TABLE DE MATIÈRES

RADIO-CANADA : Grève des étudiants: les négociations semblent dans l'impasse - Mise à jour le vendredi 1 avril 2005 à 9 h 08  4

LE DEVOIR : Bourses : Québec pourrait réinjecter les 103 millions sur deux ans : La Fondation des bourses du millénaire entre dans la danse – Édition du vendredi 1er avril 2005. 4

LE DEVOIR : Publicité : Soutien des professeurs du Département de communication de l’UQAM – Édition du vendredi 1er avril 2005. 4

LE DEVOIR : Lettres: Valeurs québécoises et soutien aux étudiants, par Patricia Latour - Édition du vendredi 1er avril 2005. 4

LA PRESSE : Caricature : Revirement spectaculaire, par Chapleau – Vendredi 1er avril 2005. 4

LA PRESSE : Grève étudiante : Le trimestre de 17 cégeps est en jeu – Vendredi 1er avril 2005. 4

LE SOLEIL : Occupation des locaux du parti libéra : Vaste déploiement policier pour déloger 14 manifestants – Vendredi 1er avril 2005. 5

LE SOLEIL : Négociations dans la fonction publique : Le SPGQ veut des « résultats tangibles » d’ici le 15 mai – Vendredi 1er avril 2005. 5

LE SOLEIL : Point de vue : Soyez réalistes, demandez l’impossible!, par Pierre Ross – Vendredi 1er avril 2005. 5

LE SOLEIL : Point de vue : « Je suis surpris de voir mes pairs (…) revendiquer, par Michel Sacy – Vendredi 1er avril 2005. 5

JOURNAL DE MONTRÉAL : Des étudiants érigent des barricades au centre-ville – Vendredi 1er avril 2005. 5

LE DROIT / CYBERPRESSE : Les étudiants du Cégep au Casino – Vendredi 1er avril 2005. 5

LE DROIT / CYBERPRESSE : Vote pour la grève et appui des professeurs aux étudiants à l'Université du Québec en Outaouais - Le vendredi 1er avril 2005. 5

LA TRIBUNE / CYBERPRESSE : Au Collège de Sherbrooke : La session prolongée jusqu'au 21 juin? – Vendredi 1er avril 2005  5

LE NOUVELLISTE / CYBERPRESSE : La direction de l'UQTR attend pour orienter l'issue de la session : Trimestre prolongé?  - Le vendredi 1er avril 2005. 6

LE NOUVELLISTE / CYBERPRESSE : Un regroupement d'étudiants prône la démocratie : Il demande à l'AGE de cesser de perturber la tenue des cours - Le vendredi 1er avril 2005. 6

MÉTRO : Photo : Grève : un autre coup d’éclat – Vendredi 1er avril 2005. 6

MÉTRO : Lettres : Impossible de ne pas être informé / Être informé, la responsabilité de chacun / Éducation : une question de valeur – Vendredi 1er avril 2005. 6

24 HEURES : Brèves : Siège de nuit / Etudiants à Québec – Vendredi 1er avril 2005. 6

THE GAZETTE : Frustration feeds protest : Striking students storm superrmarket: “If we can’t get the food we need, we are going to get it ourselves” – Friday, avril 1, 2005. 6

RADIO-CANADA : Compressions: les étudiants marquent le coup - Mise à jour le vendredi 1 avril 2005 à 1 h 22. 7

LCN : Grève étudiante : Le ministre Fournier et les étudiants discutent - Mise à jour: Jeudi 31 mars 2005, à 22:49. 7

RADIO-CANADA / ESTRIE : Les étudiants sherbrookois poursuivent leurs manifestations - Mise à jour le jeudi 31 mars 2005, 17 h 56 . 8

RADIO-CANADA / MAURICIE-CENTRE DU QUÉBEC : : Grève étudiante : 200 élèves de l'école secondaire Chavigny descendent dans la rue - Mise à jour le jeudi 31 mars 2005, 17 h 21 . 8

RADIO-CANADA / EST DU QUÉBEC : Des milliers d'étudiants dans les rues de Rimouski - Mise à jour le jeudi 31 mars 2005, 17 h 05 . 9

RADIO-CANADA / QUÉBEC : Les étudiants de la région multiplient leurs coups d'éclat - Mise à jour le jeudi 31 mars 2005, 16 h 58 . 9

LCN : Occupation étudiante d'un local du PLQ : La police intervient pour déloger les manifestants - Mise à jour: Jeudi 31 mars 2005, à 14:41. 10

LE DROIT / CYBERPRESSE : Rencontre avec Roch Cholette : Les étudiants sortent frustrés et déçus - Le jeudi 31 mars 2005  10

RADIO-CANADA / MAURICIE-CENTRE DU QUÉBEC : UQTR : la seconde grève s'avère plus houleuse que la première - Mise à jour le mercredi 30 mars 2005, 17 h 40 . 11

LE DEVOIR : 73 % d'appuis aux étudiants : Les deux tiers des Québécois sont par ailleurs prêts à renoncer à une partie des baisses d’impôt pour réinjecter les 103 millions dans les bourses aux étudiants - Édition du jeudi 31 mars 2005. 11

LE DEVOIR : Les professeurs rejoignent les étudiants dans la rue : Quelque 135 000 professionnels de l'enseignement ont confié un mandat de grève à leur syndicat - Édition du jeudi 31 mars 2005. 13

LE DEVOIR : Libre opinion: L'objectif des 103 millions est-il une fin en soi?, par Guylaine Chevarie-Lessard, Étudiante au doctorat en études littéraires à l'Université du Québec à Montréal - Édition du jeudi 31 mars 2005. 14

LE DEVOIR : Lettres: Réflexion sur les conditions gagnantes, par A. Marceau, Sillery, mars 2005 - Édition du jeudi 31 mars 2005  15

LE DEVOIR : Lettres: Endetter les générations montantes, c'est accroître l'iniquité, par Jacques Légaré, Président du Pont entre les générations, Frédéric Lapointe, Catherine Bourdages, Solange Chalvin, Serge Gagnon, Claude Charrette, Pierre Charland, Angèle Dufresne, Rock Beaudet, Jean-Félix Chénier, Karine Blondin, Étienne Tittley, Éric Bédard, Membres actifs ou sympathisants du Pont, le 24 mars 2005 -Édition du jeudi 31 mars 2005. 15

LA PRESSE : Éditorial : Respecter le plan libéral, par André Pratte – Jeudi 31 mars 2005. 16

LA PRESSE : Caricature : Maudit que ça va mal !, par Chapleau – Jeudi 31 mars 2005. 16

LA PRESSE : Des appuis de taille pour les étudiants en grève – Jeudi 31 mars 2005. 16

LA PRESSE : Deux jours de grève pour les profs du primaire et du secondaire – Jeudi 31 mars 2005. 16

LA PRESSE : En bref : Les professionnels du gouvernement vont manifester – Jeudi 31 mars 2005. 16

LE SOLEIL : Grève des étudiants : appui populaire : Un sondage commandité par la FEUQ indique que les Québécois sont prêts à sacrifier une baisse d’impôt – Jeudi 31 mars 2005. 16

LE SOLEIL : Les étudiants soulignent un « triste » anniversaire – Jeudi 31 mars 2005. 16

LE SOLEIL : En bref : Enseignants des CS : Oui à deux jours de grève – Jeudi 31 mars 2005. 16

LE SOLEIL : Négociations dans la fonction publique : Québec réplique – Jeudi 31 mars 2005. 16

LE SOLEIL : Qu’en pensez-vous ? Que faudrait-il faire pour dénouer l’impasse entre le gouvernement et le mouvement étudiant ? – Jeudi 31 mars 2005. 16

JOURNAL DE MONTRÉAL : 1ère page : Les étudiants prêts à aller JUSQU’AU BOUT ! – Jeudi 31 mars 2005. 16

JOURNAL DE MONTRÉAL : selon un sondage Léger Marketing, 73% des Québécois appuient les étudiants – Jeudi 31 mars 2005. 16

JOURNAL DE MONTRÉAL : 12 000 étudiants au parc Lafontaine : « Personne ne va lâcher » – Jeudi 31 mars 2005. 16

JOURNAL DE MONTRÉAL : Photo Parc Lafontaine – Jeudi 31 mars 2005. 16

JOURNAL DE MONTRÉAL : Les bourses et la vie au quotidien / Acharnement sur les petits / Pourquoi autant de tolérance ? – Jeudi 31 mars 2005. 16

LE NOUVELLISTE : 1ère page – Jeudi 31 mars 2005. 16

LE NOUVELLISTE / CYBERPRESSE : Une escouade pour vider les salles de cours - Le jeudi 31 mars 2005. 16

MÉTRO : 1ère page : Manif à saveur de fête / Grève : Piché et Loco Locass appuient les étudiants – Jeudi 31 mars 2005. 17

MÉTRO : Grève : Les profs dans la rue – Jeudi 31 mars 2005. 17

MÉTRO : L’appui syndical aux étudiants est décrié – Jeudi 31 mars 2005. 17

MÉTRO : Lettre : Profession : gréviste – Jeudi 31 mars 2005. 17

24 HEURES : Soirée aux lampions pour 103 M$ - Jeudi 31 mars 2005. 17

24 HEURES : 5 000 enseignants en grève / Les étudiants appuyés - Jeudi 31 mars 2005. 17

THE GAZETTE : Park protest sends Charest a musical message : Students enter fifth week of strike with slushy « celebration » of bursary cuts – Thursady, march 31, 2005. 17

THE GAZETTE : Student strikers still going strong: Negotiations expected to resume soon – University and college administrations prepare plans for extended semester – Thursady, march 31, 2005. 17

THE GAZETTE : Fast track: Restore all money to bursaries: poll / U de M students stage sit-in / High schollers to join protest – Thursady, march 31, 2005. 17

LCN : Grand rassemblement à Montréal : Les étudiants se souviennent des 103 millions - Mise à jour: Mercredi 30 mars 2005, à 20:43. 17

CYBERPRESSE : Grève étudiante : Des milliers d'étudiants fêtent au parc Lafontaine – Mercredi 30 mars 2005. 18

RADIO-CANADA : Les étudiants commémorent un an de compressions - Mise à jour le mercredi 30 mars 2005 à 19 h 52. 19

RADIO-CANADA / SAGUENAY=LAC-SAINT-JEAN : La grève étudiante se poursuit à l'UQAC - Mise à jour le mercredi 30 mars 2005, 16 h 47. 19

RADIO-CANADA / ESTRIE : Les étudiants du Collège de Sherbrooke poursuivent leur grève - Mise à jour le mercredi 30 mars 2005, 16 h 21. 20

RADIO-CANADA : Les étudiants ne lâchent pas - Mise à jour le mercredi 30 mars 2005 à 15 h 32. 20

LCN : Sondage sur le conflit : L'appui de la population va aux étudiants - Mise à jour: Mercredi 30 mars 2005, à 14:56. 21

RADIO-CANADA : La colère monte chez les professeurs de cégeps - Mise à jour le mercredi 30 mars 2005 à 14 h 49. 21

RADIO-CANADA / QUÉBEC : Les étudiants ne lâchent pas - Mise à jour le mercredi 30 mars 2005, 14 h 22. 21

RADIO-CANADA / QUÉBEC : Grève : maintenant au tour des professeurs - Mise à jour le mercredi 30 mars 2005, 13 h 50. 22

LCN : Cégeps : Au tour des professeurs d'être en grève - Mise à jour: Mercredi 30 mars 2005, à 13:37. 22

CNW : Sondage Léger marketing - L'offre du ministre Fournier rejetée par les Québécois : 73 % demande le retour complet des 103 M$ - Émis le mercredi 30 mars 2005, à 13 h 02. 22

RADIO-CANADA / ESTRIE : Des étudiants en grève occupent les bureaux d'une succursale de la Banque Nationale - Mise à jour le mercredi 30 mars 2005, 11 h 51. 23

RADIO-CANADA / EST DU QUÉBEC : Des étudiants en grève occupent les bureaux d'une succursale de la Banque Nationale - Mise à jour le mercredi 30 mars 2005, 11 h 51. 23

RADIO-CANADA / ABITIBI-TÉMISCAMINGUE : Débrayage temporaire des enseignants du cégep de l'Abitibi-Témiscamingue - Mise à jour le mercredi 30 mars 2005, 11 h 01. 23

RADIO-CANADA / EST DU QUÉBEC : Mêmes piquets de grève pour profs et étudiants - Mise à jour le mercredi 30 mars 2005, 10 h 55. 24

RADIO-CANADA / MAURICIE / CENTRE DU QUÉBEC / ESTRIE : Débrayage des professeurs aux cégeps de Victoriaville et de Drummondville - Mise à jour le mercredi 30 mars 2005, 10 h 51. 24

CYBERPRERSSE : GRÈVE ÉTUDIANTE : Les liens syndicats-étudiants dénoncés. 24

LA TRIBUNE / CYBERPRESSE : Collège de Sherbrooke : Autre vote serré en faveur de la grève – Mercredi 30 mars 2005. 25

LE DROIT : 1ère page – Jeudi 31 mars 2005. 25

LE DROIT / CYBERPRESSE : Cégep de l'Outaouais : La grève se poursuit - Le mercredi 30 mars 2005. 25

LE DROIT / CYBERPRESSE : Coupes dans le programme de bourses : Deux étudiants entament une grève de la faim - Le mercredi 30 mars 2005. 26

LA TRIBUNE / CYBERPRESSE : manifestation : Des étudiants à la Banque Nationale. 26

LA TRIBUNE / CYBERPRESSE : cégep de victo et drummond : Les profs débrayent comme prévu - Le mercredi 30 mars 2005  26

LE NOUVELLISTE / CYBERPRESSE : Collège Shawinigan : Les étudiants poursuivent la grève - Le mercredi 30 mars 2005  26

LE QUOTIDIEN / CYBERPRESSE : Grèves étudiantes : Trois députés appuient - Le mercredi 30 mars 2005. 27

LA VOIX DE L’EST / CYBERPRESSE : La grève se poursuit - Le mercredi 30 mars 2005. 27

LE DEVOIR : La mobilisation étudiante ne se dément pas : Les associations étuidantes renouvellent les mandats de grève pendant que se prépare un autre grand ralliement  - Édition du mercredi 30 mars 2005. 28

LE DEVOIR : Photo Michel Chartrand se fait prendre la pression - Édition du mercredi 30 mars 2005. 28

LE DEVOIR : Idées : Pour sortir de la crise : Des raisons politiques justifient un appui à la grève étudiante, par Éric Pineault, Professeur au département de sociologie de l'Université du Québec à Montréal - Édition du mercredi 30 mars 2005. 28

LE DEVOIR : Idées : Un modèle à long terme, par Jean-François Léonard, Enseignant au collégial et chargé de cours - Édition du mercredi 30 mars 2005. 29

LE DEVOIR : Idées : Négocier une solution viable, par Simon Leblond, Finissant à la maîtrise en sciences économiques à l'Université de Montréal - Édition du mercredi 30 mars 2005. 29

ALTERNATIVES : Éditorial : La vol d’une génération – Mercredi 30 mars 2005. 30

ALTERNATIVES : Plaidoyer en faveur des 48 grévistes arrêtés à l’UQAM – Mercredi 30 mars 2005. 30

ALTERNATIVES : Caricature – Mercredi 30 mars 2005. 30

LA PRESSE : Éditorial : L’art du compromis, par Katia Gagnon – Mercredi 30 mars 2005. 31

LA PRESSE : Trimestre prolongé pour 25 000 étudiants de l’UQAM – Mercredi 30 mars 2005. 31

LA PRESSE : « Les gens sont déterminés » - Le mouvement de grève reste fort malgré l’annonce de la reprise des négos – Mercredi 30 mars 2005. 31

LA PRESSE : En bref : Grève des profs de 21 cégeps – Mercredi 30 mars 2005. 31

LA PRESSE : Photo : Manifestation semaine dernière – Mercredi 30 mars 2005. 31

LA PRESSE - LE SOLEIL : Chronique : Études, équité et argent, par Alain Dubuc – Mercredi 30 mars 2005. 31

LE SOLEIL : Caricature : FECQ – FEUQ – ASSÉÉ, par Côté – Mercredi 30 mars 2005. 31

LE SOLEIL : Le monde de l’éducation en ébullition : Les étudiants s’accrochent : les votes de grève sont renouvelés et le nombre de grévistes augmentent – Mercredi 30 mars 2005. 31

LE SOLEIL : Le monde de l’éducation en ébullition : Est et Côte-Nord : La grogne s’accentue – Mercredi 30 mars 2005. 31

LE SOLEIL : Le monde de l’éducation en ébullition : Photo : Grève générale : travaux pratiques 101 à l’Université Laval – Mercredi 30 mars 2005. 31

LE SOLEIL : Le monde de l’éducation en ébullition : Les enseignants de cégep en grève : Les prochaines semaines seront ardues pour le gouvernement Charest – Mercredi 30 mars 2005. 31

JOURNAL DE MONTRÉAL : Nouvelles rencontres entre Fournier et les étudiants – Mercredi 30 mars 2005. 31

JOURNAL DE MONTRÉAL : Photo : La rue Ontario bloquée– Mercredi 30 mars 2005. 31

LE NOUVELLISTE : 1ère page– Mercredi 30 mars 2005. 31

MÉTRO : Photo : Éducation : les futurs profs votent pour la grève – Mercredi 30 mars 2005. 31

MÉTRO : Les étudiants étrangers, grands oubliés de la grève – Mercredi 30 mars 2005. 31

MÉTRO : Brève : Grève de la faim – Mercredi 30 mars 2005. 31

MÉTRO : Lettres : S’informer, une responsabilité / Halte à la campagne de peur – Mercredi 30 mars 2005. 32

MÉTRO : Publicité FEUQ-FECQ pour rassemblement parc Lafontaine – Mercredi 30 mars 2005. 32

24 HEURES : Étudiants en grève / Grève UQAM / Lueur d’espoir pour les étudiants – Mercredi 30 mars 2005. 32

THE GAZETTE : Peggy Curran on Universities: A year after Charest’s bungle, who’ll blink first? - Wednesday, March 30, 2005  32

THE GAZETTE : CEGEP teachers to strike: At 20 colleges; Half-day action aims to press contract demands - Wednesday, March 30, 2005. 32

THE GAZETTE: 3 colleges consider August classes: CEGEPs closed by student strike may finish semester when teachers return from vacation - Wednesday, March 30, 2005. 33

THE GAZETTE : Photo: Student protest Ontario/Sanguinet - Wednesday, March 30, 2005. 33

THE GAZETTE : Letter: Student strikers can wait their turn - Wednesday, March 30, 2005. 33

 


Aucune entente n'est encore en vue entre les étudiants et le gouvernement du Québec à quelques heures de la date butoir.

Hier soir, les parties poursuivaient leurs négociations afin d'éviter le prolongement du semestre des cégeps au-delà du 15 juin. Cette option coûterait au gouvernement 100 000 dollars par jour par cégep.

Les pourparlers en cours n'ont pas empêché les étudiants en grève de poursuivre leurs moyens de pression.

Ils multiplient leurs actions afin de protester contre la transformation de 103 millions de dollars de bourses en prêts par le gouvernement du Québec.

À Québec, jeudi, une vingtaine d'étudiants de cégeps et de l'Université Laval se sont introduits à l'intérieur du bureau du Parti libéral, sur le chemin Sainte-Foy. Ils ont été délogés quelques heures plus tard par les policiers qui les ont libérés sous promesse de comparaître en cour. Les manifestants devront répondre d'accusations de voies de faits par intrusion.

À l'Université du Québec à Trois-Rivières, la deuxième grève étudiante est plus houleuse que la première.

Contrairement à ce qui s'était produit lors du premier débrayage, la direction refuse de suspendre les cours et demande à ses professeurs d'enseigner.

Des altercations se sont produites lorsque des grévistes ont empêché un professeur de donner son cours.

Quelque 500 étudiants de la faculté de droit de l'Université McGill n'assistent pas à leurs cours jeudi.

Au cégep de Sainte-Foy, les étudiants ont voté à 57 % en faveur d'une grève générale illimitée avec un mandat renouvelable les lundis et les jeudis.

Plus de 185 000 étudiants des collèges et universités sont toujours en grève dans la province qui n'avait pas connu un tel mouvement de contestation étudiant depuis plusieurs années.

http://www.radiocanada.ca/nouvelles/Index/nouvelles/200504/01/001-ETUDIANTSVENDREDI.shtml

Article, 1ère partie

Article, 2ème partie

Publicité

Montréal, le 23 mars 2005

Lettre à Jean Charest Une majorité de Québécois sont fiers qu'en Amérique du Nord, ce soit au Québec que les étudiants bénéficient du meilleur soutien financier. Et ils veulent que cela reste ainsi car la comparaison nous place du côté du bon sens.

Le Québec est une société distincte, même Robert Bourassa l'affirmait. Au Québec, nous croyons qu'il faut essayer de donner une chance égale à tous. Cela fait partie de nos valeurs, de nos traditions, c'est presque dans nos gènes. Et je suis certaine que nous nous débarrasserons de votre gouvernement bien avant de changer cet aspect de notre culture qui est solidement ancré en nous.

M. Charest, pourquoi vous obstinez-vous à toujours nous comparer au pire ? Les États-Unis et le Canada anglais ne sont pas des exemples à suivre, selon la mentalité québécoise. Nous préférons nous inspirer des pratiques qui ont cours dans plusieurs pays d'Europe, celles-ci s'inscrivant dans une vision à plus long terme et dans le cadre d'une vraie démocratie égalitaire.

M. Charest, pourquoi voulez-vous abaisser notre niveau de «performance» sociale alors que, jusqu'à maintenant, nous sommes un exemple à suivre pour un grand nombre de nations à travers le monde ?

Caricature

Article

Photo

Article

Photo 1

Photo 2

Article, 1ère partie

Article, 2ème partie

Point de vue

Point de vue

Article

Mathieu Bélanger, Le Droit

Une cinquantaine des grévistes du Cégep de l'Outaouais ont occupé, pendant plus d'une heure, hier, une section complète de machine à sous au Casino du lac Leamy.

Et ce avec la bénédiction de Loto-Québec, s'il vous plaît. La société d'État avait été informée, mercredi, du coup que préparaient les étudiants, et n'a pas tenté de les en empêcher.

 « Nous les avons laissés entrer parce qu'ils ont fait leur action de façon intelligente, sans grabuge et sans déranger la clientèle, a confirmé, Luc Vallières, chef des services de sécurité du casino. Dans de telles circonstances, nous avons jugé bon de respecter leur façon de s'exprimer. »

Les cégépiens sont arrivés au casino vers l'heure du midi. Ils sont entrés tranquillement, en groupe de deux ou trois. « Ils ont tous été “cartés” », assure M. Vallières.

 « Nous avons tous mis un 25 sous dans notre machine, raconte Marie-Michelle Desjardins. Nous avons ensuite donné le signal, à vos marques, prêts, jouez votre avenir et nous avons tous levé dans les airs le petit carré rouge qui symbolise le mouvement étudiant. »

Mathieu Bélanger, Le Droit

Le premier vote de grève à l'Université du Québec en Outaouais (UQO) en avait déjà surpris plus d'un. La reconduction de la grève, hier, pour une cinquième fois a impressionné.

L'appui des universitaires pour le prolongement de la grève a même gagné quelques points par rapport au dernier scrutin. Les 762 étudiants présents à l'assemblée générale ont voté, cette fois, à 58,8 % en faveur de trois autres jours de débrayage.

Le président de l'Association générale des étudiants (AGE), Sébastien Jouffroy, avait le sourire facile quelques minutes après l'annonce du vote par le président de l'assemblée. « Nous allons tenter de mener plus d'actions à partir de maintenant, a-t-il indiqué. Les étudiants du Cégep de l'Outaouais font actuellement du bon travail et nous allons nous joindre à eux pour montrer que tous les étudiants de l'Outaouais sont mobilisés. »

Quelques heures avant le vote, au pavillon Lucien-Brault, les étudiants en faveur de la grève ont obtenu un appui qu'ils n'attendaient plus. Celui des professeurs.

Denis Dufresne, La Tribune, Sherbrooke

La situation se complique drôlement pour la direction du Collège de Sherbrooke à la suite de la décision des étudiants de poursuivre leur grève au moins jusqu'au 6 avril: la session pourrait être prolongée jusqu'au 21 juin, tandis que la session d'automne ne pourrait commencer qu'au début de septembre.

"Dans le contexte d'un retour en classe le 7 avril, nous aurions 21 jours et demi à reprendre; lorsque l'on place cela sur le calendrier scolaire, on arrive au 21 juin pour la fin de la session des étudiants et au 28 juin pour les enseignants", explique Raymond Genest, directeur des études.

"Cela veut aussi dire que la session d'automne est retardée parce qu'il faut prévoir les deux mois de vacances des enseignants, soit du 28 juin au 28 août, de sorte que la rentrée se ferait au début de septembre", ajoute-t-il.

Les étudiants du Collège de Sherbrooke ont voté mercredi pour la poursuite de leur grève, entamée le 24 février dernier, dans une proportion de 55 à 60 pour cent.

Ils ont ainsi entrepris leur cinquième semaine de grève (excluant la semaine de relâche) et doivent se prononcer à nouveau lors d'une assemblée générale mercredi prochain.

 

MARIE-JOSÉE MONTMINY, Le Nouvelliste, Trois-Rivières

Recourir à la grève pour défendre un principe est une chose. Mais qu'arrive-t-il des cours manqués? On sait déjà au Collège Shawinigan que la session sera prolongée pour récupérer les cours perdus. Mais à l'Université du Québec à Trois-Rivières, où on est au milieu d'une grève de quatre jours, il est encore trop tôt pour statuer sur la reprise ou non des cours qui n'ont pu être donnés.

Rappelons qu'à la suite du vote de grève de mardi, la direction de l'UQTR a demandé aux professeurs, chargés de cours et autres membres du personnel de maintenir les activités, mais tout en agissant avec discernement dans le respect des étudiants. Par contre, une brigade d'étudiants piqueteurs s'assure qu'aucun cours n'ait lieu pendant la période de débrayage.

 «C'est un processus très difficile», reconnaît le vice-recteur à l'enseignement et à la recherche, René-Paul Fournier. Quant à savoir ce qu'il adviendra des cours manqués, M. Fournier affirme qu'«il est trop tôt pour se prononcer là-dessus». Le vice-recteur espère qu'un règlement viendra mettre fin au conflit entre le gouvernement et les étudiants le plus vite possible, aujourd'hui de préférence!

NANCY MASSICOTTE, Le Nouvelliste, Trois-Rivières

Un regroupement d'étudiants de l'UQTR, qui est en désaccord avec certains moyens de pression, a formulé, hier, trois demandes à l'Association générale des étudiants (AGE), dont celle de ne plus perturber la tenue des cours.

Ce regroupement, qui prône la démocratie, réunit l'Association des étudiants en sciences comptables et de l'administration ainsi que l'Association des étudiants MBA-UQTR. Même s'il appuie les revendications du mouvement étudiant et s'oppose aux coupures dans le régime d'aide financière, ce groupe estime que certains moyens de pressions pénalisent davantage les étudiants que le gouvernement, ce qui amène selon eux une division des forces militantes.

Ainsi, «pour réduire les effets négatifs sur les étudiants et permettre une mobilisation massive et non à 55% en faveur des moyens de pression», le Regroupement des étudiants pour la démocratie présente trois demandes fondamentales à l'Association générale des étudiants de l'UQTR.

Photo

Lettres

Brève – 1

Brève - 2

Article

RADIO-CANADA : Compressions: les étudiants marquent le coup - Mise à jour le vendredi 1 avril 2005 à 1 h 22

Des étudiants de l'UQTR venus interrompre un cours

Les étudiants en grève multiplient leurs actions afin de protester contre la transformation de 103 millions de dollars de bourses en prêts par le gouvernement du Québec.

À Québec une vingtaine d'étudiants de cégeps et de l'Université Laval se sont introduits, jeudi matin, à l'intérieur du bureau du Parti libéral, sur le chemin Sainte-Foy. Ils y ont été délogés quelques heures plus tard par les policiers qui les ont libérés sous promesse de comparaître en cour. Les manifestants devront répondre d'accusations de voies de faits par intrusion.

À l'Université du Québec à Trois-Rivières, la deuxième grève étudiante est plus houleuse que la première.

Contrairement à ce qui s'était produit lors du premier débrayage, la direction refuse de suspendre les cours et demande à ses professeurs d'enseigner.

Des altercations se sont produites lorsque des grévistes ont empêché un professeur de donner son cours.

Quelque 500 étudiants de la faculté de droit de l'Université McGill n'assistent pas à leurs cours jeudi.

Paul Piché

Au cégep de Sainte-Foy, les étudiants ont voté à 57 % en faveur d'une grève générale illimitée avec un mandat renouvelable les lundis et les jeudis.

Spectacle anniversaire

Mercredi soir, des milliers d'étudiants réunis au parc Lafontaine, à Montréal, ont souligné le premier anniversaire de la modification du régime de prêts et bourses.

Plusieurs artistes dont Loco Locass, Paul Piché, Vincent Vallières, Béluga et Thomas Jensen ont pris part à un spectacle organisé pour souligner l'événement.

Des étudiants ont érigé une réplique de l'Université de Montréal en carton alors que d'autres, plus téméraires, ont accroché un immense carré rouge sur la croix du mont Royal.

Barricade démantelée au cégep du Vieux Montréal

Par ailleurs, un groupe d'étudiants qui avaient érigé une barricade mercredi soir, au coin des rues Sanguinet et Ontario, devant le cégep du Vieux-Montréal, ont quitté les lieux jeudi matin après une nuit mouvementée où des projectiles ont été lancés aux policiers et des feux allumés par les manifestants.

Les forces de l'ordre, qui se sont contentées de contenir l'événement, n'ont effectué aucune arrestation.

Plus de 185 000 étudiants des collèges et universités sont toujours en grève dans la province qui n'avait pas connu un tel mouvement de contestation étudiant depuis plusieurs années.

http://radio-canada.ca/nouvelles/Index/nouvelles/200503/31/002-etudiant-jeudi.shtml

Manifestation étudiante jeudi, à Rimouski. LCN

LCN : Grève étudiante : Le ministre Fournier et les étudiants discutent - Mise à jour: Jeudi 31 mars 2005, à 22:49

 (PC) - À la veille de la date fatidique du 1er avril, alors qu'une quinzaine de cégeps pourraient être forcés de terminer leur trimestre à la mi-août, des pourparlers intensifs avaient lieu entre les fédérations étudiantes et le gouvernement.

Vers 20h30, jeudi, les parties n'étaient toujours pas arrivées à un accord de principe. Fidèles au mot d'ordre qu'ils s'étaient donné, tant le cabinet du ministre Fournier que les leaders étudiants sont restés discrets sur la teneur des discussions.

L'attaché de presse du ministre de l'Éducation, Stéphane Gosselin, a néanmoins reconnu que la reprise des échanges cette semaine augurait bien: «À partir du moment où on se rassoit ensemble, ça veut dire qu'on chemine dans la bonne direction».

Si les parties ont décidé de se faire avares de commentaires, c'est qu'elles ont été échaudées par le contexte de leur première rencontre, alors que le moment de la réunion avait été divulgué aux médias par le whip en chef du gouvernement.

La poursuite de la grève la semaine prochaine obligerait 15 cégeps à prolonger le trimestre au-delà du 15 juin, soit à la mi-août ou pendant l'été, cette dernière option impliquant des coûts de l'ordre de 100 000 $ par jour pour un cégep de 5000 étudiants. Le cabinet du ministre Fournier, a cependant refusé de parler de «date butoir» pour les négociations.

La pression est forte pour parvenir à une entente. C'est que la Fondation des bourses du millénaire retient les 70 millions $ qu'elle doit verser en juin à Québec en raison du bris de contrat causé par les compressions de 103 millions $.

Tout au cours de la journée de jeudi, les rues de Montréal ont été animées par des manifestations étudiantes. En début d'après-midi, quelque 2000 élèves provenant d'une dizaine de polyvalentes ont notamment déambulé rue Sherbrooke.

Ils ont rejoint des grévistes de la Coalition de l'Association pour une solidarité étudiante élargie (CASSEE) et des groupes de défense des assistés sociaux pour une autre manifestation. A Québec, une occupation du bureau du Parti libéral s'est soldée par l'arrestation de 14 personnes qui seront accusées de voies de fait. Les agents ont dû avoir recours à un bélier et à une scie mécanique pour défoncer un mur et déloger les étudiants.

Sur la rue Wellington Nord

Les étudiants sherbrookois ont continué de manifester, jeudi, pour dénoncer les compressions de 103 millions de dollars effectuées dans le régime des prêts et bourses par le gouvernement Charest.

En après-midi, des étudiants de l'Université de Sherbrooke ont occupé pendant plusieurs heures les bureaux de la Chambre de commerce de Sherbrooke, situés rue Wellington Nord.

Ils voulaient ainsi lancer un débat public sur la fiscalité des entreprises, qui ne paient pas, selon eux, suffisamment d'impôts. La police a veillé au grain toute la journée. Les étudiants ont finalement quitté les lieux dans le calme, vers 17 h 30.

Par ailleurs, les étudiants en médecine de l'université se sont rendus au bureau de comté de Jean Charest en fin d'après-midi pour lui apporter un petit gâteau.

Plus de 185 000 étudiants des cégeps et universités du Québec sont en grève.

À Trois-Rivières, 200 élèves de l'école secondaire Chavigny sont descendus dans la rue, jeudi, afin d'appuyer leurs aînés qui sont en grève.

Les étudiants disent se sentir concernés par les compressions de 103 millions de dollars effectuées dans le régime des prêts et bourses par le gouvernement Charest.

Le degré d'engagement des étudiants semblait être variable, certains désertant rapidement les rangs pour faire l'école buissonnière. Cet élan de solidarité n'a guère plu à la direction de l'école, qui annonce que les étudiants qui ont déserté l'école seront sanctionnés.

Des commandos efficaces à l'UQTR

À l'Université du Québec à Trois-Rivières, des étudiants regroupés en « commandos », continuent d'empêcher la tenue des cours que donnent certains professeurs, malgré la grève générale.

Les manifestants prévoient poursuivre leurs actions au moins jusqu'à lundi, date à laquelle les étudiants devront décider s'ils poursuivent ou non cette grève, entamée mercredi.

Leur action, entreprise mercredi, semble porter ses fruits. Dans les rares salles de cours où se trouvaient des étudiants, les professeurs ont décidé de ne pas enseigner.

Selon les membres de ces commandos, les étudiants en génie et en sciences comptables sont ceux qui ont le plus tendance à défier le mouvement de grève en assistant à leurs cours.

Contrairement à ce qu'elle avait décidé lors de la première grève, la direction de l'UQTR n'a pas suspendu les cours et demande à ses professeurs d'enseigner parce qu'elle veut s'assurer que la session soit complétée dans les délais prévus.

Cette situation a donné lieu à un peu de brasse-camarade mercredi. La direction n'entend toutefois pas sévir contre les professeurs qui ne se présentent pas.

Par ailleurs, un étudiant a été enseveli de sous noirs au bureau régional du ministère du Revenu afin d'illustrer le niveau d'endettement des étudiants.

Les rues de Rimouski ont été envahies jeudi par les étudiants. Universitaires, cégépiens et élèves du secondaire avaient aussi invité les citoyens à se joindre à la manifestation.

Le départ a été sonné à 11 h 30 devant l'Université du Québec à Rimouski. Les étudiants se sont dirigés vers le cégep où une soupe populaire les attendait.

Vers 13 h, ils étaient devant l'école secondaire Paul-Hubert. Des étudiants du secondaire se sont alors joints à la manifestation qui a ensuite défilé dans les rues du centre-ville. Les manifestants se sont arrêtés devant les bureaux régionaux du ministère de l'Éducation.

Pour le porte-parole de l'Association générale des étudiants de l'UQAR, Benjamin Laplatte, la mobilisation citoyenne actuelle est exemplaire. « C'est très intéressant de voir que le Parti libéral est en train de faire, malgré tout, un grand pas en terme de sensibilisation et d'éducation citoyenne. Bon gré, mal gré, on assiste à ça », note M. Laplatte.

Ce dernier constate que le combat des étudiants est en train de déborder largement le seul enjeu des 103 millions. « Ce qu'on constate, cela sort des assemblées générales, cela sort des discussions qu'on a avec les gens, on glisse vers des enjeux sociaux beaucoup plus généraux », ajoute-t-il.

Les étudiants de Rimouski ont la ferme intention de poursuivre les moyens de pression au cours des prochains jours.

Les étudiants en grève de Québec multiplient leurs actions afin de protester contre la transformation des 103 millions de dollars de bourses en prêts.

Jeudi matin, une quinzaine d'étudiants de cégeps et de l'Université Laval se sont introduits à l'intérieur du bureau du Parti libéral, sur le chemin Sainte-Foy.

Les étudiants qui avaient indiqué qu'ils étaient prêts à rester aussi longtemps qu'il le faudrait et qui demandaient même la démission du gouvernement Charest ont été délogés par les policiers. Ils ont été libérés sous promesse de comparaître en cour, pour répondre à des accusations de voies de fait par intrusion, parce qu'ils ont occupé une propriété privée dans le consentement des propriétaires.

Les étudiants accusés font partie du groupe qui a aussi occupé les bureaux de l'aide financière de l'édifice Marie-Guyart, la semaine dernière.

Par ailleurs, une quarantaine d'autres étudiants ont manifesté à l'extérieur, sous l'oeil vigilant des policiers. Le chemin Sainte-Foy dans le secteur de la rue Eymard a été bloqué à la circulation automobile.

Jeudi matin ainsi qu'en fin de journée, quelques dizaines d'étudiants ont manifesté bruyamment au coin des rues Honoré-Mercier et Saint-Jean pour demander l'appui des citoyens à leur cause. De nombreux automobilistes ont manifesté leur appui en klaxonnant.

Mandats de grève

À l'Université Laval, 2000 étudiants qui ont voté mercredi contre le renouvellement de leur mandat de grève, sont de retour en classe. Au cégep de Sainte-Foy, cependant, les étudiants ont voté à 57 % en faveur d'une grève générale illimitée avec un mandat renouvelable les lundis et les jeudis.

Pendant ce temps, les discussions se poursuivent entre le ministre de l'Éducation et les représentants des fédérations étudiantes. Les représentants étudiants sont peu bavards sur le contenu des pourparlers.

Julie Bouchard, représentante de la Fédération étudiante du collégial, indique simplement que des rencontres sont prévues, mais que pour l'instant, les étudiants sont encouragés à poursuivre le mouvement de grève pour maintenir un rapport de force face au gouvernement.

LCN

LCN : Occupation étudiante d'un local du PLQ : La police intervient pour déloger les manifestants - Mise à jour: Jeudi 31 mars 2005, à 14:41

À Québec, une opération policière a eu lieu jeudi pour mettre un terme à l'occupation par des étudiants des locaux du Parti libéral, situés sur le chemin Sainte-Foy.

Un petit groupe d'étudiants occupait ces bureaux depuis 9 heures, jeudi matin.

Évidemment, les étudiants réclamaient les 103 millions de dollars qui ont été transférés en prêts.

Rappelons que des négociation entre les étudiants et le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, se poursuivent, mais on ne s'attend à aucune déclaration d'ici à la semaine prochaine.

Le chemin Sainte-Foy a été fermé une partie de la journée à la circulation.

Mathieu Bélanger, Le Droit

Les étudiants sont sortis frustrés et déçus de leur rencontre avec le député de Hull, Roch Cholette.

Des représentants étudiants du Cégep de l'Outaouais et de l'Université du Québec en Outaouais (UQO) avaient rendez-vous avec M. Cholette à 9 h 30, hier matin. Ils ont discuté, de façon informelle, pendant 45 minutes, avant de quitter les quartiers du nouvel adjoint parlementaire de Jean Charest pour les questions touchant la jeunesse.

« Il n'a pas été réceptif du tout, lance Patrick Robert-Meunier, président de l'Association générale des étudiants (AGE) du Cégep de l'Outaouais. Il avait même un ton paternaliste agaçant. Nous avons senti du mépris dans sa façon de nous parler. Il nous a traités comme des enfants. »

Pour le député de Hull, la rencontre s'est « bien passée ». Il a invité les étudiants à mettre un peu d'eau dans leur vin à la veille de la reprise des négociations avec le ministre de l'Éducation.
Les étudiants savaient qu'ils ne ressortiraient pas du bureau du député de Hull avec un chèque de 103 millions $, mais ils auraient souhaité une rencontre plus constructive.

« Nous lui avons présenté la situation en Outaouais et il s'est mis immédiatement à vanter la proposition du ministre de l'Éducation, ajoute le leader étudiant. Il n'a fait que répéter la ligne de son parti et défendre son gouvernement néolibéral. Nous n'avons eu d'autres choix que de lui opposer notre discours sur les acquis sociaux du Québec. Je ne pense pas que cet homme représente bien la population de l'Outaouais. »

La seconde grève des étudiants de l'Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) s'avère plus houleuse que la première. Contrairement à ce qui s'était produit lors du premier débrayage, la direction refuse de suspendre les cours et demande à ses professeurs d'enseigner.

Cette décision a entraîné une sérieuse altercation mercredi, lorsqu'une vigntaine étudiants en ingénierie ont voulu assister à un cours donné par le directeur du département de génie mécanique, Jean-Christophe Cuillière.

Des grévistes ont alors frappé dans la porte du local où ils se trouvaient pendant une vingtaine de minutes avant d'y pénétrer bruyamment. Des agents de sécurité qui ont assisté à la scène ne sont jamais intervenus. L'enseignant et les élèves n'ont eu d'autre choix que de quitter le local. M. Cuillière, qui ne cache pas être contre le débrayage, a précisé avant de quitter qu'il sera présent pour le prochain cours.

L'association étudiante accuse la direction de l'UQTR de jeter de l'huile sur le feu et lui demande de revoir sa décision. Les grévistes promettent pour leur part d'intervenir de nouveau si d'autres cours ont lieu durant leur grève, qui se poursuivra au moins jusqu'à lundi.

Clairandrée Cauchy

C’est avec l’opinion publique derrière eux que plusieurs milliers d’étudiants ont «célébré» le premier anniversaire de la compression de 103 millions dans l’aide financière. Les deux tiers des Québécois sont prêts à renoncer à une partie des baisses d’impôt pour réinjecter les 103 millions dans les bourses aux étudiants.

Idole d’une autre génération de militants, le chanteur Paul Piché, venu au spectacle en compagnie de son fils gréviste, a partagé la scène avec les Loco Locass et leur désormais célèbre hymne Libérez-nous des libéraux ainsi que les chanteurs Tomas Jensen et Vincent Vallières. Le spectacle «manifestif» a réuni au parc Lafontaine plusieurs milliers de jeunes et de moins jeunes venus «fêter» l’anniversaire de la compression de 103 millions de dollars dans les bourses aux étudiants.

Pedro Ruiz

C’est ce qui ressort d’un sondage réalisé par la firme Léger Marketing auprès de 1004 répondants entre les 23 et 28 mars pour le compte de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ). Les trois quarts (73 %) des Québécois appuient la demande des étudiants de réinvestir les 103 millions dans les bourses.

«Au cours des dernières semaines, le mouvement étudiant a gagné la bataille des relations publiques. Le peuple, non seulement les jeunes mais même les générations plus âgées, appuie la revendication étudiante», observe le sondeur Jean-Marc Léger.

Les Québécois sondés se disent même prêts, dans une proportion de 63 %, à renoncer à 26 $ de baisses d’impôt par année (soit l’équivalent des 103 millions) pour revenir en arrière sur la compression. «Ce qui est étonnant, c’est que ce sont les plus riches qui sont le plus disposés à renoncer aux baisses d’impôt», note le sondeur Jean-Marc Léger.

La proposition formulée il y a deux semaines par le ministre de l’Éducation, Jean-Marc Fournier, de réinjecter 42 millions cette année et 95 millions d’ici cinq ans dans un système de remise de dette n’ébranle pas cet appui populaire, malgré les dizaines de milliers de dollars dépensés en publicité pour la promouvoir. Les deux tiers des Québécois pensent que les étudiants ont eu raison de la rejeter et d’exiger le retour des 103 millions. La proportion est plus exactement de 64 % lorsqu’on parle des 42 millions promis cette année et de 61 % lorsqu’on fait référence aux 95 millions dans cinq ans. Ces deux dernières questions ont été posées à quelque 500 répondants, ce qui implique une marge d’erreur de 4,3 % comparativement à 3,4 % pour les deux premières.

Ces résultats tranchent avec un autre sondage réalisé il y a deux semaines pour le compte de TVA et démontrant que 64 % des 500 personnes interrogées étaient en faveur d’un compromis ou de la ligne dure face aux étudiants. Le sondeur Jean-Marc Léger pense que ce nouveau coup de sonde dissipe l’ambiguïté : «C’est certain que la population veut un compromis, elle veut une solution, mais on voit qu’elle penche beaucoup plus du côté des étudiants que du côté du gouvernement, contrairement à ce qu’on voyait au début du conflit.»

Manifestation

Le président de la FEUQ, Pier-André Bouchard, est ravi de ces résultats qui amènent de l’eau à son moulin en pleine période de discussions avec le ministre. «Cela montre clairement que les Québécois sont derrière nous et comprennent pourquoi on fait la grève», s’exclame le leader étudiant, qui rencontrait les médias en fin de journée au beau milieu d’une foule d’environ 10 000 personnes réunie au parc Lafontaine pour un des plus gros rassemblement étudiant depuis le début de la grève.

La présidente de la Fédération étudiante collégiale a quant à elle souligné la vigueur du mouvement, alors que les assemblées générales renouvellent massivement les mandats de grève. «Nous avions 10 assemblées au cours des derniers jours, les 10 ont reconduit la grève. C’est une note parfaite. Il n’y a aucun essoufflement», soutient Julie Bouchard. Quelque 185 000 étudiants sont toujours en grève dans 35 cégeps et une grande partie des universités.

Plusieurs personnalités artistiques ont donc prêté hier leur voix au mouvement étudiant pour réclamer du gouvernement qu’il réinvestisse l’argent des bourses transformé en prêts. Paul Piché a ouvert les festivités en reprenant un de ses vieux refrain rassembleur, puis Jacques L’Heureux, alias Passe-Montagne à une époque où les étudiants universitaires d’aujourd’hui étaient encore gamins, est monté sur scène pour appuyer en tant que parent d’adolescent les jeunes dans leur démarche.

La soirée s’est déroulée sans anicroche, les policiers se faisant discrets aux abords du parc Lafontaine. Béluga, Vincent Vallières et Thomas Jensen ont notamment participé au spectacle, tandis que le mordant groupe de rap Loco Locass a obtenu une forte réaction de la foule au moment d’entamer son percutant Libérez-nous des libéraux.

Des sympathisants de la CASSEE, la coalition qui représente environ le tiers des grévistes mais qui est exclue des négociations avec le ministre Fournier, se sont manifesté bruyamment tout au cours de la soirée dans les premiers rangs des spectateurs, en réclamant la gratuité scolaire et une présence à la table de négociation, ce qui a poussé la plupart des artistes présents à leur accorder leur soutien.

L’appui populaire était palpable dans ce rassemblement aux flambeaux «manifestif», pour reprendre les termes de Loco Locass. Plusieurs têtes grises se mélangeaient aux jeunes venus d’un peu partout au Québec. Entre quelques bannières syndicales, l’Union des forces progressistes et Option citoyenne ont aussi épaulé les étudiants par leur présence.

«Ce n’est pas parce qu’on est la province où cela coûte le moins cher d’étudier qu’on doit devenir celle où cela coûte le plus cher. La solidarité et la force qu’ils démontrent méritent notre appui», a fait valoir Jean-Guy Dussault, père de quatre enfants aux études post-secondaires.

Un autre père de deux cégépiens en grève, Jean-François Thomas, dénonçait les compressions projetées à l’aide sociale et celles dans l’aide financière. «C’est ridicule de baisser les impôts. Cela ne me dérange pas de payer autant pour ne pas “couper” les pauvres et endetter les étudiants», déclare M. Thomas, qui a lui-même fait la grève dans son jeune temps. Et sa conjointe Michelle de renchérir : «[Le ministre] Fournier est condescendant envers les étudiants. Il n’a pas montré beaucoup d’ouverture.»

Toujours très discret sur ses pourparlers avec le ministre, le président de la FEUQ a toutefois laissé tomber que les discussions «avançaient». «Il y a eu des rencontres et il va y en avoir dans les jours à venir», a déclaré de façon laconique Pier-André Bouchard.

Un rendez-vous festif et revendicateur de plusieurs milliers d’étudiants hier au parc Lafontaine.

Pedro Ruiz

Réaction gouvernementale

Le ministre de l’Éducation est pour sa part demeuré invisible hier, esquivant les journalistes à la sortie de la réunion hebdomadaire du conseil des ministres. Son attaché de presse s’est contenté de dire qu’il misait sur les discussions avec la FECQ et la FEUQ. «Quand il y aura du nouveau suite aux discussions qu’on aura, on se fera un plaisir de communiquer tout ça. Pour l’instant, il n’y aura pas de commentaire sur tout ce qui entoure la grève.»

C’est le ministre du Développement économique, Claude Béchard, qui a été envoyé au bâton pour donner la réplique aux journalistes. Vantant les mérites de la proposition gouvernementale qui «encourage la réussite scolaire» et allège l’endettement des plus démunis, M. Béchard a souligné que son équipe ne «gouverne pas pour les sondages».

Questionné sur la grogne qui prend de plus en plus d’ampleur, le jeune ministre, qui rembourse toujours ses dettes d’études, a répondu : «On va tenir le coup. Non seulement on va tenir le coup, mais on fait très bien dans les circonstances.»

Face à l’agitation sociale qui gagne l’ensemble du milieu de l’éducation avec les grèves qui s’amorcent maintenant dans plusieurs syndicats de l’éducation, le ministre a fait valoir que le gouvernement ne «peut pas inventer de l’argent». Il a néanmoins défendu l’intention de son gouvernement de réduire les impôts, plaidant que ces sommes revenaient dans l’économie.

Le whip en chef du gouvernement, Norman McMillan, est quant à lui venu jeter de l’huile sur le feu en dénonçant les liens entre les centrales syndicales et le mouvement étudiant. Laissant entendre que des autobus auraient été payés par la CSN la semaine dernière pour transporter des manifestants se rendant à Québec, il a soutenu que cette bataille appartenait aux étudiants. «Ce n’est pas aux centrales de s’occuper de ces choses-là.»

L’allusion a fait sortir de ses gonds le président de la FEUQ, pour qui de tels propos dénotent une incapacité à débattre du fond des choses. Il s’insurge contre ce qu’il estime être une tentative «d’utiliser les étudiants pour basher les syndicats en vue de la négociation des conventions collectives». «Qu’il ne pense pas que nous sommes des marionnettes des centrales. Ce n’est pas parce qu’on parle aux gens qu’on est en train de se faire utiliser», a affirmé M. Bouchard, reconnaissant que les centrales avaient «déjà rendu des services» au mouvement étudiant.

Rencontré au rassemblement en soirée où quelques pancartes syndicales côtoyaient les nombreuses affiches peintes à la main par les étudiants, le président du Conseil central de Montréal de la CSN, Arthur Sandborn affirme que le whip «dit n’importe quoi». «Quand j’étais dans le mouvement étudiant il y a 35 ans, on demandait aux syndicats de payer nos autobus, parce qu’ils avaient de l’argent. Mais ce sont les étudiants qui les remplissent. On les regarde et on les appuie», lance le syndicaliste.

Avec la collaboration de Tommy Chouinard et de Guillaume Bourgault-Côté

Guillaume Bourgault-Côté

Parallèlement à celle des étudiants, la grogne des professionnels de l'éducation envers le gouvernement gagne en ampleur elle aussi. Hier, alors que 5000 enseignants de cégep débrayaient devant une vingtaine d'établissements collégiaux de la province, d'autres mandats de grève limitée étaient adoptés par les 87 500 employés de la Fédération des syndicats de l'enseignement (FSE-CSQ) et de l'Association provinciale des enseignants du Québec (APEQ).

On dénombre donc maintenant plus de 135 000 professionnels de l'enseignement (dont 110 000 affiliés à la Centrale des syndicats du Québec, CSQ) dotés d'un mandat de grève, généralement d'une durée de deux jours et valide jusqu'à la mi-mai.

C'est dans une proportion de 70 % que les membres de la FSE et de l'APEQ (qui a rejoint le «cartel» de négociation de la CSQ pour la cause) ont approuvé au cours des dernières semaines la tenue de journées de grève légales pour protester contre la lenteur des négociations devant renouveler les conventions collectives de ces employés, sans contrat de travail depuis juin 2003.

Pour la FSE, l'exercice de ce mandat se fera en deux étapes. D'abord, plusieurs journées de grève régionale auront lieu en avril. Ensuite, le 6 mai, tous seront réunis lors d'une journée dite de «débrayage national» devant l'Assemblée nationale. Pour leur part, les membres de l'APEQ tiendront leurs journées de grève le 19 avril et le 6 mai.

À la CSQ, on mentionne qu'une réunion spéciale aura lieu cette semaine pour évaluer la possibilité que tous les syndicats actuellement dotés de mandats de débrayage lancent une action concertée. Le mouvement de mécontentement touche maintenant l'ensemble des fédérations d'enseignants ou de professionnels affiliées à la CSQ, notamment la Fédération des professionnels de l'éducation du Québec (FPPE, 5500 membres), la Fédération nationale des enseignants (FNEE, 23 500 membres) et la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS, 20 000 membres).

La présidente de la FSE (80 000 membres), Johanne Fortier, a dénoncé hier le fait que «les travaux à la table de négociation n'avancent guère». «Malheureusement, ce gouvernement ne parle que le langage de la grève et des moyens de pression lourds», a-t-elle indiqué. La fédération demande notamment une amélioration des services offerts aux élèves en difficulté, de même qu'une diminution du nombre d'élèves par groupe.

Dans la rue

Hier matin, environ 5000 enseignants de cégep membres de la Fédération autonome du collégial (FAC) et de la Fédération des enseignants de cégep (FEC-CSQ) ont pour leur part exercé une première partie des mandats de grève qu'elles avaient obtenus en faisant du piquetage devant une vingtaine d'établissements à travers la province. Ce «premier coup de semonce [...] marque un virage dans les négociations», ont déclaré les représentants des deux fédérations, qui ont encore trois jours et demi de grève en «banque».

«Ce premier débrayage des profs de la FAC et de la FEC vient souligner à grands traits le malaise [dans le monde de l'éducation] clairement exprimé par le mouvement étudiant», ont indiqué la FEC et la FAC.

Cette sortie des professeurs n'a pas eu d'impact notable sur la journée des étudiants, la plupart d'entre eux étant aussi en grève. Mais au cours des prochaines semaines, les grèves des professionnels pourraient contribuer à retarder davantage la fin du trimestre si les enseignants appliquent leurs moyens de pression après le retour en classe des quelque 185 000 grévistes actuels. «C'est sûr que ça compliquera le réaménagement du calendrier, convient Mario Beauchemin, de la FEC-CSQ, mais la situation est entre les mains du ministre. [...] Le gouvernement pourrait voter une loi spéciale qui ramènerait à environ 70 jours la session de 82 jours, et les professeurs pourraient adapter la pédagogie à ce calendrier [...]. La date butoir du 1er avril est une forme d'intimidation», estime-t-il.

Par contre, à la Fédération des cégeps, le président Gaëtan Boucher prévient que la situation est sérieuse. «C'est très préoccupant, tout est préoccupant», dit-il en faisant référence aux mouvements des étudiants et des enseignants. «Vendredi, une quinzaine de cégeps vont avoir dépassé la limite pour terminer avant le 15 juin», et la sortie des professeurs ne peut que «densifier le problème».

Mais selon M. Boucher, l'adoption d'une loi spéciale pour revoir à la baisse le calendrier n'est pas encore une option. «Nous n'en sommes pas là, il y a encore un peu d'espace devant nous.»

Avec la collaboration de Clairandrée Cauchy

 

Nos dirigeants étudiants ont posé comme point ultime de la revendication, et avec raison, une question de nature économique: 103 millions de dollars. Mais ce qui pousse ainsi tant d'étudiants à faire la grève depuis bientôt un mois, ce n'est peut-être pas cette pure question d'argent.

Cet argent est le symptôme d'un malaise beaucoup plus grand, qui va bien au-delà d'une question de prêts et de bourses jusqu'à la gratuité scolaire. Et c'est peut-être pour cette raison que le mouvement étudiant est actuellement si puissant et si intransigeant sur ses positions face au gouvernement. Derrière, il y a un état de crise : la crainte, la peur, l'angoisse que l'avenir ne soit plus du côté de la jeunesse mais essentiellement du côté d'une population vieillissante.

Je suis de celles qui ont toujours vécu les mouvements étudiants en marge, en bordure. J'ai toujours été pour les revendications des étudiants, mais jamais d'assez près pour aller jusqu'à marcher dans les rues. Pour la première fois, le 16 mars dernier, je suis allée manifester moi aussi, avec tous les autres. Et ce n'était pas pour une simple question financière.

Je suis l'une des privilégiées qui ont pu faire toutes leurs études sans encourir de dettes et, pourtant, c'est aujourd'hui que la nécessité de crier mon inconfort, mon malaise, est la plus grande. La question sociale, depuis un mois, a fait une intrusion dans mon intimité.

Qu'est-ce qui nous attend ?

Comment sortir de l'impasse qui existe entre nous, les étudiants, fixés sur nos 103 millions, et ce ministre fixé sur des impératifs d'économie ? Qu'attend-on pour poser les questions de fond ? Le problème qui m'habite, et sans doute plusieurs autres avec moi, c'est non pas exclusivement cette somme de 103 millions mais la situation qui m'attend en sortant de l'université.

Si je m'endettais avec l'assurance de trouver, à la fin de mes études, un espace de liberté où je pourrais enfin respirer en travaillant, où je pourrais avoir l'espérance de poursuivre mes projets d'avenir en étant appuyée par mes parents, mes grands frères et mes grandes soeurs, mes concitoyens qui oeuvrent présentement au fonctionnement de la société, sans doute que je n'hésiterais pas un instant aujourd'hui à payer plus cher pour mon éducation.

Malheureusement, c'est plutôt l'inverse qui m'attend. Mon avenir ressemble plus à une prison où j'irai mourir à petit feu : payer des dettes pour un bien dont je ne pourrai jamais jouir et financer des soins pour mes parents vieillissants en m'aliénant dans un travail qui ne m'offrira aucun espace pour créer un monde plus humain.

Aujourd'hui, l'université et le cégep sont pour moi les derniers espaces où cette li-

berté tant désirée dans l'avenir est encore possible. Et vous voulez me l'enlever, m'enlever ce qu'il me reste d'espérance et d'espace pour respirer !

Si je résiste tant, c'est par instinct de survie, pour échapper à l'agonie que j'appréhende à la sortie de l'université. Jouer un rôle, je le veux bien, mais donnez-moi la chance d'espérer l'avenir autrement, juste un peu ! Aller manifester me redonne la joie d'espérer. Y a-t-il quelqu'un qui va enfin comprendre ça ?

J'ai besoin d'air, et 170 000 jeunes avec moi me donnent l'espérance de pouvoir respirer un jour ! J'espère que ça va continuer au-delà des 103 millions... Et qu'un vrai débat de société va s'engager entre nous et ceux qui nous ont précédés.

Un tout nouveau jour vient de se lever où plein de jeunes étudiants dans les rues du Québec parlent entre eux de politique et décident enfin d'opter pour l'altruisme et la justice distributive comme étant des objectifs collectifs souhaitables.

La stupide gaffe libérale des 103 millions de dollars changés en prêts dans le système de prêts-bourses aux étudiants est tellement grossière, sur le plan collectif québécois de lutte contre la pauvreté, qu'elle aura servi de déclencheur sur le plan de la réflexion politique.

Nos jeunes, de toutes conditions, vivent une solidarité exemplaire et voudraient que leur Québec puisse être vraiment différent. De plus, il devient évident que l'Ontario, le ROC ou les États-Unis ne pourront plus être des modèles à imiter.

Par ailleurs, nos étudiants semblent heureux de découvrir que leur Québec pourrait devenir une nation différente et généreuse, où l'éducation de toute la jeunesse devrait être gratuite de A à Z.

Enfin tous, même les riches, éprouvent de la responsabilité, de la joie et de la fierté à refuser catégoriquement que quelques-uns puissent s'enrichir alors que les pauvres s'appauvrissent.

Merci donc, MM. Reid et Charest, d'avoir provoqué sans le vouloir, par cette horrible gaffe, une session spéciale de «science politique 101» dans les rues du Québec. Elle nous aura servi à nous mieux connaître.

En augmentant de 103 millions de dollars l'endettement des étudiants, le gouvernement prenait il y a un an une décision qui en a surpris plusieurs. Nous croyons qu'elle était pourtant le témoin d'une tendance lourde sacrifiant l'avenir pour le présent. Le Pont entre les générations fustigeait déjà, il y a quatre ans (Le Devoir, 17 février 2000), les orientations du gouvernement péquiste face à notre défi démographique: «Surtout, baisser les impôts et dépenser rapidement les surplus.

Encore une fois, une politique à courte vue, sans vision d'avenir. [...] Quelle sorte d'héritage léguerons-nous à la génération montante ? Des dettes à payer pour le restant de leur vie ?» Plus ça change...

Le gouvernement libéral actuel ne s'attaque pas davantage à l'endettement croissant de l'État, préférant diminuer les impôts le plus rapidement possible. Les générations montantes, elles, paieront plus tard des impôts plus élevés pour corriger le surendettement du secteur public. Endetter davantage les étudiants est une proposition déjà fort discutable sur le plan de l'équité sociale. Endetter davantage les générations montantes alors que le problème de la dette publique demeure entier, c'est accroître l'iniquité entre les générations et prendre des risques inutiles envers la pérennité de notre société telle qu'on la connaît.

Il faut aller exactement dans la direction contraire. Le discours étudiant sur les effets de l'endettement sur plusieurs d'entre eux doit être entendu : incapacité de compléter ses études, incapacité de fonder une famille, incapacité de créer une entreprise. Il faut pourtant que les générations montantes trouvent les moyens d'entreprendre, dans leur vie privée comme sur le plan collectif, les projets qui mèneront notre société plus loin. Aujourd'hui, le gouvernement doit accepter de réduire l'endettement des étudiants. Demain, il devra accepter de réduire l'endettement de tous les Québécois. Ainsi, après-demain, nous aurons la volonté et les moyens d'être une société à la fois dynamique et soucieuse du bien-être de sa population vieillissante, sans oublier les générations qui nous succéderont.

Éditorial

Caricature

Article

Article

En bref

Article

Article

En bref

Article, 1ère partie

Article, 2ème partie

Lettre - 1

Lettre - 2

1ère page

Article

Article

Photo

Lettre - 1

Lettres - 2

1ère page

Le Nouvelliste, Trois-Rivières

À 13 h 45, un groupe d'étudiants en génie mécanique à l'UQTR a voulu reprendre un cours qui avait été manqué lors du premier épisode de grève. Le professeur Jean-Christophe Cuillère a dû abdiquer et quitter le local après une demi-heure de «perturbations» exercées par une escouade d'une cinquantaine d'étudiants pro-grève qui veillaient à ce qu'aucun cours ne se donne sur le campus.

Le traditionnel «So-so-so-Solidarité!» était scandé autour du local par ces cerbères guidés par le porte-parole du comité de mobilisation Benoît Langlois. Bâtons en mains, certains membres de la brigade ont frappé bruyamment sur la porte et les murs de la classe, de façon à empêcher le professeur d'offrir son cours normalement.

1ère page

Photo

Article

Lettre

Photo

Article

Brève

Article

Article

Fast Track - 1

Fast Track – 2

Fast track - 3

LCN : Grand rassemblement à Montréal : Les étudiants se souviennent des 103 millions - Mise à jour: Mercredi 30 mars 2005, à 20:43

LCN

(D'après PC) – Des milliers d'étudiants ont souligné dans la musique le premier anniversaire de l'objet de leur colère: la conversion de 103 millions de dollars de bourses en prêts, mercredi soir au parc Lafontaine à Montréal.

Selon certaines estimations, de 5000 à 10 000 personnes se seraient déplacées pour ce grand rassemblement organisé par la FEUQ et la FECQ, sous le thème «Je me souviens des 103 millions».

Le chansonnier Paul Piché, le groupe rap francophone aux paroles décapantes Loco Locass étaient de la partie, et même le comédien Jacques L'Heureux, le Passe-Montagne de l'émission pour enfants Passe-Partout, venu appuyer les étudiants grévistes en tant que parent aujourd'hui de jeunes concernés par le dossier de l'aide financière.

Le rassemblement festif a dépassé le cadre de la revendication touchant les 103 millions de dollars de réinjection dans les bourses, puisque des assistés sociaux craignant les compressions budgétaires s'étaient joints aux étudiants, en plus de quelques syndiqués du milieu de l'enseignement.

L'Union des forces progressistes, un parti de gauche, et l'Option citoyenne, un mouvement de gauche, ont aussi épaulé les étudiants universitaires et les cégépiens par leur présence. Leur porte-parole Amir Khadir et Françoise David ont participé au rassemblement, enthousiastes.

De nombreux parents et citoyens étaient également sur place pour manifester leur appui aux revendications étudiantes.

La sécurité était assurée par plusieurs policiers et agents de sécurité.

Quelque 185 000 étudiants membres de la FEUQ, de la FECQ mais aussi de la CASSEE sont en grève. C'est donc dire que le mouvement de grogne ne s'estompe pas.

De nouvelles séances de négociations sont prévues cette semaine entre le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, et la FEUQ et la FECQ. Aucun détail sur les moments de ces réunions n'est connu pour l'instant.

Lia Lévesque, Presse Canadienne, Montréal

Quelques milliers d'étudiants ont «fêté» dans la musique le premier anniversaire de l'objet de leur colère: la conversion de 103 millions $ de bourses en prêts, mercredi soir au parc Lafontaine à Montréal.

Le chansonnier Paul Piché et le groupe rap francophone aux paroles décapantes Loco Locass étaient de la partie, de même que le comédien Jacques L'Heureux, le Passe-Montagne de l'émission pour enfants Passe-Partout, venu appuyer les étudiants grévistes, en tant que parent aujourd'hui de jeunes concernés par le dossier de l'aide financière.

Le rassemblement festif a dépassé le cadre de la revendication touchant les 103 millions $ de réinjection dans les bourses, puisque des assistés sociaux, craignant à leur tour les compressions budgétaires à la Sécurité du revenu, s'étaient joints aux étudiants, en plus de quelques syndiqués du milieu de l'enseignement.

L'Union des forces progressistes (UFP), un parti de gauche, et l'Option citoyenne, un mouvement de gauche, ont aussi épaulé les étudiants d'université et de cégep par leur présence.

«À mon avis, ça dépasse ça (la revendication touchant l'aide financière aux étudiants), c'est un mécontentement généralisé», a commenté le Dr Amir Khadir, porte-parole de l'UFP.

Les étudiants, trouve-t-il, «sont très inspirants pour le reste du mouvement social».

Mme Françoise David, porte-parole d'Option citoyenne, a expliqué vouloir «faire le lien entre la lutte des étudiants pour retrouver leurs bourses et la lutte des personnes assistées sociales pour ne pas subir des coupures comme ce qui semble s'annoncer».

Les rumeurs font effectivement état d'autres compressions à venir à la Sécurité du revenu dans le but de respecter en partie l'engagement électoral du gouvernement Charest de réduire les impôts.

«C'est un gouvernement qui s'en prend aux plus mal pris de la société pour essayer de trouver de l'argent pour faire des baisses d'impôt. C'est complètement ridicule. Les baisses d'impôt, c'est les plus riches qui vont en profiter. Et pour faire ça, on va aller chercher l'argent des pauvres. Ca n'a aucun bon sens», a dénoncé Mme David.

Un des leaders étudiants, Pier-André Bouchard, président de la Fédération étudiante universitaire du Québec, assistait à ce rassemblement festif. «Les Québécois appuient les étudiants. Le gouvernement n'a plus d'excuses. Qu'il arrête d'essayer de se cacher. On l'a gagnée, la bataille de l'opinion publique.»

M. Bouchard a refusé de commenter la teneur des discussions qui ont cours entre les fédérations étudiantes et le ministère de l'Education. «Ca avance», s'est-il borné à dire.

«Le 1er avril, ça semble être une date très fatidique pour le gouvernement du Québec (à cause des risques de prolongation des sessions). Il commence à être pressé de régler. La question, c'est est-ce qu'il est prêt à faire ce qu'on lui demande depuis un an, c'est-à-dire corriger l'erreur qui a été faite au dernier budget?», a demandé M. Bouchard.

Le groupe Loco Locass a entonné sa célèbre chanson Libérez-nous des libéraux..

Un grand rassemblement a réuni des milliers d'étudiants, mercredi soir, au parc Lafontaine, pour souligner le premier anniversaire de la transformation des 103 millions de dollars de bourses en prêts par le gouvernement du Québec.

Plusieurs artistes étaient venus appuyer les étudiants en grève pour un spectacle, dont Loco Locass, Paul Piché, Vincent Vallières, Béluga et Thomas Jensen.

Des assistés sociaux craignant les compressions budgétaires et quelques syndiqués du milieu de l'enseignement étaient aussi présents. Les porte-parole de l'Union des forces progressistes (UFP), Amir Khadir, et d'Option citoyenne, Françoise David, ont aussi épaulé les étudiants.

Des étudiants ont érigé une réplique de l'Université de Montréal en carton. D'autres ont construit symboliquement un bidonville baptisé Charestville. Enfin, un immense carré rouge, symbole des revendications étudiantes, a été installé sur la croix au sommet du mont Royal.

Le rassemblement du parc Lafontaine était organisé par les deux plus importantes organisations étudiantes, la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ).

http://radio-canada.ca/nouvelles/Index/nouvelles/200503/30/015-Etudiants-Manifs-Merc.shtml

Sondage et négociations

Les étudiants ont reconduit leur mandat de grève dans plusieurs établissements.

En matinée, à Québec, une trentaine d'étudiants avaient bloqué l'entrée des bureaux du ministère des Finances.

À Montréal, une quarantaine d'étudiants de l'Université de Montréal occupent toujours les bureaux de la faculté d'arts et sciences. Ils contestent les propos de la direction, qui a prévenu la veille que les étudiants en grève depuis plus de 3 semaines devraient prolonger leur session.

Ils sont maintenant 185 000 étudiants des collèges et universités en grève à travers la province. Trente-quatre des 48 cégeps francophones et anglophones de la province sont paralysés par le mouvement.

En matinée, la FEUQ a dévoilé les résultats d'un sondage réalisé par Léger-Marketing qui indique que 73 % des Québécois sont en faveur de la restauration des 103 millions de dollars dans le programme des bourses. 63 % des répondants sont même prêts à sacrifier une baisse d'impôts de 26 $ par année pour ce faire.

Pendant ce temps, les négociations entre la FEUQ, la FECQ et le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, ont repris, mais aucune information n'a transpiré. La Coalition de l'association pour une solidarité syndicale étudiante élargie (CASSEE) est exclue des discussions.

Des appuis syndicaux qui irritent

Les étudiants ont reçu de nouveaux appuis tels ceux de l'UFP et Option citoyenne qui ont pris position en faveur de leur cause.

Mais l'appui des centrales syndicales, lui, n'est pas sans irriter le gouvernement de Jean Charest. Le whip en chef, Norman MacMillan, a dénoncé cette ingérence, estimant que les syndicats profitent de cette occasion pour exercer des pressions sur Québec en prévision de leurs propres négociations dans le secteur public.

Les présidents de la CSQ, Réjean Parent, et de la CSN, Claudette Carbonneau, ont dénoncé les allusions de M. MacMillan. Selon les centrales, comme les fédérations étudiantes, l'aide matérielle des syndicats est plutôt ponctuelle.

Par exemple, pour la grande marche du 16 mars, la FTQ a prêté gracieusement son service d'ordre, la CSQ a versé 2000 $, tandis que la CSN a fait un don de 5000 $ et prêté sa marionnette de Jean Charest.

La grève générale illimitée des étudiants se poursuit à l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC). Les 1200 étudiants présents à l'assemblée générale convoquée mercredi ont voté dans une proportion de 76 % pour la reconduction du mandat de grève.

Les étudiants de l'UQAC se sont joints au mouvement provincial de grève étudiante la semaine dernière, après une longue hésitation.

Le Mouvement des associations générales étudiantes (MAGE) de l'UQAC, qui avait convoqué l'assemblée, a toutefois dû répondre à l'inquiétude grandissante des étudiants sur le prolongement de leur session d'hiver.

Le coordonnateur aux affaires publiques de MAGE-UQAC, Jean-François Lalonde, soutient qu'il n'y a rien d'inquiétant à ce moment-ci.

Les étudiants réévalueront la situation lundi prochain. D'ici là, d'autres moyens de pression sont prévus. Mardi, un grand rassemblement des étudiants devant l'UQAC est venu couronner l'occupation des terrains de l'institution, qui s'est poursuivie tout au cours de la fin de semaine de Pâques.

Les étudiants du Collège de Sherbrooke poursuivent leur grève. Réunis en assemblée générale mercredi après-midi, ils ont décidé de poursuivre leur débrayage, entrepris le 24 février.

Les étudiants se sont prononcés lors d'un vote à main levée qui s'est avéré serré.

Les étudiants maintiennent la pression sur le gouvernement québécois - ils sont maintenant 185 000 en grève - tandis que des négociations sont en cours avec le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier.

Forts d'un sondage Léger-Marketing commandé par la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), les étudiants poursuivent leurs manifestations. Ce sondage indique que 73 % des Québécois sont en faveur de la restauration des 103 millions de dollars dans le programme des bourses, et 63 % des répondants sont même prêts à sacrifier une baisse d'impôts de 26 $ par année pour ce faire.

Triste anniversaire

Les étudiantes ont souligné la date du premier anniversaire de la transformation des 103 millions de dollars de bourses en prêts. Une trentaine d'étudiants ont notamment bloqué l'entrée des bureaux du ministère des Finances, à Québec.

En après-midi, des étudiants quitteront l'Université Laval en direction de Montréal, en prévision d'une manifestation devant les bureaux du ministère de l'Éducation.

Un grand rassemblement est également prévu au Parc Lafontaine, en soirée, pour souligner le premier anniversaire des compressions dans le programme de bourses. Les artistes Loco Locass, Béluga, Vincent Vallières et Thomas Jensen participeront au spectacle.

Pendant ce temps, les négociations entre la FEUQ, la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et le ministre Fournier ont repris, mais aucune information n'a transpiré.

Des appuis syndicaux qui irritent

Les étudiants ont reçu de nouveaux appuis tels ceux de l'Union des forces progressistes (UFP) et Option citoyenne qui ont pris position en faveur de leur cause.

Après les grandes centrales syndicales, le soutien de ces deux partis politiques vient renforcer les revendications étudiantes.

Cette situation n'est pas sans irriter le gouvernement de Jean Charest, dont le whip en chef, Norman MacMillan, a dénoncé l'ingérence des centrales syndicales.

Le député de Papineau soutient que les centrales syndicales profitent de cette occasion pour exercer des pressions sur le gouvernement en prévision de leurs propres négociations dans le secteur public.

Les présidents de la CSQ, Réjean Parent, et de la CSN, Claudette Carbonneau, ont dénoncé les allusions de M. MacMillan. Selon les centrales, comme les fédérations étudiantes, l'aide matérielle des syndicales est plutôt ponctuelle.

Par exemple, pour la grande marche du 16 mars, la FTQ a prêté gracieusement son service d'ordre, la CSQ a versé 2000 $, tandis que la CSN a fait un don de 5000 $ et prêté sa marionnette de Jean Charest.

Les étudiants tiennent bon

Loin de fléchir à l'issue du congé de Pâques, le mouvement de grève étudiante a pris de l'ampleur, mardi, quand des milliers d'étudiants ont renouvelé leurs mandats de grève générale.

Les 8700 étudiants de l'Université du Québec à Trois-Rivières ont notamment voté à 60 % pour une grève d'une durée de quatre jours à compter de mercredi. Il y a à peine 12 jours, ils s'étaient prononcés contre la reconduction de la grève.

 

Les 2100 étudiants de la Faculté des lettres et des sciences humaines de l'Université de Sherbrooke ont également voté pour la poursuite de la grève dans une proportion de près de 60 %.

Quatre cégeps ont aussi choisi de continuer le débrayage, parfois de justesse comme au cégep de Victoriaville, où 56 % des étudiants ont appuyé la poursuite de la grève.

Trente-quatre des 48 cégeps francophones et anglophones de la province sont paralysés par le mouvement.

http://www.radiocanada.ca/nouvelles/Index/nouvelles/200503/30/007-Etudiants_mercredi.shtml

LCN : Sondage sur le conflit : L'appui de la population va aux étudiants - Mise à jour: Mercredi 30 mars 2005, à 14:56

Une cinquantaine d'étudiants rassemblés devant le Parlement, à Québec, ont distribué des petits carrés rouges. LCN

Conflit dans le dossier des prêts et bourses: les étudiants et le gouvernement tentent chacun de leur côté de s'assurer de l'appui du public au moyen de sondages. La FEUQ a publié, mercredi matin, les résultats d'une enquête commandée la semaine dernière à la firme Léger Marketing.

À la question: «Êtes-vous d'accord avec la proposition du gouvernement de verser 42 millions de dollars aux étudiants cette année ou préférez-vous la réclamation étudiante de 103 millions de dollars?», 65% des répondants ont donné leur appui aux étudiants.

Dans un deuxième volet, les personnes interrogées ont encore opté pour la revendication étudiante de 103 millions.

À la question: «Préférez-vous l'offre de 95 millions de dollars du gouvernement sur cinq ans ou la demande des étudiants?», 61% des répondant se rangent dans le camp des étudiants.

Par ailleurs, mercredi matin, une cinquantaine d'étudiants se sont rassemblés devant le Parlement, à Québec, pour distribuer des petits carrés rouges. Ces carrés se veulent un outil de sensibilisation à la cause étudiante et un appel à un appui ouvert de la population.

Ce sont maintenant 185 000 étudiants qui sont en grève au Québec. Des milliers d'entre eux sont attendus en soirée au Parc Lafontaine de Montréal pour un grand rassemblement, sous le thème «Je me souviens des 103 millions». Cette manifestation est organisée par la FEUQ et la FECQ.

Après les étudiants, c'est au tour des professeurs de cégeps de descendre dans la rue pour faire pression sur le gouvernement Charest.

Mercredi matin, quelque 5000 enseignants de cégeps, membres de la Fédération autonome du collégial et de la CSQ, ont dressé des piquets de grève pour une demi-journée afin de réclamer le renouvellement de leurs contrats de travail. Ces professeurs du collégial sont sans convention collective depuis le mois de juin 2003.

Les professeurs de 21 cégeps sur 48 qui ont débrayé mercredi matin, réclament aussi que le gouvernement québécois revoie leurs tâches, passablement alourdies par le travail administratif depuis la réforme de 1993.

En après-midi, la majorité des professeurs avaient repris le travail.

Cette demi-journée de débrayage se voulait surtout symbolique. Les professeurs affirment qu'il ne s'agit que du lancement des moyens de pression et qu'en avril, il est fort possible que tous les professeurs de cégeps débrayent en même temps.

http://www.radiocanada.ca/nouvelles/Index/nouvelles/200503/30/002-GREVEETUPROFFESSEURS.shtml

Les étudiants maintiennent la pression sur le gouvernement québécois - ils sont maintenant 185 000 en grève - alors que des négociations sont en cours avec le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier.

À Québec, les élèves du campus de Québec du cégep Limoilou se sont prononcés en faveur du prolongement de leur grève, pour trois jours.

Trente-quatre des 48 cégeps francophones et anglophones de la province sont paralysés par le mouvement.

Pas ailleurs, les manifestations étudiantes se sont poursuivies mercredi, date du premier anniversaire de la transformation des 103 millions de dollars de bourses en prêts.

Mercredi matin, une trentaine d'étudiants ont bloqué l'entrée des bureaux du ministère des Finances dans le Vieux-Québec, pendant près de deux heures. Selon les policiers, l'entrée au travail d'environ 250 fonctionnaires a été retardée. L'action des étudiants de l'Université Laval s'est déroulée dans le calme.

Des étudiants de l'Université Laval comptent aussi prendre part à une manifestation devant les bureaux du ministère de l'Éducation, à Montréal.

Pendant ce temps, les négociations entre la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et le ministre Fournier ont repris, mais aucune information n'a transpiré.

Des appuis grandissants

Les étudiants ont reçu de nouveaux appuis alors que l'Union des forces progressistes (UFP) et Option citoyenne ont pris position en faveur de leur cause. Après les grandes centrales syndicales, le soutien de ces deux partis politiques vient renforcer les revendications étudiantes.

Cette situation n'est pas sans irriter le gouvernement de Jean Charest dont le Whip en chef, Norman MacMillan, a dénoncé l'ingérence des centrales syndicales. Le député de Papineau soutient que les centrales syndicales profitent de cette occasion pour exercer des pressions sur le gouvernement en prévision de leurs propres négociations dans le secteur public.

Après les étudiants, c'est au tour des professeurs de cégeps de descendre dans la rue pour mettre de la pression sur le gouvernement Charest.

Mercredi matin, quelque 5000 enseignants de cégeps, notammment ceux du cégep de Sainte-Foy, membres de la Fédération autonome du collégial et de la CSQ, ont dressé des piquets de grève pour une demi-journée, afin de réclamer le renouvellement de leurs contrats de travail.

Ces professeurs du collégial sont sans convention collective depuis le mois de juin 2003.

Les professeurs de 21 cégeps sur 48 qui ont débrayé mercredi matin, réclament aussi que le gouvernement québécois revoit leurs tâches, passablement alourdies par le travail administratif depuis la réforme de 1993.

En après-midi, la majorité des professeurs avaient repris le travail.Cette demi-journée de débrayage se voulait surtout symbolique. Les professeurs affirment qu'il ne s'agit que du lancement des moyens de pression et qu'en avril, il est fort possible que tous les professeurs de cégeps débrayent en même temps.

LCN : Cégeps : Au tour des professeurs d'être en grève - Mise à jour: Mercredi 30 mars 2005, à 13:37

LCN

Il n'y a pas que les étudiants qui font la grève. Les 5000 professeurs membres de la Fédération autonome collégiale et de la Fédération des enseignants de cégeps ont débrayé mercredi.

Ils sont sans contrat de travail depuis juin 2003.

Les professeurs ont érigé des piquets de grève devant 21 cégeps de la province, dont André-Laurendeau, Bois-de-Boulogne et Dawson.

MONTREAL, le 30 mars /CNW Telbec/ - Une forte majorité de Québécois s'oppose à l'offre de 42 M$ qu'a faite le ministre de l'Education Jean-Marc Fournier aux étudiants et croient que le gouvernement devrait réinvestir entièrement les 103 M$. En effet, 64 % des Québécois estiment que lesétudiants ne devraient pas accepter l'offre du ministre et plutôt exiger que soit réinvestie la totalité des 103 M$. Par ailleurs, c'est 73 % des Québécois qui estiment que le gouvernement doit réinvestir intégralement les 103 M$.
"Ce sondage démontre qu'une fois de plus la population est derrière nous et appuie fortement les étudiants. Le gouvernement doit écouter cette majorité de Québécois qui demande que soit réinvestie complètement les 103 M$ coupés aux bourses aux étudiants et non seulement 42 M$", affirme Pier-André Bouchard, président de la FEUQ.
Démontrant la solidarité des Québécois envers les étudiants les plus pauvres, 63 % sont prêts à renoncer à une partie de leur baisse d'impôts pour que soient réinvestis les 103 M$.
Ce sondage réalisé du 23 au 28 mars 2005 auprès de 1004 répondants pour les deux premières questions auprès de 500 répondants pour les deux questions concernant la proposition Fournier la marge d'erreur maximale est de (+/-) 3,4 %, et ce, 19 fois sur 20.
Questions 
Auprès de 1000 répondants
Lors de son dernier budget, en avril 2004, le gouvernement du Québec a coupé de 103 millions le montant alloué aux bourses des étudiants pour les transformer en prêts. Personnellement, croyez-vous que le gouvernement devrait réinvestir ce 103 millions dans les bourses aux étudiants ?
OUI : 73 % - NON : 22 % - Ne sais pas : 4 %
 
Seriez-vous prêt, OUI ou NON, à renoncer à 26$ de baisse d'impôt par année pour que le gouvernement puisse réinvestir 103 M$ dans les bourses aux étudiants?
OUI : 63 % - NON : 33 %
 
Auprès de 500 répondants
Le ministre de l'Education, Jean-Marc Fournier, a proposé de réinvestir cette année 42 des 103 millions coupés dans les bourses aux étudiants. Croyez- vous que les étudiants devraient accepter cette proposition ou demander au gouvernement de réinvestir la totalité des 103 millions coupés dans les bourses aux étudiants ?
Accepter cette proposition : 29 %
Réinvestir la totalité des 103 M$ : 64 %
Ne sais pas : 5 %
 
Le ministre de l'Education, Jean-Marc Fournier, a proposé de réinvestir 95 des 103 millions coupés dans les bourses aux étudiants d'ici 5 ans. Croyez- vous que les étudiants devraient accepter cette proposition ou demander au gouvernement de réinvestir dès maintenant les 103 millions coupés dans les bourses aux étudiants 
Accepter cette proposition : 34 %
Réinvestir la totalité des 103 M$ : 61 %
Ne sais pas : 5 %
Renseignements: Catherine Bourgault, attachée de presse, FEUQ (514) 743-9342

Des étudiants en grève de l'Université de Sherbrooke ont perturbé les activités de la succursale de la Banque Nationale située boulevard de Portland, en face du Carrefour de l'Estrie, mercredi avant-midi.

Une vingtaine de personnes ont occupé les bureaux du service aux entreprises, situé au deuxième étage de l'édifice, pendant environ une heure. D'autres se tenaient à l'extérieur. Les clients avaient toutefois accès au comptoir bancaire et aux guichets automatiques.

Un porte-parole du groupe, Pascal Rousseau, dit que la banque a été ciblée de manière symbolique, puisque ce sont les banques qui bénéficient de la conversion de bourses en prêts.

Des étudiants en grève de l'Université de Sherbrooke ont perturbé les activités de la succursale de la Banque Nationale située boulevard de Portland, en face du Carrefour de l'Estrie, mercredi avant-midi.

Une vingtaine de personnes ont occupé les bureaux du service aux entreprises, situé au deuxième étage de l'édifice, pendant environ une heure. D'autres se tenaient à l'extérieur. Les clients avaient toutefois accès au comptoir bancaire et aux guichets automatiques.

Un porte-parole du groupe, Pascal Rousseau, dit que la banque a été ciblée de manière symbolique, puisque ce sont les banques qui bénéficient de la conversion de bourses en prêts.

Une centaine d'enseignants du cégep de l'Abitibi-Témiscamingue ont manifesté mercredi pendant quatre heures. Cette activité fait suite au vote majoritaire des enseignants du collège de joindre le mouvement provincial pour faire pression sur le gouvernement Charest.

Ce débrayage, qui fait partie d'un plan de mobilisation générale, était prévu avant le déclenchement de la grève étudiante qui paralyse de nombreux cégeps et universités depuis plus d'une semaine au Québec.

Les enseignants réclament un nouveau contrat de travail, leur convention collective étant échue depuis près de deux ans.

Leurs revendications touchent principalement la diminution de leur tâche de travail.

Les enseignants se joignent donc au mouvement de manifestation des étudiants.

Un porte-parole du Syndicat des enseignants et enseignantes du Cégep de l'Abitibi-Témiscamingue, Tommy Allen, a déploré la lenteur des négociations contractuelles. « Si ça continue, on va négocier le prochain contrat avant que le contrat actuel ne soit signé », a déploré Tommy Allen.

Ce dernier a réitéré que les discussions achoppent principalement sur « l'alourdissement de la tâche. »

Les professeurs des cégeps de Rivière-du-Loup, Rimouski, Matane, Amqui, Carleton, Gaspé et des Îles-de-la-Madeleine participent à une grève d'une demi-journée.

Les enseignants des 21 cégeps du Québec affiliés à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et à la Fédération autonome du collégial (FAC) veulent que le gouvernement reprenne les négociations de leur convention collective échue depuis juin 2003.

La tâche de travail, l'amélioration des conditions d'enseignement et le statut précaire des enseignants de la formation continue constituent le coeur du litige.

Les syndiqués promettent d'autres manifestations pour intensifier la pression sur le gouvernement au cours des prochaines semaines. Dès avril, les professeurs de cégep avancent qu'ils pourraient être tous en grève.

Mercredi matin, ils étaient 5000 enseignants à participer à ce premier débrayage, qui dans certains cas est plutôt symbolique. Dans la plupart des établissements de la région, les enseignants ne donnent plus de cours puisque les étudiants sont eux-mêmes en grève générale.

D'ailleurs à Carleton, les enseignants ont marché dans les rues avec les étudiants du centre d'études collégiales. La marche s'est déroulée dans le calme, sous surveillance policière. Une soixantaine de personnes ont participé à l'évènement.

Les enseignants voulaient ainsi appuyer les revendications étudiantes sur la modification du programme de prêts et bourses. Les professeurs de cégep doivent reprendre leur travail cet après-midi.

À Montréal en avion

De leur côté, 11 étudiants du cégep des Îles-de-la-Madeleine, en grève depuis quatre semaines, ont nolisé un avion pour se rendre participer à la manifestation organisée par les fédérations étudiantes au parc Lafontaine.

Avec l'aide financière de sept commerçants madelinots, ils ont réussi à payer la facture de 4000 $ pour le nolisement d'un avion de Prince-Edward Air entre Cap-aux-Meules et Gaspé et la location d'un véhicule entre Montréal et Gaspé.

Ailleurs dans la région, le mouvement de grève étudiante se poursuit. Mardi, les étudiants du cégep de Matane ont reconduit leur mandat de grève.

Les étudiants du cégep de Rimouski poursuivront aussi leur débrayage pour trois jours additionnels. Les étudiants rimouskois ont aussi accepté de signer un registre qui oblige au moins 200 d'entre eux à participer tous les jours aux piquets de grève ou aux autres moyens de pression. La prochaine assemblée générale des étudiants du cégep de Rimouski aura lieu vendredi midi.

À Gaspé, les étudiants se prononceront mercredi sur la poursuite du débrayage.

Par ailleurs, le conseil régional de la FTQ-Bas-Saint-Laurent-Gaspésie a confirmé son soutien à la lutte étudiante. Selon les représentants du syndicat, présents à l'UQAR mardi, l'accès plus difficile aux études contribuera à maintenir les travailleurs de la Gaspésie dans un état de sous-scolarisation.

Le porte-parole régional de la FTQ Yanick Proulx considère que les étudiants sont devenus le fer de lance de tous les groupes mis à mal par les politiques du gouvernement Charest.

Après les étudiants, c'est maintenant au tour des professeurs de manifester leur mécontentement. Quelque 5000 enseignants de cégeps ont dressé des piquets de grève devant 21 des 48 cégeps de la province mercredi avant-midi. Les cégeps de Victoriaville et de Drummondville sont notamment touchés.

Sans contrat de travail depuis juin 2003, les syndiqués de la Fédération autonome du collégial et de la Centrale des syndicats du Québec réclament le renouvellement de leurs conventions collectives dès ce printemps.

Les professeurs veulent notamment que le gouvernement revoit leurs tâches, alourdies par du travail administratif depuis la réforme de 1993.

La demi-journée de débrayage se veut symbolique. Les professeurs affirment qu'il ne s'agit que du lancement des moyens de pression et que dès avril, il est fort possible que tous les professeurs de cégep soient en grève en même temps.

Leur débrayage se met en branle au moment ou les étudiants de 34 cégeps francophones et anglophones de la province sont paralysés par la grève des étudiants.

Au total, environ 185 000 étudiants des collèges et universités du Québec étaient en grève, mardi, pour protester contre la transformation de 103 millions de dollars de bourses en prêts.

Presse Canadienne, Québec

Le whip en chef du gouvernement, Norman MacMillan, a dénoncé ce matin le lien existant entre les centrales syndicales et le mouvement de grève étudiant.

Pour lui, ce n'est pas aux centrales syndicales de s'occuper du conflit que vivent les étudiants, mais plutôt aux jeunes, eux-mêmes, de mener leur propre bataille.

M. MacMillan laisse entendre que plusieurs autobus nolisés pour la manifestation de la semaine dernière devant le parlement auraient été payés par la CSN et d'autres syndicats. Pour le député de Papineau, il est clair que les centrales syndicales se servent du conflit étudiant pour mettre une certaine pression sur le gouvernement, à la veille des négociations dans le secteur public.

Entre-temps, le nombre d'étudiants en grève a augmenté; ce sont maintenant 185 000 étudiants qui ont mis une croix sur leurs cours pour retrouver les 103 millions $ de bourses convertis en prêts.

Bien que les négociations aient repris entre les étudiants et le gouvernement, la FEUQ et la FECQ, de même que le cabinet du ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, n'ont laissé filtrer aucune information sur leur contenu.

Les deux associations invitent d'ailleurs la population à participer, ce soir, à un rassemblement au parc Lafontaine, à Montréal, afin de souligner le premier anniversaire du dépôt du budget provincial et, incidemment, de la coupure de 103 millions $.

Des artistes tels Loco Locass, Béluga, Vincent Vallières et Thomas Jensen seront du spectacle.

Claude Plante et André Laroche, La Tribune, Sherbrooke

Lors d'un vote à mains levées, dans une proportion estimée de 55 à 60 %, les étudiants du Collège de Sherbrooke ont décidé de reconduire leur mouvement de grève.

Quelque 2261 étudiants ont pris part à ce vote qui se déroulait une fois de plus au palais des sports de Sherbrooke.

Le résultat a été évalué lors du vote à mains levées par le président de l'assemblée, Normand Gilbert.

Lors de la période des questions, on a pu constater qu'il y avait plus d'interventions contre la grève qu'en faveur. Plusieurs étudiants s'inquiètent pour la réussite de leur session après quelques semaines de grève.

D'autres, au contraire, signalaient qu'il fallait poursuivre la grève pour ne pas essouffler le mouvement provincial.

Cortège funèbre

Par ailleurs, c'est un cortège funèbre, composé de quelque 200 étudiants en deuil, qui s'est ébranlé mercredi du campus de l'Université de Sherbrooke pour commémorer le premier anniversaire de la disparition des 103 millions $ de l'aide financière aux études.

L'an dernier, à pareille date, l'ancien ministre de l'Éducation Pierre Reid glissait dans le budget Séguin cette mesure contestée aujourd'hui par quelque 185 000 étudiants en grève à travers la province.

Les manifestants se sont rendus devant les bureaux régionaux du ministère de l'Éducation sur la rue Belvédère.

Questionné sur le moral des troupes, peu nombreuses si l'on considère que 8000 étudiants sont en grève sur le campus, le président de la Fédération des étudiants de l'UdeS (FEUS) a d'abord indiqué que la tenue de cette marche avait été décidée au début de la semaine.

1ère page

Mathieu Bélanger, Le Droit

La grève a été reconduite, automatiquement, sans vote, hier, au Cégep de l'Outaouais.

Les étudiants, trop peu nombreux à l'assemblée générale, n'ont pas fait quorum. La présence de 376 étudiants est requise pour que l'assemblée soit légitime. Lorsque le quorum a été demandé, ils n'étaient plus que 295. Le vote a été annulé et la grève automatiquement reconduite pour trois autres jours.

« Il y avait beaucoup de gens déjà en ligne, à l'extérieur, pour aller voter, mais ils n'étaient pas suffisamment à l'intérieur pour permettre à l'assemblée de siéger, explique le porte-parole du comité de mobilisation, Dominique Vallière. Ils ne se sont pas présentés à l'assemblée, ils ont fait à leur tête et laisser aux autres 100 % du pouvoir décisionnel. C'est décevant. Un vote à 50 % plus un est de loin beaucoup mieux que la reconduction automatique d'une grève. »

Ni un manque de motivation des étudiants après deux semaines de débrayage ou encore la belle journée de printemps ensoleillée n'est la cause de ce manque de participation, selon le leader étudiant. Il estime plutôt que le retour du long congé de Pâques est à blâmer.

Certains étudiants présents à l'assemblée générale ont cependant une autre version de l'histoire. Ils auraient été plus de 400 en début d'assemblée. Il y avait même des gens debout. Les étudiants auraient commencé à quitter l'assemblée après quelques interventions au micro, jugeant le discours pro-grève redondant. Ils auraient préféré faire la file au bureau de scrutin afin de gagner du temps.

Mathieu Bélanger, Le Droit

Aux grands maux, les grands moyens. Deux étudiants du Cégep de l'Outaouais ont entamé, lundi soir, une grève de la faim pour dénoncer les coupes de 103 millions $ dans le programme de bourses.

Et ils assurent qu'ils tiendront tant que leur geste n'aura pas eu un impact à Québec, ou aussi longtemps que leur corps le leur permettra. Ils veulent ainsi attirer l'attention sur le fait que la grève étudiante touche toutes les régions du Québec, « même l'Outaouais ».

Marc-André Provost et Patrick Robert-Meunier n'avaient donc rien dans l'estomac lorsque Le Droit les a rencontrés, à 11 h, hier. Leur dernier repas a été pris vers 22 h, lundi soir.

« La grève de la faim a été utilisée par des grands comme Gandhi, rappelle Patrick Robert-Meunier. C'est une action non violente qui tend à démontrer le ras-le-bol des étudiants face au gouvernement. S'il faut aller jusqu'à la grève de la faim pour prouver que ces coupes de 103 millions $ sont ridicules, nous allons le faire. »

Claude Plante, La Tribune, Sherbrooke

Des étudiants en grève de l'Université de Sherbrooke ont investi le centre administratif de la Banque Nationale, sur le boulevard de Portland à Sherbrooke, mercredi avant-midi.

Ceux-ci avaient ciblé cette banque, car elle fait partie des institutions bancaires prêteuses dans le régime des prêts et bourses.

Entre 40 et 60 étudiants ont pris part à l'occupation. Dehors, des manifestantes scandaient des slogans.

Le tout se déroulait sous la surveillance de policiers.

Les clients pouvaient toutefois accéder aux services de la succursale bancaire au rez-de-chaussée.

L'occupation a coupé court quand, à la demande de la direction de la BN à Montréal, ont demandé aux manifestants de quitter les lieux. Les étudiants n'auront été sur place qu'environ une heure.

Le tout s'est déroulé dans l'ordre.

Claude Plante, La Tribune, Sherbrooke

Comme prévu, les collèges de Victoriaville et de Drummondville ont été paralysés mercredi avant-midi, en raison d'une grève des enseignants.

Ceux-ci avaient voté en faveur de la tenue de trois demi-journées de grève afin de protester contre la lenteur des négociations en vue du renouvellement de leur convention collective.

Les piquets de grève ont été dressés mercredi matin et ont été respectés par les autres membres des institutions collégiales, signale-t-on.

Une vingtaine de collèges du Québec, dont les professeurs sont réunis sous la bannière de la Fédération autonome du collégial (FAC) et de la Fédération des enseignants de cégep (FEC), sont ainsi touchés par cette grève.

Rappelons que ceux du Collège de Sherbrooke doivent aussi tenir des demi-journées de grève. La première est prévue le 6 avril.

MARIE-JOSÉE MONTMINY, Le Nouvelliste

Un peu plus de 54 % des 564 étudiants qui ont exercé leur droit de vote hier au Collège Shawinigan ont choisi de poursuivre la grève amorcée le 10 mars. La tenue de ce moyen de pression était ainsi renouvelée pour une quatrième fois. L'assemblée générale qui a précédé le vote a été divisée entre les appels à la détermination dans le combat, et les invitations à un peu moins d'intransigeance.

Parmi les étudiants ayant pris la parole à l'assemblée, on remarquait surtout les plus engagés comme ceux qui, jeudi dernier, formaient le quintette qui a représenté le collège à la manifestation de Québec. «J'étais un des cinq. C'est le temps de faire quelque chose. La population est mobilisée comme jamais», a lancé un militant pro-grève.

«Moi aussi j'étais dans les cinq. C'était beau à voir! Je voudrais dire au monde qui reste chez eux et qui profite du congé de la grève que les choses bougent», clamait un autre, en invitant ses confères et consoeurs à «ne pas lâcher» et à soutenir la grève, pour ne pas que les actions réalisées jusqu'à maintenant aient été vaines.

Le Quotidien

CHICOUTIMI (IL) - Les responsables de la marche des étudiants avaient prévu un arrêt symbolique au bureau du député péquiste de Chicoutimi, Stéphane Bédard. Pour leur plus grand plaisir, ce dernier, de même que ses collègues Stéphan Tremblay et Jacques Côté, ont embarqué dans la parade.

Les trois députés attendaient les grévistes sur la rue Racine et ils les ont accompagnés sur le chemin du retour jusqu'à l'université. En route, ils ont échangé avec des étudiants et leur ont exprimé tout leur appui dans la lutte qu'il mène.

Ce n'est pas par opportunisme qu'ils ont pris la décision d'appuyer les étudiants, précise le député de Dubuc Jacques Côté. Il souligne que le Parti québécois a pris la défense des étudiants depuis que les coupures ont été annoncées, il y a un an. Mais il se réjouit que la mobilisation ait rejoint le Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Pour sa part, le député de Lac-Saint-Jean Stéphan Tremblay rappelle qu'il est lui-même un étudiant en grève car il complète présentement une maîtrise en développement régional. Pour lui, les coupures dans le système des prêts et bourses représentent tout simplement une brèche dans l'accès à l'éducation.

«Il ne faut pas oublier que 60 % des bénéficiaires du système de prêts et bourses se trouvent en région. Ce sont déjà les plus endettés. C'est pourquoi il faut préserver le principe de l'égalité des chances. On ne peut pas faire autrement», soutient Stéphan Tremblay, qui a par ailleurs participé à la grosse manifestation tenue à Montréal le 16 mars.

Quant à Stéphane Bédard, il considère que la participation des étudiants vient briser l'image d'individualisme qu'on leur attribue souvent.

«Il y a 40 % des jeunes qui sont touchés et la participation montre la solidarité qui existe envers eux», souligne Stéphane Bédard, qui déplore que le premier ministre Jean Charest ne se lève pas pour intervenir et écouter les demandes des étudiants.

photo Janick Marois

La poursuite de la grève a été entérinée par 57 % des étudiants qui se sont prévalus de leur droit de vote, un pourcentage semblable à celui des votes précédents.

Frédérick Duchesneau, La Voix de l'Est, GRANBY

Même en sachant que leur trimestre est compromis, les étudiants du cégep de Granby Haute-Yamaska ont reconduit leur mandat de grève une autre fois pour 72 heures, hier. La poursuite de la grève a été entérinée par 57 % des étudiants qui se sont prévalus de leur droit de vote, un pourcentage semblable à celui des votes précédents. Fait surprenant toutefois, malgré l'importance non négligeable du résultat d'hier, le taux de participation n'a pas vraiment bougé, à un peu plus de 40 %.

"On n'était pas vraiment nerveux parce que pendant que le monde votait, on entendait jaser et ça semblait assez positif", soutient Jessica Blanchette, membre du conseil de grève.

La satisfaction était évidente dans les corridors du cégep au terme du dépouillement, mais Jessica Blanchette admet que le mécontentement a gagné une partie des cégépiens.

"Certains sont frustrés parce que leurs stages ont été annulés", indique-t-elle, ajoutant que l'importance du vote d'hier avait été bien expliquée en assemblée générale.

Article

Photo

Demain, je suspendrai pendant une journée mes recherches et l'accomplissement de tâches administratives pour rejoindre les étudiants sur les piquets de grève devant l'Université du Québec à Montréal. Pourquoi appuyer activement, et non seulement en parole, le mouvement de grève? Il va sans dire qu'étant moi-même aux prises avec une dette d'études élevée qui pèse sur le revenu familial, j'ai une empathie certaine pour les étudiants, mais je crois plus important de souligner les raisons politiques qui motivent ma solidarité. [...]

Qui profite de l'endettement ?

Depuis le début des années 90, la tendance générale au Québec en matière de réforme ou de modification du régime de prêts et bourses est la lente mais constante et tenace érosion des bourses au profit des prêts. En ce sens, le gouvernement Charest n'innove pas, il accélère et radicalise une tendance en place depuis plus d'une décennie, soit l'augmentation de l'endettement étudiant, un phénomène qui a connu une envolée beaucoup plus importante au Canada anglais et qu'on doit par ailleurs situer dans un mouvement général d'endettement des ménages salariés partout en Amérique du Nord.

Avec la réforme actuelle, le Québec pourrait espérer rejoindre la «moyenne canadienne», dit-on ! Or ce système d'endettement que consolide le gouvernement Charest comporte des particularités québécoises. Ainsi, notre système de prêts étudiants continue à enrichir, année après année, nos grandes institutions financières tandis que le programme fédéral a rompu avec ce modèle depuis 2001.

Le régime de prêts et bourses est construit de manière à ce que chaque étudiant négocie directement son prêt avec une institution financière de son choix. Le gouvernement du Québec, lui, ne fournit qu'une garantie et paie les intérêts pendant la durée des études. Le montant total des prêts garantis par le gouvernement en 2003-04 s'est élevé à près de trois milliards de dollars. Il paie les intérêts sur un tiers de cette somme, ce qui lui a coûté 146 millions, intérêts versés directement aux institutions financières pour un financement qui ne comporte aucun risque. Notons que près de la moitié de ces prêts (donc des intérêts) sont détenus par le Mouvement Desjardins.

Ces entreprises financières sont les principales bénéficiaires de toute réforme augmentant le fardeau d'endettement des étudiants. À quand un régime entièrement public de prêts et bourses où les intérêts remboursés par les diplômés serviront à réduire le coût du programme ou à augmenter la valeur des bourses d'études ?

Un prêt... pas comme les autres

Rappelons qu'au Québec, une dette étudiante est une dette de vie plutôt qu'une dette qui se rapporte au patrimoine d'une personne. Négociez une marge de crédit de 25 000 $, demandez une carte de crédit de 30 000 $ et flambez le tout à un des casinos de Loto Québec. Incapable de rembourser votre dette de 50 000 $ (avant les intérêts) ? Le droit à la faillite personnelle existe pour effacer toute créance après la liquidation de la part saisissable de votre patrimoine. Étudiez pendant sept ans afin d'obtenir une maîtrise en travail social ou en psychologie, votre dette d'études vous suivra toute votre vie, peu importe l'évolution de l'économie ou du marché du travail, car elle échappe au droit à la faillite personnelle.

Augmenter l'endettement des étudiants au Québec, c'est accroître le poids de cette dette de vie sur les jeunes générations. Le faire afin de pouvoir financer des baisses d'impôt qui profiteront en grande partie aux plus nantis qui s'approchent de la retraite, c'est opérer un transfert intergénérationnel des plus inéquitables. [...]

Accessibilité et frais de scolarité

Il faut enfin souligner le piège qui consisterait à augmenter (ou carrément à déréglementer) les frais de scolarité pour les études postsecondaires afin de financer, dit-on, un régime de prêts et bourses plus généreux envers les démunis. Notons que rien ne garantit qu'une augmentation des frais de scolarité dégagerait des sommes pour améliorer le régime de prêts et bourses. Un tel arbitrage entre postes budgétaires du gouvernement serait purement discrétionnaire et donc sujet à révision à chaque budget.

De plus, au Canada et ailleurs dans les pays de l'OCDE, l'augmentation des frais de scolarité s'est généralement traduite par une diminution du financement public des institutions postsecondaires plutôt que par un maintien ou un réinvestissement en éducation. En ce sens, on peut parier que l'augmentation des frais de scolarité ne financerait rien d'autre que de nouvelles coupes en éducation au profit de baisses d'impôt pour les plus riches.

Si on veut redistribuer l'argent des riches vers les moins nantis, on n'a qu'à le faire au moyen de la fiscalité, qui demeure le mécanisme le plus équitable et le plus efficace de redistribution de la richesse sociale. [...]

Les mesures d'accessibilité de l'éducation donnent idéalement aux jeunes Québécois une autonomie en matière de choix de leur domaine d'études par rapport aux contraintes à la fois du marché du travail et d'ordre familial. Ces mesures font de l'accessibilité une responsabilité collective (qui libère les personnes) tandis qu'un dégel des frais et une conversion de bourse en prêt transfèrent graduellement la responsabilité vers les individus et leurs familles.

Une responsabilité collective implique des choix de société débattus publiquement. Des responsabilités individuelles impliquent des dilemmes moraux et des arbitrages de consommation débattus privément. Il faut alors se demander si l'éducation d'une société est une question publique ou privée, un choix de société ou un arbitrage de consommation... La mise de fonds sur un nouveau condo en République dominicaine ou la maîtrise en philo de fiston ? [...]

En tant qu'enseignant au cégep de Victoriaville et chargé de cours à l'Université du Québec à Trois-Rivières et à l'Université de Sherbrooke, j'observe avec intérêt, depuis 15 ans, les différents acteurs du monde de l'éducation supérieure. J'y côtoie des élèves de tout acabit.

Comme tout enseignant, je suis satisfait lorsque j'ai affaire à des élèves intelligents, motivés et curieux. Je n'aimerais pas avoir vent que de tels élèves ne sont pas en classe parce qu'ils ne peuvent pas se payer la formation qui leur sied alors que d'autres, peut-être moins forts, moins curieux, moins motivés, réussissent tant bien que mal à obtenir leur diplôme parce que papa a accumulé des sous à cette fin...

Par ailleurs, je n'aimerais pas apprendre que le financement des études supérieures relève d'intérêts privés, non en raison d'une quelconque peur judéo-chrétienne du profit mais parce que cela risquerait de compromettre des secteurs essentiels en ce qui me concerne mais non rentables à court terme pour les entreprises. [...]

Modèle à suivre

Voici donc une solution de sortie de crise ainsi qu'une proposition de modèle à long terme.

- Injecter immédiatement 125 millions de dollars et maintenir ces budgets d'ici cinq ans de manière à ce que tout rentre dans l'ordre.

- Faire savoir, au moyen d'une vaste campagne dans les écoles secondaires, qu'en 2010, les principes suivants orienteront l'accessibilité et le financement des études supérieures.

But général : favoriser l'accessibilité des études supérieures tout en évitant l'escalade des coûts et le sous-financement.

Article 1 : les cours offerts dans tout programme d'études postsecondaires sont totalement gratuits pour les places de catégorie A.

Article 2 : pour tout cours offert dans un programme d'études postsecondaires suit automatiquement une allocation pour l'alimentation et le logement de l'élève inscrit à une place de classe A.

Article 3 : le nombre de places de classe A dans chaque programme est déterminé à 70 % du prorata du nombre d'élèves inscrits dans ces programmes en 2000.

Article 4 : s'il y a pénurie de main-d'oeuvre dans un domaine, le ministère peut choisir d'accroître le nombre de places de classe A dans un programme.

Article 5 : l'accessibilité des places de classe A de chaque programme est déterminée soit en fonction des notes des cours préalables, soit par la réussite d'un concours particulier destiné à évaluer des compétences ou attitudes préalables.

Article 6 : l'accès aux places de classe B est totalement libre mais l'élève paiera à l'institution 100 % des coûts évalués par le ministère, et ce, sans financement afférent.

Article 7 : les étudiants étrangers peuvent avoir accès aux places de classe A, mais à condition de signer une lettre d'entente en vertu de laquelle ils s'engagent à travailler dans ce domaine au Québec durant les dix années suivant leur formation.

LE DEVOIR : Idées : Négocier une solution viable, par Simon Leblond, Finissant à la maîtrise en sciences économiques à l'Université de Montréal - Édition du mercredi 30 mars 2005

Comme la grande majorité des Québécois, je m'inscris en faux devant la coupe de 103 millions de dollars du gouvernement dans les bourses étudiantes. [...] Malgré la légitimité de leur revendication, les étudiants ne gagneront toutefois rien à faire perdurer la grève, sinon la perte de leur trimestre et des lacunes dans leur formation. C'est maintenant, à la table de négociation, que l'impasse doit se dénouer.

Pour y arriver, les leaders étudiants doivent offrir au gouvernement des solutions viables pour le financement du régime de prêts et bourses et du réseau d'éducation postsecondaire. Ces solutions devront assurer l'accessibilité des études postsecondaires tout en tenant compte des réalités économiques des différents acteurs (étudiants, universités et gouvernement).

À court terme : dégel et recul

Michel Venne démontrait fort éloquemment le 14 mars dernier dans les pages de ce quotidien comment les impôts sont un meilleur outil de redistribution que les frais de scolarité et, donc, qu'ils ne devraient pas être augmentés. Seulement, avant même de parler d'augmenter les frais de scolarité, il faudrait penser à les dégeler : en effet, le gel des frais de scolarité constitue une diminution en termes réels. En effet, un étudiant paie, en termes réels, 83 % de ce que payait un étudiant en 1994 pour une année d'université. Par rapport à 1968, les frais de scolarité représentent seulement 56 % de ce qu'ils étaient.

Une augmentation rétroactive des frais de scolarité pour refléter l'inflation depuis 1994 ne représenterait que 300 $ par année pour un étudiant et assurerait aux universités 60 millions de dollars d'argent neuf. L'indexation subséquente des frais de scolarité à l'IPC ou au salaire minimum permettrait de faire supporter la hausse des coûts de la vie de façon égale par le gouvernement, les universités et les étudiants.

Cette avenue est une solution temporaire et rapidement applicable qui offre le double avantage d'injecter de l'argent dans le réseau d'éducation postsecondaire et d'offrir une contrepartie au gouvernement pour un recul complet sur les 103 millions. [...]

À moyen terme

S'il est clair que le gouvernement se doit de réinvestir la somme de 261 millions dans le réseau postsecondaire, selon une étude de la CREPUQ et du ministère de l'Éducation, une partie du manque à gagner découle directement du maintien des frais de scolarité à des niveaux anormalement bas.

À mon avis, la meilleure façon d'assurer l'accessibilité des études tout en faisant porter leur juste part du fardeau financier aux étudiants est d'opter pour un régime de remboursement proportionnel au revenu (RPR). Cette solution, déjà appliquée dans plusieurs pays du monde, permet à un étudiant de payer ses frais de scolarité seulement à la fin de ses études et de moduler ses paiements en fonction de son revenu. L'accessibilité est conservée puisqu'un étudiant n'a rien à payer au moment de ses études et que le fardeau de ses paiements ne sera jamais démesuré. En même temps, l'étudiant doit maximiser ses choix d'éducation puisqu'il assume un coût directement proportionnel aux études qu'il fait.

La refonte complète du régime de prêts et bourses pourrait également s'inscrire dans le cadre d'un RPR, limitant ainsi les frais de gestion et assurant à tous l'accessibilité à laquelle ils ont droit. Évidemment, la condition sine qua non pour que ces réformes fonctionnent est un engagement du gouvernement à réinvestir en éducation. Si la création d'un régime de RPR est un prétexte pour augmenter les frais de scolarité et réduire le financement gouvernemental, on ne fera que reculer.

À long terme

À plus long terme, il est important de porter son regard sur des questions épineuses qui font pourtant partie à part entière du problème actuel. Contrairement à ce qu'on répète sans arrêt, ce n'est pas en rendant l'université plus accessible qu'on augmentera la fréquentation des plus démunis mais bien en améliorant notre réseau déficient d'éducation primaire et secondaire.

À sa sortie du secondaire, un jeune devrait avoir les outils pour faire un choix éclairé sur son éducation. Si les étudiants ont peur des dettes d'études alors qu'il s'agit d'un puissant instrument financier, c'est qu'ils sont mal informés. Si plusieurs jeunes errent pendant des années dans les couloirs universitaires alors qu'il y a un manque criant de professionnels au niveau secondaire et technique, c'est qu'ils sont mal informés. Et si autant de jeunes ne terminent pas le secondaire, c'est qu'ils sont mal encadrés.

Si les étudiants «de gauche» voulaient vraiment être solidaires avec les plus démunis, ils ne militeraient pas pour la gratuité scolaire ou le gel des frais de scolarité mais pour un réinvestissement massif au primaire et au secondaire, pour des repas gratuits de qualité pour tous les étudiants du primaire et du secondaire, pour une augmentation du nombre de professeurs et de professionnels, bref, pour une formation adéquate pour les universitaires potentiels qu'on perd avant même qu'ils ne puissent songer à s'endetter pour étudier.

Editorial

Article

Caricature

Éditorial

Article, 1ère partie

Article, 2ème partie

Article

Bref

Photo

Chronique

Caricature

Article

Article

Photo

Article

Article

Photo

1ère page

Photo

Article

Brève

Lettres

Publicité

Brève – 1

Brève – 2

Brève - 3

Chronique, 1ère partie

Chronique, 2ème partie

KEVIN DOUGHERTY, The Gazette

Teachers at 20 of 48 CEGEPs across the province will stage a half-day strike today to press their contract demands.

"It isn't going very well," said Alain Dion, president of the Federation autonome du collegiale, which represents teachers at 13 CEGEPs, including Dawson College in Montreal.

The FAC negotiates in a cartel with the Federation des enseignantes et enseignants de CEGEP, representing teachers at another seven colleges.

Teachers at the remaining 28 CEGEPs are affiliated with the Federation nationale des enseignantes et enseignants du Quebec.

The teachers support striking CEGEP and university students, who seek the restoration of $103 million in student-aid bursaries.

They also want the Quebec government to invest another $95 million in the junior-college system.

"We hope to resolve it this spring," Dion said.

Richard Filion, director-general of Dawson College, questioned the timing of the walkout, saying negotiations are under way.

"I find it regrettable," Filion said.

Although money issues, benefits and working conditions are largely decided at province-wide negotiations with the Quebec Treasury Board, Filion said he would like to settle more issues locally.

Dawson College has 7,450 students and enrolment is growing, he noted, while other colleges - like the CEGEP de la Gaspesie, for example - have declining numbers.

Caroline Tessier of the Federation des CEGEPs, representing administrators at all 48 CEGEPs in the province, said negotiations are intensifying.

"They have the right to strike, but it is clear this walkout adds to the difficulties," she said, alluding to the problem of making up teaching time lost because of the students' walkout.

Isabelle Taschereau, a spokesperson for Treasury Board President Monique Jerome-Forget, said the minister also wants a settlement with the teachers this spring.

Such an agreement would cover working conditions, benefits, wages and pay equity, within the 12.6-per-cent envelope proposed by Jerome-Forget, Taschereau said.

As far as the unions are concerned, Dion said, pay equity must be settled outside the new collective agreements.

The new contract would be for six years retroactive to April 1, 2004, Taschereau said.

She added that the government wants to settle this spring with the province's two civil service unions, the Syndicat de la fonction publique du Quebec and the Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Quebec.

The two sides have had difficulty agreeing on when they can sit down face to face.

- - -

School board professionals set strike date

Guidance counsellors, speech therapists and other professionals from three Montreal-area school boards will hold a one-day strike on April 11.

The union organizing the walkout represents 1,000 professionals from the the English Montreal School Board, the Commission scolaire de Montreal and the Commission scolaire de la Pointe de l'Ile.

The professionals are also planning to join teachers, support staff and other education workers represented by the Centrale des syndicats du Quebec during a second strike day in Quebec City on May 6.

The Centrale is to decide during a general meeting tomorrow and Friday whether to approve May 6 as a day of work stoppages in the education sector.

ALLISON LAMPERT, The Gazette

At least three CEGEPs closed temporarily by striking students are debating whether to move the end of the current semester to late August.

Delaying the session until then - a scenario used only once before, in 1973 - would delay graduating students from entering university and create a logistical headache for administrators.

But directors of the three CEGEPs - where students have been boycotting classes since late February to protest against $103 million in cuts to bursaries - say they have few other options.

Because teachers aren't required to work past June 15, colleges can extend the winter semester by only so many days. Legally, students must take 82 days of class each semester.

Requiring the teachers to work past June 15 would cost a small college $20,000 a day and a large college $100,000 a day, according to estimates by the Federation des CEGEPs. Education Minister Jean-Marc Fournier has said he won't cover any overtime costs incurred during the strike.

But at a news conference last week, Fournier gave CEGEP directors permission to continue the semester in late August, after teachers return from vacation.

Directors of CEGEP de St. Laurent, CEGEP de Lanaudiere a Joliette and College Lionel Groulx in Ste. Therese are considering that option.

They are among a group of six colleges where students have missed at least two weeks of classes. About 100,000 students from 34 CEGEPs are on strike.

The option of putting off classes is to be discussed tonight by CEGEP de St. Laurent's board of directors. St. Laurent students, who have missed 19 days of classes, are expected to vote today to continue their strike for another week.

In 1973, St. Laurent students were forced to complete their winter semester in the fall because of a teachers strike that shut the school for weeks.

At Lionel Groulx, director-general Monique Laurin said her college hopes such a scenario could be averted.

"We truly hope the negotiations between the minister and the student groups lead to results so the students will return to class. It's important for them and it's important for Quebec."

Photo

Letter