TABLE DES MATIÈRES
JOURNAL DE MONTRÉAL : Manif d’étudiants – Vendredi
31 mars 2006
LE SOLEIL : Manifs étudiantes à Québec, à Montréal
et à Sherbrooke – Vendredi 31 mars 2006
MÉTRO : Manifestation : des étudiants se
souviennent – Vendredi 30 mars 2006
24 HEURES: Les étudiants font la fête – Vendredi 31 mars
2006
ASSÉ: Amnifestation du 30 mars - AFFICHE – Vendredi 17
mars 2006
LE SOLEIL : Des leaders étudiants accusent le PQ de
« noyautage » - Le vendredi 31 mars 2006
LE NOUVELLISTE / CYBERPRESSE : L’implication
parascolaire valorisée - Le jeudi 30 mars 2006
Stratégie
d’action jeunesse 2006-2009
LE SOLEIL Éditorial : Stratégie d’avenir, par
Brigitte Breton » - Le vendredi 31 mars 2006
LA PRESSE : Qu'est-ce que la malbouffe ? - Le jeudi
30 mars 2006
LA PRESSE : Malbouffe : «Il faut passer de la parole
aux actes» - Le jeudi 30 mars 2006
LE SOLEIL : Les jeunes doutent de la fin de la
malbouffe – Jeudi 30 mars 2006
THE
GAZETTE: Universities stuck with pop deals – plan hard to swallow – Thursday,
march 30, 2006
LE DEVOIR : Les enseignants défendent l’évaluation
de la réforme - Le vendredi 31 mars 2006
Marie-Josée Montminy
Trois-Rivières
Les étudiants du niveau collégial ont désormais la
possibilité de faire reconnaître leurs activités parascolaires par une mention
sur leur bulletin. Ainsi, les jeunes qui pratiquent un sport, qui font partie
de leur association étudiante ou qui oeuvrent bénévolement dans un organisme
peuvent mettre en valeur ce petit «plus» auprès des employeurs ou d’une
institution d’enseignement.
Cette nouvelle mesure est issue de discussions
entre la Fédération étudiante collégiale du Québec, la Fédération des cégeps et
le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport. Le but est de valoriser
l’acquisition des habiletés complémentaires aux apprentissages académiques dans
le développement global de la personne.
Rénald Côté, directeur des Services aux étudiants
au Cégep de Trois-Rivières, explique que chaque collège du Québec, privé ou
public, peut proposer cette mesure à ses étudiants, selon des critères communs.
Les étudiants doivent consacrer au moins 60 heures par session à un des sept
domaines d’implication retenus.
Plus de détails dans Le Nouvelliste du 31 mars 2006
La Confédération des
associations d'étudiants et étudiantes de l'Université Laval (CADEUL) voit son
initiative d'offrir le transport en commun gratuit aux universitaires de Québec
bloquée par la mairesse de Québec, Andrée Boucher.
Celle-ci a utilisé son veto
pour empêcher la nomination de Jérôme Vailancourt comme président du conseil
d'administration du Réseau de transport de la capitale (RTC).
Or, tant que le conseil
d'administration n'est pas formé, le RTC ne peut se prononcer sur sa
participation financière au projet.
Le Renouveau municipal de
Québec (RMQ) avait proposé la candidature de Jérôme Vaillancourt, le conseiller
municipal de la Cité universitaire, comme président du conseil
d'administration. La nomination avait été acceptée majoritairement au conseil
municipal, mais la mairesse Boucher a alors utilisé son veto pour empêcher la
nomination.
Le président sortant de la
CADEUL, Antoine Houde, déplore l'attitude de la mairesse.
« [...] Ça démontre
vraiment un manque de volonté déplorable pour faire avancer la cause du
transport en commun dans la région de Québec. C'est un projet qui extrêmement
novateur, il ne faut pas que la Ville de Québec attende, on a besoin d'eux dans
ce projet là et il va falloir faire preuve de leadership si on veut
l'implanter », soutient-il.
Les nominations au RTC, à
Expo-Cité et à la Communauté métropolitaine font l'objet d'affrontements au
conseil municipal.
La décision de la mairesse
et de son exécutif de profiter d'une réunion du conseil d'agglomération pour
nommer d'autres membres que ceux choisis par une résolution majoritaire des
conseillers met l'opposition en colère. L'opposition estime que cette décision
crée un dangereux précédent et met en péril la légitimité du conseil. De son
côté, Mme Boucher reproche à l'opposition majoritaire de vouloir se substituer
à la mairesse pour décider des nominations.
Les parties demandent à la
ministre des Affaires municipales de trancher au sujet des ces nominations.
Gilles
Besmargian, Victoriaville
Le Cégep de Victoriaville a trouvé la formule
gagnante pour séduire la clientèle étudiante. Les demandes d'admission au
premier tour semblent le confirmer.
Le collège a reçu 561 demandes par rapport à 493 à
pareille date en 2005, soit une hausse de près de 14 pour cent. Dans un
contexte de baisse démographique, cette augmentation est encore plus
impressionnante.
Les étudiant(e)s n'auraient pas choisi le cégep
local si le seul changement s'était situé au niveau de l'image graphique.
Par contre, cette image combinée à une nouvelle
formule de recrutement a permis de présenter à la future clientèle des atouts
majeurs qui se vivent au quotidien.
Audio et Vidéo à la page
http://www.radio-canada.ca/regions/Quebec/2006/03/24/003-Manif_garneau.shtml
Collège François-Xavier
Garneau
Une trentaine d'étudiants du Collège
François-Xavier Garneau ont cadenassé, vendredi matin, la porte des bureaux
administratifs.
Ils protestaient contre la hausse de 10 $ des
frais afférents à l'inscription adoptée par le conseil d'administration du
cégep. Ils considèrent qu'il s'agit d'une augmentation déguisée des frais de
scolarité. Les policiers de Québec sont intervenus pour que les étudiants
libèrent l'entrée.
« Ce qui nous inquiète beaucoup, c'est que,
quand les administrations des collèges commencent à faire des déficits, au lieu
de se tourner vers le gouvernement et de demander des comptes, elles se
tournent vers les étudiants », déplore Gabriel Rompré, de l'association
étudiante.
Cette hausse ira au financement des activités
sportives et culturelles pour les étudiants.
Le directeur général du collège, Yves Blouin,
soutient que, avec cette augmentation, les frais afférents seront équivalents à
ceux des autres cégeps de la région. « Nous passerons de 55 $ par
session à 65 $ l'an prochain. Je fais remarquer que c'est ce même tarif et
même plus dans les autres collèges », dit-il.
Cette affirmation fait sourire les étudiants.
« On va reprendre la formulation qu'ils utilisent et préciser que les
frais sont les moins élevés de tous les cégeps francophones de la rive nord de
Québec. Ça exclut le cégep anglophone et la rive sud de Québec », note M.
Rompré.
« C'est un peu ridicule, ajoute-t-il. C'est
jouer avec les chiffres et les mots. »
L'association étudiante du collège promet une
escalade des moyens de pression si la direction de l'établissement demeure sur
sa position.
Plus d'info :
Audio et Vidéo à la page
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2006/03/29/003-jeunesse-charest-c-rb.shtml
-
Josée
Thibeault résume les particularités du programme
-
Alexandra
Szacka parle d'initiatives prises par des politiciens américains pour lutter
contre l'obésité.
-
Jean
Thivierge résume la stratégie du gouvernement libéral pour la jeunesse.
-
Matin
express: le député de Hull et adjoint parlementaire pour les dossiers jeunesse,
Roch Cholette, explique les grands orientations du gouvernement.
Le premier ministre du
Québec, Jean Charest, a dévoilé à Québec la Stratégie d'action jeunesse de son
gouvernement.
Prenant la parole devant
quelque 300 jeunes, M. Charest a dévoilé un plan comportant environ 80
initiatives, dont 44 entièrement nouvelles.
Québec consacrera au cours
des trois prochaines années 110 millions de dollars d'argent neuf à la mise en
oeuvre de la stratégie, portant l'effort global du gouvernement pour la
jeunesse à environ 1 milliard de dollars.
Concrètement, la stratégie
dévoilée tourne autour de cinq axes principaux:
l'amélioration de la santé et le bien-être;
une plus grande réussite éducative;
une meilleure insertion professionnelle;
une présence accrue dans la société;
un meilleur soutien aux jeunes.
Dans le domaine de la santé,
le gouvernement veut adopter des mesures incitatives pour tenter de sortir les
aliments vides, c'est-à-dire, entre autres, frites, poutines, hamburgers et
hot-dogs des cafétérias scolaires. Les commissions scolaires seront mises à
contribution dans la recherche de cet objectif.
Québec veut aussi développer
le programme des sentinelles, ces adultes formés pour détecter les jeunes en
détresse et les candidats au suicide.
Pour lutter contre le
décrochage scolaire, on offrira aux jeunes la possibilité d'obtenir une
formation leur permettant d'apprendre un métier avant de décrocher.
Enfin, la stratégie prévoit
une somme de 17 millions pour favoriser l'entrepreneuriat des jeunes.
Les 110 millions de dollars
consacrés à la mise en oeuvre de la Stratégie sont prévus dans le budget
présenté le 23 mars par le ministre des Finances, Michel Audet.
La FEUQ globalement
satisfaite
La Fédération étudiante
universitaire du Québec (FEUQ) a déploré l'absence d'un Fonds jeunesse
capitalisé dans la Stratégie d'action jeunesse. Selon elle, ce fonds « a
démontré concrètement son impact positif sur le développement du Québec ».
Cependant, la fédération
étudiante a accueilli « avec enthousiasme » certaines autres mesures
proposées par Québec. Elle est notamment satisfaite de l'enveloppe de 5,7
millions de dollars allouée aux groupes de jeunes du Québec pour la réalisation
de projets.
Le président de la FEUQ,
François Vincent, a profité de l'occasion pour inviter le premier ministre Jean
Charest à réclamer officiellement une hausse des transferts fédéraux pour
l'éducation postsecondaire.
Tommy Chouinard
Québec
Le premier ministre Jean Charest compte éliminer la
malbouffe des cafétérias en incitant les écoles à offrir des repas sains. Sa
politique-cadre sur l'alimentation ne contraindra pas les établissements
scolaires à bannir du jour au lendemain frites, poutines et hot-dogs.
Jean Charest souhaite utiliser la carotte plutôt
que le bâton pour amener les écoles et les commissions scolaires à prendre le
virage santé. Mais le premier ministre assure que ses «objectifs ne sont pas
modestes» pour autant.
«Dans la politique-cadre, je veux que nous allions
loin et qu'on fixe comme objectif d'éliminer la malbouffe dans les écoles le
plus vite possible», a-t-il déclaré en conférence de presse, hier.
«Mais pour y arriver, je sais que je dois
absolument gagner à cette cause les commissions scolaires, les écoles, les
directions, les professeurs, le personnel de soutien. Et il faut responsabiliser
les enfants», a-t-il ajouté.
Interdire la malbouffe du jour au lendemain
risquerait selon lui de «remplir les McDo».
La politique-cadre ne se limitera pas à demander
aux écoles d'adopter des menus sains et attrayants. Elle proposera d'organiser
des activités éducatives en matière de nutrition, de faire la promotion de
saines habitudes alimentaires et de former le personnel des écoles. Elle
demandera aux établissements d'améliorer le contenu des machines distributrices
pour offrir des jus non sucrés, du lait et du yogourt, par exemple.
«Les commissions scolaires savent que notre volonté
est très ferme et qu'elles ont intérêt à s'asseoir avec nous», a noté Jean Charest.
Le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, a
noté que la démarche du gouvernement «est peut-être un peu plus longue, mais
elle va un peu plus loin».
Des écoles ont déjà pris le virage santé, a
souligné Jean Charest. «Et elles ont montré que ça ne coûte pas plus cher. Ce
n'est pas vrai que c'est plus cher. C'est un mythe.»
La politique-cadre sera présentée d'ici la fin de
l'année. Elle concernera également les cégeps et les universités.
Jean Charest a fait cette sortie à l'occasion du
lancement de sa Stratégie d'action jeunesse 2006-09. Cette stratégie comporte
un train de mesures et ratisse large.
Dans plusieurs cas, Jean Charest reconduit des
mesures déjà existantes et recycle des annonces faites au cours des derniers
mois. Environ 110 millions ont été dégagés pour mettre en oeuvre de nouvelles
mesures ou en bonifier d'autres. Jean Charest double le financement des fonds
régionaux d'investissement jeunesse. Leur budget passe à 30 millions sur trois
ans.
Un autre fonds, capitalisé, de 5 millions est créé
pour offrir des bourses d'excellence en développement durable. Ces bourses
financeront des stages en entreprises ou dans des organisations
internationales.
La Fédération étudiante universitaire du Québec se
réjouit de ces deux mesures. Mais elle est déçue que le gouvernement n'ait pas
ressuscité le Fonds jeunesse du Québec.
«La malbouffe, c'est de la tricherie, lance le chef
Normand Laprise. C'est lorsqu'on fait croire aux gens qu'ils mangent du poisson
lorsqu'ils ne mangent pas du poisson.»
Et comment réussit-on un tel subterfuge? En
ajoutant de la farine et des sous-produits dans les viandes, du colorant dans
un jus, de l'huile dans le chocolat. En appauvrissant sournoisement un aliment
pour sauver des coûts.
«Ces aliments qui ne nous nourrissent pas bien, qui
ne nous donnent pas ce dont nous avons besoin et qui cachent du sucre ou du
sel», sont de la malbouffe selon Josée di Stasio. Ce sont des aliments
transformés, souvent bien loin de l'aliment de base qu'ils sont supposés être,
explique l'animatrice de télévision et épicurienne.
Le terme «malbouffe» a été inventé par le
scientifique français Joël de Rosnay en 1979 pour décrire une alimentation
inadéquate et trop grasse. Le mot est vraiment entré dans le vocabulaire
courant une dizaine d'années plus tard, et a été très associé à la lutte contre
la mondialisation. Le Français José Bové, qui s'attaquait notamment à l'empire
McDonald's, en est devenu un porte-étendard très populaire et on s'est mis à
systématiquement associer les frites et les hamburgers à la malbouffe.
Or, il faut entendre le chef du restaurant Toqué!
nous décrire les burgers et les hot-dogs qu'il aime faire à son fils pour être
assuré que ce n'est pas le cas. «Une bonne saucisse chorizo dans un pain
brioché, c'est excellent. Oui, il y a du gras dans la saucisse, mais c'est du
bon gras.» L'idée, explique Normand Laprise, est de cuisiner avec des matières
premières et avec respect des ingrédients.
«Il n'y a pas de consensus sur une définition
précise de la malbouffe, dit pour sa part le président de l'Ordre professionnel
des diététistes du Québec, Paul-Guy Duhamel. Mais on peut dire d'un aliment
transformé riche en gras, en sel ou en sucre que c'est de la malbouffe.» Ça peut
être le petit muffin qui arrive en préparation dans une chaudière à la
cafétéria ou même le spaghetti du midi, si sa sauce aux tomates contient plus
de sucre, d'huile et de vinaigre... que de tomates! Si on change le repas de
frites et burger par un ragoût gras qui a cuit toute la journée à la cantine et
une salade arrosée de vinaigrette commerciale, on n'a pas fait un grand bond en
avant.
Les pièges de la malbouffe ne se limitent pas aux
assiettes. «Si on décide de remplacer les machines distributrices des écoles,
je voudrais bien voir par quoi!» dit Josée di Stasio. Pour faire du progrès, il
faudra que le jus qui prend la place des boissons gazeuses dans les
distributeurs automatiques soit du vrai jus.
Avant tout, dit Josée di Stasio, il faut démystifier
les aliments. Il faut retourner aux ingrédients de base, frais. À l'école comme
à la maison.
Les personnes et organismes interrogés espèrent que
le gouvernement passera de la parole aux actes lorsqu'il dit vouloir sortir la
malbouffe des écoles.
«En soi,
c'est une excellente chose, mais il faut l'implanter et assurer un suivi», a
souligné la nutritionniste Geneviève O'Glenam. «L'école est un milieu éducatif
où l'on devrait enseigner la saine alimentation», a-t-elle ajouté.
En attendant de savoir de quelle façon le
gouvernement appliquera sa mesure antimalbouffe, personne ne s'oppose à la
vertu. «C'est un défi de société. Ce sont de saines habitudes qu'il faut
inculquer, comme le recyclage», a illustré André Caron, président de la
Fédération des commissions scolaires du Québec. Il rappelle que plusieurs
commissions scolaires ont déjà adopté des politiques pour restreindre la
malbouffe dans les assiettes des élèves. M. Caron estime qu'il est possible
d'offrir une meilleure alimentation aux jeunes avec les budgets actuels.
Il faut du temps...
Les bonnes intentions alimentaires du gouvernement
ont aussi été accueillies positivement à la Fédération des comités de parents
du Québec. «L'état de santé des jeunes est préoccupant, il est temps qu'on
prenne le virage de la qualité», a indiqué la présidente Diane Miron. La
compagnie Chartwells, qui possède 200 cafétérias dans les écoles québécoises,
ne s'oppose pas non plus à l'élimination graduelle de la malbouffe dans les
établissements scolaires. L'entreprise espère toutefois que ce changement ne
sera pas trop brusque. «Il faut nous donner le temps de faire découvrir autre
chose aux jeunes et ainsi éviter qu'ils aillent manger ailleurs», a résumé la
porte-parole Josée Lavoie.
JEAN-CLAUDE GRENIER
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Le message prononcé par le
premier ministre Jean Charest en présence de plus de 300 jeunes, hier
après-midi, ne peut être plus clair. Son gouvernement entend adopter des
mesures incitatives pour sortir la malbouffe des écoles. En livrant les grands
énoncés de la nouvelle stratégie jeunesse du gouvernement "Pour une
jeunesse engagée dans sa réussite", M.Charest a aussi annoncé un train de
mesures pour détecter les jeunes en détresse et candidats au suicide et un
programme efficace pour contrer le décrochage scolaire.
Québec injectera 110
millions $ au cours des trois prochaines années pour la mise en oeuvre de sa stratégie,
portant ainsi l'effort global du gouvernement pour la jeunesse à près d'un
million de dollars.
"À l'école, les jeunes
doivent acquérir de meilleures habitudes alimentaires. Nous allons travailler
de concert avec les commissions scolaires pour élaborer une politique-cadre. On
proposera plusieurs incitatifs pour chasser les frites, poutines, hamburgers,
hot-dogs des cafétérias scolaires", a expliqué M. Charest. Une nuance
toutefois, puisque les commissions scolaires ne seront pas forcées d'appliquer
cette nouvelle politique.
DÉCROCHAGE SCOLAIRE
Le décrochage scolaire a
pris des proportions inquiétantes dans la Belle province au cours des dernières
années. Afin de combattre ce fléau, Québec offrira aux jeunes du secondaire
"un parcours de formation diversifiée" qui les amènera à apprendre un
métier non-spécialisé. Présentement, 36 % des jeunes hommes de 19 ans et moins
décrochent de l'école avant l'obtention de leur diplôme d'études secondaires.
Les carrefours
jeunesse-emploi seront mis à contribution pour encadrer ces jeunes et leur
proposer une recherche d'emploi, d'orientation professionnelle ou de retour à
l'école.
SUICIDE
Une somme de 2,4 millions
sera distribuée aux organismes préoccupés par la situation du suicide chez les
jeunes. Des équipes multidisciplinaires seront en fonction dans tous les
centres jeunesse pour prévenir le suicide des jeunes.
"Ces intervenants
seront mieux outillés pour intervenir auprès de ces jeunes vulnérables", a
conclut M. Charest.
L'ensemble de cette
stratégie jeunesse est la conclusion d'une vaste consultation et l'étude de 423
mémoires recueillis à travers le Québec.
MONTREAL
La Fédération étudiante universitaire du Québec
(FEUQ) est déçue d'apprendre que dans sa stratégie jeunesse le gouvernement
québécois n'a pas cru bon inclure un Fonds jeunesse capitalisé, mais accueille
"avec enthousiasme" d'autres mesures proposées par Québec.
Selon la FEUQ, au cours des années, ce fonds
"a démontré concrètement son impact positif sur le développement du
Québec".
La fédération étudiante est satisfaite cependant de
l'enveloppe de 5,7 millions $ allouée aux groupes de jeunes du Québec pour la
réalisation de projets.
La FEUQ voit aussi d'un bon oeil les 30 millions $
accordés aux Fonds régionaux d'investissement pour financer des projets dans
les régions et la somme de 5 millions $ par année pour des projets en développement
durable réalisés par des étudiants universitaires.
En ce qui concerne l'éducation postsecondaire, le
président de la FEUQ, François Vincent, demande à ce que le premier ministre
Jean Charest fasse une demande formelle au gouvernement fédéral pour qu'il
augmente les transferts fédéraux versés aux provinces.
"M. Charest devrait positionner le Conseil de
la fédération en faveur de l'augmentation des transferts fédéraux aux provinces
pour l'éducation postsecondaire de 4,9 milliards $ par année lors de sa
prochaine réunion, les 11 et 12 avril prochains, à Montréal", propose M.
Vincent, dans un communiqué.
Le nouveau Collectif pour une éducation de qualité
réclame une commission parlementaire sur la réforme de l'éducation.
Fondé en janvier par l'historien Éric Bédard, la
linguiste Marie-Éva De Villers et le philosophe Jacques Dufresne, ce
regroupement estime que la réforme ne permet pas de transmettre culture et
connaissances aux élèves.
Ses membres ont consulté le sondage envoyé à 10 000
enseignants par le ministère de l'Éducation pour dresser le bilan de la
réforme. Comme le révélait hier La Presse, cette enquête ne permet pas
de noter les reculs ou stagnations des élèves. Seules leurs améliorations sont
prises en compte.
«On est très choqués, les dés sont pipés, a dit M.
Bédard. Le ministre doit s'abstenir de tenir compte des résultats de ce sondage
ou recommencer à neuf.»
Le Collectif souhaite que les futures études et
données utilisées par la Table de pilotage de la réforme soient rendues
publiques. Il demande aussi qu'une commission parlementaire soit tenue. «Ceux
qui sont pro-réforme pourraient y faire valoir leurs arguments, a indiqué M.
Bédard. Ça permettrait d'avoir un vrai débat public.»
Le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, n'a
pas l'intention de revoir le contenu de l'enquête. «Un enseignant peut répondre
qu'il ne voit pas du tout ou que très peu d'amélioration, a plaidé Marie-Claude
Lavigne, son attachée de presse. À partir du moment où cette réponse-là
dominerait, ça interpellerait autant le ministre (qu'un recul).»
D'autres sondages ont été envoyés aux directeurs d'école
primaire et aux conseillers pédagogiques, a-t-elle ajouté.
Nicolas Fontaine est le
nouveau président de la Confédération des associations d'étudiants et
étudiantes de l'Université Laval (CADEUL).
L'étudiant en biologie
succède à Antoine Houde. Le nouvel exécutif de la CADEUL a été élu en fin de
semaine lors d'une réunion du collège électoral.
L'entrée en fonction des
sept nouveaux officiers est immédiate. Les anciens resteront pour une
transition d'un mois.
Le ministre de l'Éducation
du Québec n'en revenait pas d'apprendre que des écoles pouvaient utiliser leurs
élèves pour collecter des fonds destinés à l'achat de mobilier.
Jean-Marc Fournier veut
maintenant savoir comment une telle décision a pu être prise dans une école primaire
de Montréal alors que la commission scolaire à laquelle elle appartient dispose
d'un surplus accumulé de 10 millions de dollars.
À ce montant s'ajoute
l'augmentation de l'enveloppe du ministère dévolue au maintien d'actifs des
écoles. Celle-ci est passée de 107 millions à 200 millions de dollars en deux
ans.
À la commission scolaire,
toutefois, on rétorque que ces montants ne peuvent être utilisés librement et
qu'ils servent à pourvoir divers postes éducatifs. La directrice des
communications de la commission scolaire Marguerite-Bourgeoys, Brigitte
Gauvreau, estime que « l'école des Rapides-de-Lachine n'a pas les fonds
pour renouveler son mobilier. »
La direction de l'école de
l'arrondissement LaSalle, dans le centre-sud de Montréal, a fait parvenir la
semaine dernière une lettre aux parents de ses élèves leur expliquant que
« l'argent recueilli servira à couvrir le coût des récompenses pour les
élèves et l'achat de mobilier pour les classes. »
Il appert, selon ce qu'a
expliqué la directrice de l'école, Andrée Marquis, qu'une demande de
financement a été envoyée à la commission scolaire Marguerite-Bourgeoys, mais
que les fonds mis à la disposition de l'école n'ont pu couvrir que l'achat du
mobilier d'une seule classe.
Appelé à commenter cette
nouvelle, le président de la Centrale des syndicats du Québec, Réjean Parent,
s'est demandé, outré, si « on est rendu dans le tiers-monde ou
quoi? », qualifiant toute cette histoire d'inacceptable.
L'École de technologie
supérieure (ETS) maintient sa position dans le dossier de la plainte de ses
étudiants musulmans qui réclament un local pour prier durant les heures de
cours. La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse
invitait pourtant l'institution à s'entendre avec ces étudiants dans un rapport
d'enquête dévoilé vendredi dernier.
« L'ETS estime offrir
un accommodement raisonnable », a indiqué le directeur du service des communications
de l'université, Jean Morin. L'ETS met ses 56 salles de classe à la disposition
de ses universitaires en dehors des cours. Le directeur de l'enseignement et de
la recherche, Claude Olivier, propose aux étudiants de leur fournir un
« horaire inversé » des salles. Cet horaire permettrait aux étudiants
d'identifier les locaux inoccupés.
La proposition de l'ETS
laisse perplexe Farid Ghanem, l'homme à l'origine de la plainte devant la
Commission. M. Ghanem soutient que l'horaire des cours empêche le déroulement
de certaines prières puisque les cours et les prières doivent parfois avoir
lieu en même temps. « Le monsieur [M. Morin] a comptabilisé le nombre
d'heures où elles sont ouvertes, mais si elles ne sont pas ouvertes aux bons
moments, il aurait beau y avoir un million d'heures, ça ne change rien aux
faits. »
M. Ghanem juge le compromis
insatisfaisant. Il soutient que des étudiants et des professeurs font irruption
dans les pièces pendant la prière et que les locaux sont souvent occupés
lorsque les étudiants souhaitent y faire une prière.
La sécurité en question
Le directeur de
l'enseignement de l'université, Claude Olivier, a apporté des précisions sur la
disponibilité des salles de cours au moment du dépôt de la plainte à l'automne
2002 et au printemps 2003. Certaines salles ont été temporairement verrouillées
pour des raisons de sécurité, à cause de la présence d'équipements
informatiques qui n'avaient pas encore été sécurisés. « L'école n'a jamais
empêché quiconque de prier », a déclaré M. Olivier.
Quant aux cages
d'escaliers, M. Olivier soutient qu'elles peuvent être utilisées pour prier
bien que la direction n'encourage pas cette pratique. Une affirmation récusée
par M. Ghanem qui soutient que des gardiens de sécurité leur en interdisaient
l'accès en 2002-2003.
La direction de l'ETS
ajoute que majorité des cages d'escalier constituant des issues de secours,
rien ne peut y être laissé.
« Le climat à l'école
est très serein », spécifie M. Olivier. Malgré le tumulte provoqué par la
décision de la Commission des droits de la personne et des droits de la
jeunesse vendredi dernier, M. Olivier précise qu'il n'y a pas de tensions
raciales ou religieuses.
L'ETS rappelle qu'une
mosquée existe désormais à quelques mètres de l'école.
Une plainte en quatre temps
Le Centre de recherche
action sur les relations raciales (CRARR) avait déposé la demande d'enquête
auprès de la Commission des droits de la personne au nom d'un groupe de 113
étudiants musulmans de l'ETS. M. Ghanem était à la tête de ce groupe d'étudiants.
La plainte des
universitaires contenait quatre éléments:
Les
propos d'un cadre de l'ETS rapporté par un journal étudiant;
La
pose d'affiches interdisant le lavage des pieds dans les lavabos des toilettes
de l'université;
Le
refus de l'établissement de reconnaître l'Association des étudiants musulmans de
l'ETS;
Le
refus de l'établissement de fournir un espace privé pour permettre aux
étudiants musulmans de faire leur prière quotidienne.
Seule la dernière partie de
la plainte a été retenue par la Commission.
Les représentants de la
Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) sortent déçus de leur
rencontre avec le ministre fédéral du Travail, Jean-Pierre Blackburn.
La FECQ, qui tenait son
congrès en fin de semaine au cégep de Jonquière, avait invité le ministre pour
discuter des transferts fédéraux pour l'éducation post-secondaire. La FECQ
estime qu'Ottawa devrait investir près de 5 milliards de plus annuellement
dans l'éducation post-secondaire au Canada.
Les représentants étudiants
s'attendaient à ce que le ministre Blackburn prenne des engagements au nom de
son gouvernement. Mais lors d'un bref point de presse, Jean-Pierre Blackburn a
déclaré que ce dossier va se régler dans le cadre du déséquilibre fiscal.
Le cégep de
l'Abitibi-Témiscamingue voit son programme de techniques policières et son
entente avec le collège d'Alma reconduits pour une autre année.
Du même coup, le ministre
de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, autorise le collège d'Alma à accroître sa
cohorte d'étudiants pour la rentrée 2006. Cette cohorte d'une trentaine
d'étudiants sera admise au campus de Rouyn-Noranda du cégep de
l'Abitibi-Témiscamingue.
L'objectif est de répondre
à la forte demande de policiers pour le Nord-du-Québec, précise-t-on.
Cette prolongation de
l'entente ne met toutefois pas un frein à la volonté du cégep de
l'Abitibi-Témiscamingue de devenir autonome dans cette offre de services.
« On pense plutôt que
c'est un pas dans la bonne direction. On travaille en collaboration avec le
ministère pour essayer d'avoir le programme à 100 % chez nous, de façon
autonome, pour l'automne 2007 », affirme le directeur des affaires étudiantes
et corporatives, Mario Paquin.