TABLE
DES MATIÈRES
LE DEVOIR : En bref: Non à l'ASSE - Édition du lundi
16 mai 2005
ICI : La CASSÉÉ au top (couverture + Entrevues)
Semaine du 12 au 18 mai 2005
LA PRESSE : La CASSEE est dans le rouge - Mardi 10
mai 2005
LE DEVOIR : Un autre collège s’affilie à l’ASSÉ -
Édition du vendredi 6 mai 2005
LE SOLEIL : L’ASSÉ prend du galon - Vendredi 6 mai
2005
1er
MAI : FÊTE DES TRAVAILLEURS
LA PRESSE : Manifestation du 1er
mai : Le gaz poivre était requis, dit la police - Mardi 03 mai 2005
LA PRESSE : 1ère page : photo :
La marche du 1er mai tourne au vinaigre – Lundi 02 mai 2005
LA PRESSE : 1ère page : Des
manifestants dénoncent la brutalité policière – Lundi 02 mai 2005
JOURNAL DE MONTRÉAL : Reportage photo :
Manifestants poivrés ! – Lundi 02 mai 2005
JOURNAL DE MONTRÉAL : Un 1er mai marqué
par des actes de vandalisme – Lundi 02 mai 2005
JOURNAL DE MONTRÉAL : Photo : un 1er
mai marqué par des actes de vandalisme – Lundi 02 mai 2005
24 HEURES : 25 000 marcheurs à la Fête des
travailleurs – Lundi 02 mai 2005
THE
GAZETTE : First page : Photo: Marchers carry may day message –
Monday, May 02, 2005
LE SOLEIL : Université Laval : nouvelle hausse
des frais en vue - Mardi 03 mai 2005
LA PRESSE: Les étudiants préparent leurs examens à la
dernière minute – Dimanche 17 avril 2005
LE DEVOIR : En bref: Nouveau président de la FEUQ -
Édition du lundi 2 mai 2005
LA PRESSE : Photo : Le nouveau président de la
FEUQ parle de l’urgence d’investir - Lundi 2 mai 2005
LE SOLEIL : En bref: Nouveau président de la FEUQ -
Lundi 2 mai 2005
24 HEURES : Étudiant - FEUQ – Lundi 02 mai 2005
LA PRESSE : Nouveau président à la FEUQ – Dimanche 1er
mai 2005
RADIO-CANADA : La FEUQ a un nouveau président - Mise
à jour le samedi 30 avril 2005 à 20 h 32
LA PRESSE : Nouveau président à la FECQ – Mardi 26
avril 2005
LA PRESSE: Brève : en baisse : La CASSÉÉ –
Dimanche 17 avril 2005
LE DEVOIR : En bref: Les étudiants révoltés - Édition
du lundi 2 mai 2005
LA PRESSE: En bref: Pour des prêts et bourses en juin –
Jeudi 28 avril 2005
LE SOLEIL : Des cégépiens perdent leur boulot d’été
en raison de la grève – Mercredi 27 avril 2005
JOURNAL DE MONTRÉAL : La facture de l’émeute :
12 200 dollars – Samedi 23 avril 2005
MÉTRO : Cégeps : en classe jusqu’à la fin juin
- Jeudi 21 avril 2005
24 HEURES : Des cégépiens en retenue – Jeudi 21
avril 2005
24 HEURES : Retour à la normale à l’UQAM – Lundi 18
avril 2005
JOURNAL DE MONTRÉAL : Président de la FEUQ entartré
– Samedi 16 avril 2005
LA PRESSE : Manif étudiante : le président de la
FEUQ pourchassé – Vendredi 15 avril 2005
24 HEURES: Charest admet son erreur face aux étudiants –
Jeudi 14 avril 2005
RADIO-CANADA : Charest donne raison aux étudiants -
Mise à jour le jeudi 14 avril 2005 à 5 h 11
LE SOLEIL: Réplique: Frais de scolarité: Arguments pour
une réelle réflexion – Lundi 02 mai 2005
LA PRESSE: Éditorial : Le prix de la grève, par
Katia Gagnon – Jeudi 28 avril 2005
LE SOLEIL : Caricature : Charest change de
stratégie…, par Côté - Mercredi 20 avril 2005
MÉTRO : Tribune : Le respect a bien meilleur
goût, par Marie Grégoire - Mercredi 20 avril 2005
LE DEVOIR : Hé, les jeunes! Vous avez gagné!, par
Michel Venne - Édition du lundi 18 avril 2005
LA PRESSE: Éditorial : Comme un collabo, par Katia
Gagnon – Dimanche 17 avril 2005
LE SOLEIL : Éditorial : De la boue sur les
mains, par Jean-Marc Salvet – Samedi 16 avril 2005
LA PRESSE – LE SOLEIL : Chronique: Répudier Jean Charest,
par Alian Dubuc ? – Vendredi 15 avril 2005
LE DEVOIR: Éditorial : deux ans déjà, par Bernard Descôteaux
– Édition du jeudi 14 avril 2005
LE SOLEIL: Éditorial: Quel cap?, par Brigitte Breton –
Jeudi 14 avril 2005
LE SOLEIL: Caricature : Deux ans de pouvoir, par
Côté – Jeudi 14 avril 2005
THE
GAZETTE : Editorial: Timidity is Charest’s principal problem – Thursday,
April 14, 2005
LE SOLEIL: Lettre: Malhonnêteté intellectuelle – Dimanche
1er mai 2005
METRO: Lettre: Désolant pour les vrais étudiants – Jeudi
28 avril 2005
MÉTRO : Lettre : La CASSÉÉ n’a que ce qu’elle
mérite – Mercredi 27 avril 2005
MÉTRO: Lettre: À la défense de la CASSÉÉ – Lundi 25 avril
2005
THE
GAZETTE : Letter : Student wasn’t complaining – Tuesday, April 19,
2005
THE
GAZETTE : Letter : Student should pay for her dream – Monday, April
18, 2005
MÉTRO: Lettre: Un goût amer, mais il y a de l’espoir –
Jeudi 14 avril 2005
ACTUALITÉS
SOCIALES ET POLITIQUES
LE DEVOIR : Montréal-Ottawa à pied pour les
sans-statut - Édition du mercredi 27 avril 2005
LE SOLEIL : Entente PLC-NPD : Espoir chez les
étudiants – Mercredi 27 avril 2005
LA PRESSE : Situation des étudiants étrangers -
Mardi 19 avril 2005
LA PRESSE: Les étudiants préparent leurs examens à la
dernière minute – Dimanche 17 avril 2005
JOURNAL DE MONTRÉAL: Une autre manif pour “célébrer” le
régime libéral – Vendredi 15 avril 2005
MÉTRO : Couverture : Charest conspué : Le
centre-ville est encore envahi – Vendredi 15 avril 2005
24 HEURES: Couverture : 3000 manifestants font
« la fête » à Charest – Vendredi 15 avril 2005
THE
GAZETTE : Charest burned in effigy: hundreds protest against premier –
Friday, April 15, 2005
THE
GAZETTE : Photo: Students light birthday candles …– Friday, April
15, 2005
LA PRESSE : Les universitaires attendent toujours un
réinvestissement - Vendredi 22 avril 2005
LA PRESSE : Photo - Vendredi 22 avril 2005
LE SOLEIL : Éducation : Mesures – Réactions - Vendredi 22 avril 2005
Les étudiants du Cégep du Vieux-Montréal
ont décidé de conserver leur indépendance et de ne pas se joindre à
l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSE).
Au terme d'une semaine de référendum, l'opération
d'affiliation à l'ASSE n'a pas charmé les 6000
étudiants du Cégep du Vieux-Montréal. Soixante et
onze pour cent des 1300 personnes venues voter la semaine dernière ont réaffirmé leur penchant pour le statut d'indépendant associé
à ce cégep.
Guillaume Bourgault-Côté
Encore cette année, et malgré une participation
beaucoup moins massive qu’en 2004, c’est l’expression d’un grand mécontentement
des syndicats et des travailleurs envers les politiques du gouvernement Charest qui a dominé le discours de la grande marche
organisée hier par la coalition du 1er mai pour marquer la Fête internationale
des travailleuses et des travailleurs.
Ramon Villarroel, un Mexicain d’une
cinquantaine d’années, a reçu hier en plein visage et sous les yeux de
plusieurs journalistes une forte dose de poivre de Cayenne lancée par un
policier membre de l’escouade anti-émeute du Service de police de la Ville de
Montréal, sans qu’il y ait eu de provocation apparente de sa part. L’homme a
été conduit à l’hôpital après plusieurs minutes de souffrance, incapable de
reprendre son souffle.
Mais la manifestation, qui s’est autrement déroulée
dans le calme, a été obscurcie en fin de parcours par une intervention plutôt
musclée du groupe anti-émeute du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM)
qui, en voulant prévenir des affrontements avec certains anarchistes, a causé
l’hospitalisation d’un Mexicain d’une cinquantaine d’années, victime de
violents troubles respiratoires après avoir été aspergé de poivre de Cayenne.
L’an dernier, près de 100 000 personnes s’étaient déplacées pour transformer la fête des
travailleurs en un gigantesque rassemblement anti-gouvernement. Avec ses 8000
participants, le défilé d’hier avait donc des allures beaucoup plus modestes.
«Ce n’est pas du tout la même chose, avance Claudette Carbonneau,
présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), qui fait partie
avec plusieurs autres groupes de la coalition du 1er mai, organisatrice de
l’événement. L’an dernier, la manifestation était nationale, cette année, elle
est régionale. Alors, nous sommes très satisfaits des résultats.»
Selon Mme Carbonneau, la
présence de ces travailleurs à leur fête doit surtout être interprétée comme un
acte de protestation contre le gouvernement. «C’est très clair. On se rassemble
pour demander d’être libérés des projets néo-libéraux des libéraux. Les PPP
[partenariats public-privé] signifient pour nous
pauvreté, privatisation et précarité. Aujourd’hui, les gens témoignent d’une
autre vision de la société, qui parle de prospérité, de pérennité et de
partage.»
Son homologue à la Centrale des syndicats du Québec
(CSQ), Réjean Parent, estime pour sa part que «cette
fête est là pour faire ressortir toutes les revendications des travailleurs.
Mais, dans le contexte actuel, on est aussi là pour lutter contre les
politiques du gouvernement. On a senti un changement d’attitude ces derniers
temps chez les libéraux, l’amorce d’un dialogue plus grand. Mais il faut
s’assurer que ce n’est pas momentané.»
Parti de la rue McGill
sous un ciel incertain, le cortège est descendu festivement
jusqu’au Medley, rue Saint-Denis, où le groupe Loco Locass a pris la relève des slogans scandés en interprétant
quelques pièces.
La police
intervient
C’est à la toute fin de la manifestation que
celle-ci s’est en partie gâtée. En voulant rejoindre la tête de la marche, qui
est réservée à certains groupes, selon ce que décide le comité organisateur,
quelques jeunes se réclamant du mouvement anarchiste ont eu maille à partir
avec le service d’ordre de la FTQ. Quelques
escarmouches ont éclaté, au coin de Saint-Denis et Sainte-Catherine, et devant
le Medley, où des jeunes s’en seraient pris à
certains employés de la FTQ. Le SPVM parlait hier de
«bousculades», sans nécessité d’intervention.
Mais, peu après, sans que les observateurs présents
y aient vu d’élément déclencheur, les forces anti-émeute qui se tenaient prêtes
à proximité du Medley ont envahi la rue, coupant la
queue du défilé de la tête, déjà engouffrée à l’intérieur de la salle.
L’arrivée de ces policiers a fait monter la pression d’un cran. Des coups de
matraque ont été distribués — et constatés par les journalistes — durant le
positionnement des policiers. Brenda Perello, une Argentine, a ainsi été frappée en pleine
poitrine par un policier, alors qu’elle circulait dans la rue.
Pendant plusieurs minutes, la rue Saint-Denis a
donc été occupée par le SPVM, qui, devant le calme apparent troublé par des
invectives, a décidé de rebrousser chemin. Ce qui s’est fait sans heurts pour
la majeure partie des forces. Mais un groupe de policiers, qui battaient en
retraite vers leurs camions dans une ruelle parallèle à Sainte-Catherine, ont
été suivis par des manifestants exprimant généralement leur colère contre ce
que plusieurs — et pas seulement des anarchistes — qualifiaient de brutalité
inutile. Une arrestation faite à ce moment a alors envenimé les choses.
Ramon Villarroel, un
Mexicain de près de 50 ans qui était venu comme chaque année avec d’autres
ressortissants latino-américains à la marche du 1er mai, s’est à ce moment
trouvé en tête du mouvement, bras levé et doigts en V. En réaction, un policier
a sorti sa bouteille de poivre de Cayenne pour l’asperger en plein visage, à
faible distance. Plusieurs témoins, dont des journalistes et des photographes,
ont aussi été incommodés par le gaz. Selon le SPVM, les policiers ont agi ainsi
parce qu’ils se sentaient menacés par la foule. «La personne incommodée criait
aux policiers que la foule allait les encercler s’ils ne libéraient pas le
prévenu», indiquait-on hier soir. Une interprétation des événements qui
contredit toutefois celle de tous les témoins.
Les policiers se sont finalement retirés. Sur la
chaussée, couché par terre, M. Villarroel était alors
pris de spasmes. De bons Samaritains l’ont fait monter dans leur appartement,
où on l’a aspergé d’eau. Malgré cela, l’homme, assez corpulent, n’arrivait pas
à reprendre son souffle : il tressautait, criait, était complètement rouge,
visiblement en insuffisance respiratoire. Une ambulance a été appelée, mais
elle mettra plus de 15 minutes à parvenir à l’appartement, situé à un jet de
pierre de l’Hôpital Saint-Luc. Il a finalement été
amené à l’hôpital, où il se portait bien hier soir, selon le SPVM.
«C’est inadmissible, déplorait Karla
Perez, qui était avec le groupe de M. Villarroel. Nous étions là par solidarité avec les
travailleurs québécois, parce que, chez nous c’est une fête importante. Ramon
n’a jamais provoqué la police, et on l’envoie à l’hôpital. C’est de la
brutalité policière gratuite», disait-elle, choquée.
Olivier Lapointe,
porte-parole du SPVM, affirmait pour sa part que l’ensemble de la journée
s’était bien déroulé. «Il y a eu quelques méfaits, des vitrines cassées et
trois arrestations. Mais rien de grave.» Alors pourquoi l’intervention de
l’anti-émeute, dans une foule majoritairement composée de personnes de 40 ans
et plus ? «C’était pour disperser des groupes, dit-il, il y avait eu un peu
d’agitation dans le secteur.» Il explique que «dans le tableau d’emploi de la
force, le poivre de Cayenne vient avant l’intervention à main nue». «Le
policier a dû se sentir menacé devant quelqu’un qui arrive les bras en l’air.
C’était sa réaction, mais ça ne décrit pas l’ensemble de l’intervention
policière.» Il reconnaissait toutefois que «ce n’était pas la norme d’envoyer
quelqu’un à l’hôpital avec du poivre de Cayenne», dont les effets, selon lui,
«ne sont pas dangereux» à long terme.
Kathleen Lévesque
Saint-Hyacinthe -- Le nouveau départ du
gouvernement Charest a quelque peu été freiné hier
par un imbroglio autour de l'annulation de la traditionnelle rencontre entre le
premier ministre et les chefs des grandes centrales syndicales pour la fête des
travailleurs.
Quelque 8000 personnes ont participé hier à la grande marche
des travailleurs à l’occasion du 1er mai, dans les rues du centre-ville de
Montréal.
Jacques Nadeau
L'équipe de Jean Charest
avait pourtant organisé le conseil général du Parti libéral pour démontrer aux
militants qu'il y avait matière dans le bilan des deux premières années au
pouvoir pour s'enthousiasmer et que la deuxième moitié de ce mandat s'annonçait
bien. Jean Charest a même décrété que le
développement durable serait dorénavant «la marque de commerce du
gouvernement».
Mais le ciel libéral a été assombri par le 1er mai.
Un conflit d'horaires aurait forcé l'annulation de la rencontre entre M. Charest et les quatre leaders syndicaux (FTQ, CSN, CSQ et
CSD). Les parties s'accusaient mutuellement d'être responsables de ce
rendez-vous manqué.
«J'étais
disponible pour rencontrer les chefs syndicaux. C'est à leur demande que la
rencontre a été annulée», a affirmé le premier ministre après avoir participé à
l'assemblée des conseillers jeunes du PLQ, qui suivait la tenue du conseil
général du parti.
M. Charest ne voit pas là
l'illustration de la grogne syndicale à son endroit. Il a plutôt laissé
entendre qu'il y avait dissension entre les centrales syndicales, ce qui
expliquerait la situation.
«C'est des
enfantillages, s'est exclamé une source syndicale. Même si c'est une tradition
de plus de 30 ans, ça ne se déroule pas nécessairement le 1er mai. L'année
dernière, c'était le 30 avril. Il pourrait donc y avoir une rencontre mardi ou
mercredi.» Cette personne, proche des discussions avec le bureau du premier
ministre, a expliqué qu'un changement dans les horaires des activités du PLQ a
tout bousculé. À l'origine, la rencontre devait avoir lieu hier matin, puis le
premier ministre a proposé hier après-midi alors que se déroulait la grande
manifestation des travailleurs.
«La décision
était unanime entre les chefs des quatre centrales de ne pas accepter l'heure
fixée par le premier ministre», a expliqué à la Presse canadienne la présidente
de la CSN, Claudette Carbonneau.
Les jeunes
Si les chefs syndicaux ont choisi de manifester, Jean
Charest a choisi, lui, de s'adresser aux militants
jeunes hier matin. Il a notamment salué le choix de ces jeunes qui ont choisi
«ce chemin pas toujours facile» qu'est la politique et
le Parti libéral, «un parti qui a duré». Il leur a parlé de la consultation qui
s'amorce sur la stratégie d'action jeunesse et de développement durable, «la
marque de commerce du gouvernement» pour les prochaines années.
En conférence de presse, le premier ministre a
réitéré l'importance de ce dossier pour les prochaines années. Il a également
indiqué que la décentralisation régionale, le pacte fiscal avec les
municipalités, la conciliation travail-famille et les
premiers projets réalisés en partenariat public-privé
marqueraient l'action gouvernementale. Rendu à mi-mandat, M. Charest a souhaité donner un nouvel élan à son gouvernement
dont la popularité est en chute libre.
D'ailleurs, au cours du conseil général qui s'est
déroulé vendredi et samedi à Saint-Hyacinthe,
M. Charest a insisté sur
le bilan de son gouvernement afin de donner des munitions aux militants
libéraux pour qu'ils soient fiers et qu'ils transmettent la bonne nouvelle.
Samedi, le ministre Jacques Dupuis, a arpenté la salle, micro à la main, pour
stimuler les troupes et hacher menu les adversaires, y compris les
journalistes.
Et avec les élections fédérales qui pourraient être
déclenchées sous peu, Jean Charest a repris son credo
de l'année dernière sur le déséquilibre fiscal. Il fera pression sur les chefs
des quatre grands partis pour qu'ils reconnaissent le problème et qu'ils
s'engagent à le régler. En fait, ce discours ne s'adresse qu'au premier
ministre du Canada, Paul Martin, le seul à refuser de parler du déséquilibre
fiscal. Pour ce qui d'appuyer un parti plutôt qu'un autre, Jean Charest s'est montré prudent, rappelant qu'il n'y aurait
pas de mot d'ordre, mais plutôt des choix individuels.
PC
Trois-Rivières -- Après la Fédération des étudiants
du collégial (FECQ), au tour de la Fédération étudiante universitaire du Québec
(FEUQ) d'avoir un nouveau président.
François Vincent a été élu samedi au cours de
l'assemblée générale annuelle de la FEUQ, à Trois-Rivières. Étudiant à
l'Université de Montréal, M. Vincent succède à Pier-André
Bouchard, un des leaders de la récente grève étudiante.
calendrier scolaire. L'aide
financière a continué d'être versée pendant la grève étudiante.
|
François Vincent |
Après la Fédération des étudiants du collégial
(FECQ), c'est au tour de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ)
de se doter d'un nouveau président. François Vincent a été élu samedi au cours
de l'assemblée générale annuelle de la FEUQ, à Trois-Rivières.
L'étudiant en Arts et
Sciences à l'Université de Montréal, 24 ans, succède ainsi à Pier-André Bouchard, un des leaders étudiants les plus
visibles lors de la récente grève étudiante.
Pier-André Bouchard était contesté,
et il a même été victime d'une agression qui aurait été commises par certains
membres plus radicaux de la CASSEE.
Toutefois, Pier-André Bouchard, qui dirigeait la FEUQ depuis mai 2004,
estime qu'il a réussi à faire reculer le gouvernement en récupérant 482 des 618
millions de dollars supprimés dans les bourses.
Le financement des
universités, les élections fédérales et la stratégie d'action jeunesse figurent
désormais parmi les grandes orientations de la FEUQ, déterminées par les
délégués des associations étudiantes.
Presse Canadienne,
Trois-Rivières
Après la Fédération des
étudiants du collégial (FECQ), au tour de la Fédération étudiante universitaire
du Québec (FEUQ) d'avoir un nouveau président.
François Vincent a été élu
samedi au cours de l'assemblée générale annuelle de la FEUQ, à Trois-Rivières.
Étudiant à l'Université de
Montréal, M. Vincent succède à Pier-André Bouchard,
un des leaders de la récente grève étudiante. Ce dernier dirigeait le mouvement
étudiant depuis mai 2004.
Le financement des
universités, les élections fédérales et la stratégie d'action jeunesse figurent
désormais parmi les grandes orientations de la Fédération, déterminées par les
délégués des associations étudiantes.
TROIS-RIVIERES, le 30 avril /CNW Telbec/ - Dans le cadre de son assemblée générale annuelle, la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) a aujourd'hui élu. Son nouveau comité exécutif 2005-2006 qui sera présidé par François Vincent. Du même souffle, les représentants des 19 associations étudiantes membres de la Fédération ont salué Pier-André Bouchard St-Amant qui quitte après avoir agi comme leader du mouvement étudiants depuis mai 2004. Ils ont également salué le travail des officiers sortants : Nick Vikander (v.p. aux affaires universitaires), Mathieu Langelier (v.p. aux affaires internes), Joel Teurtrie (secrétaire général) et Salim Laaroussi (président du conseil national des cycles supérieurs).
D'autres batailles à venir
Par ailleurs, les délégués des associations étudiantes ont déterminé les grandes orientations à venir pour la Fédération. "Le gouvernement répète à qui veut l'entendre que les universités sont sous financées. Jean Charest lui-même disait que nos universités doivent demeurer compétitives. Qu'il transforme ses paroles en action et investisse de l'argent neuf dans les universités", a déclaré François Vincent lors de son premier discours à titre de président de la FEUQ. "Les élections fédérales, stratégie d'action jeunesse, étudiants internationaux, frais différenciés et la loi-cadre sur l'accessibilité aux études seront au centre de nos préoccupations, si bien sûr le gouvernement ne se remet pas à faire des imbécillités comme couper dans les bourses" a renchéri ce dernier.
Finalisation de l'entente sur les prêts et bourses.
Finalement, les derniers éléments concernant l'entente entre le gouvernement du Québec et les fédérations étudiantes ont été finalisés cette semaine. Le gouvernement du Québec a signé l'entente administrative avec la Fondation canadienne d'étude des bourses du millénaire. De plus, lors du dernier conseil des ministres, le gouvernement a modifié le règlement sur l'aide financière aux études pour réduire le plafond des prêts tel que prévu, abolissant ainsi l'article 51. "Cela démontre que le ministre Fournier tient parole", a conclu Pier-André Bouchard, président sortant.
Voici la composition détaillée du nouveau comité exécutif avec l'université de provenance des membres :
- François Vincent, président (Université de Montréal);
- Jean-Patrick Brady, vice-président (Université de Sherbrooke);
- Guillaume Lavoie, vice-président aux affaires internationales et fédérales (ENAP);
- Daniel Bernard, vice-président aux affaires internes (Université du Québec à Rimouski);
- François Séguin, secrétaire général (Université de Montréal);
- Arielle Reid, coordonnatrice à la recherche (Université Concordia)
- Philippe-Olivier Giroux, président du conseil national des cycles supérieurs (Université de Sherbrooke).
La Fédération étudiante universitaire du Québec représente 19 associations étudiantes. Avec ses 170 000 membres, la FEUQ est le plus important groupe jeune au Québec et certainement, le plus influent.
Vous pouvez trouver les informations personnelles sur François Vincent à l'adresse suivante : http://www.feuq.qc.ca/fr/index.php?pageName(equalsign)equipe_indi&initiale(equal sign)frvincent
Renseignements:
Mathieu Langelier, vice-président aux affaires internes sortant, (514) 554-0386 Cellulaire
Source:
Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ)
Le président de la Fédération étudiante
universitaire du Québec, Pier-André Bouchard, prend
sa retraite.
Celui qui était de toutes
les tribunes lors de la plus importante grève étudiante de la province tire sa
révérence.
Son successeur à la tête de
la FEUQ sera nommé samedi lors du congrès qui aura lieu à Trois-Rivières.
Âgé de 25 ans, le leader étudiant estime qu'il
avait rempli sa mission en tant que président, après avoir passé trois semaines
intenses de négociations, de manifestations et d'entrevues dans les différents
médias québécois.
La CASSEE (Coalition de l'Association pour une
solidarité syndicale étudiante élargie), tout au long de cette huitième grève
générale illimitée du mouvement étudiant québécois, a choisi la voie difficile
mais nécessaire pour défendre le droit à l'éducation. Elle a d'abord et avant
tout porté une perspective différente pour l'éducation, à contre-courant de
celle mise en avant par l'État depuis une quinzaine d'années.
Se refusant à «gérer des coupes», la CASSEE, dont
la plate-forme de revendications a été adoptée en assemblée générale par plus
de 70 000 grévistes [...], a osé ramener une vision présentant l'éducation
comme un droit, non pas comme un privilège.
Ainsi, parallèlement à ses revendications
immédiates touchant l'aide financière aux études et le maintien du réseau
collégial, la Coalition s'est fait un devoir, dans un contexte de grève
permettant un accès quotidien à une tribune médiatique et aux assemblées
générales des différentes associations étudiantes, d'aborder la possibilité et
la nécessité, dans une société aussi riche que la nôtre, de tendre vers la
gratuité scolaire et l'éradication de l'endettement étudiant.
Mais on ne peut séparer mécaniquement les questions
théoriques des questions pratiques. À une analyse en rupture avec l'air
néolibéral ambiant devait correspondre une tactique elle aussi à contre-courant
: le syndicalisme de combat. Cette tactique prône la construction d'un rapport
de force préalable aux négociations à travers une escalade de moyens de
pression afin qu'un dialogue d'égal à égal puisse être établi entre les
interlocuteurs.
La notion de rapport de force exige de tout mettre
en oeuvre pour informer la population étudiante et l'amener à se mobiliser face
à l'État; elle commande aussi la solidarité et la combativité. Le syndicalisme
de combat exige enfin de consulter directement les personnes contribuant à
forger le rapport de force afin d'établir démocratiquement ce qu'elles visent à
défendre autour de la table de négociation.
Têtes brûlées ?
L'analyse de la CASSEE, ainsi que la pratique dont
elle a usé pour la mettre en lumière, lui a quelquefois valu de voir, en bloc, ses
membres qualifiés de «têtes brûlées» et de «casseurs». [...] Pourtant, les
occupations, les perturbations économiques et les manifestations advenues au
cours de la grève à l'appel de la CASSEE sont autant de tactiques maintes fois
utilisées avec grand succès par les syndicats et les mouvements sociaux lorsque
les négociations s'embourbaient. [...]
À aucun moment la CASSEE n'a fait preuve de
violence gratuite; toujours, ses actions ont été légitimes. Occuper un bureau
n'est pas violent; massacrer le droit à l'éducation l'est !
Par ailleurs, le ministre Fournier, si prompt à
dénoncer la «violence» étudiante, n'a quant à lui jamais dit mot de la
répression perpétrée par les forces policières au cours de la grève. Plusieurs
jeunes ayant «violemment» fait du piquetage devant leur cégep ou encore bloqué
l'accès à la Tour de la Bourse ont dû tâter de la matraque; plusieurs ont été
blessés, d'autres arrêtés et détenus pendant plusieurs heures.
Le dernier geste qualifié de répréhensible en date
est l'entartage et la dénonciation publique qu'a
subis le président de la FEUQ, Pier-André Bouchard-Saint-Amand, lors du rassemblement syndical tenu
le 14 avril dernier.
Encore une fois, la CASSEE s'est gracieusement fait
attribuer la paternité du geste par différents analystes qui n'ont toutefois
pas cru bon de préciser que jamais notre coalition n'avait appelé à une telle
action qui, si elle a pu impliquer des individus membres d'associations
étudiantes représentées par la CASSEE, en impliquait aussi d'autres, cette fois-ci
membres de la FEUQ et de la FECQ.
Mais l'aspect tronqué de l'analyse de l'événement
ne s'arrête pas là. En effet, une fois de plus, l'explication des motifs des
individus s'efface devant la nécessité de les présenter comme de jeunes
violents en mal d'être. Quand, dans le traitement de cet événement, a-t-on
dénoncé le fait que les exécutifs de la FEUQ et de la FECQ avaient négocié
seuls, à huis clos, avec le ministre de l'Éducation, sans la CASSEE, excluant
ainsi 70 000 grévistes du processus ? [...] Quand a-t-on critiqué l'entente à
rabais qui en a découlé et qui a fait en sorte que l'endettement étudiant aura
en définitive explosé de 136 millions au Québec ? [...]
À la table quand même
Mais la conclusion aurait sans doute pu être bien
pire si la solidarité et la combativité démontrées par les membres de la CASSEE
n'avaient pas permis de pressuriser à la fois le ministre de l'Éducation et les
exécutants de la FEUQ et de la FECQ. Dans les faits,
la CASSEE aura été autour de la table de négociation sans y être représentée.
Quoi qu'il en soit, il est bien sûr que le fait d'entarter le président de la FEUQ n'est pas la solution qui
permettra de sauvegarder le droit à l'éducation. Notre travail est autrement
plus sérieux et exigeant. Mais nous pouvons désormais l'accomplir sur la base
des acquis amenés par une grève qu'on peut, malgré tout et à bien des égards,
qualifier de victorieuse.
La dernière grève étudiante aura vu fleurir la
démocratie directe au sein du mouvement étudiant par l'entremise d'assemblées
générales nombreuses et populeuses. Elle aura permis de lancer un vaste débat
sur le droit à l'éducation au Québec et de politiser toute une génération
d'étudiants. Elle aura enfin prouvé l'efficacité de la création d'un rapport de
force afin de faire plier l'État néolibéral et la nécessité de forger une
organisation capable de construire ce rapport de force. [...]
Marie-Andrée Chouinard
Le nombre de membres de la Fédération étudiante
collégiale du Québec (FECQ) est inférieur aux données officielles brandies par
l'organisme tout au long de la grève étudiante. Selon les calculs effectués par
Le Devoir, la fédération peut se vanter d'avoir environ 37 000 membres parmi
les étudiants à temps plein de ses 18 associations, en lieu et place des 60 000
qu'elle revendique.
Parmi les séquelles possibles de cette grève, qui a
connu son point culminant lorsque 230 000 étudiants — chiffres officiels! — ont
boudé leurs cours, les affiliations et désaffiliations sont à surveiller.
La FECQ compte en effet 12 000 «membres suspendus»
-- certains depuis au moins trois ans -- parmi ses effectifs totaux, de même
que 4900 étudiants en formation continue ou à temps partiel. Selon les cégeps,
qui perçoivent les montants auprès des étudiants, ceux-ci ne paient toutefois
presque jamais de cotisation, ce qui explique mal qu'ils soient inclus dans le
lot des membres. Environ 6000 étudiants manquent enfin de façon inexpliquée
pour atteindre le chiffre magique de 60 000, véhiculé ad nauseam
par la FECQ depuis très longtemps.
Cette révélation, dont se défend la FECQ, étonne la
Fédération des cégeps, qui s'inquiète de la véritable représentativité du
groupe étudiant. Celui-ci est toujours l'interlocuteur officiel auprès non
seulement du réseau des directions de cégep mais aussi du ministère de
l'Éducation, comme le récent conflit étudiant l'a démontré.
La mosaïque étudiante collégiale, avec ses 150 000
étudiants, n'est pas des plus simples. La FECQ a recruté des membres dans 18
cégeps, contre sept pour l'Association pour une solidarité syndicale étudiante
(ASSE). La plupart des associations sont donc indépendantes -- affiliées ni à
l'un ni à l'autre groupe -- et sont plus d'une vingtaine.
«Cela pose
une importante question sur la représentativité de la FECQ», a réagi hier
Caroline Tessier, directrice des communications à la Fédération des cégeps.
«Nous nous posons de plus en plus de questions sur
les manières de joindre les indépendants, qui sont les plus nombreux dans nos
collèges.»
Interpellée sur cette apparente désinformation et
un possible gonflement de ses chiffres, la Fédération étudiante collégiale
s'est défendue hier de colporter des données erronées. Outre les 37 000
étudiants à temps plein répartis dans 18 associations étudiantes, la FECQ
calcule 12 000 «membres suspendus» qui ne paient plus leur cotisation à la
fédération mais qui n'ont pas officiellement quitté la fédération selon les
règles établies, c'est-à-dire en tenant un référendum auquel au moins 10 % des
membres participent.
«Ce n'est
pas quelque chose de très agréable d'avoir des membres suspendus», a convenu
hier le vice-président sortant de la FECQ, Jonathan Plamondon. «Mais nous les
calculons en vertu d'un principe très clair de démocratie : ils n'ont pas
quitté officiellement, selon nos statuts. C'est quelque chose de très important
pour nous de respecter les règles», a-t-il ajouté, reconnaissant que si ces
«suspendus» étaient interrogés sur leur appartenance à la FECQ, ils la
nieraient.
incluait aussi dans la cagnotte totale les
étudiants à temps partiel ainsi que ceux inscrits à la formation continue, qui
sont au nombre de 4900, selon les données fournies verbalement par la FECQ.
La Fédération des cégeps contredit formellement
cette version, expliquant que ces étudiants -- qui sont 29 000 dans tout le
réseau des collèges -- ne paient pas de cotisation et ne peuvent donc pas être
comptés parmi les membres, «sauf de façon rarissime», a expliqué Mme Tessier,
de la Fédération des cégeps. La FECQ a précisé hier qu'elle calculait son membership en fonction des cotisations qui lui sont
versées.
Interpellé sur cet apparent et évident paradoxe,
qui crée un fossé additionnel de près de 5000 membres, M. Plamondon s'est
défendu de faire de la «désinformation». «Nos chiffres sont réels, on ne les a
pas gonflés», a-t-il assuré.
Toutefois, même en ajoutant les 12 000 «suspendus»
-- venus des cégeps Montmorency, Bois-de-Boulogne, de
Sept-Îles, de l'Outaouais et de Thetford Mines -- et
les 4900 de la formation continue que la Fédération des cégeps réfute, il manque
toujours 6000 étudiants pour atteindre le nombre de 60 000, un chiffre qui a
figuré sur l'ensemble des communiqués produits par la FECQ et qui a été
véhiculé à maintes reprises par l'ensemble des médias, Le Devoir compris.
Parmi les séquelles possibles de cette grève, qui a
connu son point culminant lorsque 230 000 étudiants -- chiffres officiels ! --
ont boudé leurs cours, les affiliations et désaffiliations sont à surveiller.
L'ASSE, qui a d'ailleurs gagné deux membres
indépendants ces derniers jours, mène une campagne intensive pour accroître ses
effectifs, lequel s'établit désormais à 24 500 membres.
Les cégeps de Saint-Jean-sur-Richelieu
et de Saint-Jérôme se sont joints à l'ASSE alors que
le cégep du Vieux-Montréal, le cégep François-Xavier-Garneau et un autre à Joliette pourraient
leur emboîter le pas, ce qui gonflerait de 14 000 nouveaux membres le bassin de
cette ASSE qui ne s'est pas faufilée jusqu'à la table des négociateurs avec le
MEQ pour avoir refusé, comme le lui demandait le ministre Jean-Marc Fournier,
de dénoncer certains gestes impétueux commis par ses membres.
La FECQ a elle aussi réussi à rallier de nouveaux
joueurs, par exemple en réussissant à séduire les étudiants du campus de Terrebonne, dans Lanaudière.
Le Devoir
La décision du ministre de l'Éducation de ne pas octroyer
d'aide financière en juin pour les étudiants dont le trimestre est prolongé en
raison de la grève soulève l'ire de la Fédération étudiante collégiale du
Québec (FECQ).
«C'est une vendetta envers les étudiants qui
ont fait la grève», s'insurge la présidente sortante de la FECQ, Julie
Bouchard. Elle rappelle que l'aide financière est octroyée aux étudiants en
fonction du nombre de mois passé sur les bancs d'école, à plein temps, et non
en fonction des trimestres. «Cela revient à l'équivalent d'annuler la session
pour ceux qui sont sur les prêts et bourses. Ils vont être obligés de lâcher
l'école pour payer les comptes qui rentrent. Cela n'a aucun sens de stimuler le
décrochage», poursuit Mme Bouchard. Pour l'heure, une quinzaine de cégeps
prolongeront leur trimestre jusqu'en juin et plusieurs n'ont pas encore statué
sur le réaménagement du
La session se terminera le 10 juin au Collège de
Sherbrooke. Cette décision a été prise au terme de négociations entre la
direction, le syndicat des professeurs et les étudiants.
La session durera donc 75 jours, plutôt que les 82
jours normalement exigés en vertu de l'article 18 du Règlement sur le régime
des études.
Si la direction avait exigé que chaque jour de
cours perdu soit repris, les cours auraient pris fin le 21 juin, et les
professeurs auraient fait des corrections au-delà de la fête de Saint-Jean-Baptiste.
Les étudiants et les professeurs devront toutefois
mettre les bouchées doubles pour récupérer les heures perdues lors de la grève
étudiante, qui a duré six semaines. Des cours devront notamment être ajoutés en
soirée, ce qui risque fort de créer des conflits d'horaire.
Les professeurs termineront leurs corrections le 17
juin. Une entente reste toutefois à être négociée avec les
professeurs à temps partiel, qui auront défoncé leur contrat de six
jours.
Ce nouveau calendrier signifie en outre que les
professeurs devront préparer leur session d'automne pendant leurs vacances. Ils
avaient normalement trois semaines en fin de session pour y voir.
La grève des étudiants du Cegep
de l'Outaouais contre la réforme du programme de bourses ne sera pas sans
conséquence.
Les étudiants devront rester une semaine et demie
de plus sur les bancs d'école afin de compléter leur session d'hiver.
Le conseil d'administration qui a pris la décision
a aussi décidé de retarder la session d'automne d'une semaine.
Mais pour la présente session ça veut dire que les
étudiants termineront le six juin, au lieu du 25 mai. Ils reprendront les cours
le 29 août plutôt que le 22 pour la session d'automne.
Les
cégépiens du campus de Rouyn-Noranda sont les plus pénalisés par les
conséquences de la grève étudiante que leurs collègues des autres constituantes
du collège régional.
Les
étudiants de Rouyn-Noranda termineront leur session le 8 juin, presque deux
semaines après ceux des campus de Val-d'Or et d'Amos. Selon le calendrier
scolaire initial, la session devait se terminer le 20 mai.
Cet
écart s'explique par le fait que étudiants de Rouyn-Noranda doivent reprendre
12 jours de classe, tandis que leurs collègues de Val-d'Or n'auront qu'une
seule journée à reprendre et ceux du campus d'Amos devront prolonger leur
séjour dans les salles de cours de trois jours.
De
plus, la direction du cégep de l'Abitibi-Témiscamingue
doit prendre en considération les journées de grève des professeurs.
Pour
que leur session soit reconnue, les étudiants des cégeps doivent avoir suivi 82
jours de classe.
Jean Charest reconnaît
l'erreur de son gouvernement dans la transformation de 103 millions de dollars
de bourses en prêts.
Après avoir répété pendant la grève des étudiants
que ceux-ci étaient les plus choyés au Canada, le premier ministre du Québec
admet que la décision « n'était pas un bon choix », dans une entrevue accordée
mercredi à l'émission Le Point de Radio-Canada.
http://www.radiocanada.ca/nouvelles/Politique/nouvelles/200504/13/010-Charest-Bourses-Erreur.shtml
« On s'est retrouvé devant un choix qui n'était
certainement pas le meilleur, et on a voulu le changer, a-t-il expliqué. Mais
on a aussi voulu le faire dans le contexte où le Québec est l'un des endroits
où on traite le mieux les étudiants. »
M. Charest répète que les
frais de scolarité actuels au Québec représentent « un demi-milliard
de plus dans les poches des étudiants, comparativement au régime de l'Ontario
».
Mais le premier ministre voit un dénouement heureux
au mouvement de grève, parce que le gouvernement fédéral paiera plus. « Ça doit
être ainsi, parce que le fédéral a des moyens que nous n'avons pas », dit-il.
482 millions
de dollars récupérés sur 618 millions
Après plusieurs semaines de grève des étudiants des
cégeps et universités du Québec, le ministre de l'Éducation, Jean-Marc
Fournier, a conclu une entente avec les deux principales fédérations étudiantes
de la province, le 1er avril dernier.
L'accord prévoit la transformation de 70 millions
de dollars de prêts en bourses en 2005-2006, puis le retour des 103 millions de
dollars de bourses supprimés par Québec pour les quatre années suivantes. Au
total, il s'agit d'un réinvestissement de 482 millions de dollars sur cinq ans.
La Fédération étudiante universitaire du Québec
(FEUQ) et la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) ont entériné
l'entente.
De son côté, la Coalition de l'association pour une
solidarité syndicale étudiante élargie (CASSEE), écartée des discussions, a
dénoncé la proposition, mais a néanmoins recommandé à ses membres de retourner
sur les bancs d'école.
Charest maintient le cap
Autrement, M. Charest a
défendu son bilan à la tête du Québec. Il cite notamment les changements dans
l'organisation du travail dans le réseau de la santé, les changements du rôle
et à la tête de la Société générale de financement et de la Caisse de dépôt et
de placement.
Il rappelle aussi l'entente sur la santé et la
création du Conseil de la fédération.
Le premier ministre dit ne pas prêter attention aux
sondages qui soulignent son impopularité. S'il admet qu'il lui faudra peut-être
faire un effort supplémentaire pour expliquer ses politiques, il reste
déterminé à poursuivre son programme.
Volte-face
sur les compressions budgétaires
Par ailleurs, le gouvernement Charest
aurait décidé d'effectuer des compressions de dépenses moins importantes que
prévu.
Selon le quotidien La Presse, le ministre des
Finances, Michel Audet, déposera jeudi prochain un
budget comportant des réductions de dépenses moins considérables que les 500
millions envisagés. Par exemple, au ministère de l'Emploi et de la Solidarité
sociale, les compressions d'abord envisagées de 150 millions seraient plutôt
réduites à 80 millions.
Les réductions d'impôts seront aussi plus modestes
que ce qui avait été d'abord prévu.
Que se passe-t-il donc? Le formidable et exemplaire
mouvement de grève étudiante qui a mobilisé le Québec entier depuis les
premières lueurs du printemps, sous le signe du légendaire carré rouge, est en
train de s'éteindre dans la rancoeur et la morosité.
Réveillez-vous, les jeunes ! Vous avez gagné !
Quand allez-vous célébrer votre incontestable
victoire ?
Vous avez forcé un gouvernement à admettre encore
une erreur grossière, une injustice flagrante, pourtant ignorée jusque-là par
la majorité de vos concitoyens.
Vous l'avez fait reculer.
Vous avez obtenu le réinvestissement, sous forme de
bourses, de près d'un demi-milliard de dollars sur
cinq ans, littéralement volés aux plus démunis d'entre vous.
Mais, surtout, vous avez vaincu l'indifférence.
Celle, d'abord, de vos collègues étudiants qui, par
milliers, ont admis avoir appuyé un mouvement contestataire et avoir manifesté
dans les rues pour la première fois de leur vie. Y compris les futurs chefs
d'entreprise, les futurs comptables, les futurs médecins, les futurs
ingénieurs.
Pour une fois, ce n'était ni une guerre lointaine
orchestrée par un président américain, ni le concept fourre-tout de
mondialisation qui mobilisait des jeunes. C'était un enjeu proche, une question
familière, une décision prise par notre gouvernement et qui allait toucher
concrètement des amis, des parents, des collègues.
Mais aussi l'indifférence de l'ensemble de la
population. Vous avez obligé chaque Québécois, chaque soir, en regardant le téléjournal, à se poser pendant au moins quelques minutes,
des questions sérieuses sur l'avenir de sa société : à qui et à quoi sert
l'éducation ? Qu'est-ce que la justice ? Pourquoi payons-nous des impôts ?
Qu'est-ce que la démocratie ?
Pour avoir ainsi contribué à l'éducation civique de
vos concitoyens, je vous remercie.
J'aimerais maintenant que vous mesuriez
l'importance de votre contribution et que vous retourniez une dernière fois
dans la rue ou que vous trouviez une autre manière de dire que vous êtes fiers
de ce que vous avez fait.
Peut-être maintenant faudrait-il porter un carré
vert, signalant votre désir d'avancer, pour remplacer le rouge qui intimait au
gouvernement l'ordre d'arrêter ses bêtises.
***
L'appel s'adresse bien entendu en particulier aux
leaders étudiants qui ont la responsabilité d'organiser la célébration et de
faire partager la fierté de la victoire.
Des journalistes ont mis en lumière vos talents
d'organisateurs. Comment se fait-il que vous ayez oublié de prévoir une sortie
à la hauteur des résultats obtenus ? Avez-vous en réserve un plan pour faire
prendre conscience aux 200 000 jeunes qui ont risqué leur session qu'ils ne
l'ont pas fait pour rien ? Comment allez-vous faire pour que ceux qui
reprendront des cours jusqu'en juin, ne regrettent pas d'avoir sacrifié ainsi
une partie de leurs vacances ou de leurs revenus d'été ?
Vous n'avez pas le droit de laisser s'étioler dans
la déception le mouvement que vous avez dirigé.
La division entre les fédérations n'est pas un
drame en soi. Chacune peut défendre des revendications différentes. Mais les
dirigeants de la CASSEE jouent le jeu de leurs adversaires en pratiquant la
dénonciation de leurs alliés.
Les accusations de traîtrise à l'endroit de la FEUQ
et de la FECQ sont injustes. Au lieu de mobiliser les jeunes, ceux-ci
nourrissent le cynisme. Ils donnent l'impression que la grève fut inutile et
qu'il n'y a de juste combat que le combat sans merci.
Certes, la bataille n'est pas terminée. Bien sûr,
l'idée du dégel des droits de scolarité a refait surface. Vous avez raison de
réclamer un débat plus profond sur le financement des études post-secondaires
dans une société du savoir. Je reconnais aussi que le vaste mouvement associé
au carré rouge charriait avec lui une protestation plus large à l'endroit des
politiques du gouvernement.
Mais le mouvement n'aurait jamais eu l'ampleur
qu'il a connu si les étudiants, et tous ceux qui les ont appuyés, n'avaient pu
trouver une revendication simple et consensuelle, celle de rétablir les 103
millions perdus. Tous les grévistes ne réclament pas la gratuité scolaire au
niveau universitaire.
L'entente n'est pas parfaite, il faut le dire et
l'expliquer. Chacun doit comprendre que le produit de l'entente ne règle pas
les problèmes de financement des études post-secondaires ni ne met fin au débat
sur l'aide financière aux études. Ces conclusions indiquent que la réflexion et
l'action doivent se poursuivre.
Mais qui, sauf les irréductibles, voudra de nouveau
suivre les leaders étudiants si ceux-ci sont incapables d'admettre et de faire
partager le sentiment que l'action de ce printemps a servi à quelque chose ? À
quoi bon se mobiliser l'automne prochain si c'est pour finir encore dans
l'amertume ?
Avant de demander plus, il faut prendre la mesure
du chemin parcouru. Il faut d'abord reconnaître sa capacité à changer les
choses pour se motiver à en changer d'autres.
Ce printemps, le mouvement étudiant a renversé la
vapeur. Ce fut un véritable tour de force, une victoire immense sur
l'indifférence, l'incrédulité, le cynisme, l'injustice et les préjugés. C'est
déjà majeur. N'allez pas gaspiller cette formidable énergie. Ne nous décevez
pas.
Québec,
le 21 avril 2005
La
dernière grève étudiante m'a forcé à prendre position: on ne reste pas
insensible à ce genre d'événement. Les étudiants réclamaient le retour de 103
millions en bourses. Bien. Mais est-ce le vrai problème? Tant que les
institutions financières (et leur complice gouvernemental) considéreront les
étudiants comme des consommateurs, il faudra des prêts et bourses d'études.
Tant que les étudiants se considèrent comme des consommateurs, aussi.
Rien
n'est fait pour que les conditions de vie aux études ne coûtent pas cher et que
les étudiants ne s'endettent pas. Pour avoir droit à une bourse, il faut
s'endetter. Anormal. Il faudrait des résidences à 100 $ par mois la chambre. Il
faudrait des restaurants universitaires à 3 $ le repas. Des rabais substantiels
sur les transports en commun. Tout ce qui permet l'accès à des études
supérieures et de s'en sortir sans dette.
Et
il faut des bourses au mérite, et des bourses pour raisons «économiques». En
contrepartie, les étudiants qui moisissent sur les campus, sans savoir dans
quelle direction aller deviendront inadmissibles à ces
facilités. Comme société, voulons-nous des étudiants consommateurs ? Si oui,
payons sans discuter et endettons-les. Si nous voulons des étudiants qui
étudient, rendons les conditions de vie aux études accessibles à bas prix. Des
étudiants libres de dettes entreprennent des études graduées. Les autres non. Qui
sera aux commandes de ce pays dans 10 ans ?
Votre candeur m'émerveille. Vous vous extasiez du mouvement de grève étudiante en nous
rappelant que «nous avons gagné» et qu'il ne sert à rien de dilapider notre
«belle énergie» en rancoeur. Je vous rappelle que nous n'avons rien gagné du
tout, la revendication principale des deux fédérations étudiantes étant le
simple retrait des compressions. Il n'y a eu aucune conquête, aucun gain,
seulement une action qui a visé à rétablir un ordre antérieur.
Les étudiants de la cohorte 2004-05 ont perdu plus d'une centaine de millions de dollars qui ne
leur seront jamais remboursés. Pour ma part, ce sont 5000 $ d'endettement
supplémentaire que je dois encaisser tout en étant censé me réjouir que le
mouvement de grève auquel j'ai participé ait réussi à rétablir le financement
précaire du régime de prêts et bourses d'ici deux ans et sur un horizon de cinq
ans. Après cinq ans, qu'arrivera-t-il ? Toujours cette médiocre mentalité de
petits gestionnaires à contrat...
En entrevue, le premier ministre «avoue» (sans
doute sous l'impulsion de son nouveau directeur des communications) que la
conversation des prêts en bourses était une erreur. Si seulement il était
cohérent !... Les choses ainsi dites, j'ai l'impression plutôt juste, me
semble-t-il, que les étudiants ont payé pour l'improvisation du gouvernement et
que leur mouvement n'a servi qu'à atténuer la portée de son incompétence.
Est-ce à ce rôle que vous voulez réduire les mouvements sociaux ? Colmater des
brèches ? Il y a de quoi être morose.
Clairandrée Cauchy
Dix ans après la marche féministe «Du pain et des
roses», une centaine d'immigrants entreprendront le 18 juin une marche de huit
jours qui les mènera de Montréal à Ottawa pour revendiquer un programme de
régularisation des sans-statut.
Le système de détermination du statut de réfugié
ressemble à un tirage de Loto-Québec, selon Saritha Ahooja, porte-parole de
la coalition Solidarité sans frontières qui organise une marche de huit jours
entre Montréal et Ottawa devant débuter le 18 juin.
Jacques Nadeau
Le système de détermination du statut de réfugié ressemble à un
tirage de Loto-Québec, selon Saritha
Ahooja, porte-parole de la coalition Solidarité sans
frontières qui organise une marche de huit jours entre Montréal et Ottawa
devant débuter le 18 juin.
La coalition Solidarité sans frontières, qui
regroupe 15 associations d'immigrants de diverses origines, réclame la fin des
expulsions de réfugiés déboutés et de la détention d'immigrants, l'abolition
des certificats de sécurité ainsi que la création d'un programme de
régularisation des sans-statut, dont ils estiment le
nombre à 200 000 au pays et 40 000 à Montréal.
La porte-parole de cette coalition, Saritha Ahooja, a souligné que le
gouvernement avait déjà instauré de tels programmes à au moins trois reprises
par le passé, soit en 1960, 1980 et 1990. «Nous croyons que Paul Martin et
Joseph Volpe ont le pouvoir de créer un programme de
régularisation des sans-statut pour reconnaître leur
contribution économique, culturelle et humaine à la société», a fait valoir Mme
Ahooja.
Une telle demande se justifie, selon les militants,
par les iniquités du système de détermination du statut de réfugié, qui ne
comprend pas d'instance d'appel, contrairement à ce que la loi prévoit depuis
2002. «Comment le ministre Volpe peut-il déclarer que
le système canadien est un modèle pour le monde quand il n'a même pas de
section d'appel, quand les décisions rendues ressemblent à un tirage de Loto-Québec, où un frère est accepté et un autre refusé
alors qu'ils proviennent du même camp de réfugiés palestinien ?», a lancé Saritha Ahooja. Elle dénonce
également l'accord sur le tiers pays sûr, entré en vigueur en décembre dernier,
qui empêche des revendicateurs du statut de réfugié de traverser la frontière
américaine pour se rendre au Canada : «C'est une politique de profilage racial
et de criminalisation des immigrants, où le racisme est devenu un modus operandi.»
Les membres de cette coalition ont précisé qu'ils
ne se satisferont pas de l'octroi de permis temporaires de travail pour les
travailleurs illégaux, une initiative avec laquelle jongle le gouvernement,
selon ce que le ministre a laissé entendre ces dernières semaines.
Au Québec depuis 13 ans et mère de cinq enfants,
tous né ici, Nora sera de la marche de huit jours, avec ses enfants. «Cette
marche-là, on la fait aussi pour nous-mêmes, pour se soulager un peu le coeur»,
a affirmé cette femme, toujours en attente d'une révision de son dossier.
Les marcheurs et leurs supporteurs quitteront
Montréal le 18 juin en passant par le boulevard Saint-Laurent et les quartiers
multiethniques Parc Extension et Côte-des-Neiges.
MONTREAL, le 18 avril /CNW Telbec/
La Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) est particulièrement satisfaite du règlement du dossier du droit de travail hors-campus pour les étudiants internationaux. En effet, tel qu'annoncé aujourd'hui par les ministres Joseph Volpe et Jean Lapierre, l'élargissement du projet-pilote actuel permettra aux étudiants internationaux des régions de Montréal et Québec d'avoir accès au marché du travail
"Nous sommes très heureux de la décision annoncée. L'inclusion de Montréal et Québec dans le projet-pilote nous tenait à coeur depuis près de deux ans. C'est donc une excellente nouvelle pour les étudiants internationaux et pour le Québec", a déclaré le président de la FEUQ, Pier-André Bouchard.
Rappelons que le projet-pilote initial, en vigueur depuis près d'un an, se limitait aux régions du Québec et excluait les grandes régions métropolitaines de Québec et Montréal qui comptent près de 90 % des étudiants internationaux. L'élargissement du projet-pilote permettra de couvrir les 15 000 étudiants internationaux, peu importe leur lieu d'étude.
Par ailleurs, cette initiative favorisera le recrutement et la rétention des étudiants internationaux. "Les étudiants internationaux représentent une grande richesse. Leur accès au marché du travail représente un facteur déterminant vers une meilleure intégration à la société québécoise" a ajouté, M. Bouchard.
Renseignements:
Guillaume Lavoie, vice-président, Affaires internationales et fédérales, Bureau : 514.396-3380
Robert Dutrisac
Québec -- On a tendance à l'oublier, mais le
gouvernement Charest fut un jour populaire, et son
timonier aussi. À la fin de l'été 2003, Jean Charest
avait toujours la cote avec un taux de satisfaction de 53 %, et le Parti
libéral du Québec se maintenait à 48 % dans les intentions de vote, soit deux
points de plus qu'au scrutin d'avril. Certes, cette embellie n'a duré qu'un
temps.
Dans la saga du Centre hospitalier de l’Université
de Montréal, Jean Charest a misé sur le mauvais
cheval, créant une crise au sein de son gouvernement, et notamment avec le
ministre de la Santé, Philippe Couillard. Dans ce dossier comme dans plusieurs
autres, la cote du gouvernement et du premier ministre en a pris pour son
rhume.
Jacques Nadeau
Le gouvernement Charest
traversait la période de grâce dont jouissent tous les nouveaux gouvernements :
au tout début d'un premier mandat, les électeurs sont toujours portés à croire
qu'ils ont pris la bonne décision lors du scrutin.
Quand les choses ont-elles commencé à se détériorer
pour le gouvernement libéral ? Dès la première session parlementaire complète,
alors que Jean Charest et ses ministres frais émoulus
ont annoncé leurs premières décisions, à l'automne 2003.
Le gouvernement Charest a
braqué les syndicats et les employés de l'État en émasculant l'article 45 du
Code du travail sur la sous-traitance, en chambardant les structures syndicales
dans le réseau de la santé et en agitant le spectre de la «réingénierie»
et des partenariats public-privé. Le ministre Pierre
Reid avait commencé à asticoter les étudiants avec un premier alourdissement de
leur endettement et alarmé le milieu de l'éducation en général avec une
réflexion sur l'avenir des cégeps, dont on ne savait alors s'ils allaient
survivre aux ruminations ministérielles.
Comme si ce cocktail n'était pas assez explosif, le
gouvernement Charest a haussé de 5 à 7 $ le tarif
quotidien des garderies, reniant son engagement électoral de ne pas y toucher.
Il a ainsi soulevé la colère des groupes communautaires mais aussi celle des
parents de la classe moyenne.
À l'époque, Jean Charest
qualifiait cette grogne de superficielle, et les manifestations qui se
multipliaient partout au Québec étaient, à ses yeux, le fait de «ceux qui
parlent fort», alors que lui, il était à l'écoute de «ceux qui ne peuvent pas
s'exprimer».
Jean Charest et son
entourage avaient mal interprété les résultats du scrutin d'avril 2003. Ils
étaient convaincus que les Québécois étaient prêts pour un net virage à droite
puisque les deux tiers d'entre eux, c'est-à-dire les citoyens qui ont voté pour
le PLQ mais aussi pour l'Action démocratique du Québec, un parti encore plus à
droite, souhaitaient un changement radical. Or nombre de Québécois, fatigués
d'un gouvernement péquiste qui présentait tous les signes de l'usure et après
avoir penché pour Mario Dumont, ont voté pour le Parti libéral parce qu'il
incarnait, à leurs yeux, le juste milieu.
Résultat : au cours de l'automne 2003, le taux
d'insatisfaction envers Jean Charest et son
gouvernement, sondage après sondage, s'est accru pour atteindre 60 % fin
décembre et 70 % à la mi-janvier 2004. «Nous avons reçu un mandat clair», persistait
à répéter le chef libéral.
À l'automne 2004, le gouvernement Charest avait légèrement remonté la pente :
l'insatisfaction à son endroit, toujours élevée, s'était tassée pour s'établir
à 59 %. Le deuxième budget Séguin avait été bien reçu (on n'avait pas remarqué
qu'il cachait l'odieuse compression de 103 millions à l'encontre des étudiants
les plus démunis). L'entente sur le financement de la santé en septembre est
apparue comme un bon coup de la part de ce gouvernement fédéraliste : son idée
de créer le Conseil de la fédération a donné des fruits et l'asymétrie a fait
son entrée dans un texte signé par le gouvernement fédéral. Enfin, l'opération
de relations publiques du Forum des générations, qui a connu son apogée en
octobre avec une grand-messe célébrée par le premier ministre, a montré que son
gouvernement pouvait tendre l'oreille même si c'était «pour maintenir le cap»,
comme le répète encore Jean Charest aujourd'hui.
Le début de l'année 2005 a été marqué par
l'incohérence. Pendant quelques jours, Jean Charest a
défendu la décision pour le moins incongrue de subventionner à 100 % les écoles
privées juives pour ensuite se rendre compte que la bourde ne passait pas dans
la population. La compression de 103 millions dans les prêts étudiants est revenue
à la surface, dégénérant en mouvement de grève sans précédent chez les
étudiants.
Enfin, dans le dossier du Centre hospitalier de
l'Université de Montréal (CHUM), Jean Charest a misé
sur le mauvais cheval, créant une crise au sein de son gouvernement. Il a
humilié publiquement deux de ses plus fervents supporters : l'ancien premier
ministre Daniel Johnson, dont le jugement a été mis en doute quand M. Charest a confié à Guy Saint-Pierre
et Armand Couture le soin d'arriver à des conclusions différentes que celles
énoncées par M. Johnson, puis M. Saint-Pierre qui,
pris à son propre jeu, a comparu en commission parlementaire pour voir son
rapport taillé en pièces par le ministre de la Santé et des Services sociaux,
Philippe Couillard.
Sondages
dévastateurs
La cote du gouvernement et du premier ministre en a
pris pour son rhume. S'il ne faut pas gouverner par sondages, il n'est certes
guère réjouissant pour les élus libéraux de constater que 78 % des Québécois
sont insatisfaits de leur gouvernement et que le PLQ ne recueille plus que 21 %
des intentions de vote, au troisième rang derrière l'ADQ,
selon la dernière enquête d'opinion de Léger Marketing. Il est vrai que la
commission Gomery -- on entendra sous peu le
témoignage des dirigeants du Groupe Everest, une firme qui a été très proche de
M. Charest -- a accentué le scepticisme de la
population envers la classe politique, à commencer par les députés libéraux,
qu'ils siègent à Ottawa ou à Québec.
Parmi les bons coups du gouvernement Charest figure -- on l'a vu -- l'entente sur le financement
de la santé de septembre 2004, qui procure 4,2 milliards en cinq ans au Québec
sans que de nouvelles conditions soient imposées par le gouvernement fédéral.
Mais le gouvernement Charest
devait déchanter en octobre -- et le ministre des Finances, Yves Séguin, le
premier -- quand il est revenu les mains vides, ou presque, de la Conférence
sur la péréquation.
Autre bon coup du gouvernement mais qui s'est perdu
dans le maelström des écoles privées juives, du CHUM et de la grève des
étudiants : l'entente avec Ottawa sur les congés parentaux, qui permet au
Québec d'obtenir 750 millions par année pour instaurer son propre programme.
En santé, le bilan est moyen. En deux ans, le
gouvernement Charest a investi 2,2 milliards de plus
dans le réseau de la santé. C'est deux fois moins que la promesse libérale
énoncée en campagne électorale. Mais c'est quand même davantage que la
croissance normale de coûts d'environ 5 % dans le domaine de la santé, d'autant
plus que les salaires -- 80 % des dépenses du réseau -- n'ont connu aucune
augmentation puisque les conventions collectives sont toujours en négociation.
Cette marge de manoeuvre a servi à réduire les listes d'attente et à améliorer
la situation dans les urgences.
Or, à l'exception des délais d'attente pour la
chirurgie des cataractes, la radiothérapie et la chirurgie cardiaque, peu de
choses ont changé. Dans l'ensemble, le nombre de personnes en attente d'un
traitement au delà du délai médicalement acceptable est passé de 35 000 à 43
429 en deux ans, une augmentation de 8429 cas, ou 24 %, a relevé la
porte-parole de l'opposition officielle pour la santé, Louise Harel.
«Dans le domaine de la santé, étant donné le niveau
très élevé des attentes, il faut, je crois, recentrer le discours sur les
aspects positifs, les améliorations possibles compte tenu des ressources
financières», a déclaré Philippe Couillard au cours d'un point de presse hier,
comme s'il préparait la population à ne pas trop fonder d'espoir sur le
prochain budget en ce qui touche à la santé.
Des décisions
qui tardent
Le gouvernement Charest
se distingue aussi pour les choses qu'il n'a pas faites, pour le meilleur ou
pour le pire. C'est le cas en éducation, où la réforme des cégeps, que d'aucuns
craignaient, a abouti à des ajustements mineurs. On n'a pas encore vu la
couleur des partenariats public-privé, dont le
déploiement, «réingénierie» oblige, devait
révolutionner les services publics et renflouer les coffres de l'État. Les
contribuables n'ont pas non plus goûté à de véritables baisses d'impôt,
l'assise du programme électoral des libéraux. Les Québécois n'en veulent tout
simplement pas si elles ont pour conséquence une diminution des services
publics.
En faisant le bilan du gouvernement, on doit aussi
faire celui de l'homme qui le dirige. La revue Commerce a décerné à Jean Charest une mauvaise note «pour l'ensemble de son oeuvre».
D'autres, dont plusieurs libéraux, s'interrogent sur le jugement d'un homme qui
a pris la décision portant sur les écoles privées juives et défendu une telle
décision. D'autres encore relèvent la contradiction de plus en plus évidente
entre les idées conservatrices du chef et les valeurs libérales qui sont chères
à plusieurs élus libéraux à l'Assemblée nationale.
En entrevue cette semaine, Jean Charest
a dit qu'on avait souvent écrit sa «notice nécrologique» de la politique et
qu'il était pourtant devenu premier ministre. Chose certaine, jamais n'a-t-on
vu autant de personnes écrire à l'avance une telle notice pour un premier
ministre du Québec qui n'a fait que deux ans de son premier mandat.
Les Gaspésiens sont assez partagés sur le bilan des
interventions régionales durant les deux premières années du gouvernement
libéral. Entre la fermeture du chantier de Papiers Gaspésia
à Chandler et l'essor régional de l'industrie éolienne, le coeur des Gaspésiens
balance.
C'est dans les premiers mois du nouveau
gouvernement libéral que les problèmes du chantier de modernisation de la
papeterie de Chandler ont fait surface. Le chantier fermait finalement en
janvier 2004 à la suite d'importants dépassements de coûts.
Depuis, tous les efforts de relance ont échoué et
les libéraux ont mis sur pied une commission d'enquête pour faire la lumière
sur les cafouillages du chantier.
En attendant, la région de Chandler vit dans
l'angoisse de voir sa population péricliter et tente d'amoindrir les ravages
entraînés par cette fermeture dans l'économie locale.
À Murdochville où une
partie de la population, majoritairement favorable à la fermeture de la ville,
attendait beaucoup des libéraux, certains auront été déçus lorsque le
gouvernement a refusé de mettre la clef sur la porte. D'autres auront approuvé
puisque Québec a, depuis, investi pour relancer l'économie de l'ancienne ville
minière.
Les libéraux ont aussi consenti 1 milliard de
dollars pour développer l'énergie éolienne dans la région. La Gaspésie attend
toutefois de connaître s'il y aura de nouvelles conditions de contenu régional
attachées aux prochains achats de 1000 mégawatts promis par les libéraux.
Plusieurs dans la région estiment que cela
permettrait vraiment de consolider l'industrie locale naissante.
Aux îles de la Madeleine, la promesse des libéraux
de tenir des votes sur la défusion s'est concrétisée
avec la défusion de la ville centre, Cap-aux-Meules, et celle de Grosse-Île
de quitter le giron de la municipalité regroupée des Îles-de-la-Madeleine.
Aux Îles, depuis, les Madelinots
s'entredéchirent sur le statut de Cap-aux-Meules.
Récemment, les partisans de la ville regroupée réussissaient à organiser un
référendum dont les résultats furent favorables au maintien de Cap-aux-Meules dans la municipalité fusionnée.
La nouvelle ministre des Affaires municipales et
des Régions, Nathalie Normandeau, n'a toujours pas
fait connaître son intention quant aux résultats de cette consultation.
Cette dernière, après un premier passage comme
ministre déléguée au Tourisme et au Développement économique régional, a
rapidement gravi les échelons au sein du cabinet.
La députée de Bonaventure demeure fidèle au premier
ministre, à qui elle avoue vouer une admiration particulière. Malgré cette
confiance de la ministre responsable de leur région envers Jean Charest, les Gaspésiens sont également influencés parce ce
qui se passe sur la scène provinciale.
Ainsi, comme dans l'ensemble du Québec, les membres
du Réseau vigilance de la Gaspésie, un regroupement d'organismes communautaires
et de syndicats, ont manifesté, jeudi, en ce deuxième
anniversaire de l'arrivée au pouvoir du gouvernement Charest.
Plus d'une centaine de personnes s'étaient réunies
à New-Richmond devant les bureaux de Nathalie Normandeau, pour faire connaître leur mécontentement.
Comme partout ailleurs au Québec, plusieurs
manifestations ont eu lieu à Sherbrooke, jeudi, pour souligner le deuxième
anniversaire de l'arrivée au pouvoir du gouvernement Charest.
En fin d'après-midi, environ 250 ont répondu à
l'appel du réseau Solidarité populaire Estrie en allant manifester au
centre-ville de Sherbrooke.
Les manifestants voulaient essentiellement
signifier qu'ils sont contre les baisses d'impôts annoncées par le
gouvernement. La porte-parole de Solidarité populaire
Estrie, Ghyslaine Beaulieu, estime qu'une telle
mesure pénaliserait inévitablement les citoyens les plus pauvres.
Vers midi, une cinquantaine d'exploitantes de
garderies en milieu familial avaient également manifesté leur désarroi devant
le bureau de M. Charest. Elles voulaient rappeler
qu'elles n'acceptent toujours pas qu'on leur refuse le droit de se syndiquer.
En décembre dernier, le gouvernement Charest leur a imposé le statut de travailleuses autonomes
plutôt que celui de salariées.
La présidente de l'Alliance des intervenantes en
milieu familial de l'Estrie, Marlène Carbonneau,
affirme que les éducatrices en milieu familial ont de piètres conditions de
travail.
Comme les organismes-frères
du reste de la province, le Réseau de vigilance du Bas-Saint-Laurent
a souligné le deuxième anniversaire du mandat de Jean Charest
en réclamant la démission du gouvernement.
Ce réseau, qui regroupe une quinzaine de syndicats
et d'organismes communautaires, estime que, depuis deux ans, les libéraux
imposent aux Québécois des politiques dont ils ne veulent pas.
Le bilan du gouvernement que trace le porte-parole
du Réseau vigilance au Bas-saint-Laurent,
Louis-Philippe Renaud, n'est guère reluisant.
M. Renaud souligne les réductions à l'aide sociale,
la diminution appréhendée du financement des garderies : « On demande en fait
que ce gouvernement démissionne, parce que, si ça continue comme ça, c'est
clair qu'il va y avoir des torts irréparables qui vont être commis. »
Louis-Philippe Renaud déplore l'obstination du
premier ministre à vouloir imposer des politiques néo-libérales au Québec. « Il
part avec des barèmes en voulant privatiser partout, en voulant réduire la
taille de l'État, mais les Québécois, ce n'est pas ça qu'ils veulent »,
soutient-il. Le Réseau vigilance du Bas-Saint-Laurent
prévoit commenter publiquement le prochain budget provincial et participer
activement à la fête des Travailleurs, le premier mai.
Les membres de ce réseau ne sont reconnaissants
envers le gouvernement Charest que pour une chose,
c'est d'avoir ranimé la flamme du militantisme sociopolitique parmi la
population.
Des manifestations ont eu lieu un peu partout au
Québec pour souligner la mi-mandat du gouvernement Charest.
Une quarantaine de membres du Réseau de Vigilance
de l'Abitibi-Témiscamingue ont manifesté, jeudi,
devant le bureau du député libéral provincial de Rouyn-Noranda-Témiscamingue,
Daniel Bernard.
Les manifestants, essentiellement des syndiqués et
des représentants de groupes communautaires, ont voulu souligner à leur façon
le deuxième anniversaire de l'élection du parti libéral du Québec.
Ils affirment que les politiques du gouvernement Charest ont occasionné des reculs, en particulier pour les
femmes, de même que dans les secteurs de l'éducation et de l'aide sociale.
Le Réseau Vigilance demande, notamment, aux
libéraux de revenir sur leur décision de réduire les impôts à l'occasion du
prochain budget.
« Un baisse de l'impôt, c'est dangereux. Ce sont
les revenus de l'État pour permettre d'offrir les services publics de qualité
accessibles à tous. On veut que M. Bernard se lève en Chambre et dise que la
population est contre cette baisse d'impôt », a déclaré la
porte-parole de l'organisme de pression, Johanne Alarie.
QUEBEC, le 21 avril /CNW Telbec/
La Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) constate une fois de plus que l'éducation n'est pas une priorité pour le gouvernement libéral. Les universités ne reçoivent que de l'argent pour maintenir le niveau actuel des services, les coûts de système. "Depuis deux ans, le parti libéral promettait 70M$ d'argent neuf dans les universités, aujourd'hui le gouvernement ne réinvestit aucun argent neuf pour améliorer la qualité de l'éducation" s'exclame Pier-André Bouchard, président de la FEUQ.
Du côté du programme de prêts et bourses, le gouvernement libéral réinjecte les sommes soutirées par le plus gros mouvement de grève de l'histoire du Québec. Ainsi, 70M$ seront réinvestis dans la conversion de prêts et bourses dès l'année 2005-06 et 103M$ les années suivantes. "Pendant plus de 12 mois, une génération s'est levée debout pour faire réaliser au gouvernement les ratés de sa politique. Nous allons continuer à nous battre afin que le réinvestissement dans les universités soit au rendez-vous" affirme le président de la FEUQ.
Renseignements:
Pier-André Bouchard, Président, FEUQ, (514) 867-9975
QUEBEC, le 21 avril /CNW Telbec/ - La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) déplore que le budget de dépenses 2005-2006 confine le réseau collégial dans le rôle de l'enfant pauvre du système d'éducation et que l'éducation ne soit toujours pas une priorité du gouvernement.
"Quand on entend le gouvernement répéter ad nauseam que l'éducation est l'une de ses deux grandes priorités et que l'on constate qu'il n'y a pas de nouvel investissement prévu au budget, il y a lieu de dénoncer le peu de considération qu'a ce gouvernement pour les étudiants", commente la présidente de la FECQ, Julie Bouchard.
En effet, outre les 70 M $ prévus dans l'entente obtenue à l'arraché par les deux fédérations étudiantes, suite à la mobilisation historique du mouvement étudiant et la grève générale sans précédent, aucun nouvel investissement en éducation n'est annoncé.
Il est également déplorable que le budget Audet prévoit uniquement la reconduction des 15 M $ annoncés l'an dernier en versement aux cégeps en région pour compenser la perte financière attribuable à la baisse démographique. "Là s'arrête leur préoccupation pour les cégeps des régions et leurs étudiants. Cela est peu pour contrebalancer l'exode des jeunes!", conclut la présidente de la FECQ.
La FECQ représente quelque 60 000 étudiants dans 18 cégeps d'un peu partout au Québec.
Renseignements:
Julie Roy, Attachée de presse FECQ, Cell. (514) 562-3321