TABLE DES MATIÈRES

LE DEVOIR Entente de principe avec le gouvernement - Les étudiants sont divisés - Environ la moitié des associations qui se sont prononcées ont décidé de poursuivre la grève - Édition du mardi 5 avril 2005. 4

LE DEVOIR : Lettres: L'éducation, notre affaire à tous, par Matteo Gavazzi - Édition du mardi 5 avril 2005. 5

LE DEVOIR : Éditorial : Rentrée des classes, par Josée Boileau – Mardi 05 avril 2005. 5

LA PRESSE : 1ère page : Les étudiants sont partagés sur la poursuite de la grève– Mardi 05 avril 2005. 5

LA PRESSE : La boîte aux lettres : une entente critiquée – Mardi 05 avril 2005. 5

LA PRESSE : Forum : Maintenant le dégel : Les étudiants ont dépensé tout leur potentiel mobilisateur pour revendiquer les fameux 103 millions, par Mathieu Laberge – Mardi 05 avril 2005. 5

LA PRESSE : La vie économique, par Claude PIcher : Les femmes et l’enseignement universitaire – Mardi 05 avril 2005. 5

LE SOLEIL : Éditorial : À tâtons et sans vision, par Jean-Marc Salvet – Mardi 05 avril 2005. 5

LE SOLEIL : 1ère page : Fournier reste avec plusieurs grévistes sur les bras : L’entente de principe conclue avec deux associations étudiantes reçoit un accueil mitigé – Mardi 05 avril 2005. 5

LE SOLEIL : Professionnels, fonctionnaires et enseignants : en grève à tour de rôle, en mai – la CSQ, le SFPQ et le SPGQ veulent régler d’ici le début de l’été – Mardi 05 avril 2005. 6

LE SOLEIL : Une affiche osée fait un malheur – Mardi 05 avril 2005. 6

JOURNAL DE MONTRÉAL : La grève se poursuit dans certains cégeps – Mardi 05 avril 2005. 6

MÉTRO : Les étudiants votent : Ils se prononcent sur l’entente de principe de Québec – Mardi 05 avril 2005. 6

MÉTRO : Lettre : Voir plus loin que les 103 M$ – Mardi 05 avril 2005. 6

24 HEURES : Des étudiants font du vandalisme – Mardi 05 avril 2005. 6

THE GAZETTE : Editorial: Lessons from a students’ strike – Tuesday, april 5, 2005. 6

THE GAZETTE : Peggy Curran on Universities: Free iPod, smart car for all – Tuesday, april 5, 2005. 6

THE GAZETTE : Students at 9 CEGEPs reject preliminary deal – Tuesday, april 5, 2005. 6

NATIONAL POST : Education: Students offer a joke, not a strike: “Pimp my program” – Tuesday, april 5, 2005. 6

NATIONAL POST : Education: PHOTO - Students offer a joke, not a strike: “Pimp my program” – Tuesday, april 5, 2005. 6

NATIONAL POST : Ottawa gives $1.7B less to colleges, universities – Tuesday, april 5, 2005. 6

RADIO-CANADA : Une entente qui ne fait pas l'unanimité - Mise à jour le lundi 4 avril 2005 à 23 h 11. 6

LE NOUVELLISTE : Fin de la grève à l'UQTR : Les étudiants retournent en classe - Le lundi 04 avril 2005, à 17 h 30. 7

RADIO-CANADA / OTTAWA-GATINEAU : Fin de la grève au cégep de l'Outaouais - Mise à jour le lundi 4 avril 2005, 16 h 56 . 7

RADIO-CANADA / SAGUENAY-LAC-SAINT-JEAN : La grève se poursuit à l'UQAC et au cégep de Saint-Félicien - Mise à jour le lundi 4 avril 2005, 16 h 29 . 8

LCN : Entente de principe : Les 185 000 étudiants en grève se prononcent - Mise à jour: Lundi 04 avril 2005, à 16h16. 8

CYBERPRESSE : Entente de principe avec le gouvernement : Les étudiants se prononcent- Le lundi 04 avril 2005. 8

LE DROIT / CYBERPRESSE : Grève des étudiants : Vote en faveur de l'entente de principe - Le lundi 04 avril 2005. 9

LA TRIBUNE : à Drummondville : Les cégépiens prolongent la grève – Mise en ligne le lundi 04 avril 2005, à 15 h 49. 9

LCN : Montréal : Les bureaux de la FEUQ vandalisés - Mise à jour: Lundi 04 avril 2005, à 12h11. 10

RADIO-CANADA / MAURICIE-CENTRE DU QUÉBEC : La grève est terminée à l'UQTR, au cégep de Victoriaville et au Collège Shawinigan - Mise à jour le lundi 4 avril 2005, 12 h 01. 10

RADIO-CANADA / ESTRIE : Les étudiants du cégep de Victoriaville et de Granby mettent un terme à leur grève - Mise à jour le lundi 4 avril 2005, 12 h 00 . 10

LA VOIX DE L’EST / CYBERPRESSE :"C'est une très bonne entente" - Le lundi 04 avril 2005, à 9 h 57. 11

LE DEVOIR : La CASSEE demande aux étudiants de rejeter une «entente au rabais» - Édition du lundi 4 avril 2005. 11

LE DEVOIR : Libre opinion: Une génération politique est née, par Renaud Plante, Étudiant, Science politique, Université du Québec à Montréal - Édition du lundi 4 avril 2005. 12

LA PRESSE : Éditorial : Le gel des idées, par Katia Gagnon – Lundi 04 avril 2005. 13

LA PRESSE : Grève étudiante : le début de la fin ? – Lundi 04 avril 2005. 13

LE SOLEIL : Entente de principe gouvernement et étudiants : « Inacceptable », scandent les représentants de la CASSÉÉ – Lundi 04 avril 2005. 13

LE SOLEIL : Commentaire : Ni reculs ni baisses d’impôt – Lundi 04 avril 2005. 13

JOURNAL DE MONTRÉAL : L’actualité vue par Micheline Lanctôt : « J’appuie les étudiants à 100,00% » - Lundi 04 avril 2005  13

MÉTRO : La CASSÉÉ dit non à l’entente de principe : la coalition y voit un recul par rapport à l’an dernier – Lundi 04 avril 2005  13

MÉTRO : Lettre : L’éducation comme priorité – Lundi 04 avril 2005. 14

24 HEURES : 1ère page : La CASSÉÉ rejette l’entente de principe – Lundi 04 avril 2005. 14

THE GAZETTE : Double the bursary : students – Don’t tap into federal cash, CFSQ says – Quebec should use its own tax dollars to reverse cuts, chaiperson insists – Monday, april 4, 2005. 14

RADIO-CANADA : La CASSEE rejette l'entente de principe - Mise à jour le dimanche 3 avril 2005 à 22 h 14. 14

LA PRESSE : Entente de principe entre le gouvernement et les étudiants : le vrai test s’en vient - Le dimanche 03 avril 2005  14

LE SOLEIL : Assemblée de la FEUQ à Rimouski : « Nous avons fait reculer le gouvernement » - Le dimanche 03 avril 2005  14

LE SOLEIL : Entente de principe sur le régime d'aide financière aux étudiants : Les 103 millions $ de retour à l'automne 2006 – Le dimanche 03 avril 2005. 14

JOURNAL DE MONTRÉAL : Deux têtes valent mieux qu’une… : L’université devrait-elle être gratuite pour tous ? – Il est parfaitement normal que les étudiants paient des frais de scoalrité raisonnables pour financer une formation dont ils seront les premiers à bénéficier (Joseph Facal) - Le dimanche 03 avril 2005. 15

JOURNAL DE MONTRÉAL : Deux têtes valent mieux qu’une… : L’université devrait-elle être gratuite pour tous ? – Avec un minimum de courage politique, il serait facile d’instaurer la gratuité scolaire (Léo-Paul Lauzon) - Le dimanche 03 avril 2005  15

JOURNAL DE MONTRÉAL : 1ère page- Le dimanche 03 avril 2005. 15

JOURNAL DE MONTRÉAL : Étudiants : la grève est finie … pour la majorité – Retour en classe d’ici la semaine prochaine - Le dimanche 03 avril 2005. 15

JOURNAL DE MONTRÉAL : Étudiants : la grève est finie … pour la majorité – La CASSÉÉ poursuit la grève - Le dimanche 03 avril 2005  15

JOURNAL DE MONTRÉAL : Étudiants : la grève est finie … pour la majorité – Grâce à l’argent du fédéral + Photo - Le dimanche 03 avril 2005. 15

THE GAZETTE : Fournier, students broker deal : Hinges on vote – Famous $103 million won’t be reinstated until 2006-2007 + Facts on CASSÉÉ – Sunday, april 3, 2005. 15

THE GAZETTE : Agreement not good enough for militant group CASSÉÉ: 55 000 CÉGEP and university students aligned with association could stay on strike + How financial aid for students works in Quebec – Sunday, april 3, 2005. 15

RADIO-CANADA : Entente de principe entre Québec et les étudiants - Mise à jour le samedi 2 avril 2005 à 21 h 11. 15

RADIO-CANADA / QUÉBEC / EST DU QUÉBEC / MAURICIE-CENTRE DU QUÉBEC / ESTRIE: La FEUQ recommande d'accepter l'entente de principe conclue avec Québec - Mise à jour le samedi 2 avril 2005, 15 h 53 . 16

CYBERPRESSE : Grève étudiante : Une entente de principe a été conclue – Samedi 02 avril 2005. 16

RADIO-CANADA : Grève étudiante: une entente de principe est conclue - Mise à jour le samedi 2 avril 2005 à 13 h 48. 17

CYBERPRESSE : Grève étudiante : Une entente de principe a été conclue. 17

CNW : Proposition de règlement- Grève générale étudiante - La FECQ demande le vote de tous ses membres ! – Mise en ligne le samedi 02 avril, à 13 h 30. 18

CNW : La Fédération des cégeps réagit à l'entente de principe intervenue entre M. Jean-Marc Fournier et les fédérations étudiantes – Mise en ligne le samedi 02 avril 2005, à 13 h 08. 18

CNW : LE MINISTRE JEAN-MARC FOURNIER CONCLUT UNE ENTENTE DE PRINCIPE AVEC LES LEADERS ETUDIANTS – Mise en ligne le samedi 02 avril, à 12 h 58. 18

ANNEXE A : DETAIL SUR UNE BASE ANNUELLE DE L'OFFRE AUX ETUDIANTES ET AUX ETUDIANTS DU QUÉBECPOUR REDUIRE L'ENDETTEMENT* DE 2005-2006 A 2009-2010. 19

ANNEXE B : EVOLUTION DES PLAFONDS DE PRET JUSQU'A 2009-2010. 19

ANNEXE C : DECLARATION DE MONSIEUR JEAN-MARC FOURNIER, MINISTRE DE L'EDUCATION, DU LOISIR ET DU SPORT, A L'OCCASION DU DEVOILEMENT DU CONTENU D'UNE ENTENTE DE PRINCIPE AVEC LES LEADERS ETUDIANTS. 19

LCN : Prêts et bourses : Conflit étudiant: entente de principe confirmée - Mise à jour: Samedi 02 avril 2005, à 12:00. 20

LE DEVOIR : Entente de principe entre Québec et les étudiants : La Fondation des bourses du millénaire vient à la rescousse de Québec - Édition du samedi 2 et du dimanche 3 avril 2005. 20

LE DEVOIR : Grève étudiante - Les étudiants africains entre le marteau et l'enclume - Édition du samedi 2 et du dimanche 3 avril 2005. 22

LE DEVOIR : L'esthétisme de la contestation : Les étudiants n'hésitent pas à teinter leurs moyens de pression d'une bonne dose d'art et de créativité + Photo - Édition du samedi 2 et du dimanche 3 avril 2005. 23

LE DEVOIR : 103 millions de moins pour payer le loyer : Au quotidien, les impacts des compressions sont bien réels - Édition du samedi 2 et du dimanche 3 avril 2005. 23

LE DEVOIR : Pas facile, la politique : La crise que vit le gouvernement Charest n'est pas la pire que le Québec ait connue - Édition du samedi 2 et du dimanche 3 avril 2005. 23

LE DEVOIR : Chronique : Petite révolution et occasion ratée, par Gil Courtemanche - Édition du samedi 2 et du dimanche 3 avril 2005. 23

LE DEVOIR : Un prix Citron à Jean Charest : Le milieu des affaires prend ses distances par rapport au gouvernement libéral - Édition du samedi 2 et du dimanche 3 avril 2005. 23

LE DEVOIR : Lettres: Un appui aux étudiants qui laisse perplexe, par Augustin Roy - Édition du samedi 2 et du dimanche 3 avril 2005. 23

LE DEVOIR : Lettres: Où est Charlie?, ou les derniers jours d'un condamné, par Michèle Bourgon - Édition du samedi 2 et du dimanche 3 avril 2005. 23

LA PRESSE : Grève étudiante : dénouement imminent – Samedi 02 avril 2005. 24

LA PRESSE : Chronique : Achalez-moi pas !, par Vincent Marisal – Samedi 02 avril 2005. 24

LE SOLEIL : Entente de principe entre Québec et les étudiants : 70 millions$ cette année, 103 millions$ les suivantes - Le samedi 02 avril 2005. 24

LE SOLEIL : Caricature : quand la grève fut créée - Le samedi 02 avril 2005. 24

LE SOLEIL: Grève étudiante : Les jours se suivent et se ressemblent : 14 étudiants arrêtés après avoir occupé des locaux du ministère du Revenu - Le samedi 02 avril 2005. 24

JOURNAL DE MONTRÉAL : Chronique : L’école de la peur, par Lise Payette – Samedi 02 avril 2005. 24

JOURNAL DE MONTRÉAL : Jean Charest n’a plus de base politique, par Michel C.Auger – Samedi 02 avril 2005. 24

JOURNAL DE MONTRÉAL : Jeux de pouvoir : L’autre déséquilibre fiscal, par Yves chartrand – Samedi 02 avril 2005. 24

JOURNAL DE MONTRÉAL : Une entente serait à portée de la main entre Québec et les étudiants – Samedi 02 avril 2005  24

JOURNAL DE MONTRÉAL : Les manifs se poursuivent – Samedi 02 avril 2005. 24

LE DROIT / CYBERPRESSE : Grève étudiante : Nouveau vote pour la grève du Cégep, mais la fin de la session préoccupe les étudiants - Le vendredi 1er avril 2005. 24

LE DROIT / CYBERPRESSE : Espoir d'un règlement : Les étudiants font état de progression dans les pourparlers avec le gouvernement - Le vendredi 1er avril 2005. 24

THE GAZETTE : Opinion : It was a week of bad news - Saturday, april 02, 2005. 25

THE GAZETTE : Josh Freed on spring protest: Spring fever spaws epidemic of protests and unrest - Saturday, april 02, 2005  25

THE GAZETTE : Liberal youth wing weighs in on strife: Students protest: Minister, groups continue talks - Saturday, april 02, 2005  25

RADIO-CANADA : Grève étudiante: lueur d'espoir d'un règlement - Mise à jour le vendredi 1 avril 2005 à 20 h 05. 25

RADIO-CANADA / EST DU QUÉBEC : Les étudiants persistent et prennent la rue d'assaut - Mise à jour le vendredi 1 avril 2005, 17 h 44 . 26

RADIO-CANADA / ESTRIE : Un symbole de l'endettement étudiant sur une statue des anciens combattants - Mise à jour le vendredi 1 avril 2005, 17 h 00 . 27

RADIO-CANADA / QUÉBEC : Grève étudiante : la date butoir atteinte - Mise à jour le vendredi 1 avril 2005, 16 h 20 . 27

RADIO-CANADA / MAURICIE-CENTRE DU QUÉBEC : Les étudiants au MBA de l'UQTR réclament le droit d'assister à leurs cours - Mise à jour le vendredi 1 avril 2005, 11 h 28 . 28

RADIO-CANADA / ESTRIE : La grève se poursuit au cégep de Drummondville et au Collège de Sherbrooke - Mise à jour le vendredi 1 avril 2005, 10 h 57 . 28

LCN : Grève : Point de non-retour pour les étudiants - Mise à jour: Mise èa jour 1er avril 2005, à 10:53. 29

RADIO-CANADA / OTTAWA-GATINEAU : Le mouvement de grève des étudiants se poursuit en Outaouais - Mise à jour le vendredi 1 avril 2005, 9 h 50 . 29

 

 


 

 

Clairandrée Cauchy

Les étudiants ont réagi de façon très mitigée à l'entente de principe survenue vendredi entre les fédérations étudiantes et le gouvernement.

Une douzaine d'associations étudiantes collégiales ont choisi de poursuivre la grève, alors que presque autant, soit 10 associations, ont plutôt opté pour un retour sur les bancs d'école. Du côté universitaire, les 9000 étudiants de l'Université du Québec à Trois-Rivières ont mis fin à leur grève. C'est aussi le cas pour environ 8000 étudiants de l'Université de Montréal, soit la moitié de ceux qui tenaient des assemblées de grève aujourd'hui. Les facultés de sciences humaines ainsi que de sciences politiques et de droit de l'UQAM ont quant à elles reconduit hier leur grève, amorcée le 24 février.

 «Il n'y a pas de tendance claire. C'est juste la première journée. Arrêter une grève ou la poursuivre, ce n'est jamais un processus clair», a déclaré le président de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), Pier-André Bouchard, qui avait recommandé l'adoption de l'entente. La Fédération collégiale, qui n'a pas donné de mot d'ordre à ses membres, s'est pour sa part abstenue de commenter les votes tenus aujourd'hui.

Au cabinet du ministre de l'Éducation, on juge aussi qu'il est trop tôt pour tirer des conclusions. «Ce n'est pas tout le monde qui a eu le temps de prendre connaissance de l'entente de principe, notamment avec le [battage médiatique autour de la mort du] pape», a fait valoir l'attaché de presse du ministre, Stéphane Gosselin.

L'accord de principe annoncé en fin de semaine prévoit le réinvestissement de 70 millions en 2005-2006 afin d'abaisser le plafond des prêts. L'année suivante, les étudiants recouvreront les fameux 103 millions. Des 482 millions réinvestis sur quatre ans, 40 proviennent de nouveaux fonds débloqués par la Fondation des bourses du millénaire et 100 du Programme canadien de prêts étudiants (PCPE).

Saccage à la FEUQ

Du côté de la Coalition de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante élargie (CASSEE), on se disait «soulagé» de voir la grève se poursuivre.

 «On veut que le gouvernement revienne sur ses positions, s'engage à réinvestir en éducation et travaille avec nous pour établir un projet de société, dans une perspective de gratuité scolaire», a soutenu un porte-parole Mathieu Cousineau-De Garie.

L'amertume était palpable hier dans les rangs de la CASSEE, qui avait adopté une plate-forme plus large que celle des Fédérations étudiantes, réclamant notamment l'arrêt du processus de décentralisation des cégeps, un assouplissement des critères d'accès à l'aide financière ainsi qu'un débat sur la mission de l'université et l'accessibilité à l'éducation.

 «Rien dans nos revendications n'a été accepté. Le petit dictateur de Pier-André Bouchard pense qu'il représente 180 000 étudiants. Nous sommes complètement récupérés par la FEUQ. Le vrai débat commence enfin. Les petits calcul comptables, j'en ai plein mon casque», s'est exclamée Louise-Caroline Bergeron lors de l'assemblée générale des étudiants de sciences humaines de l'UQAM.

Délaissant les bureaux gouvernementaux assiégés depuis cinq semaines, des étudiants se sont tournés vers ceux de la FEUQ pour manifester leur mécontentement. À 8h hier matin, cinq étudiants cagoulés sont entrés dans les locaux de la rue Sainte-Catherine, intimidant une employée et semant le désordre. Ils ont tous été arrêtés, et des accusations seront portées. Plus tard dans l'après-midi, une centaine d'étudiants sont revenus sur les lieux bloquer la rue Sainte-Catherine.

 «Ils se trompent de cible. Si l'exécutif de la FEUQ avait 103 millions, on les donnerait. C'est le gouvernement qui décide», a déclaré calmement Pier-André Bouchard, de la FEUQ.

LA CASSEE a refusé de condamner ces actes de violence. «On ne commencera pas à exercer une coercition sur les étudiants dans le mouvement», a affirmé M. Cousineau-De Garie.

Incompréhension

Le rôle joué par le fédéral, par l'entremise de la Fondation des bourses du millénaire et le PCPE, sème la confusion dans les assemblées générales. «Il y a beaucoup de désinformation sur l'entente. Certains étudiants pensent que les 70 millions la première année, c'est juste les 70 millions transférés normalement par la Fondation des bourses du millénaires. D'autres croient que l'argent du programme canadien des prêts étudiants, aurait été là de toute manière», a constaté le président de la FEUQ.

Les fameux 100 millions du PCPE sont versés à Québec en vertu du droit de retrait avec pleine compensation, parce qu'il existe déjà au Québec un programme plus généreux que celui proposé par le fédéral. Québec était donc théoriquement libre de les utiliser à sa guise. «Cela aurait pu servir à baisser les impôts ou prolonger l'autoroute 30», a illustré Pier-André Bouchard, qualifiant de «porte de sortie» la tactique du ministre de dire que tout l'argent neuf vient du fédéral.

L'attaché de presse du ministre reconnaît que ces 100 millions «auraient dû aller au fonds consolidé. Cela aurait pu revenir à l'éducation, mais on sait très bien que dans les circonstances, cela aurait pu aller pour les routes, à n'importe quoi d'autre.»

Les assemblées générales se poursuivront toute la semaine dans les cégeps et dans les universités pour décider de l'issue de la plus grosse grève de l'histoire du mouvement étudiant.

Gatineau, avril 2005

Je ne suis pas étudiant, mais je sympathisais avec la cause étudiante depuis le début du conflit, et ce, pour différentes raisons. La principale étant pour moi l'importance de l'accès «universel» à l'éducation pour tous les individus, issus de toutes classes sociales confondues. Ce conflit a de plus mis au jour l'importance de la lutte pacifiste contre toute oppression.

On a enfin compris, du moins cette génération étudiante qu'on croyait apolitique et désordonnée voire même gâtée pourrie, que notre voix avait une force et qu'on ne nous en «passerait» pas une aussi facilement.

Mais à force de vous concentrer sur la spécificité, soit récupérer les fameux 103 millions de dollars, vous avez, à mon avis, perdu de vue la globalité. Vous avez perdu de vue que nous sommes un peuple en devenir et que, justement, cette génération d'étudiants sera l'élite de demain et que, pour que ce peuple advienne, il faut qu'on prenne en main nos institutions, notre langue (comme l'a démontré la décision de la Cour suprême sur la loi 101), notre culture, notre économie et notre éducation. Eh bien, à la suite de cette entente de principe, je comprends mal les représentants des fédérations étudiantes.

L'éducation au Québec, c'est NOTRE affaire à nous les Québécoises et Québécois. On a déjà eu maille à partir avec le fédéral lors de la création des bourses du millénaire, car il venait jouer dans nos plates-bandes. Mais voilà que vous l'accueillez en sauveur. Vous vous réjouissez de cette main tendue par la Fondation des bourses du millénaire. Mais que croyez-vous obtenir en créant ce précédant d'ingérence d'un organisme fédéral dans un domaine de compétence provinciale ? Vous croyez vraiment qu'on va vous offrir 20 millions de dollars sans aucune exigence, sans droit de regard ? Comme les sondages des derniers jours le démontraient, le reste de la population québécoise était même prête à refuser une baisse d'impôts pour rediriger ces sommes vers l'éducation.

Nous voulions envoyer un message clair à ce gouvernement, qu'on ne s'enrichit pas sur le dos des plus démunis de la société, que le droit d'accès universel à l'éducation est un moteur de société. Mais vous, qu'avez-vous fait ? Vous vous êtes précipités sur ce beau «cadeau» et vous l'avez laissé entrer à l'intérieur de l'enceinte des compétences provinciales. Mais le plus ironique c'est que cet argent que le fédéral vous «offre», eh bien, il vient des poches des Québécoises et Québécois par l'entremise du déséquilibre fiscal fédéral-provincial. Je ne sympathise plus.

Éditorial

Article, 1ère page

Article, 2ème partie

Boîte aux lettres

Forum

Chronique

Éditorial, 1ère partie

Éditorial, 2ème partie

Article, 1ère page

Article, 2ème partie

Article, 1ère partie

Article, 2ème partie

Article, 1ère partie

Article, 2ème partie

Article, 3ème partie

Article, 1ère partie

Article, 2ème partie

Article

Lettre

Article

Editorial

Chronique

Article

Article

Photo

NATIONAL POST : Ottawa gives $1.7B less to colleges, universities – Tuesday, april 5, 2005

Article

L'entente entre les fédérations étudiantes et le gouvernement du Québec est loin de faire l'unanimité. Tandis que les assemblées étudiantes commencent à se prononcer sur cette proposition, des étudiants occupent les locaux de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), à Montréal.

Lundi matin, les bureaux montréalais de la FEUQ ont aussi fait l'objet d'une occupation et d'actes de vandalisme. Au moins cinq personnes se sont introduites par effraction, avant d'être arrêtées. Elles feront face à cinq chefs d'accusations, dont ceux de voie de faits, entrée par effraction et méfait.

La Coalition de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante élargie (CASSEE), considérée comme la plus radicale des associations étudiantes, s'est entièrement dissociée de ces incidents.

L'entente divise les étudiants

Visiblement, l'entente intervenue vendredi entre la FEUQ, la Fédération étudiante collégiale et le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, divise les étudiants.

La proposition prévoit la transformation de 70 millions de dollars de prêts en bourses en 2005-2006, puis le retour des 103 millions pour les quatre années suivantes. Au total, il s'agit d'un réinvestissement de 482 millions sur cinq ans.

En plus de l'argent déjà promis par Québec, les fonds proviendront du Programme canadien de prêts aux étudiants et de la Fondation des bourses du millénaire. Ceux-ci débourseront respectivement 100 et 40 millions.

La FEUQ a appelé ses membres à se prononcer en faveur de la proposition du gouvernement. Tout en déplorant la perte de 33 millions de dollars dans le budget des prêts et bourses de cette année, la FECQ a jugé l'entente « suffisamment intéressante », mais elle n'a pas formulé de recommandation à ses membres.

De son côté, la CASSEE, qui était écartée des négociations, a rejeté l'entente et a invité les étudiants à faire de même. Ses porte-parole ont qualifié la proposition d'« entente au rabais ».

Ils ont indiqué que la proposition ne tenait pas compte de leurs revendications, dont le retrait rétroactif de la réforme de l'aide financière aux études. Selon eux, la proposition n'a aucune perspective à long terme sur la gratuité scolaire et ne comporte pas de mesures pour éradiquer l'endettement des étudiants.

Les étudiants votent

Les assemblées étudiantes ont commencé à se prononcer sur l'entente, lundi. Les associations affiliées à la CASSEE ont semblé suivre le mot d'ordre de leur fédération.

Au moins sept cégeps ont rejeté l'offre et ont décidé de poursuivre la grève:

  le collège Marie-Victorin

  le cégep de Rosemont

  le cégep de Drummondville

  le cégep de Saint-Félicien

  le cégep du Vieux-Montréal

  le cégep de Sainte-Foy

  le cégep de Limoilou

  le collège de Maisonneuve

À l'opposé, les étudiants d'autant de cégeps ont décidé de retourner en classe:

  le cégep de Victoriaville

  le collège de Shawinigan

  le cégep de Thetford Mines

  le cégep de Terrebonne

  le collège Bois-de-Boulogne

  le cégep de Granby

  le cégep de l'Outaouais

  le cégep André-Laurendeau

Sur la scène universitaire, l'Association des étudiants d'histoire de l'Université de Montréal et celle des étudiants en lettres et sciences humaines de l'Université de Sherbrooke ont aussi reconduit la grève, tout comme l'association des étudiants de l'Université Laval inscrits aux études supérieures.

Mais l'Université du Québec à Trois-Rivières a voté en faveur du retour en classe.

Des assemblées seront tenues toute la semaine dans les cégeps et universités touchés par la grève étudiante.

MARIE-JOSÉE MONTMINY, Le Nouvelliste, Trois-Rivières

Non, ils n'auront pas leurs 103 millions $ de bourses pour l'année 2005-2006. Mais ils ont tout de même jugé acceptable le compromis proposé par le gouvernement cette fin de semaine. Hier, quelque 1300 étudiants de l'Université du Québec à Trois-Rivières ont massivement choisi de reprendre leurs cours ce matin et d'ainsi signifier leur acceptation de la proposition du ministre Fournier.

Cette proposition prévoit une réinjection de 70 millions $ dans le régime de bourses pour l'année 2005-2006, considérée comme une année de transition. Puis, pour les quatre années suivantes, soit jusqu'en 2010, les étudiants pourront accéder aux fameux 103 millions $ dont ils ont réclamé le retour par les moyens de pression et les grèves qui ont marqué l'actualité des dernières semaines.

Le plafond du montant de prêts pour qu'un étudiant soit admissible aux bourses est aussi revenu à ce qu'il était avant les coupes dans le programme. La Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), qui a négocié avec le gouvernement de Jean Charest, recommande donc aux 19 associations qu'elle chapeaute d'accepter la proposition.

Les 5000 étudiants du cégep de l'Outaouais acceptent l'entente de principe conclue en fin de semaine entre la fédération des cégeps et le gouvernement québécois, et mettent fin à leur grève.

En assemblée générale lundi, 900 étudiants se sont prononcés sur l'entente. Ils l'ont acceptée dans une proportion de 57 %.

La reprise des cours prévue mercredi matin sera toutefois retardée d'une demi-journée en raison du débrayage des professeurs. Les enseignants du niveau collégial, membres de la Fédération nationale des enseignants du Québec, tentent de négocier depuis deux ans le renouvellement de leur convention collective.

Cette demi-journée de grève mercredi matin s'inscrit dans un plan d'action qui doit se dérouler pendant tout le mois d'avril.

Les étudiants de l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) ont voté à 79 % pour la poursuite de la grève déclenchée il y a près de deux semaines, pour protester contre la ponction de 103 millions dans le régime des bourses.

En fait, les étudiants ont joué de prudence. Ils ont reporté à jeudi le vote sur l'entente de principe intervenue en fin de semaine entre les fédérations étudiantes et le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier. L'entente porte sur une bonification du régime de prêts et bourses.

Les étudiants veulent ainsi se donner le temps d'analyser cette entente et de mieux comprendre les détails de l'offre du gouvernement.

À la sortie de l'assemblée générale, lundi, des étudiants ont vivement critiqué cette entente, certains la qualifiant de coquille vide.

Saint-Félicien

Au cégep de Saint-Félicien, le vote a été beaucoup plus serré. Les étudiants ont rejeté l'offre de Québec dans une proportion de 51 %. Ils doivent, eux aussi, se réunir de nouveau jeudi, afin de réévaluer la situation.

Les 185 000 étudiants de cégep et d'université en grève se prononcent aujourd'hui sur l'entente de principe conclue en fin de semaine avec le ministre de l'Éducation Jean-Marc Fournier.

Parmi les trois associations étudiantes, seule la Fédération étudiante universitaire du Québec recommande de voter en faveur de l'entente.

La Fédération étudiante collégiale du Québec s'abstient tandis que la Coalition de l'association pour une solidarité syndicale étudiante élargie, la CASSÉE, la rejette.

Ce sont les bourses du millénaire qui ont permis d'en arriver à un compromis.

Dès septembre prochain, 70 millions seront réinvestis en bourses dans le programme d'aide financière.

Par la suite, Québec remettra, à chaque année, les 103 millions de dollars en bourses qui ont été convertis en prêts l'an dernier.

Lia Lévesque, Presse Canadienne, Montréal

Photo Alain Roberge, La Presse

À l'UQAM, les étudiants en sciences humaines ont décidé de prolonger la grève jusqu'à la semaine prochaine.

La ronde des assemblées étudiantes pour se prononcer sur l'entente de principe intervenue avec le ministère de l'Éducation a débuté, lundi, dans plusieurs villes du Québec.

De telles assemblées auront lieu ces jours-ci dans les cégeps et universités touchés par une grève de leurs étudiants.

À l'Université du Québec à Trois-Rivières, au cégep de Victoriaville et au Collège de Shawinigan, par exemple, les étudiants ont voté en faveur du retour en classe.

Il en est de même pour le cégep de l'Outaouais, le cégep de Granby et le cégep de Thetford-Mines.

L'assemblée des étudiants du Cégep de Drummondville, cependant, a décidé de demeurer en grève. Il en est de même au Cégep de Saint-Félicien, de Rosemont, du Vieux-Montréal, de Sainte-Foy, de Limoilou.

Les étudiants de la faculté des lettres et sciences humaines de l'Université de Sherbrooke ont également opté, par une mince majorité de 52 %, pour la poursuite de la grève.
Plusieurs assemblées étaient prévues à l'Université de Montréal, à l'Université du Québec à Montréal et à l'Université Laval.

Des assemblées devaient avoir lieu en soirée dans les constituantes de l'Université du Québec en Outaouais et en Abitibi-Témiscamingue.

L'entente de principe annoncée samedi dernier prévoit l'injection d'une somme de 70 millions $ la première année dans le programme de prêts et bourses, puis 103 millions $ pour les années subséquentes — la somme initialement revendiquée par les étudiants.

La Fédération étudiante universitaire (FEUQ) recommande à ses membres d'entériner cette entente de principe, la Fédération étudiante collégiale (FECQ) s'abstient de faire une recommandation et laisse ses membres décider, alors que la Coalition de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante élargie (CASSEE) en recommande le rejet.

«Nous, on juge que c'est une bonne entente. C'est pour ça qu'on la recommande aux étudiants. On a été chercher le maximum qu'on pouvait aller chercher», confiait le président de la FEUQ Pier-André Bouchard, en entrevue lundi.

«On est parti de loin», affirme-t-il, puisque la conversion de 103 millions $ de bourses en prêts date d'il y a un an.

Il répète qu'il appartiendra aux étudiants de décider du sort de l'entente de principe, lors d'assemblées générales.

À la CASSEE, la porte-parole Héloïse Moysan-Lapointe disait être «forcée de la rejeter» (l'entente), parce qu'elle ne répond «pas de façon satisfaisante» aux revendications de la CASSEE.

La CASSEE voulait également la fin de tout projet de décentralisation des cégeps ou de leur arrimage au marché du travail, ainsi que l'adoption de mesures visant à éradiquer l'endettement étudiant et la gratuité scolaire.

Mme Moysan-Lapointe prévient donc que les moyens d'action de la CASSEE «vont certainement continuer en attendant».

Lundi vers 8h d'ailleurs, des intrus ont «visité» les bureaux de la FEUQ. Des bureaux ont été renversés, des ordinateurs aussi et des documents ont été éparpillés. La FEUQ a précisé que les dommages étaient toutefois «minimes».

Le Service de police de Montréal a été mandé sur les lieux et il a procédé à cinq arrestations.

À la CASSEE, Héloïse Moysan-Lapointe affirme que les responsables ne sont pas seulement des gens de la CASSEE, mais aussi de gens de la FEUQ insatisfaits de l'entente de principe.

Interrogé au sujet de cette version, M. Bouchard de la FEUQ a dit qu'il ignorait l'allégeance des gens qui ont posé ces actes, ajoutant qu'ils devront en répondre devant la justice. Il «trouve ça irresponsable» d'agir ainsi. «Il me semble que c'est la mauvaise cible», croit le leader étudiant.

«Ce n'est pas comme ça qu'on se prononce sur une proposition» qui est soumise aux assemblées générales des étudiants. «C'est en allant dans les assemblées générales et en décidant si on vote pour ou si on vote contre», a argué M. Bouchard.

De son côté, la Fédération des cégeps a jugé que l'entente de principe était de nature «à entraîner un retour rapide des étudiants dans les cégeps». Elle souhaite «que l'ensemble des étudiants du collégial présentement en grève puissent revenir en classe dans les meilleurs délais afin de terminer et de réussir leur trimestre d'hiver».

Le Droit

Après trois semaines de grève générale, les étudiants du Collège de l'Outaouais ont voté pour un retour en classe dès mercredi après-midi.

Les étudiants se sont prononcés dans une proportion de 57,2 % en faveur de l'entente de principe intervenue avec le gouvernement Jean Charest sur le programme de prêts et bourses.

Le président de l'association étudiante, Patrick Robert-Meunier, s'est dit déçu du résultat du vote. Il juge que Québec n'a pas donné grand chose aux étudiants. «Jean Charest doit être en train de se tordre de rire», a-t-il commenté.

L'entente avec le gouvernement permettra aux étudiants de récupérer 70 millions $ de bourse l'an prochain, puis 103 millions $ dans les quatre années suivantes.

Le retour en classe des étudiants coïncidera avec une demi-journée de grève de leurs professeurs qui est prévue pour mercredi matin. Les enseignants du collégial sont sans contrat de travail depuis presque trois ans.

Jonathan Habashi, La Tribune, Drummondville

Malgré l'entente de principe survenue samedi entre les représentants de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et le ministère de l'Éducation pour régler le conflit au sujet des compressions dans le programme gouvernemental de bourses, les étudiants du Cégep de Drummondville ont massivement voté, lundi matin, en faveur du prolongement de la grève jusqu'à jeudi matin.

Les cégépiens drummondvillois, qui font partie de la Coalition de l'Association pour une solidarité syndicale élargie (CASSÉÉ), étaient près de 600 à s'être réunis dans le gymnase du Cégep, comme ils le font tous les lundis et jeudis depuis le 24 février dernier, date à laquelle ils ont entamé la grève.

Pas moins de 447 d'entre eux, soit environ 75 % des étudiants présents, ont voté en faveur de la poursuite du boycott des cours.

Seulement 139 étudiants ont voté contre la proposition, tandis que 11 autres se sont abstenus de leur droit de parole.

Rappelons que le Cégep de Drummondville a été parmi les six premiers établissements collégiaux à déclencher la grève au Québec. Ses étudiants risquent de voir leur session se prolonger au-delà du 15 juin, ce qui pourrait coûter 100 000 $ par jour à l'institution.

Pour leur part, ceux du Cégep de Victoriaville ont décidé de retourner en classe.

Rejet de l'entente de principe

Par ailleurs, réunis en assemblée générale, les étudiants de la faculté des Lettres et sciences humaines ont rejeté l'entente de principe intervenue conclue entre le mouvement étudiant et le ministre des l'Éducation, Jean-Marc Fournier.

Le vote a eu lieu à mains levées et environ 55 pour cent des étudiants présents ont voté contre.

À Montréal, cinq membres de la Coalition de l'association pour une solidarité syndicale étudiante élargie (CASSEE) ont été arrêtés après avoir vandalisé un bureau de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ).

Les suspects, qui étaient cagoulés, ont pénétré à l'intérieur de l'immeuble de la rue Sainte-Catherine vers 8h du matin.

Ils ont forcé une jeune femme à quitter les lieux et se sont barricadés à l'intérieur, en déplaçant des meubles, renversant des bureaux et éparpillant des papiers un peu partout.

Les suspects ont refusé de quitter les lieux à l'arrivée des policiers, mais ces derniers ont finalement réussi à pénétrer à l'intérieur du bureau et à procéder à l'arrestation des cinq jeunes.

Les suspects, trois hommes et deux femmes, ont avoué aux policiers être membres de la CASSEE.

L'entente intervenue entre la Fédération étudiante universitaire, la Fédération étudiante collégiale et le ministre de l'Éducation du Québec, vendredi, au sujet des prêts et bourses, a vraisemblablement satisfait de nombreux étudiants.

Réunis en assemblée générale, lundi, les étudiants de l'Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), du cégep de Victoriaville et du Collège Shawinigan ont décidé de mettre un terme à leur débrayage. Dans les trois institutions, les cours reprendront demain.

À l'UQTR, 1300 étudiants participant à l'assemblée générale ont voté en grande majorité en faveur de cette entente. Plusieurs ont dit mettre un terme au débrayage à contrecoeur, mais avouent qu'il fallait faire un compromis. Au cégep de Victoriaville, 81 % des étudiants se sont prononcés en faveur d'un retour en classe.

L'entente conclue vendredi prévoit la réinjection de 70 millions de dollars en bourses dès septembre prochain. Les 103 millions par année demandés par les étudiants en grève seront réinvestis à partir de 2006.

La grève se poursuit au cégep de Drummondville

Cette solution n'a toutefois pas recueilli l'assentiment des étudiants du cégep de Drummondville, qui ont plutôt décidé de poursuivre leur grève, entreprise le 24 février. La poursuite du débrayage jusqu'à jeudi a été approuvée par 75 % des étudiants présents lors d'un vote secret, lundi avant-midi.

Les étudiants drummondvillois ont ainsi respecté le mot d'ordre de la Coalition de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante élargie (CASSEE), dont ils sont membres.

La CASSEE, considérée comme la plus radicale des associations étudiantes, a rejeté l'entente et a invité les étudiants à s'y opposer. Elle n'était pas partie prenante des discussions tenues avec le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier.

L'association a été exclue des pourparlers par le ministre après qu'elle eut refusé de condamner des actes commis lors d'une occupation du bureau du ministre Fournier il y a quelques semaines.

La CASSEE estime que l'entente intervenue vendredi ne tient pas compte de leurs revendications, dont le retrait rétroactif de la réforme de l'aide financière aux études. Selon eux, l'offre n'a aucune perspective à long terme sur la gratuité scolaire et ne comporte pas de mesures pour éradiquer l'endettement des étudiants.

L'entente intervenue entre la Fédération étudiante universitaire, la Fédération étudiante collégiale et le ministre de l'Éducation du Québec, vendredi, au sujet des prêts et bourses, a vraisemblablement satisfait les étudiants des cégeps de Victoriaville et de Granby Haute-Yamaska.

Réunis en assemblée générale, lundi, les étudiants du cégep de Victoriaville ont décidé de mettre un terme à leur débrayage dans une proportion de 81 %. Leurs collègues de Granby ont pris la même décision lors d'un vote à main levée. Dans les deux institutions, les cours reprendront demain.

L'entente conclue vendredi prévoit la réinjection de 70 millions de dollars en bourses dès septembre prochain. Les 103 millions par année demandés par les étudiants en grève seront réinvestis à partir de 2006.

Cette solution n'a toutefois pas recueilli l'assentiment des étudiants du cégep de Drummondville, qui ont plutôt décidé de poursuivre leur grève, entreprise le 24 février. La poursuite du débrayage jusqu'à jeudi a été approuvée par 75 % des étudiants présents lors d'un vote secret, lundi avant-midi.

Les étudiants drummondvillois ont ainsi respecté le mot d'ordre de la Coalition de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante élargie (CASSEE), dont ils sont membres.

La CASSEE, considérée comme la plus radicale des associations étudiantes, a rejeté l'entente et a invité les étudiants à s'y opposer. Elle n'était pas partie prenante des discussions tenues avec le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier.

L'association a été exclue des pourparlers par le ministre après qu'elle eut refusé de condamner des actes commis lors d'une occupation du bureau du ministre Fournier il y a quelques semaines.

La CASSEE estime que l'entente intervenue vendredi ne tient pas compte de leurs revendications, dont le retrait rétroactif de la réforme de l'aide financière aux études. Selon eux, l'offre n'a aucune perspective à long terme sur la gratuité scolaire et ne comporte pas de mesures pour éradiquer l'endettement des étudiants.

Les étudiants de la Faculté des lettres et sciences humaines de l'Université de Sherbrooke ont rejeté l'offre du ministre Fournier, lundi, mais le résultat du vote de grève n'était toujours pas connu à 18 h. Les étudiants du Collège de Sherbrooke, qui sont membres de la CASSEE, décideront de l'opportunité de poursuivre leur grève mercredi.

Frédérick Duchesneau, La Voix de l'Est, GRANBY

L'entente de principe conclue entre le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, et les fédérations étudiantes universitaire et collégiale a reçu un accueil favorable au cégep de Granby Haute-Yamaska.

Tant la présidente de l'association étudiante, Jessica Blanchette, que le directeur général de l'établissement, Bernard Demers, se sont dits heureux de ce dénouement, qui devrait être officialisé dans les jours à venir.

"Je suis satisfaite. Ça commence à faire un bout qu'on était en grève, et c'est une très bonne entente", a soutenu Mme Blanchette.

M. Fournier a révélé samedi que 482 millions $ seraient réinvestis en bourses sur cinq ans, soit 70 millions $ cette année et 103 millions $ les quatre années suivantes.

Assemblée spéciale

L'Association étudiante du cégep de Granby Haute-Yamaska tiendra une assemblée générale spéciale à 13h, aujourd'hui, afin de permettre à ses membres de se prononcer sur l'entente.

Malorie Beauchemin

Les représentants de la Coalition de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante élargie (CASSEE) ont invité, hier, l'ensemble des associations étudiantes à rejeter l'entente conclue vendredi entre les fédérations étudiantes et le ministre de l'Éducation Jean-Marc Fournier sur le réinvestissement dans les programmes de bourses en éducation.

Manifestation étudiante à Montréal, jeudi dernier. Dans les prochains jours, les associations étudiantes des collèges et des universités du Québec, qu’elles soient membres de la FEUQ, de la FECQ ou de la CASSEE, devront décider, en assemblée générale, si elles acceptent l’offre du ministre Fournier ou si elles poursuivent les moyens de pression.

«On invite l'ensemble des étudiants, pas seulement nos membres, à rejeter l'offre et à dire au ministre que non, ce n'est pas acceptable, ce n'est pas suffisant», a déclaré la porte-parole de la CASSEE, Héloïse Moysan-Lapointe, à l'issue d'un point de presse tenu hier, à Québec, alors que les membres de la coalition se réunissaient en congrès.

 «C'est un rejet total et catégorique. Il s'agit d'une entente au rabais qui ne satisfait pas les membres de la CASSEE», a ajouté la porte-parole.

Rappelons que l'entente de principe intervenue vendredi entre les fédérations étudiantes universitaire et collégiale (FEUQ et FECQ) prévoit la réinjection de 70 millions de dollars en bourses, dès septembre prochain. Pour les quatre années suivantes, les 103 millions demandés par les fédérations seront réinvestis par le gouvernement Charest, en partie à partir de ses propres fonds, et le solde par l'entremise de deux programmes fédéraux, la Fondation canadienne des bourses d'études du millénaire et le Programme canadien de prêts aux étudiants. Au total, 482 millions de dollars seront réinvestis en bourses sur une période de cinq ans.

 «Ce n'est même pas un retour au statu quo. On n'a rien pour cette année, moins de 103 millions pour l'année prochaine, et ce n'est que l'année suivante qu'on verra le retour complet des 103 millions, a expliqué Héloïse Moysan-Lapointe au Devoir. En plus, aucune mention n'est faite dans l'entente de principe concernant le réseau collégial, que le ministre Fournier est en train de laisser aller au démembrement.»

La CASSEE dénonce le fait que les fédérations ont accepté de ne négocier que sur la question des 103 millions et de ne pas «profiter du plein potentiel de cette mobilisation extraordinaire». La faction considérée comme plus radicale des associations étudiantes souhaitait davantage protéger et améliorer l'accessibilité à l'éducation.

Aucun plan d'action n'a encore été adopté pour la suite des événements, la CASSEE souhaitant d'abord consulter «en profondeur» les assemblées générales de leurs membres qui décideront si la grève doit être poursuivie. La plupart des associations étudiantes se réuniront en assemblée d'ici à mercredi, selon la porte-parole de la coalition qui rassemble plus de 50 000 grévistes, mais ,d'ici là, pas question de retourner en cours.

La FEUQ incite à approuver l'entente

Le président de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), Pier-André Bouchard a réitéré au Devoir, hier, son intention d'inciter tous les étudiants à voter en faveur de l'entente de principe lors des assemblées générales de cette semaine. «À ce stade-ci, c'est la meilleure proposition qu'on a reçue, on est allé chercher le mieux qu'on pouvait aller chercher», a dit M. Bouchard. La FEUQ se donne une semaine pour faire la tournée des assemblées générales et informer les étudiants sur l'entente. «Reste à voir comment les associations vont se comporter», a-t-il ajouté.

Sur l'entente intervenue vendredi, la FEUQ s'est dite par contre «déçue» des 33 millions manquants la première année pour arriver aux 103 millions demandés. «Mais on pense malgré tout que c'est une excellente proposition», a tempéré Pier-André Bouchard.

Quant à la position de la CASSEE, qui rejette l'entente, le président de la FEUQ s'est contenté de souligner : «C'est leur choix, pas le nôtre.»

La FECQ attend le verdict des membres

Du côté de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), qui a négocié l'entente avec le ministre Jean-Marc Fournier aux côtés de la FEUQ, sa présidente, Julie Bouchard, s'est dite satisfaite de l'offre.

 «Deux paramètres importants ont été respectés. D'une part, le montant; les 103 millions réinvestis, a-t-elle souligné. D'autre part, l'endroit où l'argent sera réinvesti, c'est-à-dire dans la baisse du plafond de prêts et non pas dans une remise de dettes à la fin de la scolarité, qui reviendrait à des bourses "à la diplomation".»

Mais la FECQ se défend bien d'inciter ses associations membres à voter d'un côté ou de l'autre. «On respecte le fonctionnement de nos instances. On s'en remet donc aux assemblées générales, qui devront étudier le pour et le contre de l'offre», a déclaré Julie Bouchard.

 «Ce qu'on espère, c'est que le plus d'étudiants possible puissent se prononcer sur la proposition du ministre Fournier», a-t-elle ajouté. Des 34 cégeps en grève, seulement 14 sont membres de la FECQ, soit quelque 45 000 étudiants collégiaux actuellement privés de cours.

Landry critique la gestion de la crise

Alors que le premier ministre Jean Charest s'est réjoui de l'entente de principe conclue vendredi, le chef de l'opposition péquiste Bernard Landry a critiqué avec virulence la façon dont le dossier a été géré par le gouvernement libéral.

 «L'orgueil de Jean Charest, son entêtement et son manque de vision ont fait perdre 130 millions de dollars aux étudiants déjà. Des milliers d'heures de cours et d'enseignement ont été perdus. Jean Charest doit avoir cela sur la conscience», a-t-il déclaré.

Bernard Landry a salué le courage des étudiants qui ont persisté dans leur combat, pour finalement venir à bout du gouvernement. Il a aussi rappelé que le Parti québécois donnait raison aux étudiants, en leur laissant le choix des moyens d'action.

Selon lui, l'image de ce gouvernement sera entachée par la crise, et laissera dans la conscience de la jeunesse québécoise, «l'exemple d'une mauvaise décision et d'un entêtement qui a duré un an».

Avec la Presse canadienne

Les événements défilent à un rythme démentiel. Nous assistons, spectateurs ou acteurs, à une période qui tiendra lieu de landmark dans le paysage politique et historique québécois. Le tout, évidemment, bien trop rapidement pour que nous puissions être en mesure d'en évaluer les impacts. Reste que nous vivons, depuis quelques semaines, des moments qui seront au programme des cours d'histoire durant les prochaines décennies. C'est à la naissance d'une génération politique que nous sommes conviés.

L'icône de la génération politique au Québec est sans aucun doute celle de nos parents. La génération qui avait 20 ans en 1968. Ceux-là même qui ont été marxistes-léninistes, indépendantistes, sociaux-démocrates, souverainistes, souverainistes-associationistes, capitalistes, resociaux-démocrates et autres.

Cette génération est encore aujourd'hui, et sans doute avec raison, considérée comme la plus politisée du XXe siècle québécois. C'est d'eux que sont issus nos chroniqueurs journalistiques, nos analystes politiques, nos professeurs, nos modèles. Ils forment notre élite intellectuelle et n'avaient, jusqu'ici, rien à craindre de la relève.

Ce n'est certainement pas la génération des 35-45, la génération X, qui allait sonner le glas de leur règne. Cette frange de la population, en réaction totale face à leurs prédécesseurs, s'est fait un point d'honneur d'évacuer de son horizon tous les héritages possibles des boomers. Ceux-là même qui se réfugient sur les ondes de CHOI ont abdiqué la pensée critique et le raisonnement politique, prenant la gent politique comme responsable de toutes les calamités dont elle a été victime.

Nous prenons le plancher

Un souffle nouveau émerge. Un virage majeur vient de survenir au Québec, et cela, dans un intervalle incroyablement court.

Les jeunes adultes d'aujourd'hui viennent de prendre le plancher et ils n'entendent pas se laisser marcher sur les pieds. Après avoir été depuis dix ans une génération politisée, elle vient d'éclore en une génération politique. Aujourd'hui, en 2005, les étudiants québécois reprennent leur rôle d'acteurs politiques au niveau national, au niveau du Québec.

Deux éléments viennent expliquer ce fait. Le recentrage de l'altermondialisme primaire vers des intérêts nationaux et la conscientisation au politique sont les causes principales qui expliquent que des centaines de milliers d'étudiants retrouvent une conscience nationale jadis perdue.

Depuis le référendum de 1995, rares étaient les moins de 30 ans captivés par la politique québécoise. Avec le courant de mondialisation des années 80 et le commencement de la dissidence envers cette façon de voir le monde, la junte politisée québécoise s'est réfugiée dans l'international au cours des dix dernières années. Les nationalismes étaient démodés, archaïques et rétrogrades, l'ouverture au monde, le regard tourné vers l'autre et la pensée altermondialiste sinon antimondialiste étaient à la mode. Un total désintéressement de la politique nationale s'est opéré auprès de cette partie de la population, et le terrain politique est resté vacant.

Le retour du national

La grève étudiante marque un retournement de situation. Elle bat le rappel des troupes à domicile. Il y a péril en la demeure et il est grand temps de s'en occuper. Avec la mobilisation inégalée des dernières semaines au Québec, l'attention des étudiants s'est portée, chose rare depuis plusieurs années, vers l'intérêt national québécois.

Au cours du dernier mois, des centaines des milliers d'étudiants ont décidé de faire la grève pour défendre un idéal de société. Ils ont choisi de sacrifier une partie sinon la totalité de leur session à la défense d'un modèle de société, le modèle québécois. Sans pour autant être nationalistes, c'est pour défendre la particularité québécoise qu'ils se sont mobilisés.

Cet état de fait pourrait avoir bien des répercussions à long terme. Loin de s'arrêter à la seule rétrocession des 103 millions de dollars, ce mouvement aura jeté les bases de la société politique que sera le Québec des prochaines années. En ramenant l'attention de la jeunesse vers des intérêts nationaux et en politisant une partie de la population jusque-là complètement étrangère à cette sphère, c'est une conscience nationale que le gouvernement vient de créer.

L'ironie du sort veut que ce soit un gouvernement fédéraliste qui ait stigmatisé l'attention de la jeunesse vers la scène politique québécoise et qu'il l'ait fait monter aux barricades pour défendre l'intérêt national. Bob Rae, ancien premier ministre néo-démocrate de l'Ontario et président du conseil d'administration du Conseil de l'unité canadienne vient d'ailleurs de sonner l'alarme. Selon lui, le gouvernement Charest pourrait bien être l'élément gagnant d'un futur référendum sur la souveraineté. Nul doute que l'option souverainiste québécoise se sera trouvé de nouveaux adeptes durant cette grève.

Nos parents nous ont parlé de leur 1968, nous pouvons maintenant parler de notre 2005. Ils nous ont entretenus sur leur défaite de 1980, nous pourrions bien leur parler de notre victoire de 2009.

Éditorial

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Commentaire

Entrevue

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Lettre

1ère page

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THE GAZETTE : Double the bursary : students – Don’t tap into federal cash, CFSQ says – Quebec should use its own tax dollars to reverse cuts, chaiperson insists – Monday, april 4, 2005

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La Coalition de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante élargie (CASSEE), a rejeté officiellement, dimanche, l'entente de principe intervenue la veille entre le ministre de l'Éducation et la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ).

Les représentants de la CASSEE, réunis à Québec, ont qualifié l'entente d'offre à rabais. Ils indiquent qu'elle ne tient pas compte de leurs revendications, dont le retrait rétroactif de la réforme de l'aide financière aux études. Selon eux, l'offre n'a aucune perspective à long terme sur la gratuité scolaire et ne comporte pas de mesures pour éradiquer l'endettement des étudiants.

http://radio-canada.ca/nouvelles/Index/nouvelles/200504/03/003-CASSEE-rejet-offre.shtml

La CASSEE a été écartée des négociations avec le gouvernement.

Selon le ministre Jean-Marc Fournier, la proposition prévoit un réinvestissement d'environ 482 millions de dollars en bourses sur une période de cinq ans.

Ainsi, 70 millions de dollars seraient réinvestis dans le programme des bourses pour l'année 2005. Le retour des 103 millions de dollars, réclamés par les étudiants, serait effectif pour les 4 années suivantes.

Les fonds proviendraient du Programme canadien de prêts aux étudiants et de la Fondation des bourses du millénaire, qui débourseraient respectivement 100 et 40 millions de dollars. De plus, Québec aurait reçu l'assurance qu'il pourra compter sur un montant récurrent de 25 millions de dollars à compter de 2006-2007.

LA FEUQ invite ses membres à entériner l'offre

La FEUQ a déjà appelé ses membres à se prononcer en faveur de la proposition du gouvernement.

Tout en déplorant la perte de 33 millions de dollars dans le budget des prêts et bourses de cette année, la FECQ a pour sa part jugé l'entente « suffisamment intéressante ». Elle a invité ses membres à l'examiner en vue d'un règlement rapide du conflit.

Les associations étudiantes devraient se prononcer sur cette entente au cours des prochains jours.

Charest applaudit, Landry dénonce

Le premier ministre du Québec, Jean Charest, s'est dit enchanté de cette entente de principe. De son côté, le chef de l'opposition Bernard Landry l'a qualifiée de « recul », tout en déplorant le temps perdu dans ce dossier.

« L'orgueuil de Jean Charest, son entêtement et son manque de vision ont fait perdre 130 millions de dollars aux étudiants déjà. Des milliers d'heures de cours et d'enseignement ont été perdus. Jean Charest doit avoir cela sur la conscience », a déclaré le chef péquiste, de passage à Lévis.

De son côté, la Fédération des cégeps a déclaré que l'entente était suffisamment intéressante pour que l'ensemble des étudiants l'examinent avec attention en vue d'un règlement rapide du conflit.

La crise continue à paralyser de nombreux collèges et universités depuis plus d'un mois au Québec, où le nombre des étudiants en grève étaient de 185 000, vendredi. De nombreuses associations doivent tenir des votes de reconduction de grève à compter de lundi.

Si la grève se poursuit, une quinzaine de cégeps risquent de voir leur session se prolonger, ce qui coûterait 100 000 $ par jour à chaque institution à compter du 15 juin. La situation est moins critique pour les universités, qui ne sont pas soumises à la même contrainte légale.

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Joseph Facal

Léo-Paul Lauzon

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Article, 2ème partie

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Les représentants des fédérations étudiantes universitaires et collégiales sont parvenus, samedi, à une entente de principe avec le ministère de l'Éducation pour régler le conflit au sujet des compressions dans le programme gouvernemental de bourse. Le ministre Jean-Marc Fournier a indiqué que 482 millions de dollars seront réinvestis en bourses au cours des cinq prochaines années.

La proposition prévoit un réinvestissement de 70 millions de dollars dans le programme des bourses pour l'année 2005, et le retour des 103 millions de dollars, réclamés par les étudiants, pour les 4 années suivantes.

Les fonds proviendront du Programme canadien de prêts aux étudiants et de la Fondation des bourses du millénaire, qui contribueront respectivement à hauteur de 100 et de 40 millions de dollars.

De plus, le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, a indiqué que le gouvernement a reçu l'assurance qu'il pourra compter sur un montant récurrent de 25 millions de dollars à compter de 2006-2007.

LA FEUQ invite ses membres à entériner l'offre

Déjà, la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) a appelé ses membres à se prononcer en faveur de la proposition du gouvernement.

Tout en déplorant la perte de 33 millions de dollars dans le budget des prêts et bourses de cette année, la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) a pour sa part jugé l'entente « suffisamment intéressante ». Elle a invité ses membres à l'examiner en vue d'un règlement rapide du conflit.

Les associations étudiantes devraient se prononcer sur cette entente au cours des prochains jours.

De son côté, la Coalition de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante élargie (CASSEE), qui a été exclue des négociations, a rejeté l'offre. Il s'agit, selon elle, d'une question de principe que l'on ne peut négocier à rabais.

Les membres de la CASSEE doivent faire le point en fin de semaine sur les actions à poser dans les jours à venir. De nombreuses associations étudiantes doivent tenir des votes de reconduction de grève à compter de lundi.

Charest applaudit, Landry dénonce

Le premier ministre du Québec, Jean Charest, s'est dit enchanté de cette entente de principe.

De son côté, le chef de l'opposition Bernard Landry a déploré le temps perdu dans ce dossier. « L'orgueuil de Jean Charest, son entêtement et son manque de vision ont fait perdre 130 millions de dollars aux étudiants déjà. Des milliers d'heures de cours et d'enseignement ont été perdus. Jean Charest doit avoir cela sur la conscience », a déclaré le chef péquiste, de passage à Lévis.

De son côté, la Fédération des cégeps a déclaré que l'entente était suffisamment intéressante pour que l'ensemble des étudiants l'examinent avec attention en vue d'un règlement rapide du conflit.

La crise continue à paralyser de nombreux collèges et universités depuis plus d'un mois au Québec, où le nombre des étudiants en grève étaient de 185 000, vendredi.

Si la grève se poursuit, une quinzaine de cégeps risquent de voir leur session se prolonger, ce qui coûterait 100 000 $ par jour à chaque institution à compter du 15 juin. La situation est moins critique pour les universités, qui ne sont pas soumises à la même contrainte légale.

La Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) appelle tous ses membres à se prononcer en faveur de l'entente de principe intervenue vendredi avec le gouvernement du Québec pour régler le conflit au sujet des compressions dans le programme gouvernemental de bourses.

« C'est clair, on a fait reculer le gouvernement sur sa question des prêts et bourses », a déclaré le président de la FEUQ, Pier-André Bouchard.

« Ça nous semble clair que c'est nous qui avons été l'acteur clé pour dénouer cet argent, qui provenait de la Fondation. C'est nous qui avons amené cet argent à la table. »

Pour la fédération universitaire, que l'argent vienne d'Ottawa ou de Québec, peu importe. L'essentiel était d'obtenir le plus rapidement possible un retour des 103 millions, ce qui sera fait dès l'an prochain, un abaissement du plafond des prêts et un régime qui inclut tous les étudiants qui ont besoin d'aide financière.

Pier-André Bouchard a remercié au détour le gouvernement Charest d'avoir éveillé la conscience politique des étudiants, une conscience qui va bien au-delà des fameux 103 millions : « J'ai l'impression qu'aux prochaines élections, les jeunes vont y aller, voter! »

Techniquement, l'entente de principe ne sera officielle que dans 5 à 7 jours, le temps pour la FEUQ de tenir un congrès national après que toutes les associations locales se seront prononcées.

Entre-temps, la grève continue. À l'UQAR, par exemple, l'assemblée générale n'aura lieu que mercredi et tous les moyens de pression prévus sont toujours à l'ordre du jour.

Presse Canadienne, Montréal

Après cinq semaines de grève, une entente de principe a été conclue dans le conflit entre les étudiants du Québec et le gouvernement, a annoncé le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, samedi.

M. Fournier a révélé que 482 millions $ seront réinvestis en bourses sur une période de cinq ans.

Cet argent supplémentaire, soit 140 millions $, provient des contributions fédérales, dont la Fondation canadienne des bourses d'études du millénaire. De plus, le ministre a indiqué que le gouvernement avait reçu l'assurance qu'il pourra compter sur un montant récurrent de 25 millions $ à compter de 2006-2007. Rien n'a encore été officiellement conclu à ce chapitre entre les deux ordres de gouvernement.

Toutefois, les étudiants ne récupéreront leurs 103 millions $ que l'année prochaine, puisque pour 2005 le budget demeure à 70 millions $.

Selon M. Fournier, les étudiants universitaires pourront compter sur une bourse supplémentaire de 1400 $ pour la première année et de 1980 $ pour les quatre années suivantes tandis que ceux du cégep obtiendront une bourse supplémentaire de 700 $, la première année, et de 1055 $ pour les années subséquentes.

«Je suis heureux qu'il y ait un dénouement qui permet de répondre à des besoins des étudiants dans le respect des marges de manoeuvre du gouvernement (qui) ne sont pas si grandes que ça», a déclaré M. Fournier.

Le ministre a dit souhaiter que les cours reprennent le plus tôt possible.

La Fédération étudiante collégiale du Québec, qui a participé aux négociations, a demandé à ses membres de se prononcer en grand nombre sur l'entente sans en recommander officiellement l'adoption parce qu'elle ne veut pas influencer le vote.

Dans une entrevue téléphonique à NTR, la présidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec, Julie Bouchard, a quand même déploré, la perte de 33 millions $ dans le budget des prêts et bourses de cette année.

Pour sa part, la Fédération étudiante universitaire du Québec, la FEUQ, recommande à ses membres d'accepter l'entente de principe.

Les membres de la FECQ et de la FEUQ doivent se prononcer aux cours d'assemblées générales qui se tiendront dans le courant de la semaine prochaine.

L'entente de principe ne fait pas le bonheur de tous les étudiants. La CASSEE, l'association qui a initié le mouvement de grève, s'est dite déçue par la tournure des événements. «Ce n'est n'est pas très satisfaisant car on ne regagne pas tout ce qu'on avait perdu, il y a plus d'un an, a déclaré une porte-parole du mouvement, Héloïse Moisan-Lapointe, sur les ondes de RDI. C'est clair que c'est en-deçà des revendications votées en assemblées générales.»

Par ailleurs, de passage à Lévis, le chef de l'opposition péquiste, Bernard Landry, a accusé le premier ministre Jean Charest d'être directement responsable de la crise qui est en voie de s'achever.

«L'orgueil de Jean Charest, son entêtement et son manque de vision ont fait perdre 130 millions $ aux étudiants déjà. Des milliers d'heures de cours et d'enseignement ont été perdus. Jean Charest doit avoir cela sur la conscience», a déclaré M. Landry.

C'est en effet le gouvernement Charest qui est seul responsable de la crise «par son manque de vision et sa négligence», croit le chef péquiste.

Il a vanté le «courage» des étudiants dont la ténacité est finalement venue à bout du gouvernement. M. Landry a aussi rappelé que le Parti québécois avait donné raison à la cause des étudiants, en leur laissant le choix des moyens d'action.

M. Landry a finalement rappelé qu'une incertitude persiste. C'est à la suite d'une entente verbale avec Ottawa, pour obtenir l'argent des bourses du Millénaire, que la crise s'est réglée. «On sait ce que cela veut dire une entente verbale avec les fédéraux. Il y en avait une pour régler le dossier des abattoirs le prix payé aux agriculteurs pour leurs animaux, et on sait ce que cela a donné», a conclu M. Landry.

Pour le chef péquiste, la crise «va laisser dans la conscience de la jeunesse québécoise l'image d'un gouvernement qui donne le mauvais exemple d'une mauvaise décision et d'un entêtement qui a duré un an.».

De son côté, la Fédération des cégeps a mentionné, par voie de communiqué, que l'entente «était suffisamment intéressante pour que l'ensemble des étudiants et étudiantes du collégial la considèrent et l'examinent avec attention en vue d'un règlement rapide» du conflit.

Les représentants des fédérations étudiantes universitaires et collégiales (la FEUQ et la FECQ) sont parvenus, il y a quelques heures, à une entente de principe avec le ministère de l'Éducation.

L'entente prévoit un réinvestissement de 70 millions de dollars en bourses pour l'an prochain et le retour des 103 millions de dollars, réclamés par les étudiants, pour les quatre années suivantes.

Les fonds proviendront du Programme canadien de prêts aux étudiants et de la Fondation des bourses du millénaire, qui contribueront respectivement à hauteur de 100 et de 40 millions de dollars.

Une proposition qui ne fait pas l'unanimité

Les associations étudiantes devraient se prononcer sur cette entente au cours des prochains jours.

Déjà, la Coalition de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante élargie (CASSEE), qui a été exclue des négociations, a rejeté l'offre. Il s'agit, selon elle, d'une question de principe que l'on ne peut négocier à rabais.

Les membres de la CASSEE doivent faire le point en fin de semaine sur les actions à poser dans les jours à venir. De nombreuses associations étudiantes doivent tenir des votes de reconduction de grève à compter de lundi.

En attendant, la crise continue à paralyser de nombreux collèges et universités depuis plus d'un mois au Québec, où le nombre des étudiants en grève étaient de 185 000, vendredi.

Si la grève se poursuit, une quinzaine de cégeps risquent de voir leur session se prolonger, ce qui coûterait 100 000 $ par jour à chaque institution à compter du 15 juin. La situation est moins critique pour les universités, qui ne sont pas soumises à la même contrainte légale.

Presse Canadienne, Montréal

Après cinq semaines de grève, une entente de principe a été conclue dans le conflit entre les étudiants du Québec et le gouvernement, a annoncé le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, samedi.

M. Fournier a révélé que 482 millions $ seront réinvestis en bourses sur une période de cinq ans.

Cet argent supplémentaire, soit 140 millions $, provient des contributions fédérales, dont la Fondation canadienne des bourses d'études du millénaire. De plus, le ministre a indiqué que le gouvernement avait reçu l'assurance qu'il pourra compter sur un montant récurrent de 25 millions $ à compter de 2006-2007. Rien n'a encore été officiellement conclu à ce chapitre entre les deux ordres de gouvernement.

Toutefois, les étudiants ne récupéreront leurs 103 millions $ que l'année prochaine, puisque pour 2005 le budget demeure à 70 millions $.

Selon M. Fournier, les étudiants universitaires pourront compter sur une bourse supplémentaire de 1400 $ pour la première année et de 1980 $ pour les quatre années suivantes tandis que ceux du cégep obtiendront une bourse supplémentaire de 700 $, la première année, et de 1055 $ pour les années subséquentes.

«Je suis heureux qu'il y ait un dénouement qui permet de répondre à des besoins des étudiants dans le respect des marges de manoeuvre du gouvernement (qui) ne sont pas si grandes que ça», a déclaré M. Fournier.

Le ministre a dit souhaiter que les cours reprennent le plus tôt possible.

L'entente de principe ne fait pas le bonheur de tous les étudiants. La CASSEE, l'association qui a initié le mouvement de grève, s'est dite déçue par la tournure des événements. «Ce n'est pas très satisfaisant car on ne regagne pas tout ce qu'on avait perdu, il y a plus d'un an, a déclaré une porte-parole du mouvement, Héloïse Moisan-Lapointe, sur les ondes de RDI. C'est clair que c'est en-deçà des revendications votées en assemblées générales.»

De son côté, la Fédération des cégeps a mentionné, par voie de communiqué, que l'entente «était suffisamment intéressante pour que l'ensemble des étudiants et étudiantes du collégial la considèrent et l'examinent avec attention en vue d'un règlement rapide» du conflit.

MONTREAL, le 2 avril /CNW Telbec/ - La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) appelle tous ses membres à se prononcer massivement sur la proposition faite aujourd'hui par le ministre de l'Education, au nom du gouvernement du Québec, dans la perspective de régler le conflit qui l'oppose aux étudiants de tout le Québec, suite aux coupures infligées aux bourses.
La FECQ a participé activement aux pourparlers qui ont conduit à la proposition faite aujourd'hui. Elle juge toutefois qu'elle doit soumettre cette offre au vote de ses membres sans tenter de l'influencer. Les étudiants sont le moteur d'une mobilisation historique et réclament depuis un an la récupération des 103 M $ coupés en bourse lors du dernier budget. Ils doivent donc avoir le libre-arbitre quant à la décision d'accepter ou non l'offre.
Celle-ci prévoit que 70 M $ en bourses seront versés aux étudiants lors du prochain budget, et que l'an prochain et les années subséquentes, le plafond de prêt sera ramené au niveau antérieur aux coupures. Dans les faits, cela représenterait un abaissement du plafond de prêt au collégial qui passerait de 3035 $ en 2004-2005 à 2335 $ en 2005-2006, puis à 1980 $ pour les années suivantes.
Parce que cette bataille est celle des étudiants c'est à eux seuls de décider si l'offre leur semble souhaitable ou pas, selon la FECQ. "Nous demandons à tous nos membres d'aller voter en grand nombre lors de la prochaine assemblée générale de leur association", rappelle la présidente la Fédération, Julie Bouchard.
La FECQ représente 45 000 étudiants collégiaux actuellement en grève !
Renseignements: et Source : Julie Roy, attachée de presse, FECQ, (514) 562-3321
MONTREAL, le 2 avril /CNW Telbec/ - Dans une réaction préliminaire, la Fédération des cégeps a indiqué aujourd'hui que l'entente de principe intervenue plus tôt entre le ministre de l'Education, du Loisir et du Sport et les fédérations étudiantes est suffisamment intéressante pour que l'ensemble des étudiants et des étudiantes du collégial la considèrent et l'examinent avec attention en vue d'un règlement rapide de la situation actuelle.
La Fédération est vivement préoccupée des conséquences possibles de la poursuite de la grève étudiante, notamment sur la persévérance scolaire et la réussite. Comme établissements d'enseignement supérieur, les cégeps ont des responsabilités d'éducateurs à assumer et des objectifs pédagogiques à atteindre.
Actuellement, environ 100 000 étudiants et étudiantes de 34 cégeps boycottent leurs cours. Dans 17 de ces établissements, le nombre de journées de cours perdues s'élève maintenant à 15 au minimum.
Renseignements: Caroline Tessier, directrice des communications, cellulaire (514) 239-2088
MONTRÉAL, le 2 avril /CNW Telbec/ - Le ministre de l'Education, du Loisir et du Sport, M. Jean-Marc Fournier, a présenté aujourd'hui l'entente de principe qu'il a conclue avec les leaders étudiants représentant la Fédération étudiante universitaire du Québec et la Fédération des étudiants des collèges du Québec. Cette entente, qui aura pour effet de diminuer l'endettement étudiant, permet un réinvestissement de 482 millions de dollars sur cinq ans dans le régime d'aide financière. Ce réinvestissement se fera dans le respect du cadre budgétaire présenté le 15 mars dernier en y ajoutant de nouveaux revenus négociés avec les autorités fédérales.
«Nous avons toujours dit que nous étions sensibles à la question de l'endettement et que malgré une situation budgétaire difficile, il fallait mettre toutes nos énergies à la recherche de solutions novatrices favorisant l'accès aux études supérieures. Pour y arriver, nous avons dû intensifier les discussions avec le gouvernement fédéral et la Fondation canadienne des bourses d'études du millénaire dans le but de dégager des sommes additionnelles qui nous permettent aujourd'hui de conclure une entente sur une offre bonifiée», a déclaré monsieur Fournier.
Ainsi, en plus de confirmer l'aide récurrente de 70 millions de dollars de la Fondation canadienne des bourses d'études du millénaire, le ministre Fournier a obtenu de celle-ci, dans le cadre d'un projet spécial, un montant additionnel de 40 millions de dollars afin de soutenir les étudiantes et les étudiants issus de familles défavorisées. S'ajoute à cela un montant de 100 millions de dollars issu du Programme canadien de prêts aux étudiants (PCPE). Une bonification de ce programme a été annoncée en 2004, mais la part revenant au Québec n'avait pas encore été établie. Même si cela reste encore à être officialisé, nous avons reçu l'assurance que nous pourrons compter sur un montant récurrent de 25 millions de dollars par année à compter de 2006-2007.
Le ministre s'est dit heureux de l'effort consenti par les étudiants pour en arriver à ce compromis, qui respecte le cadre budgétaire gouvernemental tout en répondant aux préoccupations de ceux-ci en matière de réduction de l'endettement. Il a également tenu à souligner l'excellente collaboration de ses partenaires fédéraux ainsi que de la Fondation.
Cette entente porte exclusivement sur une diminution du plafond de prêt, ce qui entraînera une augmentation du montant des bourses. En 2005-2006, l'investissement de 70 millions de dollars permettra de diminuer le plafond de prêt de 1 400 $ pour les étudiants universitaires et de 700 $ pour ceux et celles qui étudient au collégial ou en formation professionnelle au secondaire. A compter de 2006-2007, ces montants passeront à 1 980 $ et à 1 055 $ pour ainsi revenir aux plafonds qui prévalaient en 2003-2004. «Je souhaite que cette entente entraîne un retour en classe de tous les étudiants et qu'ils puissent ainsi terminer le trimestre en cours dans les meilleurs délais», a conclu M. Fournier.
BONIFICATION DE L'OFFRE AUX ETUDIANTES ET AUX ETUDIANTS DU QUÉBEC POUR REDUIRE L'ENDETTEMENT* DE 2005-2006 A 2009-2010
Offre du 15 mars 2005 (Total sur cinq ans)
342 M$
Ajout de la Fondation canadienne des bourses d'études du millénaire (en plus du montant annuel de 70 M$)
40 M$
Bonification du Programme canadien de prêts aux étudiants (25 M$ par année à partir de 2006-2007)
100 M$
Grand total des contributions fédérales additionnelles
140 M$
Offre du 1er avril 2005 (Total sur cinq ans)
482 M$ (342 M$  +  140 M$)
* Le montant proposé vise la réduction des plafonds de prêts et une augmentation équivalente des montants de bourses pour études.

ANNEXE A : DETAIL SUR UNE BASE ANNUELLE DE L'OFFRE AUX ETUDIANTES ET AUX ETUDIANTS DU QUÉBECPOUR REDUIRE L'ENDETTEMENT* DE 2005-2006 A 2009-2010

 
2005/2006
2006/2007
2007/2008
2008/2009
2009/2010
2005/2010
Offre du 15 mars 2005
41,5 M$
53 M$
69,5 M$
82,5 M$
95,5 M$
342 M$
Contributions fédérales additionnelles
28,5 M$
50 M$
33,5 M$
20,5 M$
7,5 M$
140 M$
Offre du 1er avril 2005
70 M$
103 M$
103 M$
103 M$
103 M$
482 M$
* Les montants proposés visent la réduction des plafonds de prêt et une augmentation équivalente des montants de bourses pour études.

ANNEXE B : EVOLUTION DES PLAFONDS DE PRET JUSQU'A 2009-2010

Secondaire
Année d’attribution
Secondaire formation professionnelle
Collégial
Universitaire 1er cycle
Universitaire
2ème et 3ème cycle
2003-2004
2 000 $
1 980 $
2 440 $
3 240 $
2004-2005
3 150 $
3 035 $
4 420 $
5 220 $
2005-2006
2 450 $
2 335 $
3 020 $
3 820 $
2006-2007
2 000 $
1 980 $
2 440 $
3 240 $
2007-2008
2 000 $
1 980 $
2 440 $
3 240 $
2008-2009
2 000 $
1 980 $
2 440 $
3 240 $
2009-2010
2 000 $
1 980 $
2 440 $
3 240 $
N.B.:  Il s'agit de montants correspondant à une charge d'étude normale, soit pour deux trimestres.

ANNEXE C : DECLARATION DE MONSIEUR JEAN-MARC FOURNIER, MINISTRE DE L'EDUCATION, DU LOISIR ET DU SPORT, A L'OCCASION DU DEVOILEMENT DU CONTENU D'UNE ENTENTE DE PRINCIPE AVEC LES LEADERS ETUDIANTS

BUREAU DU MELS A MONTRÉAL
LE SAMEDI 2 AVRIL 2005
Mesdames, Messieurs,
Merci de votre présence pour cette conférence de presse annonçant une entente de principe avec les leaders étudiants. Une entente qui améliore les bourses dans le respect du cadre budgétaire du gouvernement du Québec.
D'abord, je tiens à rappeler que le 15 mars nous avons fait une offre substantielle qui témoignait de notre sensibilité à la question de l'endettement étudiant.
Soulignons que les recteurs d'universités, la Fédération des cégeps et la Chambre de commerce du Québec ont noté l'importance des sommes mises sur la table, soit 342 M$ sur 5 ans.
Il est apparu que pour en arriver à une entente avec les leaders étudiants, il fallait dégager d'autres sources de financement.
Dès le départ, nous avons précisé que les discussions devaient se tenir à l'intérieur de notre cadre budgétaire.
On ne pouvait pas accepter d'améliorer les bourses aux étudiants en enlevant des crédits aux universités. Cela aurait constitué un recul.
Nous cherchions à avancer en améliorant l'aide financière tout en protégeant les autres missions en éducation. Pour cela, il n'y avait qu'une piste : développer une nouvelle marge de manoeuvre par l'apport d'argent neuf et non par un transfert de fonds existants.
Aujourd'hui, je vous annonce que nous avons avancé.
D'abord, un premier pas de 40 M$ grâce à une entente entre le Ministère et la Fondation des bourses fédérales du millénaire. Entente obtenue avec la collaboration des étudiants et des autorités fédérales.
Notons que ce 40 M$ est un ajout aux 70 M$ annuel des Bourses du millénaire.
Ensuite, nous avons avancé d'un second pas de 100 M$ pour les 5 prochaines années suite à nos discussions avec le gouvernement fédéral à l'égard du Programme canadien des prêts aux étudiants.
Certains échanges administratifs restent à compléter, mais grâce aux démarches des dernières semaines et plus particulièrement des derniers jours, à l'égard des fonds annoncés au budget fédéral, nous sommes passés d'une simple éventualité, à une réelle capacité d'affecter de nouveaux fonds dans un ordre de grandeur de 25 M$ par année, à compter de l'an prochain, pour les étudiantes et les étudiants du Québec qui en ont le plus besoin.
Nous avons fait des progrès en améliorant notre marge de manoeuvre de 140 M$ sur 5 ans suite à nos discussions avec le gouvernement fédéral. Je tiens d'ailleurs à souligner la contribution de la ministre Lucienne Robillard qui durant les dernières semaines à permis ce progrès.
Ainsi donc, à notre cadre budgétaire de 342 M$ sur 5 ans annoncé le 15 mars, nous pouvons maintenant ajouté 140 M$ sur 5 ans provenant du fédéral, nous permettant de disposer de 482 M$.
Aujourd'hui, j'annonce une entente de principe avec les leaders étudiants qui distribue ces 482 M$ en bourses supplémentaires sur 5 ans de la façon suivante : 70 M$ la première année et 103 M$ les 4 autres années.
Pour les étudiants, cette entente signifie des bourses supplémentaires : la première année de 1400 $ à l'université et de 700 $ au cégep. Les 4 autres années de 1980 $ à l'université et de 1055 $ au cégep.
Pour le gouvernement du Québec, il s'agit d'une entente qui nous permet d'améliorer une mission, soit l'accès aux études, non pas en déshabillant une autre mission, mais par l'apport d'argent neuf du gouvernement fédéral.
Pour les Québécois, cela constitue d'abord un gain en éducation mais aussi une preuve que les relations fédérales-provinciales peuvent aussi être synonyme de collaboration et d'entente.
-30-

LCN

(D'après PC) – Le conflit étudiant tire vraisemblablement à sa fin. Le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, vient de révéler les détails d'une entente de principe intervenue entre lui et les leaders des Fédérations étudiantes universitaire et collégiale du Québec.

Après cinq semaines de grève, les étudiants devraient donc retourner prochainement en classe.

Le ministre Fournier a confirmé en conférence de presse que la Fondation des Bourses du millénaire a débloqué 40 millions de dollars supplémentaires, qui seront distribués sur une période quatre ans.

Cette somme offerte par l'organisme fédéral s'ajoute donc aux 70 millions de dollars déjà alloués par la Fondation au Québec.

Cela permet donc d'atteindre les 103 millions de dollars tant réclamés par les étudiants.

La Fédération étudiante universitaire du Québec tiendra aussi un point de presse cet après-midi à Rimouski.

Clairandrée Cauchy

La Fondation des bourses du millénaire (FBM) vient à la rescousse du gouvernement du Québec en débloquant des millions supplémentaires pour conclure une entente avec les fédérations étudiantes, selon les informations obtenues par Le Devoir. Ce coup de pouce a permis d'arriver à une entente de principe qui devrait être dévoilée dans les prochaines heures. On entrevoit donc enfin un dénouement à la crise sociale qui secoue le Québec depuis plus de cinq semaines.

Jacques Nadeau

Les représentants des fédérations étudiantes sont arrivés cette semaine à la table de négociation avec un atout important dans leur manche : ils ont convaincu l'organisme fédéral de verser un montant de l'ordre de 10 à 20 millions supplémentaires, qui s'ajoute aux 70 millions déjà alloués par la Fondation au Québec.

Selon ce que Le Devoir a appris, la proposition permet d'atteindre sur une période de deux ans les fameux 103 millions tant réclamés par les étudiants. On réinjecterait ainsi 70 millions au cours de la prochaine année pour en arriver à 103 millions en 2006-07. Pour les deux premières années, le gouvernement du Québec arrive à investir ces montants grâce à la contribution de la FBM. Par la suite, il versera seul les 103 millions aux étudiants.

Ces sommes serviront à abaisser le plafond des prêts, comme le demandaient les étudiants, et non à alimenter un système de remise de dette tel que proposé initialement par le ministre de l'Éducation.

La proposition sera présentée aujourd'hui aux associations membres de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) réunies en congrès à Rimouski. Une conférence de presse est prévue cet avant-midi, en marge du congrès, pour en dévoiler le contenu.

La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et la FEUQ ont toutes deux réitéré hier leur intention de soumettre un accord de principe à leurs assemblées générales. Les associations membres des fédérations étudiantes commençaient déjà hier à préparer le terrain pour la tenue d'assemblées générales dans les prochains jours. «On nous a dit qu'il y aurait une offre attendue ce soir ou demain à discuter en fin de semaine [lors du congrès de la FEUQ]», a confié au Devoir le responsable des affaires externes du Mouvement des associations générales étudiantes de l'Université du Québec à Chicoutimi (MAGE-UQAC), Jean-François Lalonde. La principale association de l'Université de Montréal, la FAECUM, a quant à elle avisé ses associations départementales qu'elles pourraient avoir à se prononcer sur une proposition en début de semaine.

Évolution des négociations

Rappelons que le gouvernement avait dans un premier temps proposé, le 15 mars, de réinvestir 29 millions dans l'aide financière, afin notamment de créer un système de remise de dette dont auraient bénéficié seulement 35 % des étudiants recevant de l'aide financière. Dénoncée vivement par les fédérations étudiantes, la proposition a dès le lendemain été bonifiée légèrement pour atteindre 41,5 millions en 2005-06 et 95 millions en 2009-10.

Cette proposition n'a pas fait vaciller la mobilisation, bien au contraire. Le lendemain, environ 80 000 personnes marchaient dans les rues de la ville et le nombre de grévistes se maintient au niveau historique de 185 000 depuis.

Les sommes allongées lors du blitz de négociation cette semaine par la Fondation des bourses du millénaire conjuguées à l'effort financier additionnel de Québec permettent maintenant d'atteindre 70 millions la première année et 103 millions en 2006-07.

Depuis que le gouvernement du Québec a coupé les 103 millions dans l'aide financière, il y a un an, la Fondation a toujours dit qu'elle retiendrait les 70 millions alloués à Québec, dont une moitié est vouée à l'aide financière et l'autre aux services aux étudiants dans les collèges et les universités. C'est qu'en augmentant le plafond des prêts de 57 % au collégial et de 88 % au premier cycle universitaire, Québec rompait l'entente le liant à l'organisme fédéral ainsi qu'aux fédérations étudiantes, à la Fédération des cégeps et à la Conférence des recteurs.

La FBM a maintes fois répété que les fonds resteraient à Ottawa tant que le gouvernement et les étudiants ne s'entendraient pas. À cette arme de négociation dans la poche des étudiants se sont ajoutés des millions additionnels qui proviendraient entre autres des revenus de placement de la Fondation plus importants que prévu. Il a été impossible de joindre la Fondation pour avoir plus de détails.

Hier, 17 cégeps ont dépassé le cap des cinq semaines de grève, forçant ainsi la poursuite des cours au-delà du 15 juin afin de compléter les 82 jours de classe prescrits par la loi. La Fédération des cégeps estime que chaque journée de classe reprise après le 15 juin (au début de l'été ou après la fin d'août) coûtera un million aux collèges.

La perspective d'une entente imminente réjouissait hier le président de la Fédération des cégeps, Gaétan Boucher, qui s'inquiétait néanmoins du temps nécessaire à sa ratification. «Le temps de voir le monde en assemblée générale, d'expliquer l'entente, cela ajoute du temps, c'est d'autant plus compliqué que plusieurs associations sont indépendantes ou membres de la CASSEE [le regroupement étudiant qui a été écarté des négociations]», a déclaré M. Boucher, notant que la FECQ représente moins d'une vingtaine des 34 cégeps actuellement en grève.

Quelque 185 000 étudiants étaient toujours en grève hier. Cette mobilisation étudiante est de loin la plus imposante que le Québec ait connue, la grève s'étant répandue comme une traînée de poudre chez les universitaires, habituellement moins prompts à se mobiliser que les collégiens. Les étudiants ont bénéficié d'un large appui du public, les trois quarts des Québécois appuyant leur cause, selon un récent sondage.

agence syfia international

La grève qui perdure dans les universités québécoises inquiète au plus haut point les quelques milliers d'étudiants africains, déchirés entre leur intérêt immédiat et leur sympathie pour les revendications de leurs camarades.

Quand Ékoué Koumi est arrivé au Québec, jamais il n'a pensé qu'il risquerait un jour de perdre un trimestre à cause d'une grève des étudiants. C'est pourtant le drame que vit aujourd'hui cet étudiant en actuariat de l'Université du Québec à Montréal (UQAM), qui a quitté le Togo en 2001 afin d'échapper à une grève sur un campus de Lomé. «Je devais terminer mon baccalauréat en avril, dit le jeune homme qui fulmine. Je m'apprêtais à réserver mon billet d'avion pour retourner au pays.»

À l'instar d'Ékoué Koumi, quelque 3000 étudiants africains espèrent un dénouement rapide de la crise qui, depuis quelques semaines, paralyse le déroulement normal des études dans les universités et les collèges du Québec. L'ampleur de ce débrayage, sans précédent depuis 1968, trouble fortement le Sénégalais Aloys Diouf. «Qu'arrivera-t-il après ces trois semaines de grève, se demande l'étudiant en biochimie, la voix couverte par la clameur de manifestants battant le pavé dans les rues de Montréal. Va-t-on reporter la session, l'invalider ? Nos frais de scolarité seront-ils remboursés ? Et nos permis d'études qui ont une durée limitée ?»

L'inquiétude est palpable chez les étudiants étrangers. Au Bureau des étudiants internationaux de l'Université de Montréal, le téléphone ne dérougit pas. «Nous recevons de nombreux appels d'étudiants étrangers qui s'inquiètent, confirme le conseiller Bruno Viens. Certains ont des employeurs qui attendent leur retour après des études financées à grands frais. D'autres sont inscrits à des programmes d'échange. Et leurs universités d'origine n'ont pas la même flexibilité qu'ici.»

Réunie en séance extraordinaire, la Commission des études de l'UdeM a bien autorisé ses facultés à prolonger de quatre jours le trimestre d'hiver, soit jusqu'au 30 avril 2005. Mais, précise la Commission, «cette prolongation représente l'extension maximale du trimestre, compte tenu des obligations [baux, titres de transport, etc.] des étudiants internationaux et des étudiants de l'extérieur de la région montréalaise».

Pour beaucoup d'Africains, le temps presse. «Mon département a voté contre la grève avec seulement sept voix de majorité, explique Safy Fadika, étudiante en kinésiologie à l'UdeM. Il y a un nouveau vote bientôt et je crains que la majorité des étudiants penche pour la grève.» Pour la jeune Ivoirienne, une prolongation du trimestre signifierait des frais de logement supplémentaires, un permis d'étude à renouveler et de l'argent de poche à demander à ses parents... Pour ne pas inquiéter les siens, Francis Djeumo, qui complète une maîtrise en comptabilité à l'UQAM, a choisi de ne rien leur dire. Le Camerounais est surpris par la discipline des grévistes et des policiers. «Ici, les policiers sont envoyés pour encadrer les marches. Chez nous, on les envoie contre les marcheurs.» Francis Djeumo a beau sympathiser avec la cause des étudiants québécois, son coeur balance entre son intérêt immédiat et la solidarité envers ses camarades.

Il n'est pas le seul. Courant février, craignant que trois semaines de grève ne conduisent à une annulation pure et simple du trimestre, l'Association des étudiants africains de l'UQAM invitait à voter contre un débrayage illimité, avant de se raviser un mois plus tard. «Votez librement et selon vos convictions», conseillait-elle. Inscrite en sciences de la gestion de l'UQAM, la dernière faculté de cette université à suivre le mouvement, Khady Beye a voté pour la grève. «Par principe et pour une grève limitée, précise l'étudiante sénégalaise. Ce sera non la prochaine fois. Prendre le risque de perdre ou de prolonger une session est un sacrifice trop grand.» Même son de cloche chez la Camerounaise Catherine-Laure Mondo. «Je devais terminer mes études en communication politique le 22 avril et me trouver un stage. Si la session est reportée, j'aurai très peu de temps.» Mais l'étudiante de l'UdeM a d'autres raisons de maugréer : «L'année dernière, rappelle-t-elle, les étudiants étrangers ont fait circuler une pétition pour faire baisser les frais de scolarité et nous n'avons pas eu le soutien de nos camarades québécois... »

Les universités du Québec demandent pourtant aux étudiants étrangers les droits de scolarité les plus bas du Canada. Un trimestre coûte autour de 5000 $, selon le programme d'étude. «C'est quand même beaucoup d'argent», souligne Catherine-Laure Mondo, pour qui on fait trop peu de cas des étudiants étrangers. «La plupart de mes camarades québécois sont surpris d'apprendre que je paie autant», ajoute Khady Beye.

Pour le Béninois Ansfrid Tchétchénigbo, rien de bon ne sortira de tout ça. «On est pris entre le marteau et l'enclume», estime l'étudiant en économie, convaincu que, quelle que soit l'issue de la grève, les étudiants étrangers verront leurs frais de scolarité augmenter l'an prochain. «Ce serait regrettable pour les étudiants africains, qui devront envisager d'autres destinations, déplore Khady Beye. Avec le Québec, nous avions le meilleur de deux mondes : la découverte du système anglo-saxon et une meilleure adaptation par la pratique de la langue française. Mais ce serait dommage aussi pour le Québec, pour qui les étudiants africains représentent une richesse de plus.»

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Montréal, le 29 mars 2005

L'appui quasi systématique du Devoir aux étudiants dans le litige qui les oppose au gouvernement me laisse perplexe. Cela ne peut être de la malhonnêteté intellectuelle. Serait-ce de l'aveuglement volontaire ou un vulgaire biais idéologique?

De tout temps, les étudiants ont toujours été pauvres en général. Il faut bien commencer quelque part dans la vie. Ceux d'aujourd'hui sont dans une bien meilleure posture que leurs aînés d'antan. Leur choix d'études est très vaste, peut-être trop. S'ils le méritent, ils ont accès à des prêts de l'État. Qu'est-ce qu'une dette de 20 000 $ à la fin de ses études lorsqu'on a en poche un diplôme qui donne accès à un revenu supérieur à celui de la moyenne des contribuables ? Cette dette doit d'ailleurs être considérée comme un investissement fort rentable. «Qui s'instruit s'enrichit.»

Bien sûr, ils doivent faire des sacrifices, se priver de vacances, de sorties, et vivre selon leurs moyens. Il semble qu'un certain nombre d'entre eux préfèrent les manifestations aux études et prennent plaisir à en demander toujours plus à l'État. Celui-ci ne doit pas céder à leur chantage tout en continuant à aider les plus démunis. Quant aux autres, où sont leurs parents ?

Gatineau, le 30 mars 2005

Nous vivons une sérieuse crise sociale et le chef du gouvernement demeure serein. C'est lui-même qui le dit. N'est-il pas étonnant? C'est à peu près tout ce qu'il a dit depuis un mois. Coi, le monsieur. Quoi? A-t-il, lui aussi, subi une trachéotomie? Comment se fait-il qu'il ne commente aucun événement? Où est Charest, alias Charlie? Pourquoi ce mutisme?

Au début du conflit étudiant, on aurait pu comprendre qu'il laissât le champ libre à son nouveau ministre de l'Éducation, mais là, maintenant, pourquoi ne l'entend-on pas ? Jean Charest n'est-il pas le chef de cette triste équipe à la triste équipée ? Parti on ne sait où... A-t-il le droit de se taire et de laisser le chaos s'installer et persister ?

Nous ne pouvons qu'admirer les étudiants dans cette lutte. Ils ont manifesté pacifiquement, ont clairement précisé leurs revendications. L'adversaire est chaos, pardon, K.-O. Il est bien possible que le Parti libéral remporte quand même ce bras-de-fer parce que, pour les étudiants, il est minuit moins une et, pour certains, minuit et une. On n'a qu'à penser aux salaires perdus des emplois d'été, aux jours de prolongation du trimestre, parce qu'il faudra bien reprendre les heures perdues pour valider ce parcours, et au nombre d'étudiants directement impliqués dans ce conflit pour comprendre qu'ils vont rentrer, qu'ils doivent rentrer. Ils ont fait preuve d'une énergie, d'une solidarité, d'une conscience sociale peu communes, mais il serait totalement irréfléchi de plonger dans le marasme d'un trimestre raté, d'un été gâché. Non seulement les étudiants seraient pénalisés, toute la société le serait aussi. Malgré tous les accommodements possibles, le trimestre devra être validé parce que personne ne veut de seulement trois quarts de diplômé, même au prix d'un combat social parfaitement justifié. Et même s'ils rentrent, leur action n'aura pas été stérile. Ils auront quand même gagné : ils auront bouleversé, ébranlé toute une société. J'ose espérer que nous nous souviendrons...

L'orthographe du mot «serein» serait-elle incorrecte ?

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Chronique

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Caricature

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Chronique

Éditorial

Jeux de pouvoir

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Mathieu Bélanger, Le Droit, Ottawa

Les étudiants du Cégep de l'Outaouais ont voté à nouveau en faveur de la poursuite de la grève, hier, mais cette fois avec beaucoup moins d'ardeur que lors des scrutins précédents.

Seulement 79 votes ont séparé les grévistes de ceux qui militent en faveur d'un retour en classe. C'est donc à 53,8 % que les 1097 étudiants présents à l'assemblée générale ont décidé de poursuivre la grève pour trois autres journées.

« C'est vrai que le suffrage est moins important que lors des autres votes, mais il est tout de même plus légitime que la reconduction automatique de cette semaine », a signifié le porte-parole du comité de mobilisation, Dominique Vallière.

Le leader étudiant estime que la peur de perdre toute une session d'études a gagné certains grévistes. « La direction du cégep a fait savoir ce matin (hier) que la poursuite de la grève repousserait la fin de la session plus loin que la date limite permise et cela en a ébranlé quelques-unes », ajoute-t-il.

De fait, la direction du cégep a indiqué que la reconduction de la grève mettrait un terme au scénario voulant que la session se termine le 14 juin. Elle devra désormais négocier avec le syndicat des professeurs quant à savoir si la session se terminera plus tard en juin ou si les derniers jours du calendrier seront repris au retour des classes, en août prochain.

Presse Canadienne, Québec

L'espoir d'un règlement est apparu, hier, au cours des négociations intensives qui se sont poursuivies entre le gouvernement Charest et les représentants des deux principales associations étudiantes, la FEUQ et la FECQ.

Sans évoquer l'imminence d'une entente, la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) a néanmoins fait montre d'un optimisme prudent.

« Les pourparlers se poursuivent et le dossier avance. Les discussions pourraient se prolonger en fin de semaine », a commenté hier la porte-parole de la FEUQ, Catherine Bourgault.

Tant pour les étudiants que pour le gouvernement, le temps presse pour trouver un terrain d'entente afin de mettre un terme au mouvement de grève enclenché il y a plus de cinq semaines sur les campus des cégeps et des universités.

En effet, le prolongement de la grève risque maintenant de coûter une fortune au gouvernement en plus de contraindre les étudiants d'une quinzaine de cégeps à prolonger leur trimestre durant la saison estivale.

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Chronique

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Les négociations se sont poursuivies, vendredi, entre la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, pour régler l'impasse actuelle.

Les deux parties continuent à faire le silence sur leurs pourparlers. Selon Radio-Canada, jeudi, le ministère de l'Éducation aurait proposé de regarnir l'enveloppe destinée aux bourses d'études en faisant appel à la Fondation des bourses du millénaire.

Le conseil d'administration de la fondation tenait une réunion vendredi après-midi pour examiner la question. Il doit décider du sort des 70 millions de dollars qu'il doit verser en juin à Québec, mais qu'il retient en raison du bris de contrat causé par les compressions de 103 millions dans le régime des prêts et bourses.

Pour le moment, on ne sait pas ce que serait la part du Québec et celle de la fondation dans cette éventuelle entente. Pour les étudiants, l'important demeure qu'il y aurait au total 103 millions de dollars qui redeviendraient disponibles sous forme de bourses.

Selon nos sources, les parties auraient convenu de s'engager dans un blitz de négociation pour tenter d'arriver à une entente le plus rapidement possible.

De son côté, la Coalition pour une solidarité syndicale étudiante élargie (CASSEE) est toujours tenue à l'écart des négociations. Elle déplore le mutisme des représentants étudiants.

La date butoir est atteinte pour les cégeps

En attendant, la crise continue à paralyser de nombreux collèges et universités depuis plus d'un mois au Québec, où le nombre des étudiants en grève étaient de 180 000, vendredi.

Une quinzaine de cégeps risquent de voir leur session se prolonger, ce qui coûterait 100 000 $ par jour à chaque cégep à compter du 15 juin. La situation est moins critique pour les universités, qui ne sont pas soumises à la même contrainte légale.

De nombreuses associations étudiantes doivent tenir des votes de reconduction de grève à compter de lundi.

Sur le terrain, les étudiants de l'école d'architecture de l'Université Laval ont bloqué la circulation dans le Vieux-Québec, vendredi matin. Ils ont également bloqué la porte d'entrée d'un immeuble à l'aide de boîtes de carton rouges symbolisant l'endettement étudiant.

Les étudiants ont également interpellé le premier ministre Jean Charest pour qu'il intervienne personnellement dans le dossier.

Nouvelles arrestations d'étudiants

À Montréal, 22 étudiants, qui s'étaient barricadés à l'intérieur du bureau du ministre des Finances, Michel Audet, ont été arrêtés, vendredi. Ils seront accusés de voie de fait par intrusion.

Deux autres étudiants, soupçonnés de vandalisme et de vol de documents à l'intérieur du bureau du ministre, ont été arrêtés.

Les policiers ont aussi interpellé 37 autres personnes qui se trouvaient dans l'Atrium de l'édifice, mais aucune accusation ne sera portée.

Alors que, jeudi, plus de 2000 étudiants envahissaient les rues de Rimouski, ils étaient environ 600 à Sept-Îles et presque autant à Matane à manifester pour que le gouvernement revienne sur sa décision de diminuer de 103 millions de dollars l'aide financière destinée aux étudiants.

À Sept-îles, la manifestation était le point culminant des trois jours de débrayage des étudiants du cégep. Malgré le temps froid, l'ambiance est festive.

Leurs collègues de l'Université du Québec et des deux polyvalentes se sont joints à eux. Unanimement, ils condamnent l'attitude du ministre de l'Éducation qui n'est pas encore arrivé à satisfaire les étudiants. « Je ne comprends pas pourquoi ils ne bougent pas encore! [...] Il n'y a pas eu de manifestation comme ça depuis 70. On se tient les coudes et ils ne bougent pas, je ne sais pas ce qu'il va falloir pour les faire bouger. Ça a comme pas d'allure », a lancé un étudiant.

Même si les négociations sont toujours pendantes entre le gouvernement et les fédérations étudiantes, les étudiants du cégep de Sept-Îles ne continueront pas à manifester au cours des prochains jours.

Ils seront en classe lundi et envisageront de nouveaux moyens de pression lors de leur prochaine assemblée générale.

Appui du cégep

Sur l'autre rive du Saint-Laurent, pour une deuxième fois en une semaine, les jeunes du secondaire ont répondu à l'appel des étudiants du cégep.

Quelque 500 élèves de la polyvalente de Matane ont pris part à une marche dans les rues du centre-ville, ce qui a considérablement perturbé la circulation au centre-ville. Les policiers ne signalent toutefois aucun incident.

La porte-parole des jeunes du secondaire, Cabrina Marchioni, soutient que les élèves marchent pour leur propre avenir, même s'ils ne sont pas encore au cégep. « Personnellement, j'en connais qui ont vraiment du potentiel à l'école et qui vont sûrement aller loin, ça risque de leur coûter cher », souligne la jeune fille.

C'est aussi l'avis du conseil d'administration du cégep de Matane. En réunion cette semaine, les administrateurs ont résolu de demander au ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, de régler rapidement le conflit tout en préservant l'aide financière aux études.

À Matane, plus de 50 % des étudiants ont recours au programme d'aide financière du ministère de l'Éducation.

Ce week-end, les étudiants de Matane prendront une pose. Ils ont en effet accepté de lever leurs piquets de grève pour la tenue du concours intercollégial en agriculture. L'association étudiante tiendra son prochain vote de grève lundi.

Manifestation des étudiants devant l'UQAR, à Rimouski.

Poursuite de la grève à Rimouski

Par ailleurs, la grève se poursuivra la semaine prochaine à l'Université du Québec à Rimouski et au cégep de Rimouski. Vendredi midi, les étudiants des deux institutions ont voté pour la poursuite des moyens de pression.

Au cégep entre 600 et 700 élèves ont participé à l'assemblée générale. Environ 80 % ont décidé à main levée de poursuivre la grève jusqu'à mercredi. À l'UQAR, 466 étudiants ont voté. Plus de 360 d'entre eux ont décidé de poursuivre le débrayage.

Les étudiants de la Faculté des lettres et sciences humaines de l'Université de Sherbrooke ont eu une journée bien remplie vendredi.

En matinée, ils ont décoré à leur façon le monument érigé à la mémoire des anciens combattants, rue King Ouest, à Sherbrooke.

Ils ont affublé la statue du fameux carré rouge, symbole utilisé par les étudiants pour illustrer à quel point ils sont dans le rouge.

En après-midi, environ 500 étudiants de la Faculté ont participé à une assemblée générale, au cours de laquelle ils ont décidé de prolonger leur grève, entreprise à la fin du mois de février. Ils se prononceront à nouveau à ce sujet lundi.

Les négociations se sont par ailleurs poursuivies entre la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et le ministre de l'Éducation Jean-Marc Fournier. Rien ne filtre de ces négociations.

Quant à la Coalition pour une solidarité syndicale étudiante élargie (CASSEE), elle est toujours tenue à l'écart des négociations et déplore le mutisme des représentants étudiants.

Les étudiants manifestent quotidiennement

Aucune entente n'est encore en vue entre les étudiants et le gouvernement du Québec. Les négociations se sont néanmoins poursuivies vendredi, entre la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et le ministre de l'Éducation Jean-Marc Fournier.

Quant à la Coalition pour une solidarité syndicale étudiante élargie (CASSEE), elle est toujours tenue à l'écart des négociations et déplore le mutisme des représentants étudiants.

Les parties souhaitent éviter le prolongement du semestre des cégeps au-delà du 15 juin. Cette option coûterait au gouvernement 100 000 $ par jour par cégep.

Les pourparlers en cours n'ont pas empêché les étudiants en grève de poursuivre leurs moyens de pression. Ils multiplient leurs actions, afin de protester contre la transformation de 103 millions de dollars de bourses.

À Québec, une soixantaine d'étudiants en grève ont manifesté à l'heure de pointe devant l'édifice Price, la résidence du premier ministre Charest dans la capitale. La manifestation regroupait essentiellement les étudiants de l'école d'architecture de l'Université Laval. Les étudiants ont bloqué la porte de l'édifice avec leurs boîtes rouges, symboles de l'endettement étudiants. Aucun incident n'a été signalé.

Par ailleurs, la police de Québec est intervenue vendredi après-midi à l'édifice Marly du ministère du Revenu à Sainte-Foy. Une quinzaine d'étudiants en grève se sont introduits à l'intérieur et quelques dizaines d'autres ont manifesté à l'extérieur.

Au cours de la nuit dernière, une vingtaine d'étudiants du cégep de Limoilou ont fait du camping à l'extérieur de leur établissement. Les jeunes grévistes promettent d'autres actions d'éclat. Les trois cégeps de Québec sont en grève depuis environ une semaine, les étudiants disent ne pas craindre que la session soit allongée ou reportée.

Plus de 185 000 étudiants des collèges et universités sont toujours en grève dans la province qui n'avait pas connu un tel mouvement de contestation étudiant depuis plusieurs années.

Les 75 étudiants au MBA de l'Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) réclament, au nom de la majorité de ses membres, le droit de suivre leur cours malgré la grève qui touche actuellement l'institution.

Un porte-parole du groupe, Nicolas Mêlé, soutient qu'une majorité des 1300 étudiants en sciences administratives de l'institution appuient cette demande. Il espère que les escouades qui s'affairent à empêcher la tenue des cours décrétée par la direction cesseront de sévir.

« Nous sommes ni favorables ni contre la grève. Ce n'est pas la question. Nous sommes pour le maintien des cours ou la non-perturbation des cours, dans le sens où il y a une majorité des gens de ces cours-là qui veulent les suivre », explique-t-il.

« À partir du moment où les étudiants eux-mêmes ne veulent pas suivre les cours parce qu'ils préfèrent le piquet de grève, c'est tout à fait honorable et il n'y a rien à dire là dessus », affirme M. Mêlé.

Depuis le début de cette grève de quatre jours, mercredi, des commandos étudiants parcourent les corridors de l'institution afin de s'assurer qu'aucun cours n'a lieu.

Contrairement à ce qui s'était produit lors du premier débrayage de trois jours, la direction de l'UQTR n'a pas suspendu les cours afin de ne pas prolonger la session.

Des négociations se poursuivraient toujours entre le ministre de l'Education, Jean-Marc Fournier, et les fédérations étudiantes universitaires et collégiales du Québec pour tenter d'en arriver à une entente sur les 103 millions de dollars de bourses transformés en prêts.

Aucune entente n'a été conclue jusqu'à maintenant et les porte-parole des deux organisations se refusent toujours à donner quelque information que ce soit sur les pourparlers.

Pendant ce temps, de nombreuses associations étudiantes poursuivent leur grève. C'est notamment le cas au cégep de Drummondville et au Collège de Sherbrooke, où les étudiants ont décidé jeudi de poursuivre leur débrayage. Leurs collègues du cégep de Victoriaville doivent se prononcer à ce sujet vendredi.

Normand Bernier

Normand Bernier (archives)

Des négociations sur la fin du trimestre

À Drummondville, les négociations sont commencées entre la direction du cégep et les étudiants dans le but de reprendre les cours, qui sont interrompus depuis le 24 février.

Selon le directeur, Normand Bernier, le scénario précédemment envisagé de terminer le trimestre actuel à la mi-août est maintenant écarté parce que trop compliqué. La possibilité de rallonger les journées qui resteront et d'empiéter sur les fins de semaines est maintenant envisagée.

Le directeur du cégep admet que les moyens de pressions entrepris cette semaine par les enseignants seront un élément de plus à considérer dans le cadre cette recherche de solutions.

LCN : Grève : Point de non-retour pour les étudiants - Mise à jour: Mise èa jour 1er avril 2005, à 10:53

LCN

Aucune entente n'a encore émané des négociations entre le ministre de l'Éducation et les assiciations étudiantes en grève.

La journée d'aujourd'hui est critique pour les étudiants de 17 cégeps de la province puisqu'elle marque un point de non-retour. À compter d'aujourd'hui, chaque jour de grève sera repris après le 15 juin et coûtera un million de dollars en salaires au gouvernement.

La loi oblige les cégeps à donner un minimum de 82 jours de classe et d'évaluation. La reprise des cours pourrait se faire pendant les week-ends, à la fin du trimestre ou au mois d'août.

Malgré cette échéance, les grévistes ne baissent pas les bras et intensifient leurs moyens de pression.

Ce matin, une trentaine d'étudiants en architecture ont manifesté devant la résidence officielle du premier ministre à Québec. Ils ont déposé de fausses boîtes de scrutin devant les portes de l'édifice Price et ont déroulé une grande banderole pour réclamer des élections.

Les manifestants ont quitté les lieux dans le calme. Le premier ministre n'était pas chez lui; il est présentement à Montréal.

La grève des étudiants se poursuit pour au moins deux autres jours à l'Université du Québec en Outaouais.

Plus de 760 étudiants ont voté mercredi pour le maintien de leur moyen de pression. 58 % ont choisi de poursuivre le mouvement de débrayage amorcé il y a trois semaines.

Par ailleurs, jeudi, plusieurs professeurs de l'UQO ont donné leur appui aux étudiants. Ils affirment que la cause des étudiants est juste et en ont ras le bol du mutisme de l'établissement d'enseignement sur cette question.

Entre-temps, les étudiants du CEGEP de l'Outaouais ont poursuivi leur série de gestes « symboliques » pour illustrer leur endettement. Une cinquantaine d'entre eux se sont déplacés au CASINO du LAC LEAMY. Ils ont ainsi occupé une section complète de machines à sous pendant près d'une heure, pour comme ils l'ont précisé « jouer » leur avenir.

Le Casino avait été avisé de la visite des étudiants et n'a rien fait pour les en empêcher.

D'autre part, les étudiants de CEGEP ont aussi occupé le bureau de compté du député et Whip du gouvernement Norman MacMillan. Le député a dû discuter avec les étudiants pendant 45 minutes, avant qu'ils n'acceptent de quitter les lieux. Le tout s'est déroulé sans grabuge.