
Il a conclu en soulignant,
philosophiquement, que le meilleur investissement que feront les étudiants est
dans leurs études.
Une centaine d'étudiants
ont tenté de pénétrer à l'intérieur du château Montebello, où se tenait le
caucus libéral. Il s'est produit une violente bousculade entre eux et les
forces de l'ordre qui leur bloquaient l'entrée.
En vidéo, écoutez le
reportage de Paul Larocque.
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Les policiers ont procédé à sept arrestations. |
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Plusieurs personnes ont
été blessées |
Les policiers ont procédé à sept arrestations lors
d'une manifestation d'étudiants à Montebello, en Outaouais, où est réuni le
caucus du Parti libéral du Québec.
Les manifestants ont tenté d'entrer de force dans
le château Montebello. Le cadre de la porte a été arraché et des vitres,
brisées.La confrontation entre manifestants et forces de l'ordre, appuyées par
les gardes du corps des ministres du gouvernement Charest, a duré près d'une
heure et fait quelque 35 blessés, dans les deux camps.
Du poivre de Cayenne et des matraques ont été
utilisés pour tenter de freiner les manifestants.
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Jean Charest |
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Ces étudiants protestaient contre les compressions
de 103 millions de dollars imposés au programme de prêts et bourses.
Estimant que les étudiants ont été violentés par
les policiers, la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et la
Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) songent à entreprendre des
recours légaux. Ils feront connaître leurs intentions jeudi matin, au cours
d'une conférence de presse.
Un comportement intolérable, selon Charest et Reid
Le ministre de l'Éducation, Pierre Reid, a qualifié
d'« intolérable » la violence qui a marqué la manifestation
étudiante.
Jean Charest a fait écho aux propos de son
ministre, affirmant qu'aucun prétexte ne pouvait justifier un tel comportement.
« Ceux qui cherchent à expliquer des comportements de ce type-là, parce
qu'il y a un débat de fond, font fausse route. [...] L'intimidation n'a aucun
impact sur le jugement du gouvernement. »
Le premier ministre a indiqué que les frais de
scolarité au Québec étaient peut-être « les plus bas au monde », et
que les étudiants québécois étaient les moins endettés au Canada.
Jocelyne Richer, Presse Canadienne, Montebello
Une centaine d'étudiants en colère sont venus
perturber le caucus des députés libéraux, mercredi, en tentant d'entrer de force
au Château Montebello, où ils étaient réunis.
Les jeunes se sont présentés peu avant midi à une
porte de l'hôtel, bien déterminés à rappeler au gouvernement leur opposition
farouche à la transformation annoncée de 103 millions $ de bourses en prêts.
Empêchés par la sécurité de franchir le seuil de la
porte, les jeunes ont monté le ton et la manifestation a rapidement tourné à
l'émeute.
Armés d'un bélier, ils ont fracassé la double porte
vitrée, et lancé divers projectiles aux policiers, en criant et scandant «On
veut étudier, on veut pas s'endetter!».
La Sûreté du Québec a aussitôt répliqué en les
aspergeant de poivre de cayenne.
La confrontation entre manifestants et forces de
l'ordre, appuyées par les gardes du corps des ministres du gouvernement
Charest, a duré près d'une heure et fait quelque 35 blessés, dans les deux
camps.
Sept policiers ont été légèrement blessés, soit par
des éclats de verre ou lors d'échauffourées avec des manifestants. Du côté des
gardes du corps, venus prêter main forte à la SQ, on a compté 17 blessés, dont
celui de la présidente du Conseil du trésor, Monique Jérôme-Forget, qui a eu
des côtes fracturées. Chez les jeunes, l'émeute a fait une dizaine de blessés,
mais personne gravement.
La Sûreté du Québec a procédé à sept arrestations.
Les étudiants n'ont pas réussi à entrer dans
l'établissement, mais leur geste d'éclat a causé tout un émoi. L'incident s'est
produit durant la pause du midi et les élus ont fait les cent pas dans
l'enceinte de cet hôtel de l'Outaouais aux allures de cabane en bois rond de
grand luxe, en regardant, impuissants, s'affronter les policiers et les jeunes.
Toutefois, la colère des étudiants n'a pas fait
broncher le ministre de l'Éducation, Pierre Reid, qui a aussitôt décrié leur
tactique.
«La violence et l'intimidation ne font pas partie
des moyens d'expression dans une démocratie et nous ne le tolérerons pas»,
a-t-il dit, refusant une fois de plus de remettre en question sa décision
controversée.
La controverse a même gagné le caucus des députés,
alors que certains ont dit s'inquiéter de voir cette question susciter de vives
critiques dans leur comté.
Le ministre s'est contenté de rappeler que son
gouvernement s'était engagé à réinvestir massivement dans l'aide financière aux
étudiants dans le prochain budget du gouvernement, de même qu'à revoir
l'ensemble du système.
Le premier ministre Jean Charest a renchéri pour
condamner sans équivoque le moyen d'action privilégié par les manifestants.
Lors de son point de presse de clôture du caucus, il a soutenu qu'il était
«intolérable dans une société comme celle du Québec, où on est très fiers de
nos libertés, qu'il y ait des comportements comme ça».
Il a refusé de se prononcer sur le fond, faisant
valoir que les étudiants québécois bénéficiaient depuis des années d'un gel des
frais de scolarité.
«On est l'endroit où les frais de scolarité sont
les plus bas, probablement dans le monde», a-t-il dit.
La manifestation avait été organisée par deux
organisations étudiantes, la Fédération étudiante universitaire du Québec
(FEUQ) et la Fédération étudiante du collégial (FEC).
Les deux organisations, qui avaient rempli trois
autobus, ont soutenu que toutes les personnes présentes étaient bel et bien des
étudiants et non des casseurs professionnels.
Après coup, les organisateurs ne se montraient
nullement fautifs d'avoir vu la manifestation dégénérer en émeute.
«C'est le type d'actions que ça prend», a indiqué
le président de la FEUQ, Pierre-André Bouchard, lors d'un entretien
téléphonique.
«Nous voulions passer un message pacifique, mais la
police a réagi de façon très agressive avec des matraques. C'était extrêmement
violent», selon une autre porte-parole, Catherine Bourgault.
La FEUQ promet de réserver d'autres surprises au
gouvernement et d'organiser prochainement des coups d'éclats où les
démonstrations de force ne seront pas exclues.
MONTEBELLO, QC, le 16 fév. /CNW Telbec/ - Un groupe de quelque 150 étudiants de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) sont venus rappeler aux députés libéraux que les étudiants sont déterminés à ne pas assumer la note forte salée de 103 M $ que le gouvernement a décidé de leur refiler.
En guise de réponse, ils se sont fait matraquer par les policiers. Au total, il y a eu une dizaine de blessés. Un porte-parole a aussitôt interpellé les élus des différentes régions pour qu'ils exigent que leur collègue Pierre Reid revienne sur cette décision insensée.
"Comme le gouvernement continue de faire la sourde oreille à nos revendications, nous avons décidé de venir livrer en personne notre message aux députés. Mais nous nous sommes fait bloquer l'accès aux élus, tout comme le gouvernement, en coupant dans les bourses, bloque l'accès à l'éducation", affirme Pier-André Bouchard Saint-Amant, président de la FEUQ.
"Pour le mouvement étudiant, il s'agit d'une bataille à gagner coûte que coûte. Le dossier des prêts et bourses doit figurer tout en haut de la liste des priorités du gouvernement Charest. Nous allons lui rappeler jusqu'à temps que la décision de couper 103 M $ soit annulée", précise Julie Bouchard, présidente de la FECQ.
Cette action n'est que le début d'une série de moyens d'action, de plus en plus musclés, qui seront entrepris dans les prochaines semaines. Elle a été planifiée et réalisée sous l'égide des deux fédérations étudiantes, soit la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), qui représentent 250 000 étudiants,
Les leaders étudiants demeurent disponibles pour toute entrevue accordée
aux médias.
Renseignements:
Catherine Bourgault, attachée de presse FEUQ, cell.: (514) 743-9342;
Julie Roy, attachée de presse FECQ, cell.: (514) 562-3321
MONTREAL, le 16 fév. /CNW Telbec/ - La Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) invitent les journalistes à une conférence de presse, ce jeudi 17 février à 10h30, concernant la violence inouïe dont ont été victimes plusieurs des manifestants présents au Château Montebello.
Pour elles, et les étudiants qu'elles représentent, une chose demeure inchangée; l'objectif de récupérer les 103 M $ coupés en bourse aux étudiants les plus pauvres.
Pier-André Bouchard, président de FEUQ et Julie Bouchard, présidente de la FECQ feront le point sur la situation. Photos et témoignages d'étudiants matraqués s'ajouteront à l'annonce des mesures que privilégieront les deux fédérations étudiantes.
DATE: Jeudi 17 février 2005
HEURE: 10h30
LIEU: Bureaux de la FEUQ, 210 Sainte-Catherine est, bur 300, Montréal
Renseignements: Catherine Bourgault, attachée de presse, FEUQ
(514) 743-9342; Julie Roy, attachée de presse, FECQ (514) 562-3321
La colère gronde dans les
cégeps et les universités du Québec depuis que le ministre de l'Éducation,
Pierre Reid, a coupé 103 millions de dollars dans le régime de prêts et
bourses. Une décision qu'il maintient coûte que coûte, malgré l'escalade des
moyens de pression du mouvement étudiant, qui tend ces jours-ci vers une grève
générale.
La rumeur d'une grève
générale illimitée court dans les couloirs des cégeps et des universités. Ces
jours-ci, plusieurs associations convoquent les étudiants à des assemblées
générales pour débattre de cette stratégie. Faut-il ou non jouer cette dernière
carte pour obtenir l'annulation des compressions budgétaires au régime d'aide
financière ? La partie est risquée. Si la mobilisation n'est pas
suffisante, l'échec sera cuisant et le gouvernement raflera la mise.
L'Association pour une
solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) pourrait déclencher un débrayage dès le
mois de février, confie son secrétaire aux relations externes, Xavier Lafrance.
«La grève n'est pas une panacée ni une garantie. Mais ce serait fou de ne pas
la faire dans la situation actuelle», estime-t-il.
Pour qu'une grève soit
efficace, la mobilisation doit être la plus importante possible. Avec ses
40 000 membres, l'ASSÉ est consciente qu'elle ne pourra pas faire cavalier
seul. Plusieurs associations indépendantes sont donc invitées à se joindre à
elle lors d'un congrès extraordinaire cette fin de semaine. Cependant, même
avec de nouvelles affiliations, l'organisation ne peut mener au débrayage les
250 000 universitaires et 200 000 collégiens du Québec.
Le mouvement étudiant devra
faire front commun pour arriver à ses fins. «Ça signifie entre autres d'oublier
temporairement les luttes locales» qui divisent encore les différentes
factions, écrivait le conseil exécutif de l'ASSÉ dans un communiqué. Si jamais
la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et la Fédération
étudiante collégiale du Québec (FECQ) acceptent de se joindre au projet de
grève de l'ASSÉ, plus de 270 000 étudiants pourraient débrayer cet hiver.
«M. Reid va être obligé de réagir tôt ou tard. Il ne pourra plus se boucher les
oreilles et se mettre la tête dans le sable», croit Xavier Lafrance. Pareille
union semble toutefois très peu probable.
Finis les pourparlers
La grève n'est généralement
pas privilégiée par la FEUQ et la FECQ, qui préfèrent la négociation à la
confrontation. Depuis 15 ans, les deux fédérations pratiquent une forme de
lobbying auprès du gouvernement pour défendre les intérêts des étudiants. Une
méthode fructueuse selon certains, désastreuse selon d'autres.
Aujourd'hui, l'heure n'est
plus aux pourparlers. «Le gouvernement reste campé sur sa position. Pour nous,
ça veut dire que ce n'est pas une question d'arguments, mais d'orgueil
politique», estime Pier-André Bouchard, président de la FEUQ. «Ça ne sert pas
vraiment de continuer à les rencontrer», ajoute Julie Bouchard, présidente de
la FECQ. Le ministère de l'Éducation du Québec (MEQ) prétend le contraire.
«Chez nous, la porte est toujours ouverte et on étudie toujours les
propositions des associations étudiantes», affirme son attachée de presse,
Caroline Richard.
L'escalade des moyens de
pression
Lettres dans les journaux,
déclarations publiques, occupations de bureaux, barrières humaines, levées de
cours, manifestations : «Il y a une panoplie de moyens de pression et le
mouvement étudiant ne manque pas d'imagination pour ça», remarque Julie Bouchard.
Ces actions militantes visent d'une part à sensibiliser l'opinion publique et,
d'autre part, à démontrer concrètement, par des marches populaires, l'appui des
étudiants à une revendication. Ces coups d'éclat ont été encouragés par un
sondage mené en novembre dernier et révélant que près de trois Québécois sur
quatre s'opposent à la diminution des bourses aux étudiants.
Actuellement, l'escalade
des moyens de pression tend inévitablement vers la grève, pense Xavier
Lafrance. C'est pourquoi l'ASSÉ s'y prépare depuis novembre dernier et mobilise
ses membres à cette fin. Quant à la FEUQ et la FECQ, aucune d'elles n'a encore
initié pareille démarche. Mais le bruit court au sein de leur population
étudiante. «Il y a trois jours, le mot grève n'était pas sur toutes les lèvres.
Là, ce qu'on voit, c'est que ça circule sur les campus», constate Pier-André
Bouchard.
Risquer l'échec
Des sept grèves générales
étudiantes déclenchées au Québec entre 1968 et 1996, trois se sont soldées par
un échec. Le succès n'est donc pas assuré. Si le mouvement étudiant prend le
risque de débrayer, il y jouera sa crédibilité et sa représentativité, explique
Valéry Colas, une candidate au doctorat en histoire de l'Université du Québec à
Trois-Rivières qui vient de compléter l'écriture d'un livre sur l'histoire du
mouvement étudiant au Québec.
«Si ce n'est pas très fort, si ça ne réussit
pas à drainer beaucoup de monde, ça peut être nocif pour le mouvement
étudiant», avertit Valéry Colas. Le MEQ pourrait alors critiquer la
représentativité des associations et revendiquer la légitimité de maintenir sa
décision.
Toutefois, la conjoncture
semble aujourd'hui relativement favorable à un débrayage. Depuis le Sommet du
Québec et de la jeunesse en l'an 2000, «il y a une espèce de retour aux moyens
d'action -- comme la grève, les manifestations et les occupations -- plutôt
qu'au lobbying, constate Valéry Colas. La mobilisation étudiante n'est pas à
son plus fort, mais elle est quand même importante par rapport aux dernières
années».
Remaniement ministériel
Au moment d'écrire ces
lignes, les rumeurs d'un remaniement ministériel à Québec viennent brouiller
les cartes. Si Pierre Reid est écarté, le mouvement étudiant aura à choisir
entre la poursuite des moyens de pression ou le retour à la table de négociation.
Ce dilemme ne se pose pas à
l'ASSÉ. «On n'a jamais vraiment été invité à négocier, alors nous ne
retournerons pas à la table de négociation à moins que le nouveau ministre nous
y invite», rappelle Xavier Lafrance. L'organisme demeure donc résolu à
déclencher une grève générale illimitée cet hiver. «Nous continuons. Nous
n'arrêterons pas tant qu'il n'y aura pas de réponses sérieuses à nos
revendications», réaffirme-t-il. La FECQ non plus ne changera pas sa ligne de
conduite.
De son côté, la FEUQ voudra
éventuellement tenter sa chance. «C'est certain qu'on va appeler au cabinet
pour reprendre contact et voir ce qu'il en est, indique Pier-André Bouchard.
Mais si jamais le nouveau ministre défend les mêmes décisions, pour nous ça ne
change rien. C'est comme changer quatre trente sous pour un dollar.»
Rien ne peut encore
clairement dissiper toute cette incertitude, à l'exception peut-être des
statistiques. «Chaque fois qu'il y a eu une grosse grève ayant un impact fort,
le mouvement est toujours parti du cégep de Rimouski», se remémore Valéry
Colas.
Pierre Vallée
Les étudiantes et les
étudiants qui songent à s'inscrire au collège ou à l'université pour la session
d'automne 2005 auraient intérêt à commencer à se renseigner maintenant. En
effet, la date limite à laquelle on doit remettre le formulaire d'admission
ainsi que les documents pertinents est le 1er mars 2005.
Tout futur étudiant déjà
actif dans le réseau scolaire québécois le sait : les formulaires
d'admission pour la prochaine année scolaire sont disponibles dans les écoles
secondaires, dans les cégeps et les collèges privés, et au bureau du
registraire des universités. Il est aussi possible de télécharger et d'imprimer
le formulaire à partir de la plupart des sites Internet des différents
établissements d'enseignement.
S'inscrire en ligne
Par ailleurs, ces mêmes
sites Internet contiennent une foule de renseignements, y compris toutes les
indications nécessaires à l'admission. Toutes les universités permettent
aujourd'hui l'inscription en ligne, une pratique de plus en plus populaire si
l'on se fie à Sophie Langlois, l'attachée de presse de l'université de
Montréal.
«Les inscriptions en ligne comptent maintenant
pour les trois quarts de toutes nos inscriptions, précise-t-elle. Il y a des
avantages considérables à s'inscrire en ligne. Grâce à un mot de passe,
l'étudiant peut accéder à son dossier et ainsi en assurer le suivi sans être
obligé de faire la file.» Même son de cloche à l'université McGill, où
85 % des demandes d'admission se font en ligne. De plus, les frais
d'inscription sont moins élevés en ligne que par la poste ou en personne.
L'inscription en ligne est
aussi disponible tant dans les collèges privés que dans le réseau des cégeps.
«Internet est devenu "un incontournable", explique Jean-Pierre Riel,
du Service régional d'admission du Montréal métropolitain. C'est pourquoi nous
avons mis en place pour la première fois un système d'inscription en ligne pour
la session d'automne 2005.»
Documents à fournir
L'inscription n'est valable
que si le formulaire est accompagné des documents exigés. Pour une inscription
à l'université, les documents suivants sont exigés : l'acte de naissance
ou le certificat de naissance et un relevé de notes. Par contre, ces deux items
ne sont pas requis si l'étudiant passe directement du collégial à l'université.
On demande les documents originaux. Cependant, pour l'acte de naissance, une
copie est suffisante si l'on inscrit sur le formulaire un code permanent du
ministère de l'Éducation pour le collégial.
En ce qui concerne les
cégeps, les personnes nées au Québec n'ont plus à fournir un certificat de
naissance.
Dans les collèges privés,
les conditions varient d'un collège à l'autre. Par exemple, au collège
Jean-de-Brébeuf, on demande un certificat de naissance ainsi que le plus récent
relevé de notes.
Au collège comme à
l'université, les postulants nés à l'extérieur du Canada doivent rajouter une
preuve de leur citoyenneté canadienne, si c'est le cas, ou une preuve qu'ils
ont le statut de résident permanent. D'autres documents peuvent être exigés
s'il s'agit d'étudiants étrangers.
Il faut évidemment
acquitter les frais d'admission. Les frais d'admission des universités
s'établissent à environ 50 $, en fonction de l'université ou des
programmes. On peut compter environ 50 $ aussi dans les collèges privés.
Les cégeps exigent 30 $ en frais d'admission. Les chèques personnels ne
sont pas acceptés. On peut payer par chèque visé ou mandat-poste, par carte de
crédit ou carte de guichet, et en argent comptant. Fait à noter, les
inscriptions en ligne exigent des frais d'admission moins élevés.
Erreurs à ne pas commettre
Il faut remplir
correctement le formulaire d'admission si l'on veut éviter les retards et les
complications. Voici, selon Sophie Langlois, les erreurs les plus fréquentes
que l'on constate au bureau du registraire de l'université de Montréal.
- En premier lieu, les
personnes se trompent souvent quant au code à inscrire sur le formulaire. «Les
étudiants ont souvent plusieurs codes. Celui qu'il faut inscrire est le code
permanent du ministère tel qu'il figure sur le bulletin scolaire.»
- Il faut aussi écrire
correctement son nom. «On ne peut pas se permettre de fantaisie. Peu importe si
vous avez choisi d'écrire votre nom différemment, par exemple, Sophie avec un
y, le nom à inscrire est celui qui se trouve sur le certificat de naissance.»
- Ensuite il faut s'assurer
d'indiquer la bonne adresse. Une adresse inexacte ou incomplète empêche l'université
d'entrer en contact avec le postulant.
- «Une autre erreur qui est
fréquente, et cela peut faire sourire, c'est qu'un bon nombre de postulants
oublient d'indiquer leur choix de programme. On sait qu'ils veulent étudier
chez nous, mais en quoi ?»
Inscription au cégep et
dans les collèges privés
L'inscription dans un cégep
du réseau public se fait maintenant par le biais du Service régional
d'admission et non plus par cégep individuel. Il en existe trois, un pour la
région du Montréal métropolitain, un pour la région de Québec et l'est de la
province, et un pour la région du Saguenay et le nord de la province.
Le système en place est un
système à trois tours. En premier, l'étudiant choisit un programme et un cégep.
Les candidats qui sont refusés au premier tour se verront offrir un tableau
indiquant les places disponibles pour un deuxième choix de programme et de
cégep. S'ils sont à nouveau refusés, ils recevront un autre tableau lors du
troisième tour. On n'a pas à refaire son dossier à chaque fois et cela
n'entraîne aucuns frais additionnels.
En ce qui concerne les
collèges privés, il faut s'adresser au collège auquel on s'intéresse. Chaque
collège a donc ses particularités. «Nous acceptons des admissions en tous
temps, précise Diane de Champlain, directrice des communications au collège
Jean-de-Brébeuf. Il est même possible de faire une demande après le 1er mars.
Mais après cette date, c'est conditionnel aux places disponibles.»
Portes ouvertes
Les établissements
d'enseignement tiennent des journées portes ouvertes, en général deux fois par
année. Plusieurs ont lieu au mois de février, comme ce sera le cas le mercredi
2 février à l'université de Montréal. «Les futurs étudiants pourront visiter le
campus en autobus, tout comme ils pourront faire une visite guidée des
pavillons, explique Sophie Langlois. Ils peuvent alors rencontrer des
professeurs et des étudiants et, par exemple, visiter les laboratoires.»
Ces journées portes
ouvertes sont assez populaires. «À l'automne, nous avons accueilli près de 1400
visiteurs», rajoute Diane de Champlain. Le prochain rendez-vous au collège
Jean-de-Brébeuf est prévu pour le 10 février prochain. «Les étudiants pourront
s'inscrire sur place et recevront la réponse à leur demande à l'intérieur d'une
heure environ.»
En guise de protestation contre les compressions de 103
millions dans le régime d'aide financière, des «étudiants endettés et résolus»
ont laissé courir des souris hier dans certains bureaux de comté de députés
libéraux.
«Les étudiants
n'accepteront plus d'être les rats de laboratoire qui permettent au
gouvernement de tester ses réformes destructives pour notre avenir»,
affirmaient ces étudiants dans un courriel expédié aux médias. «On n'est pas
des rats de laboratoire !», lançaient supposément les étudiants avant de
libérer 103 souris dans les bureaux de comté des ministres Michel Audet, Jean
Charest, Monique Gagnon-Tremblay et Lawrence Bergman. Au bureau du premier
ministre, les activités ont été arrêtées hier à cause de cette
opération-surprise. L'action, qu'il a été impossible d'associer à un
regroupement étudiant précis, a été présentée comme «le début d'une invasion»
qui se poursuivra au cours des prochains jours.
Le mercredi 02 février 2005
Claude Plante, La Tribune, Sherbrooke
Les bureaux de députés de la région de Sherbrooke, dont celui
de Jean Charest et de Monique Gagnon Tremblay, ont été la cible d'une
manifestation peu commune, mercredi après-midi.
Les locaux des députés libéraux ont été envahis de centaines de
souris.
L'invasion de ces petites bêtes était l'oeuvre d'étudiants
voulant dénoncer la réforme des prêts et bourses proposée par le ministre de
l'Éducation, Pierre Reid.
Les responsables des bureaux de député ont dû faire appel à des
entreprises spécialisées en extermination pour se défaire des souris.
D'autres bureaux de députés du Québec, dont le ministre du
développement économique du Québec, Michel Audet, ont aussi été visés par ce
coup de force un peu particulier.
Les auteurs de l'invasion promettent d'autres gestes du genre
dans les jours à venir.
Plus de détails dans La Tribune de jeudi.
Des étudiants ont trouvé
une façon particulière de protester contre la conversion en prêts de 103
millions de dollars de bourses étudiantes.
Mercredi, ces étudiants ont
lâché 103 souris dans les bureaux de circonscription du premier ministre du
Québec, Jean Charest, et de la vice-première ministre, Monique Gagnon-Tremblay,
à Sherbrooke.
Le bureau de Jean Charest a
été fermé pour l'après-midi.
Dans un courriel envoyé aux
médias, les étudiants disent avoir également visité les bureaux du ministre du
Revenu, Lawrence Bergman, et du ministre du Développement économique et
régional, Michel Audet.
Rats de laboratoire
Les étudiants indiquent
qu'ils « n'accepteront plus d'être les rats de laboratoire qui permettent au
gouvernement de tester ses réformes destructives pour notre avenir ».
Ils s'en prennent également
au nouveau programme de remboursement des prêts et bourses récemment annoncé
par le ministre de l'Éducation du Québec, Pierre Reid. Ce programme,
disent-ils, équivaut à donner 60 millions de dollars en intérêts aux banques et
constitue « une injure à notre intelligence collective ».
Le communiqué, signé « des
étudiants endettés et résolus », prévient que de nouvelles actions sont prévues
jeudi.
MONTREAL, le 17 janv. /CNW Telbec/ - Six
associations étudiantes régionales, membres de la Fédération étudiante
universitaire du Québec (FEUQ), tiendront, mardi le 18 janvier, une journée
d'actions éclairs pour dénoncer l'effet particulièrement néfaste de la coupure
de 103 M$ au programme de prêts et bourses sur les étudiants des régions. En
effet, dans la plupart des régions du Québec, plus de 55 % des étudiants
doivent recourir aux prêts et bourses.
L'Association des étudiants et étudiantes aux
études supérieures de l'Université du Québec à Rimouski (AEEESUQAR),
l'Association générale des étudiants de l'Université du Québec à Rimouski
(AGEUQAR), l'Association générale des étudiants de l'Université du Québec en
Abitibi-Témiscamingue (AGEUQAT), l'Association générale des étudiants de
l'Université du Québec en Outaouais (AGEUQO), l'Association générale des
étudiants de l'Université du Québec à Trois Rivières (AGEUQTR) et le Mouvement
des associations générales étudiantes de l'Université du Québec à Chicoutimi
(MAGEUQAC) convient les médias à leurs différents points de presse où les
représentants étudiants expliqueront les conséquences de la coupure de 103 M$
sur les étudiants en région et critiqueront le soi-disant programme de remboursement
proportionnel au revenu (RPR).
ACTIONS ET POINTS DE PRESSE
DANS LES REGIONS
RIMOUSKI (AGEUQAR et
AEEESUQAR):
Action
: Grève d'une journée et appels aux députés
Point
de presse : Daniel Bernard, président de l'AGEUQAR et Joel Teurtrie, secrétaire
général de la FEUQ
Heure
: 9h00
Endroit
: Atrium de l'UQAR
LEVIS (AGEUQAR et
AEEESUQAR):
Action
: Grève d'une journée et piquet de grève devant l'UQAR, Campus de Lévis
Point
de presse : Benjamin Laplatte, président de l'AEEESUQAR et Pier-André Bouchard,
président de la FEUQ
Heure
: 9h00
Endroit
: Campus de Lévis, Portes centrales, 55, rue du Mont-Marie ,UQAR
GATINEAU (AGEUQO)
Action
: Les étudiants quêtent de l'argent
Point
de presse : Maryza Gendron-Nadeau, vice-présidente aux affaires externes de
l'AGEUQO et François Vincent, vice-président de la FEUQ
Heure
: 8h30
Endroit
: A l'avant du Pavillon Taché, UQO
ROUYN-NORANDA (AGEUQAT)
Action
: Distribution de dépliants aux automobilistes
Point
de presse : Jason Brusey, président de l'AGEUQAT
Heure
: 11h30
Endroit
: Local C200, Campus principal de UQAT
CHICOUTIMI (MAGEUQAC)
Action
: Manifestation devant le bureau la ministre Françoise Gauthier
Point
de presse : Eric Laberge, président MAGEUQAC et Guillaume Lavoie, vice-président
aux affaires internationales de la FEUQ
Heure
: 12h00
Endroit
: Bureau de la ministre Françoise Gauthier
TROIS-RIVIERES (AGEUQTR)
Action
: Journée brûle ta dette : Les étudiants allument des lampions contre
l'endettement
Point
de presse : Violaine Damphousse, présidente de l'AGEUQTR et Mathieu Langelier,
vice-président aux affaires internes de la FEUQ
Heure
: 12h30
Endroit
: Hall Albert-Tessier, UQTR
Renseignements:
Catherine
Bourgault, attachée de presse, FEUQ, (514) 743-9342;
Lévis
: Catherine Bourgault, (514) 743-9342;
Rimouski
: Daniel Bernard, président AGEUQAC, (418) 730-1523;
Trois-Rivières
: Violaine Damphousse, président AGEUQTR, (819) 383-1753;
Rouyn-Noranda
: Jason Brushey, président AGEUQAT, (418) 254-4085;
Chicoutimi
: Martin Filion, vp-externe MAGEUQAC, (418) 545-5019;
Gatineau
: Marysa Gendron-Nadeau, vice-présidente aux affaires externes AGEUQO, (613)
796-7020
Présentation du RPR par le Ministre Pierre Reid
Tommy Chouinard
Québec -- Dans une tentative d'apaiser la colère de
la communauté étudiante, le ministre de l'Éducation, Pierre Reid, a dévoilé
hier un nouveau programme de remboursement des dettes d'études proportionnel au
revenu qui ne viendra en aide qu'à 15 % des 130 000 étudiants bénéficiaires de
prêts et bourses dont l'endettement s'est aggravé à la suite des compressions
budgétaires de 103 millions de dollars au régime d'aide financière.
Québec investira cette année 22 millions de dollars
-- 60 millions par année à long terme -- dans ce nouveau programme qui entrera
en vigueur cet automne. Cet effort financier est largement insuffisant aux yeux
des associations étudiantes, selon qui le nouveau programme du gouvernement
Charest ne correspond pas à un véritable remboursement proportionnel au revenu
(RPR).
Pierre Reid rétorque que ce RPR représente «la
première phase d'une révision de l'aide financière» aux études. «On annonce un
programme qui est souhaité et désiré depuis des années, et qu'aucun
gouvernement avant nous n'a eu le courage de faire. Nous avons trouvé une
formule adéquate qui correspond à la capacité de payer du gouvernement», a
affirmé le ministre, en conférence de presse, hier.
Le RPR du gouvernement Charest permettra aux
anciens étudiants de rembourser leurs dettes d'études en fonction de leur
situation financière et familiale. L'État paiera les intérêts d'une partie de
la dette afin de permettre à un diplômé de faire plus facilement face à ses
obligations. «On va arrêter ce temps où les dettes d'études continuent
d'augmenter et que les intérêts s'accumulent parce que la personne n'a pas les
moyens de rembourser», a lancé le ministre.
Or seuls les diplômés qui ont un revenu d'emploi de
moins de 25 620 $ par année seront admissibles au programme, c'est-à-dire 15 %
de l'ensemble des anciens étudiants qui bénéficient de prêts et bourses. Si un
ex-étudiant gagne moins de 14 640 $ -- c'est-à-dire le salaire minimum annuel
--, Québec remboursera la totalité des intérêts de sa dette d'études jusqu'à ce
que sa situation financière s'améliore ou durant une période maximale de dix
ans. À la fin de ce délai, la personne qui a toujours des revenus inférieurs au
salaire minimum pourra conclure une entente spéciale avec le ministère ou
demander au ministre, de façon exceptionnelle, une remise de dette (pour cause
de maladie grave ou d'accident, par exemple).
Pour les anciens étudiants qui ont des revenus
d'emplois annuels plus élevés que le salaire minimum mais inférieurs à 25 620
$, le gouvernement remboursera les intérêts d'une portion de la dette d'études
allant de 10 % (pour ceux qui gagnent entre 23 791 $ et 25 620 $) à 85 % (entre
14 641 $ et 16 470 $). Quand un diplômé élève un enfant, cette portion de la
dette sur laquelle le gouvernement paie des intérêts est majorée de 2600 $ pour
le premier bambin et de 2400 $ pour les suivants. Dans le cas d'un chef de
famille monoparentale, un montant additionnel de 1300 $ est protégé par le
gouvernement.
Par exemple, pour un ancien étudiant qui a un
revenu d'emploi de 20 000 $ et une dette de 16 000 $ -- l'endettement moyen au
premier cycle universitaire --, l'État couvrirait les intérêts de 55 % de la
dette (8800 $). Ainsi, si l'on tient compte d'un taux d'intérêt de 5,5 % et
d'un remboursement sur dix ans, les mensualités (capital et intérêt) exigées de
cet ancien étudiant atteindraient 78 $, au lieu de 174 $ s'il avait à prendre
en charge seul sa dette. Pour une diplômée chef de famille monoparentale avec
un enfant, qui a le même revenu et la même dette, le gouvernement rembourserait
les intérêts de 85 % de sa dette d'études (13 600 $). Elle aurait à débourser
des mensualités de 26 $. Le ministère de l'Éducation réévaluera tous les six
mois la situation financière des anciens étudiants afin de noter tout
changement qui pourrait modifier l'aide apportée par le gouvernement.
En plus des étudiants actuels et futurs qui
répondent aux critères du gouvernement, 60 000 anciens étudiants qui ont
commencé à rembourser leurs dettes d'études depuis moins de dix ans seront
également admissibles au programme. Le RPR fera l'objet d'une consultation
publique cet hiver avant d'entrer en vigueur. Il remplacera le système de
remboursement actuel, appelé «différé». Celui-ci se résume à accorder à un
ancien étudiant ayant des revenus d'emploi moindres que le salaire minimum un
délai maximal de deux ans avant de commencer à rembourser sa dette d'études. En
raison des compressions de 103 millions de dollars qui ont été appliquées au
régime d'aide financière l'année dernière, l'endettement étudiant moyen
augmentera de 2170 $ à la fin des études collégiales techniques et de 5840 $ au
terme d'un premier cycle universitaire, selon les prévisions du ministère de
l'Éducation. Le gouvernement a en effet haussé le plafond des prêts (jusqu'à 72
% à l'université) et réduit d'autant le montant des bourses.
Étudiants toujours mécontents
Les étudiants, qui critiquent toujours ces
compressions, ne décolèrent pas malgré l'annonce du ministre. «Ça ne règle en
rien le problème de fond, celui de l'endettement étudiant», a lancé le
président de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), Pier-André
Bouchard, dans un entretien téléphonique hier.
Le nouveau programme du gouvernement ne constitue
pas un RPR mais bien une bonification du remboursement différé, selon M.
Bouchard. Un véritable RPR devrait être admissible pour l'ensemble des
étudiants et amener le gouvernement à effacer automatiquement les dettes des
anciens étudiants qui, dix ou quinze ans après la fin de leurs études, n'ont
pas des revenus suffisants pour les rembourser. La FEUQ aurait préféré que le
gouvernement Charest revienne sur ses compressions au lieu d'instaurer son
programme de remboursement.
La présidente de la Fédération étudiante collégiale
du Québec (FECQ), Julie Bouchard, estime que le nouveau programme ne touche
qu'une «infime partie» des étudiants et que les investissements du gouvernement
sont «dérisoires» comparativement aux compressions effectuées. Elle dit espérer
que le gouvernement en vienne à réduire le niveau d'endettement des étudiants,
plutôt que de se limiter à payer les intérêts d'une partie de leurs dettes. La
critique du Parti québécois en matière d'éducation, Pauline Marois, dénonce
aussi cette annonce «fort modeste» qui, selon elle, ne correspond pas à
l'engagement électoral du Parti libéral.
Le ministre Pierre Reid rétorque que le nouveau
programme ne constitue que la «première phase» d'une révision de l'aide
financière aux études, sans toutefois préciser quelle sera la teneur des
prochaines phases. Avant de prendre une décision et de procéder à d'autres
annonces, il dit attendre les recommandations du Conseil permanent de la
jeunesse, qui a reçu le mandat du premier ministre Jean Charest d'étudier le
régime de prêts et bourses.
Interrogé sur les rumeurs qui le désignent comme
une victime d'un prochain remaniement ministériel, Pierre Reid a répondu que
«la politique est pleine de rumeurs». «L'annonce que je fais est une annonce
qui fait la fierté de notre gouvernement. J'ai bien l'intention d'en faire
encore plusieurs et on va se voir encore», a-t-il ajouté.
Mario Cloutier, La Presse, Québec
Québec accorde un répit aux étudiants. À partir de
novembre, ceux qui ont terminé leurs études depuis moins de 10 ans pourront
rembourser leur dette d'études en tenant compte de leurs revenus et de leur
situation parentale.
Ce nouveau programme de remboursement proportionnel
au revenu (RPR) coûtera 22 millions de dollars au gouvernement la première
année et 60 millions d'ici 10 ans. Toutefois, les associations étudiantes
affirment que c'est insuffisant et préparent la mobilisation pour dénoncer la
compression de 103 millions dans le système de prêts et bourses.
Le ministre de l'Éducation, Pierre Reid, rétorque
cependant que le RPR n'est qu'un premier pas vers la révision en profondeur de
l'aide financière aux étudiants. Il dit vouloir faire en sorte de ne pas mettre
de côté les 15 % d'étudiants qui éprouvent des difficultés financières à la fin
de leurs études.
«C'est une
première étape de réinvestissement massif et de révision du système d'aide
financière. Ça correspond à un besoin qui a été identifié depuis longtemps et
négligé par le gouvernement précédent», a déclaré le ministre Reid.
Dès novembre prochain, on estime que 60000
étudiants pourront se prévaloir des nouvelles mesures. Les diplômés qui
éprouvent des difficultés financières pourront désormais bénéficier d'un délai
pouvant aller jusqu'à 10 ans avant de rembourser progressivement leur dette
d'études.
Un ex-étudiant célibataire et sans enfant qui ne
gagne que le salaire annuel minimum, 14640$, verra les intérêts de sa dette
pris en charge complètement par le gouvernement jusqu'à ce que ses revenus
augmentent. À partir d'un salaire de 25621$, il redeviendra toutefois
responsable de sa dette.
Pour un ancien étudiant, chef de famille
monoparentale, ces montants grimpent à 18540$ et 29521$. Ces revenus ne tiennent
toutefois pas compte des allocations familiales ou des pensions alimentaires.
En outre, l'argent versé par le gouvernement n'aura pas à être remboursé.
Le ministre de l'Éducation estime que son programme
permettra aux étudiants de réussir ce qu'il appelle leur «insertion sociale»
tout en leur assurant une bonne cote de crédit. «Et nous avons trouvé une
formule adéquate qui respecte la capacité de payer du gouvernement»,
ajoute-t-il.
L'aide financière actuelle comprend un programme de
remboursement différé, mais qui ne permet qu'un délai de deux ans aux anciens
étudiants sans offrir les paiements progressifs.
Le nouveau RPR permettra un répit qui pourrait
durer 10 ans avec des paiements qui augmenteront selon la progression des
salaires et la situation familiale. Au-delà de cette période, un ex-étudiant
qui éprouve toujours des difficultés financières pourra demander au ministre
une remise de dette pour raisons humanitaires.
Étudiants déçus
Même si les jeunes libéraux pensent qu'il s'agit
d'une «bonne nouvelle pour l'ensemble des étudiants», ils attendront de voir le
budget Séguin en rappelant que le dernier congrès libéral a recommandé un
«réinvestissement massif» dans le régime d'aide financière.
Pour sa part, la porte-parole de l'opposition
officielle, Pauline Marois, pense qu'il s'agit d'un programme «bidon» destiné à
verser 22 millions par année aux institutions financières.
De leur côté, les associations étudiantes disent
déjà préparer des moyens de pression parce que le RPR du ministre Reid ne
répond en rien à leur demande de diminuer l'endettement étudiant qui a fait un
bond de 103 millions lors du dernier budget Séguin.
«Ce n'est rien d'autre qu'un programme de
remboursement différé bonifié. Cette mesure édulcorée ne permet même pas à une
étudiante qui commence à travailler comme enseignante, avec un salaire de
30000$, d'y avoir droit», résume Pier-André Bouchard, président de la FEUQ
(Fédération étudiante universitaire).
Quant à la révision du régime de prêts-bourses
promise, M. Bouchard n'y croit pas. «Ce sera pour justifier le prochain
programme électoral libéral qui ouvrira la porte au dégel des droits de
scolarité», soutient-il.
Julie Bouchard, de la FECQ (Fédération étudiante
collégiale), ajoute que le programme libéral exclut 85 % des étudiants. «Ce
n'est pas une mesure incitative pour que les jeunes demeurent à l'école. Ça ne
touche pas le coeur du problème quand on a une dette de 20000$ après
l'université», croit-elle.
Au printemps, une consultation publique fera suite
au dépôt de recommandations du Conseil permanent de la jeunesse sur l'aide
financière et avant que le RPR soit adopté.
Québec annonce la mise sur pied du programme
Remboursement proportionnel aux revenus pour permettre aux étudiants de payer
leurs dettes d'études.
Le remboursement se fera selon le revenu et la
situation familiale de l'étudiant.
Selon les nouvelles règles, un bachelier vivant
seul et ayant un revenu annuel en deçà de 14 640 $ ne fera aucun remboursement.
La dette sera gelée et le gouvernement prendra en
charge la totalité des intérêts.
Si les revenus se situent entre 14 640 $ et 25 620
$, le gouvernement paiera une partie des intérêts.
Lorsque le revenu annuel atteindra 25 620 $,
l'ancien étudiant prendra en charge la totalité de sa dette.
Selon le ministre de l'Éducation, Pierre Reid, ce
programme profitera à 60 000 étudiants. Son implantation coûtera 22 millions de
dollars la première année pour atteindre près de 60 millions de dollars dans 10
ans.
L'implantation du programme est prévue pour
novembre prochain.
Réactions au RPR
Si la Commission jeunesse du Parti libéral se
réjouit de l'annonce du ministre Reid, il en va autrement pour les fédérations
étudiantes collégiales et universitaires qui campent sur leur position.
Ils jugent insuffisante la mesure que vient
d'annoncer le ministre Reid parce que, selon eux, elle ne s'attaque pas à la
source de l'endettement.
Par ailleurs, selon la députée de Taillon et
porte-parole de l'opposition officielle en matière d'éducation, Pauline Marois,
le programme du ministre Reid ne constitue pas davantage une solution à la
hausse de 103 millions de dollars de l'endettement étudiant dont il est
responsable.
L'an dernier, le gouvernement Charest a décidé de
transformer 103 millions de dollars de bourses en prêts.
MONTREAL, le 12 janv. /CNW Telbec/ - La Fédération
étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et la Fédération étudiante collégiale
du Québec (FECQ) dénoncent l'attitude du ministre Pierre Reid dans le dossier
de l'augmentation de l'endettement étudiant. Plutôt que d'annoncer un réinvestissement
de 103 M$ pour réduire l'endettement étudiant, le ministre se contente
d'annoncer des sommes supplémentaires dans un programme de gestion de la dette.
"M. Reid ne règle en rien l'augmentation de l'endettement étudiant. S'il
voulait vraiment aider les étudiants, il s'attaquerait à la base du problème et
réinvestirait les 103 M$ coupés en bourses", affirme Pier-André Bouchard,
président de la FEUQ.
Les Fédérations rappellent que le ministre a
l'obligation de réinvestir massivement dans le régime de prêts et bourses.
Cependant, les sommes annoncées aujourd'hui sont dérisoires par rapport aux
coupures faites au Programme de prêts et bourses. "Mettre 20 M$ dans un
programme de la sorte, c'est appliquer un "plaster" sur une
hémorragie. Cela n'apaisera pas la grogne étudiante. Réinvestir massivement,
c'est annuler les compressions de 103 M$", affirme Julie Bouchard,
présidente de la FECQ.
De plus, ce qui est annoncé aujourd'hui n'est pas
un véritable programme de remboursement proportionnel au revenu, conformément à
un engagement pris par le Parti libéral lors de la dernière campagne. Un RPR
doit permettre à l'ensemble des étudiants de rembourser leur dette en fonction
de leur revenu et efface la dette d'un étudiant après une certaine période de
temps. Or, la mesure proposée par le ministre Reid ne consiste qu'à offrir une
aide supplémentaire à une minorité d'étudiants qui éprouvent des difficultés à rembourser
leurs prêts, mesure qui existe déjà sous le nom de Programme de remboursement
différé ( PRD).
Par ailleurs, le ministre de l'Education déclare
que le remboursement proportionnel au revenu a été maintes fois demandé par les
Fédérations étudiantes. "Primo, le RPR a été demandé avant l'augmentation
drastique de 103 M$ de l'endettement étudiant. Secundo, le programme annoncé
n'est pas un RPR, mais l'élargissement de l'admissibilité à un programme
existant. Tertio, un RPR n'est pas une solution pour régler le problème de
l'endettement", répondent Mme et M. Bouchard.
Enfin, les conséquences de l'augmentation de
l'endettement étudiant sont multiples : la capacité de remboursement, le report
du projet familial et le frein à l'entrepreneurship sont parmi les plus
alarmantes. Rappelons que le montant moyen de prêts et bourses accordé à un
étudiant est de 5000 $. Avant la coupure, un étudiant recevait en moyenne 2 400
$ en prêts et 2 600 $ en bourses. Après la coupure, c'est 4 700 $ en prêt et
300 $ en bourse. L'endettement moyen pour un étudiant qui complète son diplôme
d'étude collégial et son baccalauréat en bénéficiant de prêts et bourses passe
de 13 500 $ à 21 500 $, une augmentation de 62%.
Renseignements:
Catherine Bourgault, attachée de presse, FEUQ (514)
743-9342;
Julie Roy, attachée de presse, FECQ, (514) 562-3321
(D'après PC) - Québec a annoncé, ce matin, la mise
sur pied d'un système permettant aux étudiants de rembourser leur dette
proportionnellement à leur revenu.
La mesure, qui entrera en vigueur à l'automne, leur
évitera d'être considérés comme de «mauvais payeurs» auprès des institutions
financières lorsqu'ils n'auront pas les ressources nécessaires pour rembourser
leur dette.
Un étudiant ayant un revenu de moins de 14 600$ par
année pourra ainsi reporter le paiement de sa dette. Québec paiera les intérêts
afin de ne pas augmenter le fardeau financier de l'étudiant.
Les sommes à verser seront par la suite déterminées
en fonction du revenu de l'étudiant. Ce dernier devra prendre en charge sa
dette globale à partir de 25 620$.
Le ministre de l'Éducation, Pierre Reid, estime que
60 000 personnes pourront profiter de ce programme, ce qui représente 15% de
l'ensemble des étudiants québécois. Il ajoute que cette initiative répond à une
demande faite par la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) depuis
des années.
Le programme devrait coûter 22 millions de dollars
la première année, et 60 M$ dans 10 ans.
QUEBEC (PC) - Après avoir coupé 103 millions $ par
année dans l'aide financière aux étudiants, le ministre de l'Education Pierre
Reid y réinvestit 60 millions $, par le biais d'un programme de remboursement
proportionnel au revenu.
En vertu de ce programme, annoncé en conférence de
presse mercredi, le gouvernement assumera une partie des mensualités pour le
remboursement des prêts quand l'étudiant est en situation financière difficile
après sa graduation.
Le programme coûtera 22 millions $ la première
année, mais aura un coût annuel de 60 millions $ à terme.
"C'est un programme unique, innovateur et
adapté aux besoins", a soutenu le ministre Pierre Reid, en dévoilant les
orientations du programme.
"Au contraire, ce programme ne réduit en rien
l'endettement des étudiants. Cette annonce ne calmera pas la grogne qui est
toujours présente sur les campus", a réagi pour sa part la présidente de
la Fédération étudiante collégiale du Québec, Mme Julie Bouchard.
En vertu du nouveau programme, un étudiant dont les
revenus annuels n'atteindront pas 14 640 $ au terme de ses études et qui aurait
une dette étudiante accumulée de 16 000 $, verra la totalité des intérêts pris
en charge par le gouvernement.
Autre exemple: un chef d'une famille monoparentale
gagnant 20 000 $ par année et ayant une dette de 16 000 $ n'aura à rembourser
que 26 $ par mois, tant que sa situation financière ne se sera pas améliorée.
C'est le gouvernement qui assumera une partie des intérêts afin de lui
permettre de rembourser en proportion de ses revenus.
Quelque 60 000 étudiants ayant bénéficié au cours
de leurs études de prêts seraient éligibles au nouveau programme, selon le
ministre Reid.
Le programme ne réduit en rien le niveau de la
dette, qui sera tout simplement remboursée sur une période plus grande de
temps.
Les paramètres exacts du nouveau programme seront
soumis à une consultation publique avant d'être édictés au printemps 2005, a
expliqué le ministre de l'Education.
La situation financière des étudiants bénéficiaires
du programme sera réévaluée à tous les six mois par le ministère de
l'Education.
Au bout de 10 ans, un étudiant toujours incapable
d'assumer ses prêts à cause de raisons particulières (accident, maladie grave,
etc.) pourra demander au ministre une remise de dette pour des raisons
humanitaires.
Le ministère estime qu'environ 15 pour cent des 160
000 étudiants bénéficiant du régime de prêts-bourses connaissent des
difficultés financières. Ils réussissent néanmoins à s'en sortir, sauf une
infime minorité (quelque 150 par année) pour lesquels la dette doit être
radiée.
Les étudiants éligibles à un prêt pour leurs études
s'adressent, pour l'obtenir, à leur institution financière avec en main la
garantie gouvernementale. Ils demeurent responsables de leur remboursement face
à cette institution financière.
Environ le tiers des 380 000 étudiants inscrits au
niveau collégial ou universitaire au Québec recourent annuellement au régime de
prêts et de bourses du gouvernement.
L'an dernier, le gouvernement Charest a décidé de
convertir 103 millions $ de bourses en prêts, augmentant d'autant l'endettement
étudiant.
Québec annonce la mise sur pied du programme
Remboursement proportionnel aux revenus pour permettre aux étudiants de payer
leurs dettes d'études.
Le remboursement se fera selon le revenu et la
situation familiale de l'étudiant.
Selon les nouvelles règles, un bachelier vivant
seul et ayant un revenu annuel en deçà de 14 640 $ ne fera aucun remboursement.
La dette sera gelée et prise en charge par le gouvernement.
Lorsque le revenu annuel atteindra 25 600, le
bachelier prendra en charge la totalité de sa dette.
Selon le ministre de l'Éducation, Pierre Reid, ce
programme profitera à 60 000 étudiants et son implantation coûtera 22 millions
de dollars la première année pour atteindre près de 60 millions de dollars dans
10 ans.
L'implantation du programme est prévue pour
novembre prochain.
Michel Munger, Cyberpresse
Le ministre de l'Éducation du Québec, Pierre Reid,
a annoncé l'assouplissement du mode de remboursement des prêts étudiants au
collégial en créant le Programme de remboursement proportionnel au revenu, qui
sera en vigueur à l'automne 2005.
Les anciens étudiants qui éprouvent des difficultés
financières pourront rembourser leurs prêts de façon mensuelle en fonction de
leurs revenus et de leurs situations parentales.
Le gouvernement permettra aussi de «geler» la dette
des ex-étudiants qui gagnent moins de 14 640 $, en payant temporairement les
intérêts de leurs prêts. Québec espère ainsi qu'une fois sur le marché du
travail, les jeunes pourront rembourser leurs prêts au lieu de consacrer une
partie de leur budget à payer seulement les intérêts. Pour un revenu sde 14 641
à et 25 620 $, Québec paiera une partie des intérêts et l'ancien étudiant
commencera à rembourser sa dette.
«Ce
programme se veut un filet de sécurité pour ceux et celles qui veulent
entreprendre ou poursuivre des études, a déclaré le ministre Reid en conférence
de presse. Il permettra d'aider les personnes en situation financière difficile
à faire face à leurs obligations en leur offrant un soutien lorsqu'elles ne
peuvent prendre en charge leur dette d'études. Cette annonce concrétise un
engagement du gouvernement et répond aux demandes de certains groupes de
jeunes.»
L'investissement coûtera 22 millions de dollars
pour la première année et atteindra 60 millions de dollars par année en 2015.
Le ministre Reid estime qu'environ 60 000 anciens
étudiants bénéficieront des nouvelles mesures à l'automne prochain, et il croit
que ce nombre atteindra jusqu'à 80 000 dans le futur.
L'an dernier, le gouvernement Charest a supprimé
103 millions de dollars de bourses pour les convertir en prêts, agrandissant le
niveau d'endettement des étudiants québécois, soulevant au passage l'ire des
mouvements étudiants et de la Commission jeunesse du Parti libéral du Québec.
Québec, le 12 janvier 2005 — Le ministre de
l’Éducation, monsieur Pierre Reid, a annoncé aujourd’hui que 60 000
ex-étudiantes et ex-étudiants auront accès à un Programme de remboursement
proportionnel au revenu dès l’automne 2005. « Ce programme se veut un filet de
sécurité pour ceux et celles qui veulent entreprendre ou poursuivre des études.
Il permettra d’aider les personnes en situation financière difficile à faire
face à leurs obligations en leur offrant un soutien lorsqu’elles ne peuvent
prendre en charge leur dette d’études. Cette annonce concrétise un engagement
du gouvernement et répond aux demandes de certains groupes de jeunes », a
déclaré monsieur Reid. Il s’agit d’un investissement de 22 millions de dollars
pour la première année, qui atteindra 60 millions de dollars par année en 2015.
En ce qui concerne un ex-étudiant dont le revenu
n’atteindra pas le seuil minimum, le gouvernement prendra en charge la totalité
des intérêts de sa dette d’études. Dans ce cas, l’ex-étudiant n’aura donc à
faire aucun versement jusqu’à ce que sa situation financière s’améliore. Le
seuil du revenu servant à établir l’admissibilité à une telle forme d’aide sera
fixé sur la base du salaire minimum.
Pour ce qui est d’un ex-étudiant dont le revenu se
situe entre 14 641 $ et 25 620 $, le gouvernement assumera une partie des
intérêts, lui permettant ainsi de rembourser, proportionnellement à son revenu,
du capital sur sa dette. Le niveau d’aide gouvernementale varie en fonction du
revenu d’emploi de l’emprunteuse ou de l’emprunteur et de ses responsabilités
parentales. L’argent versé par le gouvernement n’aura pas à être remboursé.
L’aide proposée permettra d’alléger
substantiellement les versements mensuels des emprunteuses et des emprunteurs
tout en leur laissant la pleine latitude de négocier une entente sur mesure
avec leur établissement financier.
Les paramètres de ce nouveau programme seront
soumis à la consultation publique au cours de l’hiver 2005 dans le cadre du dépôt
d’un projet de modification du Règlement sur l’aide financière aux études. À la
fin du printemps 2005, le gouvernement établira, par voie réglementaire, ses
paramètres définitifs au regard de ce programme.
« Une fois
de plus, le Québec est innovateur et vient soutenir les étudiants d’une manière
unique au Canada », a conclu le ministre de l’Éducation.
Source :
Caroline Richard, Attachée de presse du ministre de
l’Éducation, (418) 644-0664
DOCUMENT DU
MINISTÈRE SUR LES NOUVELLES ORIENTATIONS MINISTÉRIELLES
Tommy Chouinard
Québec -- Un étudiant pourra désormais quitter son
collège avec un diplôme en poche sans avoir achevé ses études. Les cégeps
décerneront eux-mêmes ce nouveau diplôme et pourront également assouplir leurs
conditions d'admission.
C'est ce que prévoient les nouvelles -- et très
attendues -- orientations en matière d'enseignement collégial, qui ont été
rendues publiques, hier, par le ministre de l'Éducation, Pierre Reid. Sans être
le chambardement appréhendé par une bonne partie du réseau collégial, ces
nouvelles orientations accordent une «souplesse nouvelle» aux cégeps qui
soulève bien des inquiétudes auprès des syndicats et de la communauté
étudiante.
Le gouvernement Charest permettra en effet aux 48
collèges publics du Québec de délivrer un nouveau diplôme, baptisé pour le
moment «sanction intermédiaire». Cette sanction sera rendue accessible aux
étudiants qui, selon le jargon ministériel, auront atteint «un ensemble
d'objectifs et de standards correspondant à une partie significative du
parcours vers l'obtention d'un diplôme d'études collégiales [DEC]».
C'est-à-dire qu'un étudiant pourra obtenir un nouveau diplôme en n'ayant
terminé que les deux tiers de sa formation, par exemple.
C'est la Commission d'évaluation de l'enseignement
collégial qui déterminera, au cours des prochains mois, ce que sera cette
«partie significative» d'une formation donnant accès à la sanction
intermédiaire. Selon les explications fournies par le ministère, un étudiant
pourrait ne pas achever sa formation générale obligatoire -- ses cours de
philosophie et de français, par exemple -- et décrocher tout de même ce nouveau
diplôme.
Une sanction intermédiaire sera l'équivalent
collégial d'une mineure à l'université, explique-t-on. Elle aura une valeur
inférieure au DEC et à l'attestation d'études collégiales (AEC). Un étudiant
pourra toutefois se rendre sur le marché du travail avec ce diplôme en main,
puisqu'un cégep lui aura reconnu un certain nombre de compétences.
Cette orientation du gouvernement Charest soulève
un tollé. «Est-ce qu'on peut diplômer un tiers de technicien ? Est-ce qu'on va
diplômer à la pièce ? C'est une inquiétude qu'on a», a lancé le président de la
Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ-CSN),
Ronald Cameron.
La CSQ considère les sanctions intermédiaires comme
une proposition «dangereuse» qui risque de récompenser le décrochage scolaire.
«On va donner un diplôme déqualifié. "Tu veux quitter le cégep, on va te
donner un papier pour dire ce que tu as suivi". C'est un mauvais message.
Le ministre dit qu'il veut favoriser la réussite, mais il va inciter les
étudiants à quitter le cégep», a souligné le président de la CSQ, Réjean
Parent.
Les étudiants s'insurgent tout autant contre ce
nouveau diplôme. «Quelqu'un pourrait faire un DEC technique sans faire la
formation générale obligatoire et se retrouverait avec un diplôme quand même.
Ce n'est pas favorable pour les étudiants. On pourrait se retrouver avec un DEC
dévalué», a expliqué la présidente de la Fédération étudiante collégiale du
Québec (FECQ), Julie Bouchard. La Fédération des cégeps est le seul acteur du
réseau collégial à se réjouir de la création de la sanction intermédiaire.
Pierre Reid se défend bien de procéder à un
nivellement par le bas. La création de cette sanction vise à «reconnaître les
acquis» des étudiants qui auront effectué les deux tiers de leur formation, par
exemple. Ainsi, un étudiant pourra plus facilement changer d'établissement
scolaire, puisque le parcours qu'il aura effectué sera clairement décrit par sa
sanction intermédiaire. La reprise des études, après un passage de quelques
années sur le marché du travail, sera également simplifiée, a expliqué le
ministre.
Par ailleurs, les cégeps pourront se doter de nouvelles
règles d'admission plus souples. Ainsi, un collège pourra accueillir un
étudiant qui, même s'il ne respecte pas toutes les conditions d'admission,
dispose d'une formation jugée «suffisante pour réussir des études collégiales».
Il n'est pas exclu qu'un étudiant ayant échoué en Ve secondaire en raison de
difficultés dans une matière puisse tout de même entrer au collège.
«L'élargissement des critères d'admission n'a pas pour but de faire entrer des
gens qui ne sont pas en mesure de faire leurs études collégiales. C'est clair
qu'il faut que ce soient des personnes qui aient toutes les chances de réussir
leurs études», a précisé Pierre Reid. Les cégeps pourront d'ailleurs admettre
des étudiants à la condition qu'ils réussissent une «formation d'appoint». Les
syndicats disent craindre ces changements aux règles d'admission.
Diplôme national unique
Pierre Reid maintient le diplôme national unique,
c'est-à-dire le DEC sanctionné par le ministère. La formation générale
obligatoire (français, anglais, philosophie et éducation physique) demeure
quant à elle intacte. Les deux types de programmes de DEC, préuniversitaires et
techniques, restent aussi en place. Étudiants et syndicats poussent un long
soupir de soulagement. «Une partie des nuages noirs sont partis», a affirmé
Réjean Parent, de la CSQ.
Québec modifie toutefois les exigences pour obtenir
un DEC. Un étudiant n'aura plus à réussir l'épreuve de synthèse de programme
pour décrocher son diplôme.
Par ailleurs, le gouvernement Charest veut
s'attaquer au faible taux de diplômés dans les cégeps (61 %). Le ministère
décernera un DEC sans précision de la spécialité aux étudiants qui auront
accumulé le nombre d'unités nécessaires pour obtenir un tel diplôme et qui
auront réussi tous leurs cours de formation générale obligatoire. Cette
disposition vise particulièrement à satisfaire les étudiants qui changent de
champs d'études à quelques reprises.
Nouveaux programmes
À l'heure actuelle, l'élaboration de nouveaux
programmes dépend en bonne partie du ministère de l'Éducation et peut prendre
de cinq à sept ans. Avec ses nouvelles orientations ministérielles, Québec
entend permettre aux cégeps de créer eux-mêmes de nouveaux programmes d'études
et d'adapter ceux qui existent actuellement. Une autorisation du ministère et
de la Commission d'évaluation de l'enseignement collégial sera cependant
nécessaire pour mettre en place ces programmes. Deux ans devraient désormais
suffire pour qu'un nouveau programme voie le jour.
Les collèges seront aussi en mesure d'élaborer des
programmes de spécialisation en prolongement des programmes d'études techniques
actuels. Les cégeps pourront ainsi mieux adapter leurs formations aux besoins
du marché du travail, a expliqué Pierre Reid.
La Fédération des cégeps, qui plaide depuis des années
pour une autonomie importante, considère que les orientations de Pierre Reid ne
vont pas assez loin. «Il ne s'agit pas d'un renouveau de l'enseignement
collégial, mais bien de simples ajustements», a lancé son président, Gaëtan
Boucher. La Fédération déplore que les orientations ministérielles soient en
deçà des intentions formulées par Pierre Reid au cours des derniers mois.
Pierre Reid a plié devant les syndicats et les étudiants, a dit M. Boucher. Il
se dit cependant satisfait des nouveaux pouvoirs accordés aux collèges,
notamment en matière de conditions d'admission et de création de programmes.
Les orientations de Pierre Reid feront l'objet d'un
projet de loi, qui sera déposé à l'Assemblée nationale lors de la reprise des
travaux parlementaires en mars.
Marie Allard, La Presse, Québec
Après avoir longtemps laissé planer des rumeurs de
vaste réforme, voire de fermeture des cégeps, le ministre de l'Éducation, Pierre
Reid, a dévoilé hier un modeste Plan sur l'avenir de l'enseignement collégial.
Les programmes préuniversitaires et techniques
restent tels quels, les diplômes sont toujours nationaux (donc signés de la
main du ministre) et la philosophie demeure un cours obligatoire pour tous.
Seuls quelques changements, dont la possibilité pour les cégeps d'établir leurs
propres critères d'admission, ont été annoncés.
Tout en soulignant qu'il s'agissait «d'annonces
extrêmement importantes», M. Reid a reconnu que «le but de l'opération n'était
pas de chambarder le réseau». L'objectif est plutôt de hausser le taux de
réussite des cégépiens, qui ne sont que 61 % à décrocher un diplôme, même deux
ans après la durée prévue de leur programme. Aucun budget supplémentaire, mis à
part une subvention de cinq millions déjà comprise dans le budget de mars
dernier, n'a toutefois été octroyé.
«Il est
clair qu'il ne s'agit pas d'une réforme, ni de renouveau, mais de simples
ajustements à la réforme de 1993», a commenté Gaëtan Boucher, président de la
Fédération des cégeps. Après avoir espéré que les collèges deviennent de
mini-universités - et obtenu l'appui du ministre Reid lors du Forum sur
l'avenir du collégial en juin -, M. Boucher était visiblement déçu du maigre
résultat obtenu. «On comprend qu'un certain nombre de lobbys, comme les
centrales syndicales et les étudiants, ont exercé leur influence», a-t-il dit.
Au cégep sans diplôme d'études Secondaires
Quelques changements sont tout de même au
programme. Les cégeps pourront désormais établir leurs propres règles
d'admission, ce qui leur permettra d'accepter des adultes ou des immigrants
n'ayant pas de diplôme d'études secondaires, mais une expérience équivalente.
Au lieu d'être envoyé à l'éducation des adultes, un jeune ayant échoué dans un
seul cours au secondaire pourra aussi être admis au cégep, à condition qu'il
fasse un cours de rattrapage sur place.
«Si on
laisse aux collèges le soin d'admettre les élèves, est-ce qu'une région qui
veut garder son monde va baisser ses critères ? a demandé Ronald Cameron,
président de la Fédération nationale des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN).
Est-ce que les élèves performants iront à Montréal tandis que les autres iront
à Baie-Comeau ? C'est ce que nous craignons après ce changement majeur.»
Sous réserve de garder intacte la formation
générale (qui comprend des cours de langue, d'éducation physique et de
philosophie), les cégeps pourront par ailleurs concocter de nouveaux programmes
avec l'aval de Québec. Des cours de spécialisation - donnés à des élèves qui
ont déjà obtenu un DEC - pourront aussi être créés.
Nouveaux diplômes intermédiaires
Les collèges seront également invités à décerner
des «sanctions intermédiaires», soit des semi-diplômes, aux élèves qui auront
fait une partie du programme. «Si on donne une reconnaissance intermédiaire, ça
veut dire que si quelqu'un décroche, ce sera d'autant plus facile pour lui de
revenir aux études», a fait valoir le ministre Reid.
Cette dernière mesure a inquiété la députée
péquiste Noella Champagne, porte-parole de l'opposition en matière de formation
professionnelle. «Dans un contexte de pénurie de main-d'oeuvre, plusieurs
entreprises pourraient être tentées d'embaucher des étudiants qui n'ont pas
complété tous les cours menant à l'obtention du DEC, par exemple ceux en lien
avec la formation générale, mais qui disposent de compétences et de
connaissances jugées suffisantes», a-t-elle averti.
Soulagée par la tournure des événements - la
décentralisation des cégeps tant crainte n'a pas eu lieu - la présidente de la
Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Julie Bouchard, a aussi des
réserves par rapport aux diplômes intermédiaires. «Avec ces diplômes, y
aura-t-il deux paliers de DEC, a-t-elle demandé. Le DEC sera-t-il dévalué ?
Bien que nous soyons soulagés, nous restons inquiets, parce que le diable est
souvent dans les détails.»
Le ministre Reid a d'ailleurs encore une carte dans
son jeu, puisque c'est en février qu'il dévoilera son plan d'action sur la
formation professionnelle, donnée au secondaire, et la formation technique,
donnée au cégep.
MONTREAL, le 17 janv. /CNW Telbec/ - La
Fédération étudiante collégiale du Québec estime que le grand incendie annoncé
et appréhendé dans le réseau des cégeps depuis deux ans n'aura pas lieu. Le
ministre a finalement entendu, du moins partiellement, les sérieuses mises en
garde étudiantes et des autres acteurs qui s'opposaient à des changements
drastiques.
"Il
reste des choses fort inquiétantes qui n'ont pas été précisées aujourd'hui et
pour lesquelles nous allons rester extrêmement vigilants. Pour l'heure, le
ministre semble vouloir circonscrire le feu qu'il avait allumé, mais les
braises sont encore chaudes", illustre la présidente de la FECQ, Julie
Bouchard.
Même
s'il reste un flou autour de plusieurs éléments des orientations ministérielles
sur l'avenir de l'enseignement collégial québécois annoncées par le ministre,
le maintien du DEC national signé par le ministre rassure la FECQ.
L'introduction de sanctions intermédiaires permettant à chacun des cégeps
d'octroyer un "semi-diplôme" selon le nombre d'unités réussies ouvre cependant
la porte à un deuxième niveau de certification ce qui équivaut à un rabaissement
des normes nationales d'obtention d'un diplôme.
Par
ailleurs, les cégeps pourront déterminer leurs propres critères d'admission,
une mesure qui, espère la FECQ, ne fera pas en sorte d'établir des admissions
très sélectives et l'émergence de cégeps plus élitistes. "Il y a là un
danger réel pour que des cégeps se forgent des critères qui élimineraient des
profils particuliers d'étudiants. Cette part d'autonomie accordée aux cégeps
comporte aussi son lot de risques de dérapages", explique la leader
étudiante.
Même
si la grande décentralisation appréhendée ne fait pas partie des modifications
annoncées, il demeure que les cégeps acquièrent une nouvelle autonomie dont ils
devront user avec soin, afin qu'elle profite en premier lieu à ceux à qui sont
destinés les services, les étudiants. Ce sera le cas notamment en ce qui
concerne l'établissement d'un "calendrier scolaire plus souple", un
aspect qui devra s'accorder avec les besoins des étudiants.
La
FECQ rappelle également que les 5 M $ annoncés pour l'aide à la réussite
scolaire ne constitue pas l'ajout de nouvelles sommes mais le rappel de ce qui
a été prévu lors du dernier budget. "Si le ministre veut réellement favoriser
la réussite des étudiants il devrait maintenant reconnaître que c'est en leur
donnant les moyens d'étudier qui peut faire en sorte d'atteindre cet objectif,
lance Julie Bouchard. Nous attendons toujours qu'il comprenne cet important
message et réinjecte les 103 M $ qu'il a pris dans leurs poches",
conclut-elle. La FECQ fait partie de la Coalition cégeps.
Renseignements: Julie Roy, attachée de
presse FECQ, Cell. : (514) 562-3321, Bur. : (514) 396-3320
Québec annonce une série de mesures pour favoriser
le développement des cégeps.
Dans un discours prononcé devant l'Assemblée
générale de la Fédération des cégeps, le ministre de l'Éducation, Pierre Reid,
a annoncé que les règles d'admission aux cégeps seraient assouplies pour
faciliter l'accès à un plus grand nombre d'étudiants.
Ceux qui ne satisfont pas aux conditions générales
d'admission seront dorénavant acceptés s'ils possèdent les connaissances
générales.
Les programmes d'études techniques et d'études
pré-universitaires sont maintenus, mais les cégeps pourront les ajuster pour
mieux les arrimer aux besoins et aux particularités de leur milieu.
Ils pourront également établir leur propre
calendrier scolaire, à condition qu'ils respectent le nombre d'heures exigées
pour chaque cours.
Souplesse
Le ministre Reid, qui avait évoqué publiquement il
y a quelques mois l'hypothèse de la fermeture pure et simple des cégeps, a
expliqué que les modifications avaient pour but de s'assurer que les cégeps
disposent des outils et de la souplesse nécessaires à assurer non seulement
leur existence, mais aussi leur développement, pour les dix prochaines années.
Le ministère de l'Éducation conserve par ailleurs
la responsabilité de l'émission des diplômes d'études collégiales, renonçant à
l'idée de transférer cette responsabilité aux cégeps.
Enfin, le gouvernement consacrera 5 millions de
dollars, cette année (2004-2005), pour favoriser la persévérance aux études et
accroître la réussite des étudiants du niveau collégial.
Les orientations annoncées par le ministre de
l'Éducation s'inscrivent dans la foulée du forum sur l'avenir des cégeps, tenu
l'été dernier.
Pas assez, dit la Fédération des cégeps
Si elle accueille favorablement les orientations
dévoilées par le ministre Reid aux chapitres de l'accroissement de l'autonomie
des 48 cégeps et de l'assouplissement de leurs règles d'admission, la
Fédération trouve qu'elles ne vont pas assez loin.
Le président de la Fédération, Gaétan Boucher,
précise que son organisme s'attendait à obtenir rien de moins que la pleine
autonomie pour les institutions, de façon à faire des cégeps de véritables
maisons d'enseignement supérieur, de type universitaire.
De plus, M. Boucher estime que les changements
proposés, entre autres dans la composition du conseil d'administration des
institutions, vont non pas simplifier mais rendre encore plus complexe la
gouvernance des cégeps.
Se basant sur des déclarations antérieures du
ministre Reid, le président de la Fédération dit qu'il s'attendait à ce que le
gouvernement aille plus loin. Il voit dans cette volte-face le résultat du
lobby des syndicats et des étudiants.
C'est un pas dans la bonne direction, mais on
avance à pas de tortue, conclut M. Boucher.
La CSQ rassurée
Réagissant favorablement, le président de la CSQ,
Réjean Parent, a indiqué que les syndicats avaient été entendus par le
gouvernement.
Il a exprimé sa satisfaction de voir que le ministre
Reid avait dissipé les nuages noirs qui planaient sur l'avenir des cégeps.
Il a accueilli favorablement le maintien de
l'encadrement québécois des institutions.
Le ministre de l'Éducation, Pierre Reid, a dévoilé
son plan sur l'avenir de l'enseignement collégial ce matin.
Québec injectera cinq millions de dollars pour
favoriser la réussite scolaire, l'amélioration des services aux étudiants et
l'engagement étudiant dans les activités communautaires. Cette mesure
reconnaîtra entre autres l'engagement volontaire de ceux qui mettent leur
talent et leur dynamisme au profit de la collectivité.
Le ministre soutient qu'il n'a jamais été question
d'abolir les cégeps. Les programmes d'études techniques et d'études
pré-universitaires sont maintenus, mais les établissements profiteront de plus
de souplesse en ce qui concerne l'admission, la gestion des programmes d'étude
et l'organisation scolaire.
À titre d'exemple, le ministre a expliqué qu'un
cégep pourrait accepter un élève possédant un bon dossier académique, même si
ce dernier a raté un important examen du ministère - ce qui est interdit
aujourd'hui.
Il a aussi indiqué que les collèges pourraient
évaluer eux-même les équivalences de certains élèves immigrants.
Le ministre Reid a répété à plusieurs reprises que
la formation générale était prioritaire au niveau collégial. Il désire que tous
les cégepiens possèdent un bagage commun avant d'entamer des études plus
spécifiques ou d'aborder le monde du travail.
M. Reid a rendu publiques ces orientations après
avoir tenu un forum sur l'avenir des cégeps l'été dernier.
Cyberpresse, PC, Québec
Les cégeps bénéficieront de plus d'autonomie mais
le réseau de l'enseignement collégial ne sera pas bouleversé par les
orientations rendues publiques ce matin par le ministre de l'Éducation, Pierre
Reid.
Les programmes d'études techniques et d'études
pré-universitaires sont maintenus. La formation générale demeure intacte quant
à son nombre d'heures et la répartition des programmes. Par ailleurs, le
diplôme d'études collégiales continuera d'être décerné par le ministre.
Les cégeps profiteront toutefois de plus de souplesse
en ce qui concerne l'admission, la gestion des programmes d'étude et
l'organisation scolaire, entre autres. Les établissements pourront établir leur
calendrier scolaire dans le respect du nombre d'heures exigé pour chaque cours.
Comme les changements proposés touchent la
gouvernance des collèges, leur mise en oeuvre exigera des aménagements dans
l'organisation du travail. Le ministre Reid a rendu publiques ces orientations
ce matin après avoir tenu un forum sur l'avenir des cégeps l'été dernier.
Le ministre soutient qu'il n'a jamais été question
pour lui d'abolir les cégeps mais ajoute que le débat devait se faire sur son
avenir.
Québec annonce par ailleurs l'injection de 5
millions de dollars dans deux mesures favorisant la réussite au collégial en
2004-2005. L'une permet l'amélioration des services professionnels aux
étudiants, alors que l'autre reconnaîtra l'engagement volontaire de ceux qui
mettent leur talent et leur dynamisme au profit de la collectivité.
La Fédération des cégeps a réagi de façon mitigée à
ces nouvelles oritentations du ministère de l'Éducation. Le président Gaëtan
Boucher a souligné que ces orientations ne répondaient pas totalement aux
attentes de la Fédération en ce qui concerne la pleine autonomie et la
souplesse des cégeps. On déplore également l'absence de vraies réformes pour le
développement durable.
La Fédération se dit par contre heureuse de
l'assouplissement des conditions d'admission afin de faciliter l'accès à un
plus grand nombre d'étudiants.
Québec, le 17 janvier 2005 — « Les orientations ministérielles sur l’avenir de l’enseignement collégial donneront aux collèges plus d’autonomie. Je veux leur permettre de jouer encore longtemps, comme ils le font depuis leur création, un rôle important pour la réussite des étudiants et étudiantes ainsi que pour l’essor des régions et pour celui du Québec », a déclaré le ministre de l’Éducation, monsieur Pierre Reid, au moment où il rendait publique la position gouvernementale. Les orientations auront notamment une incidence sur l’admission, la gestion des programmes d’études, les encadrements, l’organisation scolaire, la sanction des études et la gouvernance institutionnelle.
Les changements proposés établissent un nouveau partage des
responsabilités en introduisant plus de flexibilité dans les façons de faire,
et ce, dans le respect de la volonté réitérée des collèges de maintenir un
fonctionnement en réseau. « Le
gouvernement continue de tout mettre en œuvre pour améliorer la réussite des
étudiants et étudiantes. Nous visons notamment à faciliter leur parcours à
l’intérieur du système scolaire. De plus, dans un contexte d’évolution rapide
des connaissances et du marché du travail, nous voulons faire en sorte que les
collèges puissent répondre promptement aux besoins des régions et de l’ensemble
du territoire. Tout cela exigera une collaboration plus étroite des collèges
non seulement entre eux, mais également avec les commissions scolaires et les
universités », a ajouté le ministre.
Les programmes : plus de responsabilités pour
les collèges
Les orientations ministérielles touchent divers éléments du
dispositif d’enseignement collégial et ont comme objectif fondamental la
réussite des jeunes. En ce qui concerne les programmes d’études, les deux types
de programmes existants menant au diplôme d’études collégiales (DEC), soit les
programmes d’études techniques et les programmes d’études préuniversitaires,
sont maintenus. Ils continueront d’avoir une composante de formation générale
et un statut « national ». Cependant, afin de faciliter l’arrimage
des programmes d’études aux besoins des milieux, les collèges auront la
responsabilité d’ajuster les programmes pour lesquels ils bénéficient
actuellement d’une autorisation. Ils pourront également en élaborer de
nouveaux. Il faut souligner que le ministre conserve la responsabilité
d’autoriser les collèges à offrir les programmes et de déterminer les
conditions de leur financement.
Actuellement, les conditions générales d’admission sont
déterminées par le Règlement sur le régime des études collégiales. En vue de
favoriser l’accès aux études collégiales à un plus grand nombre de personnes,
les collèges pourront se doter d’un règlement sur l’admission leur permettant
de mieux tenir compte de la diversité de leurs clientèles.
En ce qui concerne l’organisation scolaire, certaines règles
seront assouplies afin de faciliter les parcours des étudiants et étudiantes
ainsi que la gestion des programmes d’études. Les collèges pourront donc
dorénavant établir avec plus de souplesse leur calendrier scolaire dans le
respect du nombre d’heures exigé pour chaque cours. Cette mesure leur donnera,
entre autres choses, la marge de manœuvre requise pour tenir compte des
particularités de leurs clientèles et des secteurs économiques pour lesquels
ils préparent une relève.
En vue d’offrir aux étudiants et étudiantes ainsi qu’à
l’ensemble de la population des garanties de qualité et de comparabilité de la
formation, les nouvelles responsabilités des collèges au regard des programmes
d’études seront assorties d’une consolidation des encadrements ministériels et
des mécanismes de vérification de la qualité. À cet égard, le rôle de la
Commission d’évaluation de l’enseignement collégial sera accru. De plus, afin
de maintenir la mobilité des étudiants et étudiantes, le Règlement sur le
régime des études collégiales sera révisé pour tenir compte du nouveau partage
des responsabilités.
Le DEC : un diplôme décerné par le ministre
Les collèges jouiront de plus d’autonomie et de flexibilité
dans les façons de faire. Toutefois, les exigences de sanction des études
seront maintenues élevées. Le diplôme d’études collégiales continuera d’être
décerné par le ministre, sur la recommandation du collège. Le collège décernera
les attestations d’études collégiales (AEC), comme c’est le cas actuellement.
Il pourra aussi décerner des sanctions intermédiaires aux étudiants et
étudiantes ayant complété une partie significative du parcours vers l’obtention
d’un DEC.
Soulignons enfin que les changements proposés touchent
également la gouvernance des collèges, de manière à améliorer l’efficacité et
l’efficience du système d’enseignement collégial, et que leur mise en œuvre
exigera des aménagements à l’organisation du travail. Cette question devra
faire l’objet de discussions ultérieures avec les partenaires syndicaux et
patronaux.
« Les orientations ministérielles sont le résultat des
nombreuses consultations menées depuis le printemps et au cours desquelles la
réussite des jeunes a toujours été au cœur des discussions. Voilà pourquoi je
profite de l’occasion pour annoncer un investissement de 5 millions de
dollars pour l’introduction de deux nouvelles mesures visant à favoriser la
persévérance aux études et à accroître la réussite au collégial », a conclu le ministre de
l’Éducation.
Une information plus détaillée peut être consultée dans
Internet à l’adresse suivante : www.meq.gouv.qc.ca/forumcollegial.
Source :
Caroline Richard, Attachée de presse du ministre de
l’Éducation – (418) 644-0664
Québec, le 17 janvier 2005 — Le ministre de
l’Éducation, monsieur Pierre Reid, annonce un investissement de 5 millions de
dollars pour favoriser la persévérance aux études et accroître la réussite au
collégial. Cet appui financier, prévu pour l’année scolaire 2004-2005, sera
réparti entre deux mesures, soit 3,7 millions de dollars pour Renforcer les
services aux étudiants et 1,3 million de dollars pour Reconnaître l’engagement
étudiant. « Le gouvernement a résolument orienté l’éducation vers la réussite à
tous les ordres d’enseignement. Je suis convaincu que ce nouveau geste aidera
de nombreux étudiants et étudiantes à poursuivre leurs études jusqu’à
l’obtention d’un diplôme », a déclaré le ministre Reid.
Ces deux nouvelles mesures répondent à des demandes
exprimées à l’occasion du Forum sur l’avenir de l’enseignement collégial. La
première vise à soutenir et à consolider les services offerts aux étudiants et
étudiantes, notamment les services d’orientation et d’information
professionnelle, de psychologie, d’hébergement et de santé. Elle vise également
à favoriser l’accès à des activités parascolaires de nature sportive ou
culturelle ainsi qu’à encourager, entre le collège et les associations
étudiantes, les initiatives de partenariat qui facilitent l’intégration à la
vie collégiale et stimulent le sentiment d’appartenance, deux aspects qui ont
clairement démontré leur effet sur la réussite des études.
La seconde permet principalement de valoriser de
façon officielle l’engagement volontaire des étudiants et étudiantes qui
mettent leur talent et leur dynamisme au profit de la collectivité, en plus de
les encourager à obtenir leur diplôme d’études collégiales. Cet encouragement
se traduit également par l’ajout d’une mention à leur bulletin qui souligne
cette distinction. « La formation des jeunes ne se limite pas aux salles de
cours. La vie en société leur offre plusieurs possibilités d’acquérir des connaissances
et de mettre en pratique leurs compétences. Une contribution active dans la
communauté en lien avec le projet d’études augmente la motivation des jeunes
et, par le fait même, favorise leur réussite », a conclu monsieur Reid.
Source :
Caroline
Richard, Attachée de presse du ministre de l’Éducation - (418) 644-0664
Réginald Harvey
Tant du côté universitaire que collégial, les
syndicats d'étudiants continueront de s'opposer farouchement aux compressions
de 103 millions de dollars dans les bourses que le gouvernement leur a
infligées en avril dernier. Stratégies pour un printemps «chaud».
Selon les syndicats universitaires, 130 000
étudiants des réseaux collégial et universitaire subiront une augmentation
moyenne de 65 % de leur taux d'endettement. Les chiffres ne mentent pas : pour
obtenir un diplôme en l'espace de trois ans, un nouveau diplômé cumulera
dorénavant une dette de 21 500 $ qu'il doit commencer à rembourser avant même
d'avoir déniché un premier emploi. Non seulement la pilule est dure à avaler,
mais elle ne passe tout simplement pas, et les étudiants entendent prendre les
moyens requis pour forcer l'administration Charest à revenir sur sa décision.
Réagir à l'entêtement
Président de la Fédération étudiante universitaire
du Québec (FEUQ), Pier-André Bouchard comprend mal l'attitude -- sinon
l'entêtement -- du gouvernement sur cet aspect de la question du système des
prêts et bourses : «À peu près tout le monde au Québec dénonce cette mesure et
trouve ce comportement irresponsable. Il y a à peu près trois Québécois sur
quatre qui disent que ça n'a pas de sens. La cause est juste et on ne lâchera
pas le morceau sur cette question-là.»
Reste à savoir quel sera le plan d'action suivi
pour renverser la vapeur : «Nos moyens de pression seront intensifiés au cours
de la session d'hiver. Rien n'est mis de côté pour l'instant et ce sera le
thème central de nos actions. On ne démord pas de ce dossier-là et on prendra
le temps qu'il faut pour le régler. Il s'agit de la plus grande coupure qui
s'est produite pendant toute l'histoire du mouvement étudiant sur la question
du portefeuille, depuis le dégel de 1989. Il est certain qu'on ne laissera pas
tomber pareil enjeu.»
Il rejette d'emblée la formule de remboursement
mise de l'avant par le ministre Reid dans le but d'atténuer les impacts de
cette mesure : «Ce n'est même pas un véritable remboursement proportionnel aux
revenus [RPR]. Il appelle cela un RPR, mais c'est un programme de remboursement
différé qui a été bonifié. On est à des années-lumière de ce que peut être en
termes réels un RPR qui, premièrement, s'autofinance; deuxièmement, tout le
monde peut en bénéficier.» Et le président ajoute : «La deuxième des choses,
c'est que ça ne règle en rien le problème de l'endettement. L'étudiant qui, au
terme de son cours, se retrouve avec une dette de 21 000 $, même si on étale
celle-ci sur une quinzaine d'années en appliquant la formule du RPR, demeure
aux prises avec la même dette et les mêmes taux d'intérêt variables.» Il se
questionne : «Tout en jouissant d'une plus grande facilité de remboursement,
comment, avec une dette de 20 000 $, peut-on essayer d'emprunter un actif à la
banque pour financer le lancement d'une entreprise ou un projet quelconque, à
la sortie des études ?»
Changement de garde à l'horizon
Malgré les propos tenus par Jean Charest, qui
réitérait sa confiance dans son équipe à l'aube du congé des Fêtes, Pier-André
Bouchard évoque la possibilité d'un renouvellement de la garde ministérielle
pour 2005 : «Le premier indicateur qu'on va voir cette année-là est celui d'un
possible remaniement ministériel. Il est sûr que cela va changer toute la
dynamique dans le système d'éducation post-secondaire, notamment parce que ça
va marquer une pause, mais aussi parce qu'on va voir s'il y a des nouvelles
orientations en vue au ministère.»
La Fédération portera une attention particulière au
budget de mars prochain : «Il est certain qu'on va analyser toute la question
du financement en matière de prêts et bourses, mais aussi sur le plan des
universités. On se rappelle que les engagements des libéraux à ce chapitre se
situaient à 30 ou 40 millions de dollars pour leur première année de mandat. On
est toujours en retard sur cette question-là et les promesses ne sont toujours
pas réalisées. On sait qu'il y a maintenant une motion dans le sens d'un
réinvestissement massif dans les prêts et bourses. Pour nous c'est clair que,
massivement, ça veut prioritairement dire 103 millions de dollars pour la
réduction de l'endettement.»
Le collégial maintient sa position
Quant à elle, la présidente de la Fédération
étudiante collégiale du Québec (FECQ), Julie Bouchard, ne se satisfait pas
complètement de l'engagement pris par le ministère de réviser l'ensemble du
système d'aide financière aux étudiants : «Ce que nous savons, c'est que le
problème est celui de l'endettement étudiant. Ils peuvent bien revoir
l'ensemble du programme, pour l'instant, l'urgence et la ligne de force qu'on
maintient avec le ministère concernent cet endettement.»
Or, il s'avère que le ministère ne règle pas ce
problème majeur dont le caractère pressant lui échappe : «On n'a même pas
l'assurance qu'il en sera ainsi. Ces gens ne veulent même pas se commettre
là-dessus et nous dire qu'ils vont considérer ce problème comme prioritaire.
Ils ne veulent pas reconnaître qu'il y aura une réduction du plafond de prêts
dans le but de réduire cet endettement. On se retrouve dans une situation où
l'on ne possède aucune garantie que, même dans le cas d'un réinvestissement
massif, il y aura baisse de l'endettement étudiant.» Dans ce contexte, tout en
refusant d'entrer dans les détails, la présidente assure que les moyens
d'action se multiplieront au cours de la prochaine année dans le but de
corriger un mode d'aide financière inadéquat et pénalisant : «Actuellement, on
n'a aucune écoute de la part des cabinets et on va faire en sorte que la
Fédération soit entendue.»
Comme tant d'autres, Julie Bouchard demeure dans
l'attente du positionnement gouvernemental au sujet du virage toujours à
l'étude pour le réseau collégial et à l'avenir de celui-ci. La Fédération se
montre ouverte à diverses propositions pourvu que ne soit pas remis en question
le principe du diplôme national. Il existe un éventail très large de projets
sur la table, mais le flou persiste : «Il peut y avoir du bon et du mauvais
là-dedans, mais il n'y a encore rien de précis. On ne sait pas vraiment ce qui
peut ressortir de tout cela et il est, par conséquent, difficile de se
prononcer parce que ça peut pencher d'un côté ou de l'autre.» Et elle conclut :
«Le discours que le ministre a prononcé à la suite du forum de juin était très
nébuleux. Les orientations proposées demeuraient très larges.»
Avenir des cégeps - Un plan d'action attendu avec
impatience
Ulysse Bergeron
D'ici quelques jours -- ou quelques semaines -- le
ministère de l'Éducation devrait enfin dévoiler son plan d'action pour les
cégeps. Annoncé pour la fin de l'automne, le rapport a finalement été reporté
au mois de janvier. Dans le réseau collégial, l'impatience est palpable. Les
principaux intervenants du milieu se prononcent.
Sans pouvoir affirmer avec certitude ce que
révélera le rapport promis par le ministre Pierre Reid sur l'avenir des
collèges d'enseignement général et professionnel, les cégeps, on est en mesure
de croire qu'il devrait principalement être question d'une révision de la
formation générale offerte aux étudiants, ainsi que de la possibilité
d'accroître l'autonomie des établissements du réseau. L'avenir des techniques
devrait également être abordé.
Chez les syndicats, depuis quelques mois déjà, le
mécontentement est notable, particulièrement au sujet de l'autonomie des
cégeps. «On est totalement en désaccord avec l'idée de donner davantage
d'autonomie aux cégeps», affirme Alain Dion, président de la Fédération
autonome du collégial (FAC). Agir de la sorte équivaudrait à «briser toute la
tradition collégiale», juge-t-il.
Trop autonome déjà, le cégep ?
La Fédération nationale des enseignants et des
enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN), principal représentant de l'effectif
enseignant, est du même avis. «Le réseau collégial n'est déjà pas un réseau
hypercentralisé. Il existe déjà une autonomie, qui a d'ailleurs été accentuée
par les récentes réformes», souligne son président, Ronald Cameron. Selon ce
dernier, il serait inutile, voire «très inquiétant», d'octroyer davantage
d'autonomie aux cégeps. Cela pourrait entraîner une différenciation entre les
programmes des divers établissements, ce qui, «en bout de ligne, aurait comme
effet de dévaloriser le diplôme», note-t-il. Il estime que les programmes
offerts sont déjà différents selon les collèges.
Autre aspect soulevé : l'incidence sur le
financement des établissements. La présidente de la Fédération étudiante
collégiale du Québec (FECQ), Julie Bouchard, avance «qu'une grande autonomie en
matière de pédagogie implique nécessairement une grande autonomie en matière de
recherche de financement. Ce qui pourrait pousser les cégeps à faire plus rapidement
appel au privé», ou à dégeler les frais de scolarité pour les étudiants
étrangers. Deux mesures qu'elle juge évidemment inacceptables. De plus, la FECQ
craint que, si le ministère se retire, les cégeps ne soient dans l'obligation
de rivaliser entre eux afin d'obtenir les plus nombreux effectifs étudiants.
Le réseau doit demeurer public
«Le réseau
des cégeps est un réseau public. Et ça doit rester comme ça. C'est de cette
manière-là qu'on a offert au Québec un avantage important sur le plan de l'éducation»,
renchérit Ronald Cameron. L'éducation au collégial ne peut pas être perçue au
travers d'un prisme financier. On ne doit pas tenter de «faire de l'argent»
avec les établissements collégiaux, estime le président de la FNEEQ, qui
dénonce vertement le fait que le gouvernement libéral perçoit davantage le
réseau collégial comme une «source d'économie». D'ailleurs, il accuse celui-ci
de vouloir se déresponsabiliser de ce secteur de l'éducation en calquant sur le
modèle d'études supérieures des États-Unis.
Autre son de cloche à la Fédération des cégeps. Son
président, Gaëtan Boucher, perçoit plutôt d'un bon oeil l'idée de rendre les
cégeps plus autonomes. Cette situation leur offrirait la possibilité de mettre
en place des programmes qui leur sont propres et qui répondraient aux besoins
de leur région, les transformant ainsi en moteurs économiques et sociaux. Un
cégep pourrait donc tisser des liens avec certaines entreprises de sa région
afin d'offrir à ses étudiants une conception pratique sous forme de stage. La
FCQ croit que davantage d'autonomie permettrait de mettre en place une
meilleure communication entre les établissements.
«Nous donner
plus d'autonomie, c'est nous rapprocher du modèle des collèges communautaires
et des universités québécoises. Évidemment, cela nous offre la possibilité
d'adapter nos programmes aux besoins de notre clientèle et aux besoins du monde
industriel», résume M. Boucher.
Formation générale ou nouvelle formation générale ?
Le rapport, impatiemment attendu, devrait également
faire état de l'avenir réservé à la formation générale des étudiants. Des
rumeurs avancent que les cours obligatoires de littérature pourraient désormais
prendre la forme de cours de langue. L'objectif : privilégier des aspects comme
la grammaire et la syntaxe.
On avance également la possibilité d'élargir
l'éventail des cours présentement offerts dans la formation de base. Les trois
cours de philosophie pourraient, selon les objectifs propres à chaque
programme, être remplacés entièrement ou en partie par des cours portant sur
différents domaines jugés plus appropriés. Il serait alors possible, par
exemple, pour un étudiant en technique infirmière de suivre un cours de
sociologie traitant des systèmes de santé au lieu d'un cours de philosophie
traditionnel. Toutefois, jusqu'à présent, rien n'a été confirmé à ce sujet.
«Pour notre
part, on prétend que le bloc de formation générale de 660 heures doit rester»,
souligne Gaëtan Boucher, de la FCQ. Toutefois, il précise que, depuis la
création du réseau, il y a 37 ans, «le monde dans lequel on évolue a changé et
les valeurs ont par le fait même changé», soutenant du même coup qu'une
réactualisation de la formation générale ne pourrait qu'être bénéfique.
De la poudre aux yeux, selon le président de la
FNEEQ : «On a déjà réduit le nombre de cours complémentaires qui étaient
offerts, et là on voudrait les transposer dans la formation générale.» Ronald
Cameron se questionne sur la finalité de vouloir «déboîter» la formation de
base. Il y perçoit une stratégie dictée essentiellement par des impératifs
économiques qui viserait la réduction de coûts liés au secteur de l'éducation.
Et ces économies, selon lui, se feraient sur le dos du personnel enseignant.
Alain Dion, de la FAC, avance pour sa part qu'en
s'attaquant à la formation de base, le gouvernement «est en train de mettre en
place une éducation utilitariste qui n'aurait d'autres fins que de répondre aux
besoins des industries. On forme des travailleurs jetables après utilisation.»
Il ajoute que, jusqu'à présent, le système collégial offre une bonne formation
générale, qu'on peut certainement améliorer, sans pour autant la détruire.
Le report du plan d'action pour les cégeps,
initialement promis pour l'automne, met en lumière, selon les syndicats,
l'incapacité du ministre Reid de gérer ce dossier et de prendre des décisions.
Alain Dion va jusqu'à qualifier de «burlesque» cette valse-hésitation qui a
marqué les derniers mois : «Ou c'est la preuve que c'est un ministre qui est
incapable de prendre des décisions, ou c'est la preuve que c'est un
gouvernement qui est incapable de se donner une vision de l'éducation». Dans
les deux cas, selon M. Dion, Pierre Reid se retrouve dans une position critique
qui remet en doute «son règne en tant que ministre de l'Éducation».
Les hommes sont les principaux responsables de
l'échec des garçons à l'école. Il ne sert à rien de chercher midi à quatorze
heures pour comprendre que les difficultés scolaires des garçons résident en
grande partie dans les comportements plus que douteux des pères à leur égard et
dans la vie en général.
En effet, si les hommes ont de la difficulté à
atteindre les premières places en éducation, par contre, ils sont bons premiers
dans tous les aspects de la criminalité et des comportements douteux : premiers
dans les voies de faits; premiers dans les tentatives de vols et de meurtres;
premiers dans les infractions de la route; premiers dans les tentatives de
suicide; premiers dans les abandons des responsabilités familiales; premiers
dans la violence conjugale; premiers dans les tentatives de viols; premiers
dans les tentatives d'inceste; premiers dans la consommation de pornographie; etc.
La liste des méfaits dominés par les hommes serait interminable.
Or, on le sait, un père présent et attentionné est
essentiel au développement d'un enfant, garçon ou fille. Cela devient d'autant
plus important pour le développement d'un garçon qu'il est confronté toute sa
vie durant aux modèles de comportements déviants et destructeurs des hommes
dans la société.
Comment les petits garçons peuvent-ils réussir à
l'école quand ils voient leurs pères abandonner leurs responsabilités
familiales aux profits de leur carrière, de leurs sports, de leurs amis ou de
leur liberté ? Comment les petits garçons peuvent-ils réussir à l'école quand
ils voient continuellement des modèles de comportements masculins défier les
règles et l'ordre ? Comment les petits garçons peuvent-ils réussir à l'école
quand ils voient constamment que l'effort, le sacrifice de soi, l'abnégation,
le dévouement, la compréhension, la bonté, la générosité, l'écoute, se trouvent
essentiellement du côté féminin à la maison ?
Heureusement, une partie de la solution se situe,
comme toujours, dans le problème. Si les hommes constituent la principale
source des difficultés scolaires des garçons d'aujourd'hui, ils peuvent
d'autant plus y remédier. En enrichissant leurs comportements et en étant plus
présents dans l'éducation de leurs enfants, ils peuvent contribuer à améliorer
le sort de ces derniers, plus précisément celui de leurs garçons à qui ils
servent de modèles.
Bien sûr, il y a d'autres facteurs pour expliquer
les difficultés d'apprentissage des garçons : des facteurs biologiques, des
facteurs sociologiques, des facteurs de milieu scolaire, des facteurs de types
d'enseignement, etc. On peut et on doit tenir compte de tous ces aspects de la
réalité des garçons dans les stratégies d'intervention pédagogique. Mais
l'impact décisif viendra lorsque les pères auront compris le rôle majeur qu'ils
jouent dans l'éducation de leurs enfants, plus particulièrement de leurs
garçons, et qu'ils prendront plus au sérieux leurs responsabilités dans l'échec
scolaire de leurs fils, tout en décidant de s'impliquer dans le cheminement
scolaire de ces derniers au quotidien. La clé du succès des garçons à l'école
est là.